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note
Historique
En 1895, après avoir vaincu la Chine lors de la première
guerre sino-japonaise, le Japon annexe les îles Senkaku/
Diaoyutai, quelques mois avant la n des hostilités, par
une décision secrète du Conseil impérial, basée sur
le principe terra nullius. Ces îles sont alors rattachées à
Taïwan qui est cédée au Japon dans le cadre du traité de
Shimonoseki, lequel met n à la guerre. Après la seconde
guerre mondiale et la capitulation japonaise, les Senkaku/
Diaoyutai sont regroupées avec Okinawa et placées sous
tutelle américaine. Elles sont rétrocédées unilatéralement
au Japon par les États-Unis en juin 1971 - avec Okinawa
- mais sans que leur nom ne soit jamais cité: les États-
Unis n’ont jamais pris position sur la souveraineté des
îles et le texte de la restitution ne mentionne que les îles
Ryukyu. C’est cette rétrocession unilatérale au Japon qui
est contestée par la Chine et par Taiwan aujourd’hui. Après
des résurgences sporadiques de la controverse entre le
milieu des années 1990 et le début des années 2000,
les tensions actuelles sont marquées par une afrmation
croissante de la puissance régionale chinoise. Pour la
première fois, Pékin possède les moyens logistiques
(civils et militaires) d’imposer une pression à Tokyo, tout
en étant relativement prémunie contre des rétorsions
économiques et nancières. Au contraire même, le rôle
moteur de l’économie chinoise mondialisée offre un levier
supplémentaire aux dirigeants chinois.
La situationactuelle
Les tensions autour des îles Senkaku/Diaoyutai se
sont ravivées en 2010, après de nombreuses années
d’accalmie. En septembre 2010, le capitaine d’un chalutier
chinois est accusé d’avoir heurté un navire de garde-côtes
japonais autour des îles Senkaku/Diaoyutai, ce qui est assez
largement conrmé par une série de vidéos publiques.
L’arrestation du capitaine par les autorités japonaises
transforme cet incident maritime en incident diplomatique,
la Chine afrmant que son capitaine naviguait de son plein
droit dans ces zones maritimes nationales, et le Japon
afrmant qu’il était de son droit d’arrêter le capitaine chinois
dans ses eaux. Le Premier ministre japonais de l’époque,
Naoto Kan, consentira nalement à libérer le capitaine
incriminé suite à la pression du gouvernement chinois et
aux nombreuses manifestations antijaponaises.
La dispute s’est embrasée à nouveau en 2012. Au début
de l’été, des navires chinois, hongkongais et taïwanais
ont mené une série d’incursions dans les eaux entourant
les Senkaku/Diaoyutai. Le 15 août 2012, des activistes
Taïwanais et Hongkongais ont même débarqué sur les
Les tensions
sino-japonaises
autour des
Senkaku/Diaoyutai
Agatha Kratz (Asia Centre), Yann Favennec (Slavic Research Center, Hokkaido
University / Sapporo) et Emmanuel Puig (Asia Centre)
Février 2013
OBSERVATOIRE CHINE 2012/2013
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îles pour y planter les drapeaux chinois – de la république
populaire et de Taiwan. Ce débarquement a été largement
salué par les médias chinois.
Les tensions sont encore montées d’un cran le
5 septembre 2012 avec la «nationalisation» des îles par le
Japon (rachetées pour 2,05 milliards de yen, soit environ
20 millions d’Euro, à la famille Kurihara). Cette annonce a
entrainé des réactions violentes en Chine. De nombreuses
manifestations antijaponaises se sont tenues à travers le
pays, avec le soutien actif des autorités chinoises, causant
des dommages importants en termes de vandalisme mais
aussi de manque à gagner pour le commerce japonais
(perte estimée à 100 millions de dollars US). La Chine a
inspiré un boycott informel des produits japonais et les
relations économiques des deux pays (représentant près de
300 milliards de dollars) se sont dégradées. Les
investissements japonais en Chine ont fortement décru:
près d’un tiers comparés à 2011. Par ailleurs, un certain
nombre d’entreprises japonaises connaissent aujourd’hui
encore des retards importants dans l’obtention de leurs
autorisations d’investissements en Chine. Finalement, en
novembre puis en janvier 2013, le Japon a connu deux
de ses plus importants décits commerciaux avec la
Chine, suite à la forte baisse des importations chinoises de
voitures et d’équipements industriels.
