Les marais et tourbières
Dénition :
Zones de transition entre terre et eau, les marais et tourbières sont des zones
humides, c’est-à-dire des zones habituellement inondées ou
gorgées d’eau. La tourbière est un écosystème particulier :
gorgée d’eau, les matières organiques s’y accumulent sans se décomposer, formant
ainsi la tourbe.
L’exploitation de la tourbe comme moyen de chauffage, a façonné le paysage
créant ça et là une multitude d’étangs aux formes régulières. Plusieurs
centaines de tonnes de tourbe pouvaient être extraites d’un même marais
quotidiennement.
Espèces typiques du milieu :
Des plantes aquatiques telles que la Menthe aquatique, le Potamot coloré ou
le Comaret des marais s’y développent. Ce dernier, de la famille des roses,
produit des fruits non comestibles, ressemblant à des fraises.
Côté faune, les marais et tourbières sont propices à
l’accueil de l’avifaune (des oiseaux). Butor, Foulque, Canard souchet
ou Grèbe huppé y trouvent gîte et couvert. C’est également le royaume des
amphibiens. Grenouilles, crapauds et tritons y passent leur
vie ou y viennent juste pour se reproduire.
Zoom :
Un partenariat original entre le Conservatoire du littoral, le Conseil Géné-
ral de la Somme et le Conservatoire des sites naturels de Picardie permet la
mise en place d’un programme de préservation et de valorisation des zones
humides en moyenne vallée de la Somme. Ce programme prévoit une in-
tervention à trois niveaux : la sensibilisation des acteurs locaux, la mise en
œuvre d’une stratégie foncière et la réalisation d’une gestion écologique
adaptée des zones humides.
Partenariat novateur puisqu’en août 2008, c’est en moyenne vallée de la
Somme que le Conservatoire du littoral réalisait sa première acquisition en
zone humide intérieure au niveau national alors que son intervention était
jusqu’alors ciblée sur le littoral.
Des zones humides au coeur de la Picardie
Insolite :
L’Utriculaire est une plante aqua-
tique qui vit dans les eaux sta-
gnantes. Elle se nourrit de petits
invertébrés aquatiques qu’elle piège
dans de petites outres racinières.
Une plante carnivore en Picardie !
A noter :
Depuis 1945, on estime que près de
la moitié des tourbières françaises
ont disparu.
© Wikimedia Commons
A noter :
20 000 ha. C’est la supercie esti-
mée de la vallée de la Somme qui
constitue ainsi le plus vaste marais
tourbeux alcalin de France !
Chiffres clés :
■ Plus de 40. C’est le nombre d’espèces protégées présentes dans les marais
et les zones humides de la Somme ; ce qui représente plus de 35 % des espèces
protégées du département.
■ Le nombre de Butor étoilé, espèce d’oiseau affectionnant les roselières
inondées a régressé de plus de 90% au cours des 30 dernières années en Picardie.
Méandre de la Somme en haute vallée
© Vincent Chapuis © Rémi François
L’Utriculaire
La grenouille agile