Elle s’étend globa-
lement entre Mul-
house, Reiningue,
Cernay et Ensi-
sheim, sur environ
4 000 hectares (dont 280 ha sur la commune de Lutterbach)
et fait partie des plus grandes forêts de la plaine d’Alsace.
Ici, la forêt a poussé sur des alluvions déposées par la Thur
et la Doller au fil des millénaires, créant un sol perméable de
sable, cailloux, graviers ou galets. C’est une forêt humide car
la nappe phréatique d’Alsace se rencontre à faible profondeur
(entre 0,50 et 1,80 m).
Le mot Nonnenbruch (de Nonnenbruchwald, soit
littéralement « forêt marécageuse des nonnes ») nous rappelle
la présence autrefois d’un couvent cistercien, construit au
12esiècle, au lieu-dit le Schœnensteinbach, entre Wittenheim
et Pulversheim. Vendu comme bien national lors de la
Révolution, ce couvent n’existe plus aujourd’hui. Il ne subsiste
sur le site que des vestiges (fondations et sépultures) qui sont
inscrits à l’inventaire des Monuments Historiques.
L’exploitation des mines de potasse, les voies de
communication et l’urbanisation ont fortement
morcelé ce massif forestier, autrefois d’un seul tenant.
Les activités humaines (pompage, drainage des galeries de
mines de potasse lors de leur exploitation, traitement des
terrils…) ont entraîné des baisses du niveau de la nappe
phréatique avec pour conséquence un assèchement des sols
qui menace la survie de certaines espèces d’arbres comme
l’aulne glutineux.
Pour préserver cette forêt située aux portes de la ville,
une partie du massif, soit 1340 hectares, est classée en « forêt
de protection » par décret du 25 mai 2004. Ce classement
concerne les communes de Kingersheim, Lutterbach, Pfastatt,
Reiningue, Richwiller et Wittenheim et protège la forêt de
l’urbanisation et du défrichement.
La fOrêt du
NOnnenbruch
Un parcours sylvestre en forêt de Lutterbach
Ce parcOurs a été aménagé
dans la fOrêt du NOnnenbruch
par la Ville de Lutterbach.
Entre deux exercices physiques,
sOufflez un peu pOur Observer
la fOrêt et ses habitants !
Design : Jean Wollenschneider – www.jean-w.fr | Illustrations : Vincent Konik – CPIE des Hautes-Vosges
CONCEPTION
& ILLUSTRATIONS :
POur en savOir plus
sur la fOrêt du NOnnenbruch:
Contactez le CINE Le Moulin
7, rue de la Savonnerie
68460 LUTTERBACH
03 89 50 69 50
www.moulindelutterbach.fr
restez sur
les sentiers
RempOrtez
vOs déchets
Respectez
la faune
et la flOre
Respectez
la quiétude
des lieux
VÉHICULES
À MOTEUR
INTERDITS
Eischlag
Gemeinde-Wald
Sindering
248 m
251 m
MAISON FORESTIÈRE
Lützelacker
Grossboden
Lingle
RN 66
Altengoben
Richwiller
Lutterbach
Judenwald
cOde de bOnne
cOnduite :
LA THUR
L’ I LL
L’ I LL
LA DOLLER
Cernay
Reiningue
Espaces classés
en forêt de protection
Pfastatt
Richwiller
Wittelsheim Kingersheim
Schœnensteinbach
Pulversheim
Ensisheim
Mulhouse
Lutterbach
VOUS
ÊTES ICI
Parcours sylvestre (1 600 m)
Promenade circulaire
Environ 2h de marche
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Ligne SNCF Mulhouse – Kruth
<— Thann
VOUS
ÊTES ICI
Arbres et arbustes servent de support
à des lianes parfois exubérantes qui
confèrent à la forêt un visage singulier.
Retrouvez: le chèvrefeuille qui em-
baume la forêt en juin, le houblon sau-
vage aux fruits très abondants en fin
d’été et le lierre, vert en toutes saisons.
120 espèces d’oiseaux ont été recen-
sées dans la forêt du Nonnenbruch.
Repérez le geai des chênes, la buse
variable, ou le coucou gris.
Retrouvez également sur le dessin,
le signe qui indique au forestier que
l’arbre doit être conservé au titre
de la biodiversité. En effet, les vieux
arbres, les arbres morts ou à cavités
favorisent la présence de différentes
espèces d’oiseaux, de champignons,
de chauves-souris ou d’insectes comme
le lucane cerf-volant.
Chênes sessiles, charmes, tilleuls et
différentes espèces d’érables se ren-
contrent tout au long du parcours.
Certains arbres atteignent des tailles
impressionnantes !
Observez aussi le chevreuil, fréquent le
long des lisières.
Le lucane est le plus grand coléoptère
d’Europe (jusqu’à 8 cm pour le mâle).
Les adultes sont actifs dès le cré-
puscule, ils volent dans une position
surprenante, presque à la verticale.
Les lucanes pondent dans les souches
des arbres. Les larves s’y développent
pendant 3 à 5 ans en se nourrissant
de bois mort et participent ainsi à
la décomposition de la matière.
Pour leur métamorphose, elles fa-
briquent en automne une coque à
base de terre et de bois. L’adulte sortira
à l’air libre au printemps suivant. Il ne
vivra qu’une courte période estivale
dédiée à la reproduction, se nourrissant
des coulées de sève du chêne.
Un géant
parmi les insectes
identifiez sur le dessin
ci-cOntre quelques
espèces vivant
dans cette fOrêt :