GISELLE par le BALLET DE PERM

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BALLET DE PERM, Russie
Alexeï MIROSCHNICHENKO directeur ar.s.que
OPÉRA
NATIONAL
TCHAÏKOVSKI
directeur général
Anatoly PICHKALEV
Le Ballet de l’Opéra Na.onal Tchaïkovski de Perm est une des compagnies ar.s.ques les plus prisées de Russie et reconnues dans le monde en.er. Perm a été la ville d’accueil du célèbre Ballet du Kirov, lorsque celui-­‐ci a été évacué de Leningrad (actuellement St Petersbourg). Durant la seconde guerre mondiale, les danseurs du Kirov comme Ulanova, Dudinskaya, Sergeyev, Vecheclova ont, par leur excellence, profondément influencé l’émergence du Ballet de Perm, qui partage les critères de qualité et le style de la grande école du Kirov. Perm est également la ville de Serge Diaghilev, impresario de grande notoriété, personnage embléma.que qui a réformé l’art chorégraphique du 20ème siècle; grâce à son génie, les Ballets Russes ont révolu.onné le ballet classique.
Remarquable par la justesse du travail chorégraphique et la beauté de l’interpréta.on de ses danseurs, le Ballet de l’Opéra Na.onal Tchaïkovski de Perm est le rendez-­‐vous incontournable du ballet classique. Il compte aujourd’hui 80 danseurs (dont 55 en tournée), tous formés à l’Ecole de Perm, et fait par.e des trois plus grandes compagnies de ballets issues de l’école russe avec le Bolchoï de Moscou et le Marinski de Saint-­‐Petersbourg. Une place de choix qui jus.fie pour la sixième année consécu.ve, depuis l’année croisée FRANCE / RUSSIE, sa venue en France dans une œuvre classique, populaire et pres.gieuse du grand répertoire classique. GISELLE
Ballet en 2 actes Musique Adolphe Adam
Depuis sa créaKon Giselle est considéré comme le sommet, l’apothéose sinon le symbole même du ballet romanKque.
En apprenant qu'Albrecht, qu'elle aime, est le noble fiancé d'une princesse, Giselle, paysanne naïve, meurt. La reine des Willis, Chorégraphie Jean Coralli et Jules Perrot, Marius PeKpa
esprits de jeunes filles mortes avant leurs noces, décide qu'Albrecht doit suivre Giselle dans la tombe. Il est condamné à Livret Théophile GauKer et Jules-­‐Henri Vernoy danser jusqu'à la mort par épuisement. Mais l'esprit de Giselle, de Saint-­‐Georges en dansant avec lui, arrive à le sauver.
Scénographie Ernst Heidebrecht
Giselle, chef d’œuvre et archétype du « ballet blanc », est née sur la scène du théâtre de l’Académie Royale de Musique à Paris, le Costumes TaKana Noginova
28 juin 1841. Ce ballet reprend le thème tradi.onnel de l'amour plus fort que la mort qui remonte au mythe d’Orphée et Créa.on France : Paris à l’Académie Royale de Musique, devenue l’Opéra de Paris le 28 d’Eurydice pour adeindre son apogée au milieu du 19ème siècle juin 1841, avec Carloda Grisi et Lucien et tout au long des décennies suivantes dans les drames Pe.pa wagnériens. Russie : Saint-­‐Pétersbourg Théâtre Marinski en 1887 Giselle marque l’apogée de la nouvelle esthé.que roman.que Reprise Saint-­‐Petersbourg Théâtre Marinsky le 15 qui agite le monde intellectuel et ar.s.que depuis le début du janvier 1895 19°siècle et qui a trouvé, dix ans plus tôt dans La Sylphide (1832), sa première incarna.on dansée. Première représenta.on à Perm juin 1926
Le ballet, conçu en un temps record (deux mois), a fait l’objet des Nouvelle produc.on à Perm mars 2005 aden.ons de nombreux ar.stes : Théophile Gau.er, écrivain, cri.que d’art et chroniqueur du ballet, Jules-­‐Henri Vernoy de Durée 2 heures entracte inclus
Saint-­‐Georges, dramaturge réputé pour ses vaudevilles, Adolphe Danseurs 55 arKstes : Etoiles, Solistes et corps de Adam, compositeur de musiques de ballet et d’opéra, le ballet
chorégraphe Jean Coralli, aidé – dans l’ombre – de Jules Perrot, le décorateur Pierre Cicéri, spécialiste des forêts fantas.ques et le Orchestre 48 musicens -­‐ Chef Valery Platonov costumier Paul Lormier. Enfin lui ont donné vie deux interprètes d’excep.on : Carloda Grisi et Lucien Pe.pa. ARGUMENT
L’histoire commence dans un village, lors des vendanges. Albrecht, prince de Silésie, prend le nom de Loys et se déguise en villageois pour courKser la belle Giselle. Il rêve à ses côtés d’une vie heureuse, libre et émancipée des convenKons sociales, rêve qu’il ne peut partager avec sa fiancée, l’alKère et noble Bathilde. Giselle danse en son honneur, oubliant les remontrances de sa mère qui lui rappelle l’histoire des Wilis, ces jeunes filles transformées en fantômes pour avoir trop dansé.
