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Compte rendu des Rencontres de Valois du 8 mars 2016
Sur le thème : Les rénovateurs de la planète
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Pilotées par :
Jean-Loup Dujardin
Secrétaire National responsable de la lutte contre l'exclusion et les discriminations
Joël Thiery
Secrétaire National responsable du logement
Président d’Écologie Radicale
En présence des membres du projet « les rénovateurs de la planète » :
Guillaume Allaire
Créateur du mouvement « les rénovateurs de la planète »
Réalisateur du film
Christian Dias
Producteur du film
En présence de :
Christophe Coussit
Ancien professeur des écoles
Référent numérique dans le département des Hauts-de-Seine (92)
I. Présentation du projet « les rénovateurs de la planète »
« Les rénovateurs de la planète » est un projet qui s’adresse aux jeunes générations.
Cette entreprise citoyenne regroupe des personnes d’horizons divers aussi bien que des
entreprises spécialisées dans les questions environnementales ainsi que des élus locaux.
Le but de ce projet est d’informer les jeunes générations des métiers potentiels liés au
climat et à l’environnement. En effet, ces jeunes ne sont pas des spectateurs, mais de
(futurs) acteurs motivés pour choisir des filières d’études afin d’agir dans les domaines
environnementaux.
II. Présentation du film « les rénovateurs de la planète »
Nous avons assisté lors de cette soirée à la diffusion du premier film né de ce projet
intitulé « les rénovateurs de la planète ». Réalisé par Guillaume Allaire, il a édiffusé à
Paris dans le cadre de la COP 21. Ce film, axé sur le thème des océans et plus
particulièrement sur les habitats artificiels en mer, présente l’intérêt que les enfants
portent aux solutions de la rénovation du littoral. En collaboration avec La Maison du
parc National de Port-Cros, une équipe de tournage a suivi des plongeurs en herbe du
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club de plongée de Meudon, encadrée par leurs moniteurs. Ils nous emmènent à la
découverte des habitats artificiels, pour le développement et la préservation de la faune
halieutique. Par ce prisme, l’environnement, le développement durable et ce que l’on
appelle désormais «l’économie bleue » deviennent autant d’ouvertures sur de nouvelles
perspectives, en lien avec les futurs métiers de la mer.
Ce message d’espoir porté par une nouvelle génération est commenté par des
spécialistes de renom et enrichi par des échanges entre enfants et élus. La transmission
intergénérationnelle prend naturellement tout son sens.
Ce premier film, axé sur le thème des océans, sera suivi par deux autres films réalisés sur
les thèmes de l’air et de la terre.
III. Interventions avant le visionnage du film
Pour Guillaume Allaire, le projet des rénovateurs de la planète a des origines multiples. Il
est tout d’abord lié au manque d’actualité sur les problématiques environnementales (en
dehors de la COP21), mais aussi sur l’absence de renouvellement des discours sur ces
problématiques depuis 20 ans. Par ailleurs, Guillaume Allaire constate la sous éducation
des enfants sur les questions climatiques, mais aussi l’absence de ressources
pédagogiques adaptées aux enfants sur ces questions puisqu’elles sont soient trop
simplistes, soit trop absconses, pour eux. Il souhaite donc à travers ce projet réaliser un
média compréhensible pour les enfants de 8 à 16 ans.
Guillaume Allaire souhaite, à travers ce projet, promouvoir l’intégration d’outils
numériques dans les écoles (réalité virtuelle, vidéos à 360 degrés…) afin de favoriser
l’enseignement sur les questions environnementales. En effet, il constate que les jeunes
sont très réceptifs à l’utilisation de ces nouvelles technologies et facilite leur
apprentissage.
IV. Visionnage du film « Les rénovateurs de la planète »
- Le film est disponible sur les plateformes suivantes :
o YouTube : https://youtu.be/B3Hw1IvfSbM
o Viméo : https://vimeo.com/148036517
- Ressources à télécharger autour du film :
http://docslide.fr/environment/les-renovateurs-de-la-planete.html
I. Interventions après le visionnage :
- Intervention de Guillaume Allaire :
Les enfants ne manquent ni d’activités ni d’idées en matière d’environnement. Il faut des
passerelles avec des outils numériques pour créer de la motivation et de l’intérêt chez les
jeunes dans le domaine de l’environnement. Il existe également déjà de nombreuses
opportunités de métiers dans ces domaines telles que la plongée sous marine ou encore
le métier de scaphandrier. Ces métiers traversent actuellement un manque crucial de
personnes qualifiées et demandent de nombreuses compétences.
