Note de recherche et travail de fin d’études UE 3.4.S6 – Initiation à la démarche de recherche UE 5.6.S6 – Analyse de la qualité et traitement des données scientifiques et professionnelles Fondation Léonie Chaptal Décembre 2013 - Julie VIOLET Retour d’expérience Sommaire • 1). Difficultés rencontrées • 2). Limites • 3). Points positifs II. Présentation du travail Note de recherche Fondation Léonie Chaptal Décembre 2013 - Julie VIOLET • I. Retour d’expérience Retour d’expérience Pour ma part, j’ai choisi un thème en relation avec mon projet professionnel (IADE) qui est la prise en charge de la douleur postopératoire. Celui-ci faisant lien avec mes stages au bloc opératoire et en salle de surveillance post-interventionnelle (SSPI ou salle de réveil). A ce titre, je me suis posé la question de départ suivante : « En quoi l’anxiété ressentie par le patient en post-opératoire joue-telle un rôle dans la manifestation de la douleur que l’IDE va prendre en charge ? » Fondation Léonie Chaptal Décembre 2013 - Julie VIOLET Le travail personnel à fournir pour la réalisation de la note de recherche et du travail de fin d’études est conséquent, mais avec un thème qui nous plaît, les recherches deviennent très vites intéressantes. Difficultés rencontrées La principale difficulté est le tri des informations récoltées. En effet, lorsque notre thème est choisi, les recherches sont très vagues au début, il faut apprendre alors à s’organiser et cibler plus précisément sur quoi on veut travailler. J’ai commencé mes recherches avec de nombreux articles, photocopies et livres, que j’ai trié au fur et à mesure du temps. Plus on lit de choses, plus on a d’idées de sujet à traiter, il faut donc savoir s’arrêter. Fondation Léonie Chaptal Décembre 2013 - Julie VIOLET Malgré un thème plaisant, j’ai rencontré quelques difficultés lors de l’élaboration de ma note de recherche et de mon mémoire. Une limite de temps, car traiter un sujet en quelques mois, n’est pas évident, il faut savoir s’organiser et gérer son temps pour ne pas être déborder par les évènements. Je relèverai également une limite au niveau de la quantité à fournir, le nombre de pages étant limité, il ne m’a pas toujours été évident de trier les informations et les réflexions afin de respecter cette consigne. Il n’est pas facile de limiter ses propos quand le sujet dont on parle nous intéresse. Fondation Léonie Chaptal Décembre 2013 - Julie VIOLET Limites Fondation Léonie Chaptal Décembre 2013 - Julie VIOLET Ensuite, les résultats ne sont pas très représentatifs car je n’ai pu interroger que cinq infirmières malgré le fait que j’ai pu m’appuyer sur leur propos qui était très intéressant mais une démarche scientifique nécessiterait de nombreux autres entretiens. Cependant, lorsque j’ai réalisé ma grille de dépouillement, j’ai pu observer que les réponses étaient très complémentaires car elles n’étaient pas toutes similaires, ce qui a facilité l’analyse et mon cheminement quant à la prise en charge de la douleur et de l’anxiété en salle de réveil. Le premier point positif concerne l’enrichissement personnel et le plaisir pris à rechercher des théories et concepts développés par des auteurs aux profils différents. En effet, j’ai pris plaisir à prendre de la distance par rapport à ma propre pratique car derrière les théories énoncées se trouvent des clés pour comprendre et améliorer sa pratique professionnelle. Fondation Léonie Chaptal Décembre 2013 - Julie VIOLET Points positifs Fondation Léonie Chaptal Décembre 2013 - Julie VIOLET Un autre point positif a été la rencontre avec les professionnelles de terrain, car si les théories peuvent être d’un grand enrichissement, c’est au travers des réponses des professionnelles que l’on peut vraiment mettre en relief les ressources théoriques. Le fait d’aller à la rencontre d’autres professionnelles, qui s’intéressait à mon sujet de travail, a été très enrichissant. Les échanges ont été très complémentaires et chacune des professionnelles a amené à sa façon une aide précieuse à mon travail. De plus, étant de nature assez réservée, la réalisation de ces entretiens m’a permis de prendre de plus en plus confiance en moi, au fil des rencontres. Présentation du travail