Cependant, le garde-­‐chasse Hilarion, également amoureux de Giselle, découvre qu’Albrecht n’est autre que le duc de Silésie, fiancé à Bathilde, la fille du duc de Courlande. Devant tous il révèle l’idenKté de son rival. Giselle découvrant l’existence de Bathilde ne peut résister à ce double choc, en perd la raison et s’effondre sans vie. Le deuxième acte se déroule dans un cimeKère foresKer, la nuit. Les Wilis, fantômes de jeunes filles mortes avant leurs noces, traquent sans piKé toute présence masculine. Venus tour à tour se recueillir le soir, sur la tombe de Giselle, Hilarion et Albrecht sont la proie des Wilis et de leur reine, l’implacable Myrtha, qui les condamne à danser jusqu’à la mort. Sortant de sa tombe, Giselle, nouvelle Wili tente en vain d’intervenir. Par la force de son amour, Giselle sauve Albrecht aux premières lueurs de l’aube, instant où les Wilis doivent regagner leurs tombes. L’histoire de Giselle répond parfaitement au goût de l’époque pour le fantas.que, l’étrangeté et les émo.ons fortes, qui caractérisent la société post-­‐révolu.onnaire. Le livret, inspiré des légendes germaniques, évoquées par l’écrivain Heinrich Heine dans son recueil De l’Allemagne, reflète le principe roman.que du mélange des genres : la pastorale du premier acte s’achève tragiquement et le drame nocturne du second acte connaît un dénouement fantas.que. L’opposi.on entre un univers réaliste, terrestre, et un monde onirique, peuplé d’esprits féminins, structure tout le ballet. Ici, seules les femmes se métamorphosent en êtres mystérieux, porteurs d’un ailleurs magné.que et inquiétant. L’illusion de leur immatérialité est accentuée par les tutus aux légers jupons, une gestuelle fluide et lente et l’usage des pointes, encore très récent en 1841 . Dès sa créa.on, le ballet connaît un succès excep.onnel qui le rend rapidement populaire par delà la scène parisienne.
