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DOCUMENTS PEDAGOGIQUES LIBRES
EDUCATION-SANTE-AGRICULTURE-INFORMATIQUE
ENTOMOLOGIE MEDICALE
Hôpital de Goundi - TCHAD -1996-2000
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ENTOMOLOGIE MEDICALE
Étude des arthropodes ecto- ou endo- parasites de l’homme
Les ectoparasites provoquent des lésions plus ou moins graves.
Beaucoup d’arthropodes sont hôtes obligatoires de parasites et vecteurs de maladies
dues à des virus ou microbes parasites : protozoaires ou helminthes.
Le repas des arthropodes peut être :
soit très court ; ex. : moustique
soit très long ; ex. : acarien
Les Arthropodes
1 – Structure
Pas de squelette : ils sont maintenus par un exosquelette constitué d’un
tégument rigide fait de chitine .
Leur corps est composé de segments séparés :
- visibles chez les insectes
- indiscernables chez les acariens.
Leurs pattes sont formées d’articles rigides reliés par des articulations
souples.
Respiration :
- soit à travers des téguments
- soit par un système de trachées ouvrant à la surface par des stigmates.
Croissance :
- l’exosquelette est inextensible : nécessité des mues. La croissance se
fait rapidement pendant que la nouvelle enveloppe se constitue.
- l’insecte peut prendre des formes très différentes : métamorphoses ;
ex. : chenille, chrysalide, papillon.
Reproduction
- les arthropodes ont des sexes séparés.
- les femelles pondent des œufs qui deviennent larves, puis nymphes et
adultes.
2 – Rôle pathogène
Piqûre :
- l’arthropode enfonce ses pièces buccales dans la peau ; les pièces sont
plus ou moins traumatisantes ;
- le moustique introduit sa trompe dans le système capillaire ;
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- le taon provoque un hématome qu’il aspire ensuite ;
- les acariens, par leur salive, digèrent les tissus et les aspirent sous
forme liquéfiée. Cette salive peut être toxique ou allergisante.
Transmission des maladies
- vecteur de virus ou de microbes ( comme une seringue mal stérilisée ) :
rôle négligeable
- hôte d’un agent pathogène qui a besoin de l’arthropode pour son
développement et y devient infestant.
3 – Distinction entre acariens et insectes
Acariens :
- bouche munie de chélicères ;
- 4 paires de pattes à l’âge adulte ;
- corps globuleux – sang – segmentation visible ;
- espèces toujours terrestres.
Insectes :
- bouche munie de mandibules ;
- 3 paires de pattes à l’âge adulte ;
- corps segmenté : tête, thorax, abdomen ;
- stade immature aquatique ( souvent ) ;
- adultes pourvus d’ailes et capables de voler ;
- mobilité plus grande que les acariens.
4 – Épidémiologie
Nécessite l’étude :
- de l’agent pathogène ;
- des facteurs de développement ;
- des possibles « réservoirs de virus ».
Les moyens de transports modernes ont favorisé la dissémination.
5 – Lutte contre les vecteurs
1 ) moyens physiques
- éloignement des plans d’eau ;
- assèchement des zones humides ;
- déboisement et aménagement des zones forestières où vivent les
glossines.
2) moyens chimiques :
a ) insecticides
- huiles minérales :
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Répandues à la surface de l’eau, elles font un mince film imperméable à
l’air qui asphyxie les larves aquatiques.
- Organo-chlorés : DDT, HCH ( plus ou moins interdit )
Utilisés trop largement, ils intoxiquent la chaîne alimentaire.
Résistance sur toute la planète.
- Organophosphorés : ABATE (Temephos ), VAPONA ( dichlovos )
Efficaces mais toxicité non-négligeable.
- Carbamates ( BAYGON )
Peu toxique et efficace sur les parasites domestiques.
- Pyréthrine
Peu toxique sur les mammifères
Très toxique sur les poissons et la faune aquatique.
b) répulsifs
- Onéreux et efficaces pendant un temps limité.
c ) attractifs
- phéromones : encore à l’étude ;
- attraction visuelle : couleur noire ou foncée ( piégeage des glossines ).
3 – moyens biologiques
- bacilles thurigensis H 14 : rémanence faible
- prédateurs à l’étude : poissons, crustacés, parasites d’insectes à l’état
naturel ( nématodes, champignons )
4 – aménagement du milieu
Primordial, mais attention de ne pas bouleverser l’équilibre écologique du milieu.
Donc, conduire avec précaution :
- assèchement des marais ;
- rectification des berges ;
- modification de la salinité de l’eau ;
- destruction des pneus et des ordures.
6 – Application
Tout programme de grande envergure doit être conduit après étude menée par tous
les spécialistes : scientifiques, entomologistes, médecins, épidémiologistes.
Réussite à citer : lutte contre l’onchocercose, disparue à 80% sur la région protégée.
Attention : la limitation ou la suppression des opérations en cours entraînent un
regain de l’épidémie.
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ARACHNIDES
ACARIENS
I – Classification
Classification des acariens ayant un rôle dans les pathologies médicales :
Métastigmates : stigmates latéraux et arrières : argas, ornithodoros
taille > 0,5 cm (adultes )
Rostre ventral : Argas, Ornithodoros
Rostre antérieur : Ixodes
Mésostigmates : stigmates latéraux médians, taille < 1 mm
Dermanyssus ( ??? )
Prostigmates : stigmates très antérieurs, taille < 1 mm
Demodex
Trombicula
Pediculoïdes
Astigmates : stigmates absents ou cachés par les pattes , taille < 0,5 mm
Sarcoptes
Proroptes
II – Différentes familles
1 – Ixodoïdes
a) Argas et Ornithodoros
Tiques molles : la femelle pond à chaque repas et ne meurt pas après la ponte.
Les Argas provoquent des lésions prurigineuses ; ils ne transmettent pas
la maladie.
Les Ornithodoros se trouvent dans les porcheries, les étables, les terriers
sauvages ; ils transmettent les borrelia, agents de fièvres récurrentes.
b ) Ixodides
Tiques dures – sexe à formes différentes :
- vivent très longtemps sur leurs hôtes ;
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