Reste à savoir comment ces petites créatures obtiennent ces informations ? Comment
savent-elle où aller ? Et quand ? Et vers quelle plante se diriger ?
Aujourd’hui, grâce aux travaux de PHILIP S. CALLAHAN, un entomologiste ayant une
connaissance approfondie des mystères des antennes radio et des radiations infrarouge,
ce qui autrefois passait pour de la nécromancie a rejoint le domaine de la science.
CALLAHAN a consacré une partie de sa vie à l’étude des habitudes et des modes
d’habitation des insectes. Professeur d’Entomologie à l’université de FLORIDE à
GAINESVILLE, également attaché au MINISTERE DE L’AGRICULTURE AMERICAIN, il
a découvert que les insectes perçoivent parfaitement ce qui ce passent autour d’eux, car
leur mode de communication se situe sur la bande infrarouge du spectre
électromagnétique. Tout comme nous communiquons par l’intermédiaire des radars, des
micro-ondes ou de la radio, les insectes utilisent différentes antennes, aussi
sophistiquées que celles conçues par l’homme. Avec des organes des sens aussi
sensibles, et l’emploi des infrarouges, les insectes peuvent détecter, même fort loin, la
nourriture ou un partenaire. A l’opposé, grâce à ses mêmes infrarouges, on peut les
piéger.
Ce n’est qu’en 1865 que SIR WILLIAM HERSCHEL, un astronome anglais, a découvert
les infrarouges, les plus mystérieuses longueurs d’ondes électromagnétiques. Un peu
plus longues que la plus grande longueur d’onde du spectre de lumière visible par l’œil
humain, elles couvrent dix-sept octaves, seize de plus que la lumière visible, ‘terra’ très
‘incognita’ de quelque deux millions de fréquences. HERSCHEL avait placé le bulbe d’un
thermomètre à mercure contre un prisme de couleur. A son grand étonnement, il
constata que même si le jaune était la couleur la plus brillante, la plus chaude était le
rouge. Il fut encore plus surpris, lorsque, retirant le thermomètre du spectre rouge pour
l’amener juste au dessus, au delà de toute zone visible, il enregistra une température
encore plus élevée. Ce rayonnement, qu’il nomma « lumière invisible », devait s’appeler,
après plus d’un quart de siècle de controverse, « rayons infrarouges ». La plupart des
propriétés de cette bande de fréquence sont encore tellement insondables, comme
devait le découvrir PAT FLANAGAN avec les expériences menées par PAUL DOBLER
sur les radiations produites par l’agitation de l’eau, qu’on en est venu à l’appeler la
‘bande x’. Pourtant, cette bande x est étroitement liée à la vie. Cette dernière en jaillie
comme d’une source : la vie n’a pas besoin de lumière visible, mais seulement des
infrarouge, ce qui explique la santé des créatures des grottes et des grands fonds marins
qui n’ont jamais vu la lumière du jour.
Nous avons rencontré PHILIP CALLAHAN dans les faubourgs de WICHITA, dans un
cadre aussi curieux qu’inattendu. Sur les plates prairies géométriques du KANSAS se
dressait la réplique de la Grande Pyramide de Gizeh, aussi étincelante de bancheur que
son modèle avait dû l’être des milliers d’années auparavant. A côté, excroissance sur un
paysage lunaire, huit dôme géodésiques, conçus par BUCKMINSTER FULLER,
émergeaient d’un tertre artificielle. Cet étrange complexe, centre de recherche et de
médecine holistique, avait été fondé par OLIVE W. GARVEY, la veuve du milliardaire
texan R.H. GARVEY qui avait fait fortune dans le pétrole et les céréales. A son origine,
un psychiatre, HUGH D. RIORDAN.
La pyramide faisait dix-huit mètres de côté à la base et onze mètres soixante dix de
hauteur. Aucune installation électrique ou sanitaire, aucun équipement mécanique au-
dessus du niveau du sol. La pyramide était utilisée pour les recherches sur les basses
énergies, telles les pulsations magnétiques émises par le corps.
Dans un des dômes géodésiques adjacents, CALLAHAN, également spécialiste des
pyramides et des obélisques, a installé un laboratoire pour mesurer le rayonnement
infrarouge au moyen d’un instrument très élaboré, le « spectromètre de FOURIER ».
Inventé à CAMBRIDGE pour l’espionnage par satellite, l’instrument peut repérer et
identifier les gaz d’échappement émis par les missiles et, s’il est logé dans un
bombardier, détecter les rayonnements infrarouges des bâtiments, comme ce fut le cas
lors du raid contre la résidence du colonel KADHAFI en LYBIE. CALLAHAN utilise cet