Il est remonté dès 1842 à Londres par Jules Perrot et à Saint-­‐
Pétersbourg par Antoine Titus. Antonio Cortesi le donne en 1843 à Milan et il traverse même l’Atlan.que. Il reste à l’affiche de l’Opéra de Paris jusqu’en 1868 et il serait tombé dans l’oubli s’il n’avait été repris et enrichi par Marius Pe.pa à Saint-­‐Pétersbourg dans les années 1880. Grâce aux Ballets Russes de Serge Diaghilev, invités au Palais Garnier, il réapparaît en 1910 sur la scène française. Depuis, la seconde moi.é du XXe siècle, il a rejoint le répertoire des grandes compagnies interna.onales, offrant ma.ère à relecture aux chorégraphes les plus contemporains. Giselle aura indéniablement contribué à affirmer au XIXe siècle l’autonomie ar.s.que du « ballet blanc », le dotant de son propre espace imaginaire et chorégraphique, grâce aux poten.els ouverts par le roman.sme et par le développement des techniques de scène. Ainsi, le grand rêve exprimé au XVIIIe siècle par le maître de ballet Jean Georges Noverre de rendre la danse capable de raconter des histoires par ses propres moyens expressifs trouva dans cede œuvre son plein accomplissement. Là réside peut-­‐être l’un des éléments de sa longévité et de son actualité. PRINCIPALES VERSIONS
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1841 : Paris ( rôles principaux : Carloda Grisi, Lucien Pe.pa et Adèle Dumilâtre )
1884 : Saint-­‐Pétersbourg ( nouvelle créa.on de Jules Perrot et Marius Pe.pa ) 1910 : Paris ( chorégraphie de Michel Fokine pour les Ballets russes de Serge de Diaghilev ) 1932 : Paris ( chorégraphie de Serge Lifar )
: Moscou ( chorégraphie de Leonid Levrovski ) 1971 : Londres ( chorégraphie de Mary Skeaping )
1972 : Cuba ( chorégraphie d’ Alicia Alonso ) 1982 : Stockholm ( chorégraphie de Mats Ek ) 1984 : New York ( chorégraphie de Frederick Franklin d’après Jean Coralli et Jules Perrot )
1984 : New-­‐York ( chorégraphie Arthur Mitchell pour le Dance Theater of Harlem sous le nom Creole Giselle ) 1989 : Studgart ( chorégraphie de Marcia Haydée ) 1991 : Paris ( chorégraphie de Patrice Bart et d'Eugène Polyakov à l'occasion du 150e anniversaire de la créa.on du ballet )
2008 : Australie -­‐ créa.on -­‐ ( chorégraphie de Garry Stewart )
2011 : Muscat (chorégraphie de Jean Coralli et Jules Perrot, repris par Yvede Chauvire)
GISELLE par le BALLET DE PERM
Produit pour la première fois à Paris le 28 juin 1841, Giselle est un pur chef-­‐d’œuvre chorégraphique connu et apprécié dans le monde en.er. Né de la collabora.on ar.s.que de deux grands chorégraphes, Jules Perrot et Jean Coralli, Giselle est une œuvre roman.que intemporelle, au succès incommensurable.
En Russie, Giselle, d’après le scénario de Antoine Titus, fut produit à Saint-­‐Pétersbourg en décembre 1842. Plus tard, Marius Pe.pa contribua considérablement à l’élabora.on d’une nouvelle adapta.on. En 1910, le ballet, qui entre-­‐
temps était tombé dans l’oubli, réapparut sur la scène parisienne dans le cadre des Saisons des Ballets Russes. C ’est donc grâce à l’ini.a.ve de Diaghilev que Giselle fut réintroduit dans son pays d’origine et intégra le répertoire mondial du ballet classique. Giselle fut ensuite produit à Perm le 26 février 1926, sous la direc.on de Boris Scherbinin. De toute évidence, ce ballet d’excep.on ne pouvait qu’engendrer la créa.on d’une compagnie de ballet à demeure. L’impact d’un tel avènement influa favorablement sur la vie culturelle des villes situées sur le fleuve Kama et dans la région de l’Oural. Durant la deuxième guerre mondiale, la troupe du Théâtre du Kirov (actuellement Théâtre Mariinsky), fut contrainte d’évacuer la ville de Perm pour s’installer à Léningrad. Giselle y fut présenté avec, dans le rôle-­‐.tre, la grande danseuse Galina Oulanova.
De nouveaux arguments inspirèrent Nina Fedorova dont la dernière version fut donnée le 7 mars 1959 sur la scène du Théâtre de Perm. (La version originale chorégraphiée par Marius Pe.pa a été conservée au Théâtre Mariinsky). Giselle est alors à son apogée et devint ainsi par.e intégrante du répertoire du Ballet de Perm.
Giselle est un chef-­‐d’œuvre chorégraphique baignant dans le pur esprit de la poésie roman.que ; ce ballet est probablement la pièce la plus populaire que le monde de la danse aura léguée à tous les pays.
