CENTRE AFRICAIN D'ETUDES UPERIEURES EN GESTION INSTITUT D'INGENIERIE DE LA FORMATION ET DU DEVELOPPEMENTDES RESSOURCES HUMAINES \p (IFDRHI , - DIPLOME D'ETUDES SUPERIEU~ES SPECIALISEES: GESTION DES RESSOURCES HUMAINES ..... ,/ THEME: PRESENTE PAR : M. OUPHOUET KOUASSI ROLAND Maitre do Stlo PlrlCttuc de M'moire M, REAL ROMUALD MBIDA . ,~ 1 Ann6e AClld6mlque2004 · 2005 M0089GRH10 2 Mme LATIFA FALL HAIDARA SOMMAIRE INTRODUTION 1 PROBLEMA TIQUE \.. INERET DE L'ETUD~ 3 4 PREMIERE PARTIE 10 CHAPITRE 1 : APPROCHE THEORIQUE Il 1/ EVOLUTION HISTORIQUE DE LA FONCTION PERSONNEL 11 1-1-11 Pensée rationnelle de l'entreprise 1-1-21 Phase psycho1ogique 12 14 14 1-1-3 / Phase contemporaine 1-1-4/ La phase contractuelle 15 1- 2/ Le contenu de la fonction personnel 1-2-11 Les politiques 1-2-2/ Le contenu actuel de la politique de GRH 1-2-3/ Le support structurel de la fonction Ressources Humaines 16 17 18 19 II j. LA DIMENSIO~ ADMINISTRATIVE OU OPERATIONNELLE DE LA FONCTION RH _ ....wf 21 II-li L'administration du personnel I1-1- 11 La gestion du personnel I1-1-3/ Qu'est ce qu'un processus 11-1-41 La plannification des éffectifs 11-1-51 Les étapes du processus de plannifictaion des Ressources Humaines II-2-11 L'analyse du poste ou définitiond'emploi 21 22 23 23 24 24 I1-2-2/ Le recrutement 27 II-2-3/ Formation et perfectionnement I1-2-41 Le Plan de formation 32 33 II-2-5/ Le tableau de bord de la formation 34 II-2-6/ Les différentes méthodes de formation II-3-1! L'évaluation du rendement ou appréciation du rendement· II-3-21 Les objectifs de l'évaluation 34 37 . 38 11-3-3/ Les caractéristiques d'une bonne évaluation II-3-4/ Les méthodes de l'évaluation 11-3-51 Les nouvelles tendances de l'évaluation 11-3-6/ Liens entre évaluation du rendement et les autres éléments de la fonction personnel II-4/1a rémunération II-4-11 Les différents système de rémunération 11-4-21 Les objectifs d'une politique de rémunération ~ 39 40 41 42 43 44 45 U-4-3/ Plannification ressources humaines et communication 11-4-41 La gestion des carrières 11-4-5/ Mise en œuvre de la gestion prévisionnelle du personnel 46 46 48 111- / LA DIMENSION ENERGETIQUE DE LA FONCTION PERSONNEL 48 III -1-1/ Le contenu de la dimension énergétique III -1-21 Le climat organisationel 111-1-3/ Les facteurs relatifs à la qualité de la vie dans le travail 111-1-4/ Climat oragnisationel et satisfaction 49 50 51 CONCLUSION PARTIELLE 55 52 DEUXIEME PARTIE: CADRE INSTITUTIONEL ET ORGANISATIQNNEL , DE L'ETUDE ·1 ""'1'# CHAPITRE 1: PRESENTATION DE DHL SENEGAL 1-1-11 Historique 1-1-2/ L'organisation de la société 1-1-31 Les produits et les services 56 56 ' 57 58 63 CHAP II : LE DIAGNOSTIQUE DE L'ENVIRONNEMENT 67 Il DIAGNOSTIQUE DE L'ENVIRONNEMENT EXTERNE A DHL SENEGAL 67 1-1-1/ Le contexte économique 1-1-2/ Le contexte technologique 1-1-3/ Le contexte politique 1-1-4/ Le contexte social 68 69 69 70 II/ DIAGNOSTIQUE DE L'ENVIRONNEMENT INTERNE A DHL SENEGAL . 70 II-I-I/ Aspects quantitatif (éffectfis) II-I-21 Aspects qualitatif 71 74 .. III/ SYSTEME D'EVALUATION DU PERSONNEL 80 III-l-ll Motivation , II1-1-21 Dialogue et climat social 80 81 CHAP III : LES RESULATS DE L'ETUDE 82 II LES FORECES .82 III LES FAIBLESSES 82 III! LES RECOMMANDATIONS 83 III-I-ll Elaboration des outils modernes de management des Ressources Humaines: Les fiches de poste et les référentiels de compétences 84 III-I-2/ Activer les levier des Ressources Humaines III-!-31 Rédaction d'un manuel des Ressources Humaines III-I-4/ Les perspective de mise en œuvre 85 87 87 CONCLUS~,bENERALE 89 INTRODUCTION La vie économique est soumise à une mondialisation grandissante. Cette nouvelle donne de l'économie fait que le marché est dorénavant mondial. Les entreprises se concurrencent d'emb~ sur ce marché. Pour faire face à cette concurrence grandissante née de la mondialisation de l'économie, l'on assiste à une évolution rapide des technologies. Ainsi la concurrence grandissante de l'environnement économique et l'évolution rapide des technologies apparaissent comme deux facteurs indissociables. La combinaison de ces deux aspects n'est possible qu'au sein d'une entreprise. L'entreprise est un système complexe dont l'essence est à la fois technique, économique et sociale. L'activité d'une entreprise doit lui permettre de vivre. Cela n'est possible grâce au pragmatisme de l'ingénieur social qui s'accorde au mieux avec l'esprit du rationalisme et de l'amélioration en lui obéissant afin de créer de la valeur ajoutée. 