CHÂTEAUVALLON DANSE GHAZALS COMPAGNIE IMA Concept et Chorégraphie: Asha Thomas Interprétation: Asha Thomas et David Gaulein-Stef avec la collaboration spéciale de Ronald K. Brown Lumière: Harry Picot Dramaturgie : Jana Klein Samedi 7 février à 19h Grand Studio Durée : 45min Production : Compagnie Ima. Résidence et coproduction du Centre national de danse contemporaine ANGERS, Coproduction de CHATEAUVALLON Centre National de Création et de Diffusion Culturelles. Avec l'aide du Centre de Développement Chorégraphique Toulouse / Midi-Pyrénées , du Centre de Développement Chorégraphique du Val de Marne / La Briqueterie, la Ménagerie de Verre/Studiolab et CIDJ Rock Odums (prêt d'espaces de travail). www.chateauvallon.com De la bouche d’un bien-aimé, le discours est un bijou. Et pourtant, le vers d’Hafez est mieux que ça… GHAZALS Ghazals est un cheminement spirituel qui s’inspire de la poésie antique perse du célèbre poète soufi du 14ème siècle, Hafez. Ses vers, à travers son style poétique le plus connu, le ghazal, parlent de l’amour inconditionnel, de l’extase de l’union, et du rétablissement spirituel. Introduite à Hafez par un ami artiste, Asha Thomas a été saisie par la beauté pure des vers et par leur force. Ce poète, qui vivait il y a presque sept cents ans, composait des vers intemporels, transgressant les cultures et était profondément admiré par des écrivains tels qu’Emerson, Nietzsche, Pouchkine, Carlyle, Garcia Lorca et Goethe. Bien qu'il ait suscité de multiples controverses à son époque, dues à ses prises de position virulentes contre l'état et les institutions religieuses, Hafez est jusqu’à nos jours le poète perse le plus aimé. Sa collection de poèmes aurait été vendue en plus d’exemplaires que le Coran et dans les pays persanophones, on peut entendre ses vers récités ou chantés dans les souks, à la radio, et lors de rassemblements spirituels. Interprété en duo par Asha Thomas et David Gaulein-Stef, cette pièce tisse un lien fort entre musique et mouvement. Les deux interprètes seront tour à tour obstacle l’un pour l’autre ou compagnons de route, se soutenant dans leurs cheminements respectifs. De par la danse, la voix, l’exploration du rite, de la transe, ou de la musique rap, différents chemins seront explorés pour être le plus à même d’évoquer la polysémie des vers d’ Hafez. UNE REUNION ET UNE PREMIERE Sur scène, Asha Thomas a choisi de travailler avec le danseur guyanais David Gaulein-Stef. De formation de danse moderne en Guyane et en France, ce danseur polyvalent allie sans effort des styles urbains et les raffinements de la danse contemporaine. Réunis sur scène pour la première fois, ces danseurs aux parcours affirmés forment un duo fort et dynamique. Cette pièce réunit aussi dans le travail, deux artistes-danseurs/chorégraphes américains Asha Thomas et Ronald K. Brown, chorégraphe phare de la scène new-yorkaise et fondateur de l’Evidence Dance Company. Leur rencontre remonte à 1999 lorsque Ronald Brown était chorégraphe invité de l’Alvin Ailey American Dance Theater dont Asha Thomas était alors danseuse principale. Après six années passées en France ou l’approche de la beauté de la danse et du mouvement s’est avérée très différente de celle qu’elle a connue aux États-Unis, Asha Thomas avait envie de nouer des liens entre ces deux expériences. L'idée d'associer Brown au processus de création est née de ce désir de placer son travail dans un contexte différent. Au travers de Ghazals, elle entend retrouver une certaine physicalité, par sa propre chorégraphie et aussi à travers le style singulier de Ronald K. Brown, et retrouver une interconnexion entre la musique et le rythme. Le travail de Brown est traversé par le thème de la spiritualité. A travers la danse et le conte, Brown cherche des « connexions sensorielles » avec l'histoire et la tradition africaine. Pour cela, il n’hésite pas à mêler étroitement mouvement, musique, et spoken word. La littérature et la poésie tenant une place importante dans le travail de Brown, il semblait logique que la poésie soit aussi le point de départ de cette collaboration artistique. ASHA THOMAS Après une formation en danse classique, moderne et jazz au Harrison Dance Studio d’Atlanta en Georgie puis à la Ailey School, elle est diplômée de la Juilliard School de New York en danse classique, moderne et contemporaine. Entre 1999 et 2007, elle est danseuse principale de la Compagnie Alvin Ailey American Dance Theater sous la direction artistique de Judith Jamison. À son arrivée en France en juillet 2007, elle est interprète pour différentes compagnies : Compagnie Moral Soul (Armorythmes), Compagnie Salia nï Seydou (Poussières de Sang), Compagnie Traces/ Raphaëlle Delaunay (Bitter Sugar, EIKON, Ginger Jive), Richard Siegal/The Bakery (Glossopoeia) et avec la Companía Miguel Vargas en Espagne (Ritmos con Alma). En mars 2009, elle a créé et présenté son solo The Red Letter, au Festival Antipodes au Quartz-Scène Nationale de Brest. En 2010, elle se lance de nouveau dans la création et présente en novembre, au Festival « Biennale Passages 10 » organisé à Bielefeld (Allemagne) par la compagnie Tchekpo Dance Company, une nouvelle pièce intitulée Mi Peñita Negra. En 2013, elle est interprète de Prue Lang dans le spectacle TIME PROJECT. Désireuse de développer davantage son travail de création et d’écriture chorégraphiques, Asha Thomas décide de monter, fin 2010, sa propre compagnie de danse, la Compagnie Ima. RONALD K. BROWN Danseur né à Brooklyn, Ronald K. Brown a fondé la troupe de danse new-yorkaise, EVIDENCE, A DANCE COMPANY, en 1985. Parallèlement à son travail avec Evidence, Brown a créé des œuvres pour les compagnies de danse américaines Philadanco, Cleo Parker Robinson Dance Ensemble, Dayton Contemporary Dance Company, Alvin Ailey American Dance Theater (Grace, Nia Servant, IFE/My Heart et Dancing Spirit), Ailey II, Cinque Folkloric Dance Theater, Jennifer Muller/The Works et Jeune Ballet d'Afrique Noire. Il a collaboré avec des artistes tels que le compositeur et designer Omotayo Wunmi Olaiya, le défunt auteur Craig G. Harris, le directeur Ernie McClintock, les chorégraphes Patricia Hoffbauer et Rokiya Kone et les compositeurs Robert Een, Oliver Lake, Bernadette Speech, David Simons, et Don Meissner. Brown a reçu de nombreux prix et bourses dont une bourse John Simon de la fondation Guggenheim Memorial pour la chorégraphie, une bourse du National Endowment for the Arts Choregrapher, une bourse de la fondation de New-York pour les arts pour la chorégraphie, un prix de la New York Dance and Performance (Bessie), un prix Black Theater Alliance, un prix du festival American Dance Humphrey/Weidman/Limón et des bourses des fonds Edward et Sally van Lier. En outre, Brown a été nommé Mentor du Danse Def Jam Workshop de l'année en 2000. En 2003, il a reçu un prix AUDELCO (Black Theatre Award) pour sa chorégraphie pour Crowns: Portraits of Black Women in Church Hats, initialement produit par le McCarter Theater et présenté en Off-Broadway en 2003. À l'automne 2006, Brown a reçu la bourse du United States Artists Rose. Il était l'un des quatre chorégraphes sur 50 artistes à recevoir le prix inaugural.