1 - Le canyon d`Añisclo et le défilé de las Cambras

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1 - Le canyon d’Añisclo et le défilé de las Cambras
Ce secteur a été parcouru en reconnaissance le 6 juillet 2011 et avec les membres de la SBV le 24 juin
2013.
La rivière Bellos, depuis sa
source au col d'Anisclo, sous le
Monte Perdido, jusqu’au pied des
Sestrales et du Mondoto, a creusé
une profonde brèche qui du nord
au sud partage la montagne,
connu sous le nom de Canyon
d'Anisclo c’est un gigantesque
anticlinal éventré où gradins et
vires aux formes géométriques
dévalent de plus de mille mètres
vers les eaux de la rivière.
C'est un canyon fluvial-karstique
où
l'origine
de
l'action
hydraulique
fluviale
et
l'effondrement des structures
souterraines du massif partagent
leur rôle.
Au niveau de Molino de Aso ou du Pont San Urbez (où se trouve le parking indiqué sur le schéma cidessus), en aval d'Añisclo, prenant la direction du SE, la Bellos a creusé le canyon de Las Cambras par où
passe la route. A noter qu’en été et en Pâques cette route est en sens unique depuis la fontaine de
PUYARRUEGO (limite du Parc) jusqu'à La Tella (croisement des routes de Buerba et Nerín).
C’est depuis PUYARRUEGO
que nous avons remonté la route
des gorges jusqu’au parking de
la Tella. Plusieurs arrêts et des
navettes de véhicules ont permis
une exploration intéressante.
Dès que l’on s’enfonce dans les
gorges la végétation devient très
dense et de tendance humide,
toutefois le manque d'espace, les
fortes pentes, empêchent la
formation de grandes forêts.
C’est un phénomène classique
d’inversion de température qui
explique la présence d’une flore
semi-hygrophile dans le fonds des gorges alors qu’à plusieurs centaines de mètres plus haut en altitude se
développe une végétation plus thermophile.
Un premier arrêt à l’entrée des gorges (750 mètres d’altitude environ) nous permet de noter
quelques espèces dont pour certaines la fréquence sera bien moindre ou nulle lorsque nous nous
enfoncerons dans le défilé.
Aphyllanthes monspeliensis L.
Buxus sempervirens L.
Cirsium vulgare (Savi) Ten.
Coronilla minima L. subsp. minima
Cytisus hirsutus L.
Dactylis glomerata L. subsp. glomerata
Genista hispanica L.
Genista scorpius (L.) DC.
Geranium dissectum L.
Helleborus foetidus L.
Hieracium candidum Scheele
Leucanthemum aligulatum, espèce sans ligule, endémique
de la moitié est de la péninsule ibérique. Se différencie de L.
favergeri par la présence de rosettes stériles et des feuilles
plus larges
Leucanthemum aligulatum,
feuilles caulinaires, le caractère
discriminant de la présence de rosettes
stériles n’a pu être pris en photo.
Inula conyza DC.
Lavandula latifolia Medik.
Leucanthemum aligulatum Vogt
Phillyrea media L.
Prunella laciniata (L.) L.
Ramonda myconi (L.) Rchb.
Sedum dasyphyllum L.
Sedum sediforme (Jacq.) Pau
Tamus communis L.
Tanacetum corymbosum (L.) Sch.Bip.
Thalictrum tuberosum L.
Thalictrum tuberosum, Ph. MT Ziano Cette espèce possède
des racines tubéreuses, des sépales en forme de pétales d’un
diamètre de 15-30 mm, blancs ou crèmes, et de gros
carpelles en fuseau. C’est un taxon ibéro-pyrénéen.
Cytisus hirsutus, ce taxon appartient à un groupe complexe dont la nomenclature
est assez embrouillée.
Nous poursuivons en voiture
avant d’effectuer un parcours à
pied sur la route qui sur
plusieurs centaines de mètres en
rive droite du Bellos, jusqu’à
l’entrée du tunnel en rive
gauche,
nous
permettra
d’enregistrer plusieurs relevés,
en particulier sur des falaises
rocheuses portant une flore
caractéristique.
Ici pas de place pour de grandes
forêts, les arbres ou arbustes
s’accrochent aux falaises ou
occupent les espaces restreins
entre les blocs rocheux
Parmi les ligneux, arbres et arbrisseaux nous avons pu noter une grande diversité, notamment :
Acer campestre L.
Acer opalus Mill.
Acer pseudoplatanus L.
Arbutus unedo L.
Fraxinus excelsior L.