Par sa forme, Giselle est l’archétype du ballet roman.que où le réalisme du premier acte est en opposi.on avec l’univers onirique du second acte. Mais la quintessence de son effet ar.s.que est incontestablement l’évidence de l’union de ces deux mondes. La progression de l’amour, allant du sacrifice subliminal à la conscience de son pouvoir invincible, est la clef de voûte de ce ballet.
Une relecture de la pièce au service de l’excellence et de la pureté du geste Par ses propres moyens innovants et expressifs, le Ballet de Perm offre une nouvelle vie à Giselle. Un ravissement total pour le spectateur ! Ici le geste donne naissance à l’histoire et la poésie des corps en mouvement, irrigue le ballet d’une intensité drama.que. La maîtrise brillante des danseurs de Perm anime cede féerie pleine de grâce. Toute l’originalité de ce ballet puise sa force dans un mélange des genres : un premier acte tragique sombre vers le chaos, alors que dans un second temps le surnaturel oriente l’histoire vers un monde onirique régi par ses propres règles. Giselle se construit ainsi sur la dualité de la représenta.on de deux mondes : le réel et l’imaginaire étroitement imbriqués. La technicité du Ballet de Perm est éblouissante et suscite l’admira.on face à tant de précision et d’unité. Le corps du ballet tout en.er envoûte et on se laisse ainsi entraîner par les Willis dans ce voyage chimérique et inadendu. Un moment d’excep.on et de haute tenue ! -­‐ Cléo Bossard -­‐
LES PERSONNAGES / DISTRIBUTION
( la distribu.on sera complétée ultérieurement ) DEUXIÈME ACTE
PREMIER ACTE
Giselle une jeune paysanne Natalia DOMRACHEVA
Albrecht Duc de Silésie, German STARIKOV paysan du nom de Loys
Myrtha la reine des Wilis
Deux Wilis solistes
24 Wilis
Wilfried l’écuyer d’Albrecht
Giselle devenue Wili
Hilarion garde-­‐chasse épris de Giselle
Albrecht venu se recueillir sur la tombe de Giselle
Berthe la mère de Giselle, aubergiste
Hilarion
Le duc de Courlande
La Princesse Bathilde fille du duc de Courlande la fiancée d’Albrecht
Les villageois vendangeurs
Les vendangeuses
Les peKtes amies de Giselle
Les parKcipants de la chasse à cour
HISTORIQUE
Giselle semble bien être la plus ancienne chorégraphie du répertoire née de la convergence de mul.ples sources créatrices : Espagne, Allemagne, Italie et France. Quant à la Russie, sans avoir pris part à cede genèse, elle a fourni un travail d'archéologue pour débarrasser le ballet de toutes ses scories et le réintroduire, à l'aube du XXe siècle, dans sa version originale.
Fantômes, poème de Victor Hugo publié dans Les Orientales en 1829, rapporte qu'une jeune Espagnole, par excès d'amour, danse jusqu'à en mourir. On trouve la première évoca.on des wilis (ces spectres de jeunes fiancées défuntes, mi-­‐nymphes, mi-­‐vampires, qui poursuivent leurs fiancés pour les précipiter dans la mort) dans le recueil d‘Heinrich Heine in.tulé De l'Allemagne paru en 1835. Heine inspire à son tour le Français Théophile Gau.er qui en suggère l'argument à Jules-­‐Henri Vernoy de Saint-­‐Georges, lequel écrira le livret que son compatriote, Adolphe Adam medra en musique. Jean Coralli et Jules Perrot en établieront la chorégraphie. Perrot arrange les danses des.nées à la créatrice du rôle, Carloda Grisi, étoile italienne de vingt deux ans, qui a pour partenaire Lucien Pe.pa, frère de Marius, lequel règne sans conteste sur la scène chorégraphique de Saint-­‐Pétersbourg. Il monte Giselle en 1887 au Théâtre Impérial Marinski, marquant ainsi le début de l'approche moderne de ce ballet qui perdure depuis. TradiKon allemande dont est Kré le sujet du ballet
LA MUSIQUE
Adolphe Adam doit sa notoriété à cet archétype du ballet roman.que, d'une grande richesse mélodique :
Il existe une tradi.on de la danse nocturne connue dans les pays slaves sous le nom de Wili. — Les Wilis sont des fiancées mortes avant le jour des noces, ces pauvres jeunes créatures ne peuvent demeurer tranquilles sous leur tombeau. Dans leurs cœurs éteints, dans leurs pieds morts, est resté cet amour de la danse qu’elles n’ont pu sa.sfaire pendant leur vie, et, à minuit, elles se lèvent, se rassemblent en troupes sur la grande route, et malheur au jeune homme qui les rencontre ! il faut qu’il danse avec elles jusqu’à ce qu’il tombe mort.