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Guillaume Allaire fait le constat suivant, La génération actuelle constate le problème
environnemental et cherche à trouver des solution. Ce sera à la jeune génération de les
mettre en place. Pour cela, Il faut leur en donner les moyens en termes d’éducation, de
ressources numériques, mais aussi économiques.
- Intervention de Christian Dias sur le numérique :
Pour Christian Dias , les jeunes sont très connectés, ils regardent majoritairement des
vidéos et les partagent beaucoup sur les réseaux sociaux. Partant de ce constat, les
rénovateurs de la planète ont pour projet de créer une plateforme ludique avec 3 films
documentaires : le premier sur les océans (visionné ce soir), mais aussi sur la terre et la
mer. Les rénovateurs ont aussi pour objectif de réaliser des vidéos courtes que les jeunes
puissent regarder facilement et partager sur les réseaux sociaux. Christian Dias constate
que les jeunes adhèrent à un projet quand on les met face à une expérience ce que
les expériences dans le film illustrent bien (plongée sous-marine, visionnage de vidéos à
360 degrés autour du climat). De plus, si l’on implique les jeunes, ils ont l’impression
d’être responsables.
- Intervention de Guillaume sur la faiblesse du programme
environnemental à l’école :
Les jeunes n’ont que peu de cours sur l’environnement et les enseignants ne disposent
que de peu de ressources dessus. De plus, la manière d’enseigner sur les thématiques
environnementales ne facilite pas l’apprentissage puisqu’elle n’est pas assez interactive.
Guillaume Allaire constate au même titre que Christian Dias que de nouveaux supports
plus interactifs sont nécessaires pour motiver les élèves. Il remarque que l’utilisation de
vidéos à 360 degrés fonctionne très bien en classe, car c’est un support très interactif. De
plus, ces vidéos sont faciles à diffuser, car elles marchent sur tous les smartphones.
- Intervention de Christophe Coussit sur les outils numériques à l’école
:
Christophe Coussit constate que les nouveaux outils numériques utilisés dans les écoles
permettent de sensibiliser les jeunes et de mettre en place une réflexion collective. Il fait
remarquer que de plus en plus d’outils numériques sont mis à des dispositions des
écoles et sont de plus en plus intégrés au sein des programmes scolaires.
- Intervention de Jean-Loup Dujardin sur l’aspect multidimensionnel
de la question environnementale :
Pour Jean-Loup Dujardin, tous les acteurs de la cité ont un rôle à jouer dans cette
problématique environnementale. Il souligne qu’il est important que les individus
prennent conscience de leur rôle à jouer sur le climat.
Jean-Loup Dujardin revient sur le film et notamment sur les métiers d’avenir autour du
climat et des océans qu’il met en avant tels que l’aquaculture, l’économie du
développement durable ainsi que les métiers liés à « l’économie bleue » (plongeurs et
scaphandriers par exemple). Il souligne également qu’il existe 300 000 emplois
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potentiels en France autour des métiers de la mer et les nombreuses technologies
innovantes qui en découlent (hydroliennes par exemple).
Il relève également la question de la transmission et du legs entre générations en
matière d’environnement et insiste sur le rôle que les partis politiques ont à jouer pour
construire un avenir meilleur.
- Intervention de Christian Dias sur les métiers de l’environnement :
Pour Christian Dias, il y a une nécessité d’informer les jeunes sur les métiers existants
autour de l’environnement, car il y a une réelle méconnaissance chez les jeunes. Il prend
alors l’exemple d’une fille du reportage qui a trouune vocation en participant à celui-
ci.
I. Débat :
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ère
question & réponse :
Une personne du public soulève le problème de la vision que nous avons de la mer qui
est souvent uniquement perçue à travers le prisme d’un lieu de villégiature ou
d’opportunités économiques. La mer et les Océans sont pourtant d’importants lieux de
biodiversité et le réchauffement climatique qui participe au réchauffement des Océans
(phénomène souvent oublié) a déjà participé à la disparition de certains types d’algues
pourtant nécessaire à la biodiversité. Il souligne également que La France a la 2
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plus
grande surface maritime au monde et qu’il y a un travail important d’éducation des
populations à réaliser dessus.