Ilex aquifolium L.
Phillyrea media L.
Pinus sylvestris L.
Quercus cerrioides Willk. et
Costa
Quercus ilex L.
Quercus pubescens Willd.
Rhamnus alpina L.
Sambucus racemosa L.
Taxus baccata L.
Ulmus glabra Huds.
Quercus cerrioides ci-contre, qui se
rencontre dans le NE de l’Espagne, sa
position dans la classification ne fait pas
l’unanimité, l’une des hypothèses serait qu’il
est un hybride entre Q. pubescens et
Q. faginea, (photo internet à l’extrême
gauche), ce dernier se rencontrant en
Afrique du Nord, au Portugal et en Espagne.
Les arbrisseaux, les sous ligneux et les lianes sont abondants :
Asparagus acutifolius L.
Bryonia dioica Jacq.
Buxus sempervirens L.
Calluna vulgaris (L.) Hull
Clematis vitalba L.
Cornus sanguinea L.
Corylus avellana L.
Crataegus monogyna Jacq.
Cytisophyllum sessilifolium (L.) O.Lang
Daphne laureola L.
Ficus carica L.
Genista hispanica L.
Hedera helix L.
Helichrysum stoechas (L.) Moench
Hippocrepis emerus (L.) Lassen
Lonicera etrusca Santi
Lonicera pyrenaica L.
Lonicera xylosteum L.
Ribes alpinum L.
Rhododendron ferrugineum L.
Rosmarinus officinalis L.
Rubia peregrina L.
Ruscus aculeatus L.
Satureja montana L.
Tamus communis L.
Thymelaea dioica (Gouan) All.
Thymus vulgaris L.
A noter également Juniperus phoenicea L. qui s’accroche aux falaises ensoleillées de la rive gauche.
L’originalité de ce secteur se trouve dans les communautés végétales des falaises du défilé,
constituants des associations spécifiques avec en particulier :
Adiantum capillus-veneris L.
Asplenium viride Huds.
Erinus alpinus L. var. hirsutus Lap.
Hypericum nummularium L.
Petrocoptis crassifolia Rouy
Pinguicula longifolia Ramond ex DC. subsp.
longifolia
Ramonda myconi (L.) Rchb.
Saxifraga longifolia Lapeyr.
Ramonda myconi, orophyte pyrénéen, l’un des rares
représentants en Europe de la famille des Gesneriaeae, c’est
une espèce relicte xérothermique de l’époque tertiaire où
régnait un climat de type tropical. Cette plante qui rappelle
le Saintpaulia a été nommée en hommage à Louis Ramond
de Carbonnières, un des premiers explorateurs botaniste du
18eme/19eme siècle de la montagne pyrénéenne.
Saxifraga longifolia espèce monocarpique, l’une des plus
remarquables du genre, se rencontre dans les Pyrénées
centrales et dans l’Atlas marocain.
Son port est voisin de S. cotyledon mais outre qu’il est
strictement calcicole (S. cotyledon se rencontre en milieu
acide, granitique ou siliceux) la forme des feuilles permet de
distinguer facilement les deux espèces.
Pinguicula longifolia subsp. longifolia la ssp. autonyme est
une orophyte des Pyrénées centrales. Dans les Causses et les
Appenins d’autres ssp. présentent quelques différences.
Erinus alpina Photo M-T Ziano les feuilles velues
laineuses, l’aspect blanchâtre et fragile caractérisent la
plante des Pyrénées nommée hirsutus par Lapeyrouse.
L’optimum écologique de ces espèces peut être diffèrent mais la même falaise est susceptible avec des
décalages de quelques centimètres de fournir pour chacune d’elle les conditions qui lui conviennent. Liés
aux suintements sur les falaises calcaires nous trouverons l’Herbe aux chartreux et la Capillaire de
Montpellier ou Cheveux de Vénus et, à l’abri des rayons directs du soleil, la Grassette à longues feuilles.
Le Saxifrage à longues feuilles accepte un ensoleillement plus important tandis que le Petrocopsis,
hygrophyle, mais fuyant à la fois le soleil et l’eau, a une préférence pour les surplombs rocheux à la base
des falaises.
Hypericum nummularium Photo M-T Ziano Le
Millepertuis à sous ou Vulnéraire des Chartreux est une
espèce des rochers calcaires, AC dans les Pyrénées elle est R
dans les Alpes (env. de Chambéry et Chartreuse), présente
également dans le sud du Jura.