Parées de leurs habits de noces, des couronnes de fleurs sur la tête, des anneaux brillants à leurs doigts, les Wilis dansent au clair de lune comme les Elfes ; leur figure, quoique d’un blanc de neige, est belle de jeunesse. Elles rient avec une joie si perfide, elles vous appellent avec tant de séduc.on, leur air a de si douces promesses, que ces Bacchantes mortes sont irrésis.bles. Henri Heine
(de l’Allemagne).
« La musique de Monsieur Adam est supérieure à la musique ordinaire des ballets ; elle abonde en mo.fs, en effets d’orchestre ; elle con.ent même, aden.on touchante pour les amateurs de musique difficile, une fugue très bien conduite. Le second acte résout heureusement ce problème musical du fantas.que gracieux et plein de mélodie » Théophile GauKer
Parmi ses 14 ballets, les plus connus sont Le Diable à quatre, La Jolie Fille de Gand, La Filleule des fées, Le Corsaire et surtout Giselle ou les Wilis (1841), qui met en scène les amours malheureuses de la jeune paysanne Giselle et du duc Albrecht. Il est d'ailleurs juste de rappeler que le seul autre premier ballet roman.que ayant survécu à l'oubli, fut La Sylphide, de 1832, sur une excep.onnelle chorégraphie novatrice de Paul Ta g l i o n i , m a i s u n e m é d i o c re p a r . . o n d e J e a n Schneitzhoeffer. Musicalement, Giselle introduit le principe, encore léger mais bien réel cependant, du leitmo.v. C'est le premier ballet à établir et maintenir une ambiance, une atmosphère, dégageant la par..on de son rôle unique jusqu'alors de «fournisseuse de rythmes». Par leurs qualités, les ballets d'Adam amorcent le renouveau de la musique de ballet où brilleront plus tard Delibes, Lalo, Messager et tant d'autres. Tchaïkovski lui-­‐même relisait toujours la par..on de Giselle avant d'écrire un nouveau ballet et disait de cede œuvre : « C'est un bijou, poé.que, musical et chorégraphique. » Présent lors de la créa.on de Giselle, Richard Wagner, jeune cri.que encore inconnu, correspondant d'un journal de Dresde, se borna à railler la frivolité française, sans rien repérer d'autre…
Jean CORALLI PERACINI, chorégraphe Danseur et maître de ballet italien né à Paris le 15 janvier 1779 et mort dans la même ville le 1er mai 1854. De famille bolonaise, Jean Coralli vient étudier à l'école de l’Opéra de Paris où il débute en 1801. I l c h o r é g r a p h i e s e s premières œuvres en 1806 pour Vienne, Milan, Lisbonne et Marseille. Nommé maître de ballet au théâtre de la Porte Saint-­‐Mar.n en 1825, il o c c u p e l e s m ê m e s fonc.ons à l’Opéra en 1831, où il remplace Jean-­‐
Pierre Aumer en évinçant Filippo Taglioni et où il chorégraphie ses œuvres les plus significa.ves et les plus renommées. Sa chorégraphie de Giselle, en collabora.on avec Jules Perrot, marque l'apogée du ballet roman.que.