Jusqu’en décembre 2012, les accrochages entre otte
chinoise et japonaise s’étaient limités à des menaces radios
et des échanges de tirs de canon à eau. Mais l’entrée d’un
avion chinois (Harbin Y-12, appareil d’observation maritime
appartenant à la China State Oceanic Administration)
dans l’espace aérien japonais le 13 décembre 2012 et
la réponse japonaise avec la préparation de l’envoi de
8 intercepteurs F-15 a témoigné d’une nouvelle escalade
des tensions. Dans la même lignée, le 6 janvier 2013, une
frégate de la marine chinoise de type Jiangwei II a accroché
un bâtiment de la marine japonaise avec un radar de tir.
Cette manœuvre de guerre destinée à acquérir une cible
avant de faire feu marque une dangereuse volonté de
porter les provocations aux limites de l’incident, Prenant
cette escalade très au sérieux, le gouvernement japonais
a décidé d’assigner un contingent de 600 hommes,
plusieurs vaisseaux et ses nouveaux porte-hélicoptères
(classe Hyuga) sur l’île d’Ishigaki, plus près des Senkaku,
an de faciliter d’éventuelles interventions. Cette mesure
devrait être opérationnelle d’ici 2015.
Quelques tentatives diplomatiques n 2012
Face à l’escalade des tensions et après une série de
déclarations critiques et belliqueuses, les deux pays avaient
accepté de se rencontrer pour trouver une issue à cette
crise. A Wuhan, Shinsuke Sugiyama, directeur général du
bureau des affaires Asie Pacique du ministère des Affaires
étrangères japonais, avait rencontré son homologue
Luo Zhaohui, et en octobre, à Shanghai, le vice-ministre des
Affaires étrangères chinois, Zhang Zhijun, avait rencontré
son homologue Chikao Kawai. Aucune rencontre n’a été
organisée ou prévue depuis à des échelons supérieurs.
La situation n’a pas réellement évolué avec la passation de
pouvoir au sommet de l’Etat chinois du mois de novembre,
et les élections législatives de décembre au Japon. Les
tensions sont plus palpables que jamais, même si le
gouvernement japonais tente de pacier la situation et
d’amortir les initiatives chinoises.
D’autant que le gouvernement japonais était dans une
situation difcile : tiraillé entre un néonationalisme violent
de certains éléments du paysage politique et de la
société civile, et un réalisme économique et diplomatique
nécessaire, il subit un embrasement de la dispute des
Senkaku que le précédent gouvernement a provoqué
malgré lui, et ce, dans une période électorale. En effet,
la « nationalisation » des Senkaku par Tokyo était en fait
une façon pour le gouvernement Noda d’éviter le rachat
des celles-ci par le gouverneur de Tokyo de l’époque,
Shintarō Ishihara, fervent néonationaliste, et antichinois
notoire. Cette nationalisation était en fait, donc, plus un
acte d’apaisement et de tempérance par Tokyo, qu’une
provocation (le gouvernement pouvait ainsi empêcher tout
débarquement d’activistes japonais sur les îles).
La position chinoise
En Chine, il semble que les pressions nationalistes ne se
sont pas éteintes après le 18ème Congrès. Alors que les
semaines précédant le Congrès ont été trop axées sur
d’autres problématiques pour que le gouvernement ne
cherche réellement à tempérer les sentiments antijaponais
dans la presse et au sein de la population, il n’y a pas,
pour l’heure, de reprise en main de l’opinion comme
souvent après ce type de manifestations. Du coté
chinois, il semble que le pouvoir (et la prise de décision)
soit quelque peu fragmenté sur la question. Sans aller
jusqu’à postuler l’absence d’une ligne claire, il semble que
la multiplication des acteurs institutionnels (Ministère des
affaires étrangères, Commission militaire centrale, Marine,
Conseil d’Etat, China State Oceanic Administration, China
Maritime Safety Administration, gouvernement de Hainan)
nuise à la coordination des actions et à l’unité politique de
la position.