Petrocoptis crassifolia Aire de répartition très localisée aux
gorges du Río Cinca dans le centre nord du Haut Aragon
(Province de Huesca) et de là jusque vers Boltaña en climat
quasi méditerranéen. Ce taxon rare et menacé de disparition
pousse dans fissures des falaises calcaires entre 650 et 1800
m.(Jacques URBAN)
Bien représenté en Espagne avec 9 espèces, endémiques des Pyrénées et des Mont Cantabriques (1 seule
côté Pyrénées en France), le genre Petrocoptis dont le nom signifie "qui fend les rochers" ont
généralement des aires très localisées. Voici ce qu’en dit Jacques URBAN, créateur du Jardin Botanique
des Pyrénées occidentales qui travaille sur la flore des Pyrénées :
« Toutes (les espèces de Petrocoptis) sont des vivaces herbacées à feuilles opposées, entières et sans
stipules. Les fleurs sont disposées en cimes terminales dichotomiques et varient du blanc au pourpre. On
note 5 pétales, 5 styles et 10 étamines. Les graines sont noires et réniformes. Elles sont une des bases de
la distinction des espèces qui se divisent en 2 groupes, celui dont les graines sont lisses et brillantes et
celui dont les graines sont rugueuses et mattes. Les graines sont munies de poils au niveau de la partie qui
sert de cordon ombilical entre la graine et l'ovaire. Ils ont une fonction particulière liée à l'écologie
rupicole de ces plantes.
« En effet, ce plumeau de filaments s'hydrate très facilement et devient rapidement mucilagineux. Cela
permet donc à la graine d'augmenter son adhésion à la roche et de procurer l'eau nécessaire à la radicelle
pour lui permettre de trouver la fissure la plus proche et ainsi pénétrer dans la roche. L'adaptation à la vie
rupicole ne s'arrête pas là puisque les fleurs fécondées, initialement ouvertes à l'opposé de la roche, se
tournent vers celle-ci afin que lorsque les capsules seront mûres, le maximum de graines tombe sur celleci et non pas sur le sol. De même, en été lorsque le soleil est brûlant, les capsules mûres sont recouvertes
par les feuilles qui deviennent plus glauques pour assurer une meilleure protection. Dans les zones
ombragées, la couleur varie en fonction de l'orientation. Floraison entre mai et juillet.
« En fait, pour le profane toutes ces espèces se ressemblent énormément et la classification hésite encore
entre élever ou non une sous-espèce au rang d'espèce. Toutes poussent dans les anfractuosités des rochers,
principalement calcaires et forment souvent d'importantes touffes voire de belles colonies. En général
elles préfèrent les endroits ombragés ou au moins frais plutôt que les rocailles sèches…. » (Jacques
URBAN)
Sur les rochers, les rocailles en sous-bois, plusieurs fougères sont notées :
Asplenium fontanum (L.) Bernh.
Asplenium trichomanes L. subsp. quadrivalens
D.E.Mey.
Dryopteris affinis (Lowe) Fraser-Jenk.
Dryopteris filix-mas (L.) Schott
Gymnocarpium robertianum (Hoffm.) Newman
Phyllitis scolopendrium (L.) Newman
Polypodium interjectum Shivas
Polystichum aculeatum (L.) Roth
Polystichum setiferum (Forssk.) T.Moore ex
Woyn.
Pteridium aquilinum (L.) Kuhn
Ces rochers et rocailles hébergent d’autres espèces dont particulièrement :
Arabis serpyllifolia Vill.
Arenaria grandiflora L.
Bupleurum angulosum L.
Bupleurum praealtum L.
Chaenorrhinum origanifolium (L.) Kostel.
Chiliadenus saxatilis (Lam.) Brullo
Globularia nudicaulis L.
Globularia repens Lam.
Hieracium amplexicaule L.
Hieracium candidum Scheele
Kernera saxatilis (L.) Sweet
Lactuca tenerrima Pourr.
Medicago suffruticosa Ramond ex DC.
Paronychia kapela (Hacq.) A.Kern. subsp.
serpyllifolia (Chaix) Graebn.
Potentilla alchimilloides Lapeyr.
Potentilla caulescens L.
Potentilla micrantha Ramond ex DC.
Sarcocapnos enneaphylla (L.) DC.
Sedum dasyphyllum L.
Sedum rupestre L.
Sedum sediforme (Jacq.) Pau
Sideritis hirsuta L.
Parmi les carex ont été relevés Carex pendula Huds. dans les fossés, Carex sempervirens Vill. sur les
rochers, Carex sylvatica Huds.