Jules-­‐Joseph PERROT, chorégraphe Danseur et maître de ballet français né à Lyon le 18 août 1810 et mort à Paramé le 24 aout 1892. Issu d'un milieu ouvrier, il débuta enfant dans sa ville natale avant d'être engagé à Paris au théâtre de la Gaîté. Il poursuivit sa forma.on avec Auguste Vestris et dansa dès 1827 au théâtre de la Porte Saint-­‐Mar.n. Après un bref séjour à Londres, il fut engagé en 1830 à l’Opéra de Paris, mais, en concurrence permanente avec Joseph Mazillier, il quida la troupe cinq ans plus tard et se rendit à Naples où il découvrit Carloda Grisi : elle allait devenir son élève, sa partenaire et sa compagne jusqu'à leur sépara.on en 1842. C'est pour elle qu'il monta Giselle en 1841. Souvent en conflit avec l'administra.on de l'Opéra de Paris, il préfèra poursuivre sa carrière à l'étranger : à Londres (1842-­‐1848) où il fut maître de ballet au Her Majesty’s Theater avec André-­‐Jean-­‐Jacques Deshayes, à la Scala de Milan au (1847-­‐1848) et à Saint-­‐Petersbourg (1848-­‐1859) où il fut maître de ballet des théâtres impériaux, notamment au théâtre Bolchoï Kamenny. Il y épousa une de ses élèves, Capitoline Samovskaïa, de qui il eut deux enfants. De retour en France en 1861, il donna des cours à l'Opéra de Paris, comme en témoigne Edgar Degas dans La Classe de danse (1874).
Jules Perrot est considéré comme un brillant interprète et un chorégraphe inven.f, un danseur à la fois acroba.que et élégant. Partenaire de Marie Taglioni, il connut son premier triomphe en 1831 dans Flore et Zéphire de Didelot. Théophile Gau.er le qualifiait de « Perrot l'aérien, Perrot le Sylphe, la Taglioni mâle ». Interprète de ses propres ballets, il fut le partenaire des plus grands danseurs de son temps : Carloda Grisi, Fanny Elssler, Fanny Cerrito, Lucile Grahn, Arthur Saint-­‐Léon ou Marius Pe.pa.
LE BALLET DE L’OPÉRA NATIONAL TCHAIKOVSKI DE PERM -­‐ historique
Le Ballet de l’Opéra Na.onal Tchaïkovski de Perm est, avec le Bolchoï de Moscou et le Marinsky de St-­‐Petersbourg (ex Kirov), l’une des compagnies les plus pres.gieuses et les plus anciennes de Russie. Ville aux mille références culturelles, Perm se dresse, majestueuse, surplombant le fleuve Kama.
Son théâtre, tel que nous le connaissons aujourd’hui, fut fondé en 1870. Il était alors surtout orienté vers l’art lyrique et a toujours privilégié la produc.on d’opéras et de ballets classiques du compositeur Piotr Ilyitch Tchaïkovski, na.f de la région de Perm. En 1920, une compagnie de ballet vient s’installer à Perm et c’est tout naturellement que la danse classique prend alors tous ses droits. En 1926, Giselle est le premier ballet classique à ouvrir la saison du théâtre.
