Le Leste à grands stigmas Lestes macrostigmas

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Le Leste à grands stigmas
Lestes macrostigmas (Eversmann, 1836)
Statut et Protection
Protection nationale : Taxon non protégé
Directive « Habitats-Faune-Flore » : Taxon non
inscrit aux Annexes II et IV.
Convention de Berne : Non inscrit
Convention de Bonn : Non inscrit
Liste rouge nationale : « EN » - En Danger.
Classification
Classe : Insectes
Ordre : Odonata (Zygoptera)
Source : Conservatoire du littoral
Famille : Lestidae
Identification
Confusions possibles !
- Leste de coloration sombre, à la pruinosité bleue
étendue sur la tête, le thorax, et les segments 1, 2,
8, 9 et 10 de l’abdomen. Les autres segments de
l’abdomen présentent une coloration vert-bronze.
Confusion possible avec le Leste fiancé (Lestes
sponsa) et le Leste des bois (Lestes dryas). L.
macrostigma s’en distingue notamment par
l’observation des pièces reproductives du mâle,
les cerques sont courts et droits.
- Les pérostigmas sont longs et sombres.
L. macrostigma est également la plus grande des
- La taille totale est comprise entre 39 et 48 mm trois.
(Abdomen : 31 à 38 mm ; Aile postérieure 24 à 27
mm) ; cette espèce est la plus grande du genre
Répartition géographique
Lestes.
- Chez le mâle, les cerques sont courts et droits.
- Chez la femelle, l’ovopositeur est moyennement
long, sombre et pruineux. L’Ecaille vulvaire est
arrondie.
- Les individus immatures présentent une coloration
généralement plus métallique que les individus
mâtures.
Source : BIOTOPE, d’après D.GRAND et J.P.
BOUDOT ; 2006.
L’espèce présente une répartition très
localisée en Europe occidentale et en
France, où elle est connue sur la façade
atlantique, ainsi que sur le littoral
méditerranéen et en Corse
Biologie et Ecologie
Habitats
Le Leste à grands stigmas se rencontre dans les marais saumâtres littoraux. Il est adapté à supporter
les eaux avec un certain niveau de salinité, notamment au stade larvaire. La larve, est présente dans les
plans d’eau saumâtres littoraux aux eaux peu profondes alimentées en période hivernale par de l’eau
douce, et colonisés notamment par le Scirpe maritime (Bolboshoenus maritimus), mais aussi joncs et
carex. L’apport d’eau douce par les précipitations hivernales diminue le taux de salinité, et permet le
développement des larves. Celles-ci émergent au printemps avant que le taux de salinité ne redevienne
trop important.
Reproduction
L’accouplement dure en général une quinzaine de minutes et la ponte se déroule en tandems. La femelle
dépose ses œufs sur les tiges de Bolboshoenus maritimus entre 5 et 20 centimètre de la surface de
l’eau, dans des dépressions inondées mais également asséchées. La larve se développe dans la tige, et
s’en extrait en fin d’hiver pour rejoindre le milieu aquatique, se métamorphoser et poursuivre son
développement larvaire.
Période de vol
Les imagos émergent le matin en général, dès le mois de mai sur le littoral atlantique, avec un pic
d’émergence au mois de juin, et sont observables jusqu’au début du mois d’aout. Les émergences sont
plus précoces dans les régions méditerranéennes et peuvent varier selon les conditions climatiques.
Menaces potentielles
Espèce très sensible car très localisée et non protégée, elle est une des libellules les plus menacées
en France. Cette espèce est intégrée au Plan National d’Action en faveur des odonates (OPIE-SFO).
Aménagements hydrauliques sur les mares saumâtres, réhabilitation d’anciennes salines,
provoquant la disparition des habitats larvaires.
Intensification des pratiques ostréicoles.
Mesures de gestion conservatoire
Accroître la connaissance sur l’espèce et ses habitats, recueillir des données sur la répartition de
l’espèce.
Mise en place de mesures de protection réglementaire pour l’espèce et ses habitats de reproduction
Mise en place d’une gestion conservatoire sur les habitats de reproduction (mares saumâtres peu
profondes colonisées par Bolboshoenus maritimus).
Expérimenter des tentatives de réintroduction d’individus sur des sites protégés où l’espèce à
disparu.
Pour en savoir plus
D.GRAND et J.P. BOUDOT ; 2006 – Les Libellules de France Belgique et Luxembourg - Biotope Mèze,
(collection Parthénope), 480 pages.
DIJKSTRA K., 2006 – Guide des Libellules de France et d’Europe. Collection « les guides du
Naturaliste » Ed. Delaschaut et Niestlé. 320p.
POITOU CHARENTE NATURE Ed., 2009. – Libellules du Poitou Charente. Poitou Charente Nature.
Fontaine le Comte. 256p.
JOURDE P.2005 – Les libellules de Charente Maritime. Bilan de sept années de prospections et
d’étude des odonates 1999 – 2005. Ann. Soc. Sci. Nat. Charente Maritime 2005 : 1 - 144.
DUPONT, P. coordination (2010). Plan national d’actions en faveur des Odonates. Office pour les
insectes et leur environnement / Société Française d’Odonatologie – Ministère de Écologie, de
l’Énergie, du Développement durable et de la Mer, 170 p.
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