Le carbone, un nouveau levier pour mieux gérer ma forêt ! Le GIP Massif central réunit les six conseils régionaux d’Auvergne, Bourgogne, Languedoc-Roussillon, Limousin, Midi-Pyrénées, Rhône-Alpes. L’objet du GIP est de participer plus efficacement au développement du Massif central en fédérant l’action des Régions à cette échelle interrégionale. Depuis 2011, le GIP Massif central promeut ainsi une meilleure prise en compte des services environnementaux rendus par les ressources naturelles du Massif central afin que ceux qui les entretiennent puissent bénéficier de cette valorisation. Les forêts et le carbone : les 3 S Les forêts sont le 1er puits de carbone terrestre et le seul sur lequel l’action de l’Homme peut avoir un impact direct : négatif, comme la déforestation, ou positif, par la gestion durable. Les forêts peuvent ainsi avoir trois effets majeurs en termes d’atténuation du changement climatique : • séquestration du carbone en forêt ; • stockage dans les produits bois ; • substitution du bois à d’autres matériaux énergivores (béton par exemple) ou aux énergies fossiles. Le forestier joue donc un rôle primordial, par son action locale, pour répondre à un défi mondial : l’atténuation du changement climatique. Qu’est-ce que la compensation carbone ? Le principe de la compensation carbone est qu’une quantité de gaz à effet de serre (GES) émise dans un endroit peut être compensée par la réduction ou la séquestration d’une quantité équivalente de GES en un autre lieu. Cette compensation est formalisée par la génération d’un crédit carbone. La génération et la vente de crédits est vérifiée par des organismes indépendants sur la base d’une méthodologie et fait l’objet d’un enregistrement national et international. A ce jour, la génération de crédits carbone issus des forêts françaises n’est pas possible, faute de méthodologie certifiée et de système de suivi. Néanmoins, le mécénat, avec un cadre rigoureux, reprenant les critères de qualité de la compensation, permet aujourd’hui de mettre en place des projets. Le projet du GIP L’objectif du GIP Massif central est de pouvoir expérimenter sur site les méthodologies pouvant ouvrir la voie à des dispositifs de compensation carbone. En partenariat avec la forêt privée (CNPF, FPF) et la forêt publique (ONF, COFOR), et avec l’appui de leur prestataire Ecoact, les Régions entendent mieux connaître les attentes et possibilités pour les forestiers volontaires de mettre en place des modes de gestion susceptibles d’accroître la séquestration et le stockage du carbone, tout en améliorant la valeur du bois mais également les autres services rendus par les forêts. Quels financements ? Quels types de projets forestiers ? Des collectivités engagées dans un plan climat air énergie ou des entreprises soucieuses de leur responsabilité sociale et environnementale recherchent déjà des projets forestiers de proximité pour améliorer leur contribution à la réduction des gaz à effet de serre. Les enquêtes menées montrent que des acteurs du Massif Central sont prêts à financer des projets s’ils sont rigoureux et s’ils leur apportent l’image recherchée. Les projets concernent des itinéraires techniques proposés par les forestiers locaux qui répondent à des problématiques locales, comme les dépérissements. Les itinéraires carbone + La production de bois d’œuvre et l’anticipation des changements climatiques au sein de ces itinéraires permettent d’améliorer le bilan carbone global selon les « 3 S ». Quelques exemples de projets forestiers : • projets de boisement de zones non boisées (friches notamment) ; • projets de conversion de taillis en futaie ; • projets de transformation de peuplements pauvres ou dépérissants ; • projets d’allongement des révolutions. Pour le partenariat, la condition au financement de projets forestiers est que les entreprises et collectivités soient engagées dans une démarche de réduction de leurs propres émissions de gaz à effet de serre afin d’éviter le « greenwashing ». Pour les entreprises et collectivités, la seule amélioration de la séquestration du carbone ne peut suffire et la valorisation des autres services rendus par les forêts : production d’un matériau renouvelable, biodiversité, emploi, paysage, promenade, cueillette, lutte contre l’érosion des sols etc. sera tout aussi importante. Dans cette phase d’expérimentation, les projets collectifs, de groupements de propriétés, seront privilégiés, dans la mesure où ils répondent mieux à la demande des financeurs volontaires. Exemple dans le Bas-Dauphiné • ASLGF avec 40 ha financés par une banque à hauteur de 800 €/ha = investissement sylvicole pour transformer du taillis de châtaigner en futaie irrégulière sur un itinéraire carbone + . Crédits impôt-recherche, intérêt général, mécénat d’entreprise, seront les outils mobilisés avant de pouvoir compenser réellement des émissions de carbone. Qui ? Forestiers regroupés en une structure commune (association syndicale libre, coopérative, voire syndicat). Principe : Quoi ? Quelle surface ? Quel engagement des forestiers ? Une amélioration de la gestion forestière par rapport à un scénario de référence. De quelques hectares à plusieurs centaines d’hectares (les petits regroupements peuvent être mutualisés à l’échelle du Massif central). Paiement des travaux forestiers, une partie restant à la charge du propriétaire. Garantir sur la durée l’itinéraire sylvicole. Qui contacter ? Le GIP Massif Central : EcoAct : Pour en savoir plus sur la démarche ou pour manifester votre intérêt, n’hésitez pas à contacter : Caroline MARIE 04 73 31 85 46 [email protected] Nathalie WEISMAN 01 83 64 08 72 [email protected] Ce projet est cofinancé par l’Union européenne. L’Europe s’engage dans le Massif central avec le Fonds européen de développement régional (FEDER).