Note de recherche Actuellement étudiante en troisième année de formation en soins infirmiers, dans le cadre de ma formation et de l’obtention de mon diplôme d’état, je suis amenée à réaliser un travail pour la validation de l’UE 3.4.S6, initiation à la démarche de recherche. Cet enseignement vise à situer la position des infirmiers au sein des travaux de recherche scientifique. Au sein de cette formation, il est souligné l’importance du bien-être et du confort du patient. L’absence de douleur est donc un élément nécessaire afin de participer à ce bien-être et l’infirmière joue un rôle primordial dans la prise en charge de cette douleur tant sur son rôle propre que sur son rôle sur prescription. C’est pourquoi j’ai choisi de traiter cette prise en charge de la douleur. Fondation Léonie Chaptal Décembre 2013 - Julie VIOLET Introduction Situation d’appel J’ai donc pris en charge la patiente en commençant par lui demander d’évaluer sa douleur car j’avais observé son faciès crispé dès son entrée en salle de réveil. L’observation de la patiente permettait de voir qu’elle n’était pas dans une position confortable et qu’elle avait mal. La patiente évaluait sa douleur sur l’échelle numérique à 10. Une prescription de Morphine en si besoin avait été faite par le médecin anesthésiste qui s’en était occupé, je lui ai donc administré 3 x 2mg de Morphine en réévaluant sa douleur entre chaque administration. Après cela, Mme D. évaluait toujours sa douleur à 10, mais l’infirmière me demanda d’arrêter l’administration de Morphine. L’infirmière m’expliqua alors qu’elle ne jugeait pas la patiente douloureuse physiquement mais qu’elle l’a sentait plutôt très anxieuse à son réveil. L’équipe a passé beaucoup de temps avec cette patiente, à lui parler, la calmer et la rassurer. En effet, lors d’une prise en charge en salle de surveillance post-interventionnelle, j’ai pu effectivement remarquer une attention particulière, une empathie importante, une écoute active. La communication, qu’elle soit verbale ou pas est importante. Ce sont toutes des attitudes qui permettent une prise en charge de qualité. Fondation Léonie Chaptal Décembre 2013 - Julie VIOLET Lors de ma deuxième année de formation, j’ai effectué un stage en salle de suite postinterventionnelle. Une situation m’a alors interpellée lors de la prise en charge d’une patiente, Mme D., âgée de 74 ans, sortant du bloc opératoire pour pose d’une prothèse totale de hanche. A son arrivée en salle de réveil, la patiente était extubée, consciente et réveillée. Elle avait eu les premiers antalgiques au bloc, ceux du palier 1 et 2. Mon projet professionnel étant de me spécialiser en tant qu’infirmière anesthésiste, j’ai choisi de traiter un sujet où l’infirmière travaille en collaboration avec l’IADE. En effet, ces dernières sont toutes deux présentes en salle de réveil et ont chacune dans leur rôle la prise en charge de la douleur. De plus, l’absence de douleur est, selon moi, un des éléments essentiels pour une prise en charge infirmière dans le respect du bienêtre du patient. En effet, la charte du patient hospitalisé prévoit également en son article 2 « Au cours des traitements et des soins, la prise en compte de la dimension douloureuse, physique et psychologique des patients et le soulagement de la souffrance doivent être une préoccupation constante de tous les intervenants. » Fondation Léonie Chaptal Décembre 2013 - Julie VIOLET Motivations Questionnement Mes recherches documentaires m’ont permis de mettre en avant le fait que la douleur avait un double aspect (physique et psychologique), en effet, elle est d’autant plus importante en sortant du bloc opératoire, qui reste un lieu anxiogène car on y est endormi donc on n’a pas la connaissance de ce qui s’y est passé. Il serait alors intéressant d’étudier la prise en charge infirmière de la douleur postopératoire en salle de réveil tant sur l’aspect physique avec notamment l’utilisation des antalgiques de différents paliers que tant sur l’aspect psychologique que peut avoir une intervention sur le patient avec toute la dimension relationnelle que cela engendre. Ce sont tous ces éléments qui m’ont permis de structurer ma question de départ : En quoi l’anxiété