Depuis l’époque où le Ballet du Théâtre Kirov de St-­‐
Petersbourg trouva refuge à Perm, lors de la 2ème guerre mondiale, le ballet de Perm a toujours entretenu des liens culturels avec ce pres.gieux théâtre. Il était donc tout naturel que son ballet soit fortement influencé par les tradi.ons et le style de l’Ecole du Kirov. Fait marquant, ses danseurs sont en majorité issus de sa propre Ecole, l’une des ins.tu.ons pédagogiques de danse classique les plus pres.gieuses de Russie. La naissance de l’Ecole remonte à l’époque de la célèbre Ecole Vaganova qui fut transférée à Perm pendant la guerre, de 1942 à 1944. Ekaterina Heidenreich, sublime danseuse et brillant professeur du Théâtre Impérial Marinsky fonda et dirigea pendant 25 ans l’actuelle Académie de Danse de Perm. Rimma Shlyamova, Lev Asazuktyak, Cyril Shmorgoner, Galina Ragozina-­‐Panova, Galina Shlyapina, Liudmila Shipulina, Victor Kick, Nadeja Pavlova (qui devint Etoile au sein du Bolchoï de Moscou), Olga Tchenchikova, Marat Daukayev, Lyubov Kunakova, Viktor Baranov, Aleksandre Gulyaev, étoiles du Mariinsky et bien d’autres sont les témoins de l’excellence de cet enseignement. Perm s’est d’autant plus imposée dans l’histoire du ballet que Serge Diaghilev, créateur des Ballets Russes, personnage embléma.que qui a révolu.onné le ballet classique, est né et a grandi à Perm. Impresario de grande notoriété, c’est lui qui révéla le talent d’Anna Pavlova et Vaslav Nijinsky, parmi d’autres grands noms de la scène européenne. En 2000, pour lui rendre hommage, le FesKval InternaKonal Diaghilev est créé à Perm, avec une double mission : préserver son héritage d’une incroyable richesse et surtout, le propulser vers de nouvelles perspec.ves. Il mul.plie aujourd’hui les événements ar.s.ques les plus audacieux de la Russie en lien avec la musique, les beaux-­‐
arts, la danse, le cinéma et la communica.on. Le répertoire de la compagnie, composée de 80 danseurs, se caractérise par des œuvres classiques majeures ainsi que par des œuvres contemporaines créées ou remontées par Yuri Possokhov (Médée), Nicolo Fonte (Petrouchka), William Forsythe ( the Second Detail ) et Alexeï Miroshnichenko (Le Ring, Les danses hongroises, Daphnis et Chloe, VariaSons Rococo, Chout…).
Le Ballet de Perm produit en 2005 une nouvelle version du Lac des Cygnes, montée par l’illustre étoile du Kirov, Natalia Makarova et crée également une nouvelle adapta.on des prodigieux ballets que sont La Belle au Bois Dormant, Don QuichoWe, Casse-­‐NoiseWe, Le Corsaire, Les Sylphides et Giselle. La compagnie connait un tournant décisif suite à sa collabora.on avec la Fonda.on Balanchine et la Fonda.on Robbins. Aujourd’hui, Perm est l’unique compagnie russe (avec le Bolchoï de Moscou et le Marinsky de St-­‐
Petersbourg) à inscrire à son répertoire les œuvres des deux plus grands chorégraphes américains. Ballet Imperial de Balanchine a obtenu en 2004 le Golden Masque, prix de la meilleure produc.on de l’année. En 2011, le répertoire s’ouvre sur des œuvres résolument contemporaines avec des chorégraphies de Gaetano Soto, Douglas Lee et Luca Veggeƒ. Le succès de la saison 11/12 est considérable en raison de la programma.on d’œuvres imposantes dont La Fontaine de Bakhchisaraï de B. Asafiev, de Chout/The Joker de Miroshnichenko et Petrouchka de Nicolo Fonte. Le ballet de Perm est la première compagnie de ballet autorisée à medre en scène le ballet Les Noces de Jiri Kylian. Pour la saison 12/13, Il vient de remonter la version intégrale de Roméo et JulieCe dans la version de Kenneth MacMillan. A son arrivée en 2009, Alekseï Miroshnichenko, directeur ar.s.que, renouvelle la compagnie et enrichit le répertoire d’œuvres nouvelles ; il crée également des opportunités qui permedent à de jeunes chorégraphes de trouver leur voie, en développant et en exploitant leur esprit créa.f, tout en valorisant les danseurs talentueux. Perm est aussi le siège d’un important concours, l’Open Russian Ballet Arabesque, supervisé par les Etoiles Vladimir Vassiliev et Ekaterina Maximova, couple mythique du Bolchoï.
Le Ballet de Perm jouit d’une notoriété qui va bien au-­‐delà des fron.ères de la Russie. Grâce à de nombreuses tournées à l’étranger et invita.ons aux fes.vals interna.onaux, le ballet connait des heures de gloire et de succès. Sa mission première est le main.en de la tradi.on de la danse classique russe. Les tournées sont nombreuses et, récemment, de nouvelles collabora.ons ont été confirmées avec la France, la Suisse, les Pays-­‐Bas, l’Espagne, l’Irlande, les Etats-­‐Unis et le Canada.