De nombreuses graminées ont également été notées :
Achnatherum calamagrostis (L.) P.Beauv.
Agrostis schleicheri Jord. & Verl.
Avenula bromoides (Gouan) H.Scholz
Brachypodium rupestre (Host) Roem. & Schult.
Brachypodium sylvaticum (Huds.) P.Beauv.
Briza media L.
Bromus ramosus Huds.
Bromus asper
Dactylis glomerata L. subsp. glomerata
Deschampsia flexuosa (L.) Trin.
Festuca gigantea (L.) Vill.
Holcus lanatus L.
Melica ciliata L.
Melica uniflora Retz.
Piptatherum miliaceum (L.) Coss.
Piptatherum paradoxum (L.) P.Beauv.
Poa nemoralis L.
Roegneria canina (L.) Nevski
Sesleria caerulea (L.) Ard.
En milieu rocailleux, sur le talus des abords de la route où la terre est un peu plus riche ou
profitant du couvert des arbres, nombre d’espèces sont présentes, nous y avons en particulier
rencontrées :
Clematis recta L.
Cynoglossum dioscoridis Vill.
Hypericum androsaemum L.
Laserpitium nestleri Soy.-Will.
Meconopsis cambrica (L.) Vig.
Saxifraga umbrosa L.
Scrophularia pyrenaica Benth.
Teucrium pyrenaicum L.
Hypericum androsaemum ce millepertuis, qui fait partie du
groupe à étamines disposées en 5 faisceaux, a pour
prédilection les lieux humides et ombragés.
Les sépales ovales, inégaux, persistent autour du fruit,
d'abord étalés puis rabattus. Les fruits sont des baies rouges
puis noires à maturité.
Antirrhinum sempervirens les fleurs sont isolées à l’aisselle
des feuilles, blanches striées de rose à la lèvre supérieure,
tachés de jaune à la gorge.
Endémique des Pyrénées centrales, rochers calcaires ou
siliceux du montagnard au subalpin.
Mais aussi des espèces plus communes sont présentes :
Agrimonia eupatoria L.
Anthyllis vulneraria L.
Antirrhinum majus L.
Antirrhinum sempervirens Lapeyr.
Aquilegia vulgaris L.
Arabis pauciflora (Grimm) Garcke
Arabis planisiliqua (Pers.) Rchb.
Arabis turrita L.
Arctium minus (Hill) Bernh.
Asperula cynanchica L.
Bellis sylvestris Cirillo
Blackstonia perfoliata (L.) Huds.
Campanula glomerata L.
Campanula persicifolia L.
Campanula trachelium L.
Cardamine heptaphylla (Vill.) O.E.Schulz
Carduus nutans L.
Carlina corymbosa L.
Centaurea scabiosa L.
Centaurium erythraea Raf.
Circaea lutetiana L.
Cirsium arvense (L.) Scop.
Cirsium vulgare (Savi) Ten.
Clinopodium vulgare L.
Coronilla minima L. subsp. minima
Crepis capillaris (L.) Wallr.
Digitalis lutea L.
Echium vulgare L.
Epilobium montanum L.
Epipactis helleborine (L.) Crantz
Eupatorium cannabinum L.
Euphorbia amygdaloides L.
Euphorbia characias L.
Euphrasia salisburgensis Funck
Fragaria vesca L.
Galium corrudifolium Vill.
Galium pumilum Murray
Geranium dissectum L.
Geranium robertianum L. subsp. robertianum
Geum urbanum L.
Helleborus foetidus L.
Hepatica nobilis Schreb.
Hieracium murorum L.
Hypericum montanum L.
Hypericum perforatum L.
Iberis amara L.
Inula conyza DC.
Inula salicina L.
Iris foetidissima L.
Laserpitium latifolium L.
Leontodon hispidus L.
Lilium martagon L.
Linum catharticum L.
Melittis melissophyllum L.
Mentha longifolia (L.) Huds.
Mercurialis perennis L.
Mycelis muralis (L.) Dumort.
Ononis natrix L.
Orobanche hederae Vaucher ex Duby
Oxalis acetosella L.
Picris hieracioides L.
Ranunculus tuberosus Lapeyr
Scrophularia alpestris J.Gay ex Benth
Silene nemoralis Waldst. & Kit.
Solanum dulcamara L.
Solidago virgaurea L.
Sonchus oleraceus L.
Stachys officinalis (L.) Trévis.
Stachys recta L.
Tanacetum corymbosum (L.) Sch.Bip.
Teucrium botrys L.
Teucrium chamaedrys L.
