Doctrine
Dés la première prédication, il enseigne suivant la tradition, les Quatre Nobles vérités.
La première vérité est la réalité de la souffrance.
La deuxième vérité est que le désir, l’avidité, l’attachement et l’ignorance de la véritable nature du réel
sont à l’origine de cette souffrance.
La troisième vérité proclame que l’on peut faire cesser cette douleur par « l’octuple sentier » qui est la
quatrième vérité à savoir les huit vertus réparties en moralité, sagesse et méditation ou entrainement
mental.
Toute chose se répartit en cinq catégories ou « skandhas ».
1° La forme (le corps physique),
2°Les sensations, 3°Les perceptions, 4°Les
formations mentales, 5°La conscience.
L’être humain n’est que la
combinaison temporaire
et impermanente de ces
cinq agrégats. Il n’y a pas
d’entité individuelle et
encore moins d’âme
permanente autonome.
Cette idée de l’existence individuelle génère
l’égoïsme et est cause de souffrance. La
doctrine du non-soi ou « anatman » impose
une réinterprétation de la conception indienne
des renaissances au sein de la roue de
l’existence (Samsara).
Ce qui crée le lien de notre existence, ce sont
les enchaînements de cause à effet.
Le Bouddha enseigne les enchaînements à
partir de l’ignorance qui engendre les
constructions psychiques qui, à leur tour,
deviennent la cause du fonctionnement des
sens qui engendrent le désir qui est la cause de
l’attachement à l’existence.
La grande majorité des communautés
bouddhistes d’aujourd’hui croient à un
processus de cycles de renaissances s’opposant
à l’idée d’un être permanent qui transmigre de
vie en vie. Le terme « karma » désigne les
actions et leurs conséquences morales. Il est
très différent du karma de la philosophie
indoue. Le « Nirvana » est le but de chaque être
humain capable de rompre la chaîne de la
souffrance et de l’existence par l’extinction des
feux de l’avidité, de la haine et de l’ignorance.
L’éveil semble un état de conscience au-delà
des concepts et définitions.
Pour atteindre le Nirvana, il convient de suivre
« Le Noble Octuple Sentier » qui est un
comportement moral de bienveillance,
compassion, pensée positive dans
l’accomplissement des devoirs sociaux. Après
plusieurs siècles d’enseignement oral, la
tradition se figea à partir du 1er siècle avant
notre ère dans trois recueils ou corbeilles :
textes originaux, code monastique (225 règles),
discussions philosophiques.
Dans la mouvance du grand véhicule :
« Mahayana » de nombreux textes enrichissent
progressivement les textes fondateurs,
exemple : « soutra du Lotus » ou de la vraie loi,
« Soutra de la Guirlande » et un texte connu
sous le nom de « Perfection de la Sagesse ».
Adogmatique et malgré ou à cause des conciles,
l’interprétation de l’enseignement de Siddharta
donne lieu à de nombreuses controverses,
allant parfois jusqu’à transformer « l’Homme
Eveillé » en « Bouddha » transcendant.
Le tantrisme tibétain associe le « Mahayana »
et les croyances magiques populaires dans un
joyeux syncrétisme que nous retrouvons au
japon dans le « Shingon ».