Réponse de Guillaume Allaire :
Pour lui, l’homme a déjà constaté ses bévues sur les rejets environnementaux dans la
mer ce qui ne l’empêche pas de continuer (exemple des boues rouges qui continuent à
Marseille, car l’industrie n’a pas trouvé de solutions). L’Homme a déjà pris conscience
qu’il faut réparer les dégâts commis et le bétonnage massif du littoral.
De plus, le littoral n’est pas qu’une zone de baignade, mais est une zone essentielle à la
vie maritime et à la biodiversité que l’on ne peut pas considérer comme des zones de
ressources pour l’homme.
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question de Laure-Anne & réponse :
Elle insiste sur la problématique de connexion puisqu’une meilleure liaison entre
l’homme et la nature serait une source de bien-être. Elle pose aussi la nécessité de
rénover le langage et qu’un débat autour des questions écologiques serait préalablement
nécessaire à la rénovation de la planète.
Réponse de Christian Dias :
Pour lui, il y a actuellement un formatage des populations par un mode de pensée
obsolète. Cependant, une mentalité globale mondiale est en train de naitre parmi les
jeunes pour vivre plus en harmonie avec la nature, pour penser et vivre différemment. Il
y a dans la démarche des rénovateurs de la planète de rénover la pensée.
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Question de Sylvain & réponse :
Il soulève l’Idée de construire des chaines économiquement rentables dans le domaine
marin. Aujourd’hui, nous savons exploiter certaines ressources marines énergies marine,
aquaculture… ), mais on ne sait pas les rendre rentables pour de multiples raisons, par
exemple l’impossibilité actuelle de transporter l’énergie hydrolienne sur de longues
distances.
Il souligne également la nécessité d’apprendre à travailler sur outils de proximité
(hydroliennes) et d’apprendre à les maintenir et soulève la question de notre capacité à
utiliser ces outils de manière rentable.
Sylvain Roussel relève également l’absence de politiques réelles vis-à-vis des outre-mer
alors qu’ils sont au centre de ces problématiques environnementales et océaniques.
Réponse de Guillaume Allaire :
Pour lui, on ne peut pas raisonner en termes de marché vis-à-vis des océans et souligne
l’émergence d’un nouveau mouvement et notamment chez les jeunes qui consiste à
privilégier les ressources locales pour l’alimentation. Cela permet de réduire le transport
et de favoriser l’emploi local.
Guillaume pose également le problème du chalutage industriel qui peut avoir lieu trop
près des côtes et sur l’inertie des politiques sur certaines questions environnementales.
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Question de Estelle & Réponse :
Elle soulève le problème de la capacité d’action des pouvoirs publics qui est limitée
notamment à cause du mauvais état des finances publiques. Il y a donc des idées qui
émergent, mais peu de mise en œuvre sur le terrain. Pour elle, l’administration ne sait
pas comment gérer le problème environnemental : doit-elle laisser le marché réguler ou
au contraire la réglementation de l’État est-elle nécessaire (avec des quotas d’émission
par exemple) ? Les industriels demandent de la visibilité en termes de politiques
publiques environnementales.
Réponse de Guillaume Allaire :
Pour lui, nous ne savons pas comment appréhender le problème environnemental pour y
répondre. Il prend alors l’exemple de l’interdiction des feux de cheminée en ile de France
qui a fait un tollé. Les spécialistes expliquent qu’en cas de saturation atmosphérique
(c’est-à-dire lorsque la pollution est trop importante, ce qui est le cas en ile de France),
ces fumées deviennent très toxiques. Pourtant, cela n’a pas expliqué aux populations. Il
faut expliquer aux populations pourquoi telle ou telle mesure est nécessaire.
- Intervention , membre d’une Organisation pour faire comprendre aux
entreprises leur impact environnemental et le faire diminuer en amont, faire en
sorte que toute la chaine de valeur soit revalorisée et plus profitable pour tout le
monde.
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question de Luc & réponse :
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