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EXPERIENCE DE RUTHERFORD En 1909, E. RUTHERFORD, E. MARSDEN
et H. GEIGER eurent l'idée de bombarder une fine feuille d'or, placée dans
une enceinte vide, par un faisceau de particules (qui sont des atomes
d’hélium ayant perdu deux électrons). Ils observèrent que la tache sur
l’écran fluorescent gardait la même intensité avec ou sans feuille d'or
interposée ! La plupart des particules traversaient donc la feuille métallique.
Certaines particules étaient légèrement déviées, comme en témoignaient
les impacts fluorescents sur l’écran. Quelques rares particules , une sur 20
à 30 000, subissaient de grandes déviations (supérieures à 90 degrés) et
étaient donc renvoyées vers l'arrière.
Rutherford en déduisit (mais cela lui prit 2 ans de réflexion), que l’atome
est constitué d’un noyau très petit par rapport à la taille de l’atome et qui
concentre l’essentiel de la masse et toutes les charges positives, et d’un
cortège électronique dont le volume est celui de l’atome.
Les particules arrivent sur la plaque d'or avec une très grande vitesse
(17.103km.s-1) et l'on admet que les phénomènes observés sont dus aux
chocs des particules soit sur les électrons soit sur les noyaux d'or.
4- L’atome n’est plus l’atome
électron
Suite à des expériences sur l’électricité HELMOTZ propose une matérialisation de la charge électrique.
Il définit une quantité électrique naturelle élémentaire (principe de l'élément représentatif unique) qu'il
baptise électron.
Joseph John Thomson, en 1904, imagine que les atomes sont des sphères remplies d’une substance
électriquement positive et fourrée d’électrons négatifs. La charge de l’électron est = -e avec e
(charge élémentaire)= 1.6x10- 19 C.
Ainsi donc au seuil du XX ème siècle, l'atome n'est plus le constituant ultime de la matière.
L'élément ultime de la matière est cassable. Se pose alors la question de sa structure.
Noyau
Au vu des ces expériences RUTHERFORD
propose un nouveau modèle : Les électrons
tournoient autour du noyau, noyau dans lequel
sont concentrés les charges positives.
Si l'atome a une taille 10-10 m, celle du
noyau est de l'ordre de 10- 15 m
Ce modèle présente une grande analogie avec
le la représentation que l'on a du système
solaire.
Rutherford comprend que le noyau est lui-
même composé de nucléons. Ces nucléons sont de deux
sortes: un proton de charge positive, un neutron de
charge neutre,
Le neutron sera effectivement découvert en 1932 par
Chadwick.
Cependant, ce modèle pose de nombreux problèmes, la durée
de vie d’un atome devrait être courte alors qu’ils semblent quasi éternels.
Modèle de BOHR
Afin de rendre compte de cette stabilité atomique, Niels Bohr crée en 1913 un nouveau modèle d'atome:
Les orbites des électrons ne sont pas quelconques mais "quantifiées"; seules certaines orbites particulières sont
permises pour l'électron. Ce n'est que lorsque celui-ci saute d'une orbite à l'autre qu'il peut émettre (ou absorber)
de la lumière. Ceci pour expliquer l’observation des spectres d’émission.
5- Au-delà de l’atome
Onde et matière
Le modèle de Bohr est le dernier modèle obéissant à la physique
classique, c'est-à-dire la physique qui explique les mouvements et les
phénomènes existant à notre échelle humaine. Ces modèles d'atomes
sont donc faciles à comprendre et à se représenter. Eh bien ce modèle
est faux car à l'échelle atomique, de nouvelles lois s'appliquent! Ces lois
appartiennent à une étrange physique très éloignée de nos concepts
courant: la physique quantique. Il faut associer une onde aux électrons
qui ne sont donc plus de la matière selon le sens commun Cette onde
représente la probabilité de présence de l'électron. Il n'est pas possible de
connaître simultanément position et vitesse, énergie et temps, pour une
particule, sans indétermination.
Quarks
le noyau n'est pas un simple amalgame de protons et neutrons. Qui plus est, il n'est pas toujours
stable, pour preuve la radioactivité, la fission et la fusion nucléaire. En 1964, GELL-MANN et ZWEG
proposent l'existence de particules élémentaires : les quarks. Neutrons, protons ne sont plus
élémentaires. Les quarks ont la caractéristique inhabituelle d'avoir une charge électrique
fractionnaire de 2e/3 ou de -e/3
Les masses seront déterminées plus tard :
Mp = 1.6727x10- 27 kg
Mn = 1.6743x10-27 kg puis celle de l’électron
me = 9.109x10-31 kg