Alekseï Miroshnichenko
directeur arKsKque du Ballet de Perm
Alekseï Miroshnichenko fait toutes ses classes à l’Académie Vaganova de Saint-­‐Petersbourg. Admis au Théâtre Marinsky en 1992 comme danseur, c’est là qu’il acquiert toute son expérience en tant qu’ar.ste et poursuit des études au département de chorégraphie de l'Académie Vaganova avec comme professeurs Igor Belskiy et George Aleksidze, d'où il sort diplômé en 2002. Il chorégraphie son premier ballet Child’s Album pour les élèves de l’ARB en 1997, sur une musique de Tchaïkovski.
Il trouve sa véritable voca.on comme chorégraphe au Théâtre Marinsky, où il met en scène Les Noces de Stravinsky en 1997, à la demande de Valery Gergiev . Depuis sa prise de fonc.on comme chorégraphe permanent avec cede pres.gieuse compagnie, il crée plusieurs ballets : Adagio sur la musique de Bach, Pavane (Faure), Helios-­‐Fighter (Debussy), Nanou (Aphextwin), Get What You Gave (Plaid), Fugata (Piazzolla) entre autres ... Ses miniatures chorégraphiques Les Ermites sur la musique de Karl Orff lui valent le Prix Fiodor Lopukhov. Il met également en scène des ballets pour des opéras : Parsifal de Wagner, Les Fiançailles au couvent de Prokofiev et La Somnambule de Bellini. Il est medeur en scène associé et chorégraphe pour Lohengrin de Wagner et La Serva Padrona de Pergolese. Ses œuvres les plus récentes pour le Théâtre Mariinsky sont : Du côté de chez Swan (2006), Le Ring (musique du groupe 2H), qu'il met ensuite en scène pour le Ballet de Perm en 2009, et Comme un Vieil Orgue de Barbarie ... sur la musique de Leonid Desyatnikov (2007).
Ses œuvres pour d'autres compagnies sont : Roads To Love (Weil -­‐ Cosma -­‐ Poulenc) et Symphony for Dot-­‐Matrix Printers (The User, Mozart) pour le Ballet de Novossibirsk en 2002, Danses hongroises sur la musique de Brahms pour le Ballet du Bolchoï (dans le cadre de l'atelier de chorégraphie contemporaine en 2004), et la chorégraphie de la pièce Le Mariage, d’après Gogol, mis en scène par Valery Fokine pour le Théâtre Alexandrinsky à St-­‐Pétersbourg en 2008 et reprise au Théâtre de la Ville à Paris en 2010.
En 2004, Alexeï Miroshnichenko est nommé maître de ballet pour les produc.ons de William Forsythe au Théâtre Marinsky. En 2005, il est invité à l'Ins.tut chorégraphique de New York pour prendre part à des sessions, où il met en scène Stravinsky’s Songs pour les Elèves de l’American Ballet School et Du Coté de chez Swann pour les Solistes et danseurs du New York City Ballet. En 2006, il par.cipe au projet Uncontainable au Ballet Royal des Flandres. Il créé la chorégraphie pour le film musical Music Gon from Russia et pour le film Kilomètre Zéro de Pavel Sanaev. L’une de ses dernières créa.ons est le ballet The Lady and the LiCle Dog, musique de Rodion Schedrin qu’il met en scène pour le New York City Ballet.
De 2003 à 2008, Il enseigne au département de chorégraphie de l'Académie Vaganova pour le Ballet Russe. En 2009, sur proposi.on de George Isaakian, Alekseï Miroshnichenko accepte l’invita.on de rejoindre le Ballet de l’Opéra Na.onal Tchaikovski de Perm en tant que directeur ar.s.que et maître de ballet principal. Il remonte pour la compagnie Hungarian Dances de Brahms, et crée -­‐ Daphnis et Chloe de Ravel, -­‐ VariaZons sur un thème Rococo de Tchaïkovsky et -­‐ Chout de Prokofiev dans les décors de Mikhail Larionov.
Contact
GRUBER BALLET OPÉRA
Béatrice GRUBER
6, rue rampon
75011 PARIS Tel. 01 43 57 30 60
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