Sans surprise, le premier discours ofciel de
Xi Jinping, prononcé le 28 janvier, conrme une certaine
intransigeance de la part des nouvelles autorités chinoises,
et une continuité dans les revendications. Dans ce
discours, le nouveau président chinois insiste sur le fait
qu’il ne négocierait pas avec les puissances étrangères
lorsqu’il s’agit des «intérêts nationaux cruciaux». Bien que
ce commentaire soit plus directement lié aux questions du
Tibet, du Xinjiang, et de Taiwan, et bien que les Diaoyutai
ne soient pas mentionnées, le ton employé est ferme,
et l’intransigeance afchée n’est pas surprenante. La
question des Senkaku constitue un premier test politique
pour Xi qui doit prendre soin d’agréger les allégeances
(des administrations civiles et militaires) autour de sa
personne, sur une question sensible dont il a hérité à
peine nominé. Il est impératif pour lui d’arbitrer entre
les contraintes politiques internes (notamment entre la
ligne des nationalistes revendicatifs et les conservateurs
politiques peu enclins aux aventures maritimes) tout
en établissant distinctement son autorité. Il serait sans
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doute faux de croire que toutes les actions chinoises sont
coordonnées et concertées : certains acteurs, comme
la marine chinoise désormais en jeu, peuvent être tentés
de muscler les démonstrations an de faire valoir des
intérêts plus corporatistes. Ainsi, un des dés pour Xi va
être précisément de juguler les initiatives et de reprendre
en main l’éventail des acteurs impliqués an d’asseoir son
pouvoir. C’est un test d’importance et une dimension à ne
pas négliger quand on se réfère aux enjeux stratégiques
de la querelle.
La position japonaise
Du côté japonais, la donne est un peu différente. Avant les
élections, le gouvernement a multiplié les appels au calme
et à une résolution pacique du conit. Mais l’échéance
électorale de décembre a rendu la problématique
nationaliste des Senkaku hautement stratégique. La preuve
en est la réélection de Shinzo Abe à la tête du pays, lequel
défendait une position très stricte concernant les Senkaku/
Diaoyutai. Jusqu’en 2010, la position japonaise avait été
relativement modérée, mais depuis le gouvernement Kan
de 2010, et les incidents de 2010, les prises de position
japonaises se sont fortement durcies, à l’unisson des
positions chinoises.
Shinzo Abe et son parti ne sont pas non plus connus
pour leurs positions conciliatrices sur la question. Mais
globalement, la position japonaise consiste a rester aligné
sur le fait qu’il n’y a pas de «problème de souveraineté»
autour de ces îles. Comme nous l’ont conrmé des
membres du Japan Institute of International Affairs lors d’un
récent passage à Paris, la position japonaise consiste à
opposer une résistance ferme aux provocations chinoises
en essayant avant tout de ne pas céder aux provocations
et de ne pas générer de provocations en retour. Ceci,
dans l’attente de la constitution et du déploiement des
forces de défense assignées à la région. De même, les
autorités japonaises considèrent qu’une judiciarisation de
la querelle donnerait de facto raison aux Chinois et elles ne
veulent en aucun cas porter ce différend devant une cour
internationale qui pourrait pourtant trancher en leur faveur.
De ce fait, l’option juridique de résolution du conit semble
durablement écartée, laissant la place aux dimensions
diplomatique et stratégique.