ressentie par le patient en post-opératoire joue-t-elle un rôle dans la manifestation de la douleur que l’IDE va prendre en charge ? Fondation Léonie Chaptal Décembre 2013 - Julie VIOLET Quels sont les critères d’application d’une prescription en « si besoin » ? Sur quels éléments se base l’IDE pour arrêter l’administration de morphine ? Existe-t-il des facteurs influençant la douleur ressentie par la patiente ? Quelle est la part d’anxiété dans une plainte douloureuse en postopératoire d’une intervention chirurgicale ? Ma situation d’appel sera explorée par rapport à deux domaines : d’une part les sciences médicales et d’autre part les sciences infirmières. En effet, les sciences médicales permettront de décrire le phénomène qu’est la douleur et ses différentes manifestations (signes physiques, douleur exprimée…). De plus, les sciences infirmières permettront de décliner le rôle propre de l’infirmière avec l’évaluation de la douleur, la prise en charge de l’anxiété du patient, son jugement clinique, l’accompagnement du patient afin de l’aider à trouver des solutions contre sa douleur et son rôle sur prescription avec notamment l’administration des antalgiques et sa responsabilité en cas de non application d’une prescription en « si besoin ». Les concepts d’anxiété, de douleur, d’autonomie, de responsabilité et de communication seront alors développés. Fondation Léonie Chaptal Décembre 2013 - Julie VIOLET Concepts et champs disciplinaires « Soulager la douleur, en fonction de son rôle et de ses compétences spécifiques, est un devoir pour tout soignant », c’est ainsi que sera décrit selon la charte du patient hospitalisé, et le code de la santé publique le rôle de l’infirmière dans cette prise en charge de la douleur. E. Viel, E. Gallaud et JJ. Eledjam, dans la « Prise en charge de la douleur postopératoire chez l’adulte », décrivent les déterminants de la douleur post-opératoire qui sont au nombre de trois : les déterminants psychiques, les déterminants chirurgicaux et les déterminants anesthésiques. L’infirmière, dans son jugement clinique, va donc devoir analyser ses différents déterminants, différents selon chaque patient, afin de mettre en œuvre la prescription en « si besoin ». Fondation Léonie Chaptal Décembre 2013 - Julie VIOLET « La douleur est une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable en lien avec un dommage tissulaire réel ou potentiel ou décrit en termes d’un tel dommage ». Le patient est le seul expert de sa douleur. Le caractère individuel et subjectif du ressenti en fait un évènement difficile à transmettre et à faire partager, c’est ainsi que nous l’explique Claire Chauffour-Ader et Marie-Claude Daydé dans « Comprendre et soulager la douleur ». Afin de répondre à ma question de départ, je réaliserai une enquête en milieu hospitalier, auprès d’infirmières exerçant en salle de surveillance post-interventionnelle afin d’interroger les professionnelles directement concernées par l’anxiété du patient et la douleur ressentie en post-opératoire. Je réaliserai un entretien semi-directif, cela permettra de centrer mon discours autour de thèmes définis au préalable, en gardant un fil conducteur pour éviter tout débordement ou hors sujet de ma part, ou de la part de la personne interrogée. L’entretien me parait alors plus pertinent que le questionnaire, car il est qualitatif et il permet l’échange et le dialogue avec le professionnel. L’entretien aura une durée de 30 minutes environ, la date et les horaires seront fixés en accord avec le cadre du service et les infirmier(e)s volontaires. Fondation Léonie Chaptal Décembre 2013 - Julie VIOLET Méthodologie Ces différentes recherches et l’analyse des entretiens réalisés me permettront d’approfondir mes connaissances et de construire mon identité professionnelle autour de cette prise en charge de la douleur. Qu’elle soit ressentie en post-opératoire ou non, la douleur est un facteur important à prendre en charge ; soulager le patient et participer à son bien-être est primordial. « La douleur ne grandit pas l’homme, elle le diminue ». R. Leriche Fondation Léonie Chaptal Décembre 2013 - Julie VIOLET Conclusion Fondation Léonie Chaptal Décembre 2013 - Julie VIOLET Des questions ?