Étude des effets du changement climatique dans le Grand Sud-Est // Phase 2
Introduction
A. Finalités et portée de l’étude
n Le contexte international et national
Fin 2009, le rendez-vous de Copenhague, 15ème Conférence des Parties de la Convention-
Cadre des Nations Unies sur le changement climatique (CCNUCC), a mis la problématique
du changement climatique sur le devant de la scène politique internationale. L’intensité des
discussions et leur médiatisation témoignent de la lente émergence de cette question dans
les relations internationales.
L’importance des impacts du phénomène de dérèglement climatique, rapportée dans les
conclusions les plus récentes du Groupe d’experts intergouvernemental sur l'évolution du
climat (GIEC)1, rend en effet nécessaire l’élaboration de deux réponses aussi importantes
que complémentaires :
•L’atténuation du phénomène de changement climatique : par la réduction de la
concentration de gaz à effet de serre (GES) dans l’atmosphère en limitant leurs
émissions ;
•L’adaptation aux effets prévisibles du changement climatique : par l'ajustement des
systèmes naturels ou humains dans le but de limiter les conséquences des
évolutions néfastes des équilibres climatiques ou d'exploiter des opportunités liées à
des évolutions bénéfiques. Il s’agit pour l'État et les collectivités d’une démarche de
réduction de la vulnérabilité des territoires face aux risques de natures diverses
induits par le changement climatique. Un large éventail de mesures d’adaptation
peut être mis en œuvre pour faire face aux conséquences observées et anticipées du
changement climatique. Ces mesures concernent aussi les opportunités de
développement économique que pourraient représenter ce changement, notamment
pour le secteur agricole.
Jusqu’à présent, les cycles de négociations internationales ont quasi-exclusivement
concerné les engagements en matière de réduction des émissions de GES (atténuation du
changement climatique) et la création de mécanismes internationaux de flexibilité liés à
ces engagements. C’est le cas notamment du Protocole de Kyoto adopté en 1997. La
question de l’adaptation, parent pauvre des négociations, semble pourtant s’imposer
progressivement dans l’agenda des gouvernements.
En France une Stratégie nationale d’adaptation au changement climatique, élaborée
dans le cadre d’une large concertation menée par l’Observatoire national sur les effets du
réchauffement climatique (ONERC), a été adoptée en 20062.
1 Intergovernmental Panel on Climate Change, Climate Change 2007 : The Physical Science Basis -
Summary for Policy Makers (2007)
2 Observatoire national sur les effets du changement climatique, Stratégie nationale d’adaptation au
changement climatique (2006)