Thalictrum minus L.
Thymus pulegioides L.
Tragopogon dubius Scop.
Trifolium pratense L.
Trifolium repens L.
Urtica dioica L.
Valeriana officinalis L.
Verbascum chaixii Vill.
Verbena officinalis L.
Veronica urticifolia Jacq.
Vicia cracca L.
Vincetoxicum hirundinaria Medik.
Viola riviniana Rchb.
Depuis le tunnel nous reprenons les voitures pour rejoindre le secteur de San Urbez, le parking du bas
étant complet nous montons jusqu’à la Tella et ferons en sens inverse le trajet à pied pour rejoindre
l’ermitage.
Lactuca tenerrima espèce voisine de L. perennis, s’en
distingue par divers caractères : ligules plus courts <11 mm,
rameaux florifères bien feuillés, aigrettes à base jaunâtre…
Sarcocapnos enneaphylla le Fumeterre à 9 folioles, inféodé
aux escarpements calcaires, a une large répartition ibérique,
en France il est localisé dans le Conflent.
Route depuis le parking de la Tella (au croisement des routes NERIN-BUERBA et San Urbez)
environ 1050 m au pont de San Urbez sur le Bellos (950 mètres)
La descente se fait par la route, et pour partie dans les arbres, dans une ambiance plutôt chaude avec
beaucoup d’espèces des garrigues méditerranéennes. Les espèces ligneuses sont :
Amelanchier ovalis Medic.
Acer campestre L.
Acer pseudoplatanus L.
Betula pendula Roth
Corylus avellana L.
Crataegus monogyna Jacq.
Daphne mezereum L.
Fagus sylvatica L.
Fraxinus angustifolia Vahl
Hippocrepis emerus (L.)
Lassen subsp. emerus
Lonicera etrusca Santi
Lonicera xylosteum L.
Pinus sylvestris L.
Quercus cerrioides Willk. et
Costa
Ribes alpinum L.
Sambucus ebulus L.
Ont été par ailleurs notées :
Allium sphaerocephalon L.
Anthyllis vulneraria L.
Arabis alpina L.
Arabis pauciflora (Grimm) Garcke
Arabis planisiliqua (Pers.) Rchb.
Arabis turrita L.
Arctium minus (Hill) Bernh.
Arenaria grandiflora L.
Asperula cynanchica L.
Asplenium fontanum (L.) Bernh.
Bellis perennis L.
Briza media L.
Campanula glomerata L.
Campanula persicifolia L.
Campanula trachelium L.
Carduus nutans L.
Carex flacca Schreb.
Carex rupestris All.
Centaurea scabiosa L.
Cephalaria leucantha (L.) Schrad. ex Roem. &
Schult.
Cirsium arvense (L.) Scop.
Cirsium tuberosum (L.) All.
Clematis vitalba L.
Clinopodium vulgare L.
Crepis vesicaria L. subsp. taraxacifolia (Thuill.)
Thell. ex Schinz & R.Keller
Dactylis glomerata L. subsp. glomerata
Digitalis lutea L.
Echium vulgare L.
Erinus alpinus L. var hirsutus Lap.
Geranium robertianum L. subsp. robertianum
Geum urbanum L.
Helianthemum nummularium (L.) Mill. subsp.
nummularium var. roseum (Willk.) G.López
Helleborus viridis L.
Hepatica nobilis Schreb.
Hieracium amplexicaule L.
Hieracium murorum L.
Hieracium sp.
Iberis amara L.
Lactuca perennis L.
Laserpitium latifolium L.
Laserpitium siler L.
Lilium martagon L.
Melica uniflora Retz.
Mycelis muralis (L.) Dumort.
Ononis natrix L.
Paronychia kapela (Hacq.) A.Kern. subsp.
serpyllifolia (Chaix) Graebn.
Piptatherum miliaceum (L.) Coss.
Plantago media L.
Platanthera bifolia (L.) Rich.
Poa nemoralis L.
Polypodium cambricum L.
Potentilla micrantha Ramond ex DC.
Potentilla neumanniana Rchb.
Primula veris L.
Roegneria canina (L.) Nevski
Salvia pratensis L.
Sanguisorba minor Scop.
Saponaria ocymoides L.
Saxifraga longifolia Lapeyr.
Sedum dasyphyllum L.
Silene latifolia Poir. subsp. alba (Mill.) Greuter
& Burdet
Silene nutans L.
Silene vulgaris (Moench) Garcke
Solidago virgaurea L. subsp. virgaurea
Stachys recta L.
