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Le Soir Mercredi 3 décembre 2014
LABELGIQUE 7
Dimanche 14 décembre
LA SNCB CHANGE SON PLAN
DE TRANSPORT NATIONAL
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Et pour moi, ça change quoi ?
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Découvrez ce que
ça change pour vous
sur www.sncb.be
P
our la délégation belge qui a enta-
mé son marathon de négociation à
Lima, la surprise est amère. Chaque
jour, lors de sommet de l’ONU sur le cli-
mat, la société civile attribue son « fossile
du jour » aux pays ou éventuellement aux
industriels qui se sont montrés les moins
constructifs, voire les plus destructifs,
dans les négociations. Ainsi, chaque an-
née, on assistait, goguenard, à la mise au
pilori des principaux pays pétroliers, des
grands pays pollueurs de l’est européen, de
quelques pays riches placés sous perfusion
par les industries du charbon ou du pé-
trole.
Lundi, la plaisanterie a tourné au désa-
vantage de la Belgique qui a eu la mauvaise
idée de se croire définitivement sur les
rangs des meilleurs élèves. Le premier
« fossile du jour » a été décerné à un
groupe de pays coupables de ne pas res-
pecter leurs engagements en matière de fi-
nancement des pays en développement.
Outre la Belgique, l’Australie, l’Irlande ?
l’Autriche, l’Islande, la Grèce et le Portugal
ont été pointés du doigt. « C’est de l’argent
qui manque et qui ne permettra pas aux
pays en développement de réduire leur pol-
lution et de s’adapter aux impacts du
changement climatique, dénoncent les
ONG. Inacceptable. Cela menace l’accord
[pour un traité climatique] de Paris qui
suppose que tous les pays agissent. »
L’affaire tourne autour de la contribu-
tion que les pays développés devraient ap-
porter à un Fonds des Nations unies – le
Fonds vert pour le climat – qui doit aider
les pays les plus pauvres à faire face aux
impacts négatifs du changement clima-
tique. Ce Fonds devrait accueillir 100 mil-
liards de dollars par an d’ici 2020. Pour
entamer son travail, il a besoin de 10 à 15
milliards. Jusqu’à présent, on lui en a pro-
mis une petite dizaine.
Dans le lot, la Belgique fait figure de
grande absente. A défaut d’accord entre les
Régions et le fédéral, notre pays n’a pas pu
faire d’annonce jusqu’à présent. La mi-
nistre fédérale Marie-Christine Marghem
(MR) a proposé d’engager une partie des
recettes issues de la mise aux enchères des
permis de CO2. Mais elle s’est vue opposer
une fin de non-recevoir du côté flamand et
wallon.
Avant d’atterrir,
prière de signer le chèque
Comment contourner l’obstacle ? Il se
chuchote que les Affaires étrangères s’in-
quiètent des conséquences diplomatiques
de l’isolement belge. Selon une étude indé-
pendante, réalisée pour l’administration
fédérale, les calculs situeraient le montant
de la « juste contribution » belge devrait
entre 97 et 413 millions d’euros d’ici 2020.
Alors qu’à Namur on confirme que «la
position wallonne n’a pas changé », du cô-
té du cabinet Marghem, on n’abandonne
pas l’espoir de trouver un compromis. Une
réunion se tiendra d’ici la fin de la se-
maine. Avec l’espoir d’arriver à Lima avec
une proposition concrète ? « Ce serait
mieux. » Sans attendre, la Région bruxel-
loise a décidé de débloquer 600.000 euros
à attribuer au Fonds vert. La Wallonie
reste quant à elle sur sa position. De ce côté
on est manifestement peu disposé à facili-
ter la vie de la ministre fédérale MR.
« Avant d’atterrir à Lima, n’oubliez pas de
signer votre chèque », lancent les ONG aux
mauvais élèves. Marie-Christine Mar-
ghem débarquera au Pérou le mardi 9 dé-
cembre…
■
MICHEL DE MUELENAERE
Climat : la Belgique au pilori
ENVIRONNEMENT L’aide aux plus pauvres se fait attendre
La Belgique en défaut
de participer au financement
international des pays
en développement.
Notre pays est pointé
du doigt par la société civile
à Lima. Une première.
Le sommet de Lima s’accompagne de démonstrations folkloriques. Mais tout le monde
n’est pas à la fête. © AFP.
Quatre gouvernements
interpellés
Ils et elles sont artistes, intellectuels,
présentateurs de télévision, direc-
teurs d’organismes culturels, scienti-
fiques. Ils sont Flamands pour la
plupart et réclament une action plus
volontaire des autorités belges en
matière de climat. Le mouvement a
atteint son paroxysme lundi à Gand.
L’ASBL « klimaatzaak », créée en
novembre 2014, a donné un mois aux
différents gouvernements pour
mettre en œuvre des politiques cli-
matiques ambitieuses. « La Belgique
est un des pires élèves de la classe
européenne », dénoncent-ils. A dé-
faut d’action, ils porteront l’affaire
devant un tribunal pour « défaut de
responsabilité ».
M.D.M.
www.klimaatzaak.be
MOUVEMENT
LESBRÈVES
U
n mois après la déci-
sion des doyens de ne
délivrer un numéro
Inami qu’à un étudiant sur
deux, les concernés ne
désarment pas. « Les étu-
diants et leurs parents sont
abasourdis », lancent-ils.
Abasourdis par la situation
« rocambolesque » et la déci-
sion des doyens d’octroyer les
numéros au mérite. « Il vous
reste 13 jours », menacent-ils à
l’attention des autorités poli-
tiques et académiques. (E.B.)
Il leur reste
13 jours…
IMMIGRATION
Les « tests d’homosexuali-
té » rejetés par l’Europe
La Cour de justice de l’UE a ren-
du mardi son avis sur les mé-
thodes utilisées pour vérifier la
crédibilité d’un demandeur
d’asile qui se dit persécuté pour
ses orientations sexuelles. La
Cour considère que les États
sont en droit de procéder à des
interrogatoires mais que les
questions intimes, l’exigence
de photos et les tests médicaux
sont contraires à la dignité hu-
maine et à la protection de la
vie privée. (E.BL.)
LIÈGE
Pour une ville « slow pub »
Inspirés par Grenoble, qui veut
bannir la publicité dans ses
rues, les conseillers Ecolo et
PTB vont demander à la Ville de
Liège de revoir ses accords
avec la société Decaux. Les
deux partis voudraient une ville
« slow pub ». (Jo. Ma.)