Les tensions s’étendent à l’ASEAN
Les deux pays ont étendu leur affrontement diplomatique
à d’autres terrainsgéographiques. Ainsi, la Chine peaune
depuis de nombreuses années sa diplomatie asiatique,
et notamment son inuence au sein de l’ASEAN. Elle
cultive pour cela des relations étroites avec le Cambodge,
auquel elle fournit une grande partie de son aide au
développement, et en direction duquel elle multiplie les
investissements, notamment sous forme d’infrastructures.
L’action chinoise au sein de l’ASEAN a culminé cet été
avec l’absence d’une déclaration commune à la suite
du 45ème sommet interministériel de l’ASEAN, le 9 juillet
2012, une première dans l’histoire de l’ASEAN. La Chine
a également noué des liens opportunistes avec le Brunei,
qui assurera la présidence de l’ASEAN en 2013.
Le Japon s’est lancé lui aussi dans ce jeu d’inuences
croisées. Le nouveau premier ministre japonais, Shinzo
Abe, a ainsi consacré son premier déplacement à
l’étranger à l’Asie du Sud-est (Vietnam, Thaïlande et
Indonésie) en janvier 2013, et non aux États-Unis. Son
ministre des affaires étrangères, Fumio Kishida, s’est
également rendu aux Philippines, à Singapore et au Brunei
peu de temps après les élections japonaises. Finalement,
pour la première fois depuis la seconde guerre mondiale, le
Japon a fourni une aide militaire au Cambodge et au Timor-
Oriental en 2012-2013. Le Japon entend ainsi peser de
tout son poids dans l’ASEAN, protant de 2013 comme
du 40ème anniversaire du Dialogue ASEAN-Japon pour
faire contrepoids à la Chine et mettre en avant la question
des différends territoriaux. En effet, il existe sans doute un
prolongement stratégique entre les différends territoriaux
des îles Senkaku et les différends en Mer de Chine du Sud.
Perspectives
Derrière le conit territorial et la contestation des
souverainetés par Pékin et Taipei, cette résurgence
chronique des tensions autour des Senkaku/Diaoyutai
révèle de nouveaux aspects dans les relations stratégiques
régionales. D’un point de vue géostratégique, il a été
largement souligné que la possession des îles par la Chine
permettrait d’accroître la profondeur défensive du territoire
chinois et de garantir un passage plus sécurisé aux sous-
marins chinois vers le Pacique. Les îlots font ainsi partie
d’une ligne côtière que Pékin souhaiterait maîtriser dans
la perspective d’un dispositif défensif à grande échelle.
En outre, le sous-sol des îlots contiendrait des richesses
hydrocarbures dont l’exploitation (pour l’instant très
hypothétique) pourrait résorber partiellement certaines
dépendances énergétiques. Enn, pour Pékin, la perte
de ces îlots remonterait au crépuscule de la Dynastie
des Qing, au déclin de la Chine et à l’ascendance de la
puissance japonaise et c’est un signal historique fort que
de chercher à contester de cette souveraineté: la Chine
possède désormais les capacités de faire valoir ses droits
et d’inéchir l’histoire selon ce qu’elle considère être juste.
Pourtant, le mélange protestations-provocations pour
lequel ont opté les autorités chinoises pourrait ne pas
s’avérer aussi prometteur qu’au début des tensions.
Certes, le Japon constitue une cible de choix pour le
régime chinois qui joue à plein du ressentiment antijaponais
sur la scène nationale tout en préservant l’essentiel des
relations économiques et de investissements japonais
sur son territoire. En dépit du ralentissement des relations
commerciales dont nous avons déjà parlé, il semble
que la dynamique soit toujours la même. En outre, le
Japon est un adversaire utile pour la Chine: compétiteur
historique, premier allié régional des États-Unis, le Japon
est attaché à un principe constitutionnel d’autodéfense
qui limite fondamentalement les risques d’escalade.