Tanacetum corymbosum (L.) Sch.Bip. subsp.
corymbosum
Teucrium chamaedrys L.
Teucrium pyrenaicum L.
Thymus vulgaris L.
Trifolium pratense L.
Verbascum chaixii Vill.
Veronica austriaca L. subsp. dubia (Chaix ex
Lapeyr.) Kerguélen
Sur les falaises autour de l’ermitage San Urbez :
Adiantum capillus-veneris L.
Bryonia dioica Jacq.
Campanula rotundifolia L.
Chiliadenus saxatilis (Lam.) Brullo
Dianthus benearnensis Loret
Lactuca tenerrima Pourr.
Petrocoptis crassifolia Rouy
Sarcocapnos enneaphylla (L.) DC.
Scrofularia pyrenaica
Entre le Pont et l’ermitage San Urbez nous remarquerons :
Santolina benthamiana Rouy ex Gaut.
Telephium imperati L.
Achnatherum calamagrostis (L.) P.Beauv.
Bromus diandrus Roth subsp. maximus (Desf.)
Soó
Buxus sempervirens L.
Campanula glomerata L.
Centaurium erythraea Raf.
Cornus sanguinea L.
Corylus avellana L.
Cytisophyllum sessilifolium (L.) O.Lang
Festuca gigantea (L.) Vill.
Galium pumilum Murray
Holcus lanatus L.
Hypericum montanum L.
Hypericum perforatum L.
Inula conyza DC.
Ligustrum vulgare L.
Linum suffruticosum L.
Mycelis muralis (L.) Dumort.
Ononis natrix L.
Piptatherum paradoxum (L.) P.Beauv.
Sanguisorba minor Scop.
Sedum dasyphyllum L.
Sedum sediforme (Jacq.) Pau
Seseli montanum L.
Sideritis hirsuta L.
Silene nemoralis Waldst. & Kit.
Silene nutans L.
Silene vulgaris (Moench) Garcke
Solidago virgaurea L.
Stachys recta L.
Tamus communis L.
Tanacetum corymbosum (L.) Sch.Bip.
Teucrium pyrenaicum L.
Trifolium pratense L.
Trifolium rubens L.
Verbascum lychnitis L.
Seseli montanum L.
Silene nemoralis Waldst. & Kit.
2 – De SARVISÉ à PUYARRUEGO par FANLO, NERIN et BUERBA
Cette petite route qui emprunte des vallées, traverse des sierras et des llanos, c’est une partie du Sobrarbe.
« L’abandon se lit dans le paysage. Sa culture paysanne s’en est allée. Les derniers anciens se souviennent
des légendes et croyances que leurs pères contaient à la pâle lueur de l’âtre aragonais durant
d’interminables hivers. Courbés sur cette terre ingrate, leur existence se résumait alors à regarder le ciel
en attendant la pluie et les récoltes, garder les moutons, parcourir vallées et sierras inextricables vers les
foires au bétail d’Aínsa, Boltaña et Barbastro. Efforts, devoir, souffrances. Cette société paysanne
archaïque et autarcique a été balayée en plein XXe siècle. Ce pays perdu redresse aujourd’hui la tête. Le
tourisme a permis de fixer de nouveaux arrivants. Dans les villages les moins reculés, on reconstruit les
maisons, on ouvre des gîtes ruraux, et, revers de la médaille, les prix flambent. Parfois, au détour d’un
sentier, d’un ancien ermitage, surgit un berger à la peau tannée, besace et parapluie en bandoulière.
Comme à un ami, il parlera avec simplicité de sa vie, il est le dernier d’une longue lignée. Un bref appel
vers ses chiens qui conduisent le troupeau, et voilà Amado, le berger de Bestué, qui s’efface d’un
nostalgique « hasta luego ». C’est la mémoire du Sobrarbe qui disparaît sous nos yeux ». (Santiago
Mendieta).
Plusieurs points d’arrêts en 2011 et 2013, replacés ici dans le sens ouest-est (donc pas dans celui fait en
2013).
En venant de BROTO, à SARVISÉ, on quitte la route nationale en direction de FANLO, la route longe et
domine le Rio Jalle. Un arrêt à l’ouest de la Casa del Campeso (4 juillet 2011) et avant le pont qui
enjambe le Rio del Baňo (altitude environ 1000 m), les fossés et les talus nous offrent :
Agrimonia eupatoria L. subsp. eupatoria
Anacamptis pyramidalis (L.) Rich.
Blackstonia perfoliata (L.) Huds.
Briza media L.
