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En 1987, trois articles sont publiés dans le même
numéro de la célèbre revue scientifique Nature. Les
équipes de Claude Lorius et Jean Jouzel y publient
les résultats des études faites sur les carottes de
glace de Vostok.
La question du changement climatique interpelle
la communauté scientifique internationale.
Le paléocéanographe John Imbrie confirme la
théorie astronomique : les variations de l’orbite
terrestre entraînent de grands cycles climatiques.
De son côté le climatologue James Hansen fait
entrer la question climatique dans le débat public
et la responsabilité des activités humaines sur le
réchauffement climatique.
De l’étude des carottes de glace émergent les
courbes de Vostok. Elles révèlent le lien entre la
température et la teneur en dioxyde de carbone
dans l’atmosphère. Au milieu du XIXème siècle, en
pleine Révolution Industrielle, la courbe de CO2
s’emballe, alors que celle de la température - issue
des observations météorologiques mondiales -
montre un réchauffement de plus en plus marqué.
La preuve est sans appel : en injectant toujours plus
de CO2 dans l’atmosphère, l’homme influencera le
climat de la planète.
L’histoire de la planète est faite de variations
climatiques. Ce qui interpelle et inquiète dans
le changement climatique actuel est la vitesse
à laquelle il se produit. En moins de 200 ans, la
température de la planète a augmenté au-delà de ce
que l’on attendrait de simples tendances naturelles.
La communauté internationale prend conscience
de l’importance du changement climatique en
cours. Pour y faire face, le monde s’organise en se
munissant d’institutions, notamment à travers la
création du Groupe Intergouvernemental d’Experts
du Climat. Le GIEC est chargé de résumer l’ensemble
des connaissances scientifiques permettant de
comprendre le changement climatique et ses
enjeux.
Le dernier rapport du GIEC est sorti en 2014.
Il conclut qu’il est quasiment certain que le
réchauffement climatique est dû à l’augmentation
de l’effet de serre et donc aux activités humaines,
fortes émettrices de gaz à effets de serre. Si les
Etats veulent maintenir un réchauffement global
en-dessous de 2°C, les modes de développement
de nos sociétés doivent changer.
L’ESSENTIEL
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