De plus, son armée est entrainée, dotée d’équipements
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modernes et les systèmes de commandement sont assez
solides et éprouvés pour limiter les risques d’incidents
et les accrochages fortuits. De ce point de vue, la Chine
risque moins à frôler les limites de l’incident avec le Japon
qu’avec le Vietnam ou les Philippines. Si Tokyo parvient à
tenir sa position diplomatique ductile tout en augmentant
ses capacités de réponse militaire sur la zone, alors, le
temps long pourrait jouer, contrairement aux prévisions
chinoises, en faveur des japonais.
De la même manière, le pouvoir des hommes politiques ne
se juge pas à leur capacité à entrer dans une crise, mais
plutôt à en sortir. Si l’avenir politique de Xi Jinping n’est
pas conditionné par l’issue ou la temporisation durable
des tensions dans la zone, sa capacité à maîtriser et à
réunir les diverses inuences politiques internes autour
de cette question constituera un marqueur fort de son
pouvoir naissant. Il semble que Xi soit à la tête d’une
commission spéciale destinée à résoudre spéciquement
cette question, mais selon Jakobson, il semblerait peu
concerné par la question, laissant la relative (et sans doute
dangereuse) autonomie des différents acteurs chinois se
prolonger1. Cette hypothèse est recevable et elle va dans
le sens de la fragmentation perçue de l’autorité politique
chinoise sur cette question. Mais a contrario, il n’est pas
impossible que Xi cherche, parmi les nombreuses questions
politiques auxquelles il doit actuellement faire face, à régler
cette question selon des canaux politiques plus directs
et moins institutionnels, en jouant de ses réseaux et de
ses relais dans les milieux concernés. Xi est l’homme du
régime et ses réseaux sont ramiés. Il est ainsi important
de souligner que Xi Jinping connaît bien le bouillonnant
Liu Cigui, Directeur de la State oceanic administration très
impliquée dans les provocations chinoises, pour l’avoir
notamment côtoyé dans diverses administrations de la
province du Fujian entre 1985 et 2002. Membre du Comité
central depuis 2012, membre du Comité d’inspection du
Parti, Liu est un des cadres en phase ascensionnelle qui
gravite dans le sillage de Xi. Aussi, il n’est pas impossible
que Liu joue la carte de la provocation et de la fermeté
pour des raisons de prestige personnel (et institutionnel)
dans la perspective de mars 2013, mais il serait étonnant
de croire qu’il le fait par delà l’autorité de Xi.
Conclusion
L’issue de la crise est conditionnée par un faisceau de
facteurs politiques internes en Chine et par les formes
de réponses (ou d’absence de réponse) que va choisir le
Japon face aux provocations chinoises. Le gouvernement
Abe possède une marge de manœuvre assez étroite: le
choix de protester vivement à chaque incursion chinoise et
à publiciser au maximum les provocations semble être le
seul recours, en dehors de l’usage de la force. Le Japon a
clairement exprimé que le recours aux mesures violentes
constituerait l’ultima ratio de son action politique. Pour
l’heure, Tokyo se mure dans un silence ferme (« il n’y a
rien à négocier ») contre lequel Pékin (et dans une autre
mesure Taipei) lance ses provocations graduelles. Il n’est
pas dans l’intérêt stratégique de Pékin de développer
1 Linda Jakobson, « How Involved Is Xi Jinping in the Diaoyu
Crisis ? », The Diplomat, 8 février 2013.
un conit larvé sur l’une de ses plus importantes routes
d’approvisionnement maritime. Nous l’avons dit, la
contestation des Senkaku demeure un achoppement rituel
(et chronique) entre les deux pays depuis une quarantaine
d’années. Ce qui a changé, c’est la multiplication et
l’importance des provocations chinoises. Forte de son
nouveau statut de puissance régionale, la Chine démontre
une volonté contestataire plus proactive et ostensible.
Toutefois, nous sommes encore loin du véritable
déploiement de forces, prélude à une grande conictualité.
Si la situation diplomatique ne devait pas évoluer, il n’est
pas impossible que la Chine continue, à plus ou moins
grande échelle, sa politique de provocation dans les mois
et années à venir, en essayant de maîtriser jusqu’où ne pas
aller top loin.
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