Campanula rapunculoides L.
Carex mairei Coss. & Germ.
Carex viridula Michx. subsp. brachyrrhyncha
(Celak.) B.Schmid
Carlina vulgaris L.
Cerastium fontanum Baumg.
Cirsium monspessulanum (L.) Hill
Clematis vitalba L.
Crataegus monogyna Jacq.
Dactylorhiza elata (Poir.) Soó
Epipactis helleborine (L.) Crantz
Equisetum arvense L.
Genista scorpius (L.) DC.
Helianthemum nummularium (L.) Mill. subsp.
nummularium var. roseum (Willk.) G.López
Hypochaeris radicata L.
Juncus articulatus L.
Juncus inflexus L.
Lathyrus latifolius L.
Linum catharticum L.
Lotus corniculatus L.
Lysimachia ephemerum L.
Onobrychis viciifolia Scop.
Origanum vulgare L.
Polygala calcarea F.W.Schultz
Prunella grandiflora (L.) Schöller
Quercus pubescens Willd.
Salix caprea L.
Stachys recta L.
Tetragonolobus maritimus (L.) Roth
Teucrium pyrenaicum L.
Tragopogon crocifolius L.
Viscum album L. subsp. austriacum (Wiesb.)
Vollm.
Un peu plus haut, avant le Puente del Patrón, un arrêt le 24 juin 2013, suite au repérage d’une fleur
jaune, Allium moly, permet de noter :
Allium moly L.
Antirrhinum majus L.
Asphodelus albus Mill.
Botrychium lunaria (L.) Sw.
Brimeura amethystina (L.) Chouard
Chaenorrhinum origanifolium (L.) Kostel.
Populus tremula L.
Thalictrum tuberosum L.
Allium moly Photo M-T Ziano appelé Ail d’Espagne cette
espèce ibérique (présente localement en Languedoc), d’un
jaune d’or, apprécie les rocailles calcaires.
Campanula speciosa Photo M-T Ziano l’aire de répartition
de la Campanule remarquable couvre les Cévennes, les
Corbières, les Pyrénées orientales et centrales, la Catalogne
et l’Aragon en Espagne.
Avant FANLO, à environ 1200 mètres d’altitude, des rochers forment une petite falaise, les éboulis et le
talus en bord de route sont occupé par :
Anthyllis vulneraria L.
Antirrhinum majus L.
Aquilegia vulgaris L.
Arabis turrita L.
Calamintha nepeta (L.) Savi
Campanula persicifolia L.
Helleborus foetidus L.
Hypericum perforatum L.
Leucanthemum pallens (J.Gay ex Perreym.) DC.
Origanum vulgare L.
Pastinaca sativa L. subsp. sylvestris (Mill.) Rouy
& E.G.Camus
Pimpinella major (L.) Huds.
Prunella grandiflora (L.) Schöller
Salix caprea L.
Silene vulgaris (Moench) Garcke
Lors de notre passage en 2013, non loin, nous avons noté :
Campanula speciosa Pourr.
Saxifraga longifolia Lapeyr.
Tussilago farfara L.
Valeriana montana L.
Au nord de Fanlo et à l'est du croisement de la route allant au village talus et lande à Buis, vers le
croisement des routes (1390 m) (Relevé du 4 juillet 2011)
Bombycilaena erecta (L.) Smoljan.
Bromus arvensis L.
Bupleurum baldense Turra
Buxus sempervirens L.
Centaurea jacea L. subsp. nigra (L.) Bonnier &
Layens
Cirsium vulgare (Savi) Ten.
Crepis capillaris (L.) Wallr.
Dianthus benearnensis Loret
Dipsacus fullonum L.
Euphorbia stricta L.
Fraxinus excelsior L.
Genista scorpius (L.) DC.
Gentiana cruciata L.
Hypericum perforatum L.
Knautia arvensis (L.) Coult.
Linum viscosum L.
Prunella laciniata (L.) L.
Teucrium chamaedrys L.
Thymus praecox Opiz
Thymus pulegioides L.
Thymus vulgaris L.
Dans la Valle de Vio, au croisement des routes Fanlo-Buerba x Nerin, (1100 m environ) un arrêt le
24 juin 2013
Althaea hirsuta L.
Anacamptis pyramidalis (L.) Rich.
Aphyllanthes monspeliensis L.
Astragalus monspessulanus L.
Bituminaria bituminosa (L.) C.H.Stirt.
Bromus erectus Huds.
Buxus sempervirens L.
Carduus carpetanus Boiss. & Reut.
