Changements climatiques 2001
Troisième rapport d’évaluation du GIEC 4
Rapport de synthèse
La question de l’évolution du climat s’inscrit dans le problème plus large du
développement durable. Par conséquent, les politiques sur le climat peuvent être
plus efficaces lorsqu’elles sont constamment intégrées dans des stratégies plus
larges ayant pour objectif des voies de développement national et régional plus
durables. En effet, les conséquences de la variabilité et des changements climatiques, les
réponses politiques en matière de climat, et le développement socio-économique connexe
influeront sur la capacité des pays à atteindre des objectifs de développement durable.
Réciproquement, la poursuite de ces objectifs influera sur les possibilités de politiques en matière
de climat et sur leur succès. En particulier, les caractéristiques socio-économiques et
technologiques des diverses voies de développement auront des effets considérables sur les
émissions, le rythme et l’ampleur des changements climatiques, leurs incidences, et la capacité
d’adaptation et d’atténuation.
Le TRE évalue les informations disponibles sur l’échelonnement dans le temps,
les opportunités, les coûts, les bénéfices et les effets de diverses options
d’atténuation et d’adaptation. Il indique l’existence d’opportunités qui permettraient aux
pays, individuellement et conjointement, de réduire les coûts d’atténuation et d’adaptation et
d’obtenir des bénéfices associés à un développement durable.
Question 2
Quelles sont les preuves, les causes et les conséquences des
changements climatiques mondiaux depuis l’époque préindustrielle ?
(a) Le climat de la terre a-t-il évolué depuis l’époque préindustrielle à
l’échelle régionale et/ou mondiale ? Auquel cas, quel est le
pourcentage des changements observés attribuable aux activités
humaines et quel est le pourcentage attribuable aux phénomènes
naturels ? Sur quoi repose cette attribution ?
(b) Que sait-on des conséquences environnementales, sociales et
économiques des changements climatiques depuis l’époque
préindustrielle, et plus particulièrement au cours des cinquante
dernières années ?
De toute évidence, le climat de la terre a évolué à l’échelle
régionale et mondiale depuis l’époque préindustrielle, et certains
aspects de cette évolution sont imputables aux activités
humaines.
Depuis l’époque préindustrielle, les activités humaines ont augmenté les
concentrations de gaz à effet de serre dans l’atmosphère. Au cours des années 1990,
les concentrations atmosphériques des principaux gaz à effet de serre anthropiques (à savoir, le
dioxyde de carbone (CO2), le méthane (CH4), l’oxyde nitreux (N2O) et l’ozone troposphérique
(O3) ont atteint leurs niveaux les plus hauts jamais enregistrés, principalement en raison de la
combustion des combustibles fossiles, de l’agriculture et des changements d’affectation des
terres (voir Tableau RID–1). Le forçage radiatif dû aux gaz à effet de serre anthropiques est
positif, avec une petite fourchette d’incertitude ; celui des effets directs des aérosols est négatif
et plus réduit ; et le forçage négatif dû aux effets indirects des aérosols sur les nuages, qui est
peut être important, est mal quantifié.
Un nombre croissant d’observations dépeint partout un monde toujours plus
chaud et d’autres modifications du système climatique (voir Tableau RID–1).
Al’échelle mondiale, très probablement, les années 1990 auront été la décennie
la plus chaude, et 1988 l’année la plus chaude jamais mesurée (1861–2000) (voir
Encadré RID–1). L’augmentation de la température à la surface au cours du XXesiècle dans
l’hémisphère Nord a été probablement plus importante qu’au cours de tout autre siècle du dernier
millénaire (voir Tableau RID–1). Les données antérieures à 1860 pour l’hémisphère Sud sont
insuffisantes pour permettre de comparer le réchauffement récent avec les changements survenus
Q2
Q1.9–10
Q1.11
Q2.2
Q2.4–5
Q2.6
Q2.7