Coronilla minima L.
Echinospartum horridum (Vahl) Rothm.
Echium vulgare L.
Eryngium campestre L.
Euphorbia segetalis L.
Euphorbia serrata L.
Galium verum L.
Genista scorpius (L.) DC.
Gymnadenia conopsea (L.) R.Br.
Gymnadenia odoratissima (L.) Rich.
Helianthemum nummularium (L.) Mill. subsp.
nummularium var. roseum (Willk.) G.López
Helleborus viridis L.
Iberis amara L.
Helianthemum nummularium var. roseum
Photo M-T Ziano ce taxon montre un très grand
polymorphisme ayant donné lieu à la description de
plusieurs sous-espèces. (au nombre de 7 dans le supplément
n°1 à la flore de Coste), la forme à fleurs roses des Pyrénées
étant nommée subsp. pyrenaïcum ou plus simplement
variété roseum.
Leucanthemum vulgare Lam.
Linum narbonense L.
Linum suffruticosum L. subsp. appressum
(Caball.) Rivas Mart.
Linum viscosum L.
Malva alcea L.
Melica ciliata L.
Onobrychis supina (Chaix) DC.
Ononis pusilla L.
Rhinanthus pumilus (Sterneck) Soldano
Salvia verbenaca L.
Santolina benthamiana Rouy ex Gaut.
Sideritis hirsuta L.
Silene vulgaris (Moench) Garcke
Stachys heraclea All.
Stachys recta L.
Tanacetum corymbosum (L.) Sch.Bip. subsp.
corymbosum
Teucrium pyrenaicum L.
Thymus vulgaris L.
Tragopogon pratensis L. subsp. orientalis (L.)
Celak.
Echinospartum horridum Photo M-T Ziano
ce genêt épineux, le « hérisson » des aragonais, forme des
coussinets de 40 à 70 cm de hauteur, souvent confluents, en
compagnie des Buis, Amélanchier et Raisin d’ours. Il
occupe de grandes surfaces sur certains flancs des massifs
aragonais.
Carduus carpetanus endémique ibérique; tout en étant
commune l’espèce ne forme pas de grosses populations, les
plantes poussent dispersées çà et là dans les zones non
cultivées, les bords de routes et les lieux nitrifiés par la
présence de bétail
Stachys heraclea cette plante qui a une préférence pour les
pelouses xérophiles, les coteaux calcaires secs, se rencontre
dans le SW de l’Europe, elle n’est jamais très abondante
dans ses populations.
Elle peut être confondue avec S. cretica dont les feuilles sont
un peu tomenteuses à la face infèrieure (celles d’heraclea
sont simplement velues).
Llanos de Larviesa (1270 mètres environ) à l'est de Vio et nord de Buerba (4 juillet 2011)
Asperula cynanchica L.
Buxus sempervirens L.
Carduncellus monspeliensium All.
Dianthus armeria L.
Echinospartum horridum (Vahl) Rothm.
Echium vulgare L.
Eryngium campestre L.
Genista scorpius (L.) DC.
Globularia vulgaris L.
Helianthemum nummularium (L.) Mill. subsp.
nummularium var. roseum (Willk.) G.López
Inula montana L.
Jasonia tuberosa (L.) DC.
Leucanthemum pallens (J.Gay ex Perreym.) DC.
Odontites viscosus (L.) Clairv.
Onobrychis supina (Chaix) DC.
Santolina benthamiana Rouy ex Gaut.
Sideritis hirsuta L.
Teucrium chamaedrys L.
Teucrium polium L.
Teucrium pyrenaicum L.
Thymus vulgaris L.
Station de Pins de Salzmann à l'ouest de Puyarruego. (750 m environ) Au dessus de la route de Fanlo,
dans un virage en épingle à cheveux. (Présence d'un panneau d'interprétation géologique). Relevé du 4
juillet 2011.
Bituminaria bituminosa (L.) C.H.Stirt.
Buxus sempervirens L.
Coris monspeliensis L.
Epipactis kleinii M.B.Crespo, M.R.Lowe & Piera
Fumana procumbens (Dunal) Gren. & Godr.
Genista scorpius (L.) DC.
Jasonia tuberosa (L.) DC.
Juniperus phoenicea L.
Lavandula latifolia Medik.
Pinus nigra Arnold subsp. salzmannii (Dunal) Franco
Pinus sylvestris L.
Quercus coccifera L.
Rosmarinus officinalis L.
Sixalix atropurpurea (L.) Greuter & Burdet
Staehelina dubia L.
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