1 Aujourd'hui dans la' vision de chaque entreprise, les hommes prennent une place de choix et essent~m'~J Désormais, l'on reconnaît l'importance, voire le caractère vitale des Ressources Humaines (RH).Cette vision contemporaine dé l'entreprise selon laquelle il n'y a de meilleures que d'homme, fait des hommes et des femmes des ressources qu'il faut mobiliser, développer. Cette démarche ne peut être possible qu'à travers un instrument fiable et efficace: La Gestion des Ressources Humaines (GRH). La GIp-I consiste à permettre à l'entreprise de disposer en temps utile, des qualifications et des compétences nécessaires à la vie de l'organisation et son - La GRH a pour rôle d'acquérir et d'intégrer la main d'œuvre nécessaire -ascension. puis la rendre efficierte c'est à dire la plus performante possible par rapport à la stratégie ou l'obj~~ de l'entreprise. 1 En somme la GRH permet de «disposer à temps, d'effectifs suffisant et en permanence de personnes compétentes et motivées pour effectuer le travail nécessaire en les mettant en situation de sorte à valoriser leurs talents, avec un niveau élevé de performance et de qualité, à un coût salarial compatible avec les objectifs économiques et dans un climat social plus favorable» (Alain Meignant, Manager la formation)' Pour atteindre cet objectif d'adéquation, il faudrait mettre en place une, politique de valorisation des RH, pour utiliser au mieux les potentiels dont dispose l'entreprise. La fonction Ressources Humaines est la résultante de cette démarche. L'intégration des RH comme variable d'ajustement dans la stratégie de l'entreprise, justifie et donne une certaine efficacité à la fonction Ressources Humaines. OBJET DE L'ETUDE Le présent mémoire porte sur « Le diagnostic de la fonction Ressources Humaines -dans me entreprise: Le cas de DHL- INTERNATIONAL Sénégal ». En effet il s'agit de contribuer à la valorisation des RH en les intégrant comme variable d'ajustement stratégique dans la gestion générale de l'entreprise. Il s'agit de proc~'I'~ un véritable diagnostique de la FRH par rapport à la stratégie ou l'objectif de l'entreprise. Ce qui nous permettra d'avoir une fine vision de la FRH. C~tte étude sera le déploiement de certains leviers RH à savoir: - Recrutement - Formation - Evaluation - Plan de carrière .. C'est dans ce processus de diagnostique RH que nous intervenons dans le cadre du présent mémoire. 2 PROBLEMATIQUE Pour aecompagner ce processus de valorisation des Ressources Humaines, dans la -Sénégal doit s'appuyer sur un personnel compétent, capable de proposer des gestig,v globale, pour plus de performance, de compétitivité et d'attractivité, DHL- alternatives permettant une meilleure convergence entre la GRH et la stratégie globale de l'entreprise' Cette profession de foi souhaitée par le service de l'administration générale et des RH, chargé de ce projet, contraste avec une certaine léthargie constatée dans la GRH de DHL. Cette lourdeur prend source dans les principes qui régissent le statut général de l'entreprise à savoir: - Recrutement - Formation - Evaluation - Plan de carrière Cette lourdeur traduit les évolutions lentes sinon quasi- inexistantes. Il est donc 1 apparu nécessaire, voire incontournable de se doter d'une réelle capacité de gérer 4 les flux des RH1mi d'assurer une meilleure adéquation possible entre les besoins et les ressources. C'est pourquoi dans un environnement de plus en plus concurrentiel, soumis à une évolution rapide des technologies, le développent de DHL doit reposer sur une GRH, gage du développement des performances, de compétitivité, d'attractivité et de rentabilité. Où se situe DHL par rapport à cette démarche? Si cette vision contemporaine de la GRH, apparaît comme une eXIgence de compétitivité, d'attractivité, la question qui se pose est de savoir comment adapter ce nouveau style de management à DHL, pour qu'elle en tire meilleure partie.· 3 C'est pour répondre à cette importante interrogation que nous consacrons le volet pratique de notre formation de 3emme cycle de GRH au « diagnostic de la fonction Ressources Humaines dans une entreprise: cas de DHL- international Sénégal )} OBJECTIF DE L'ETUDE Face à cette probléma~ue, il nous revient de trouver les moyens les plus sûrs afin d'atteindre cet objectif .Cela reviendrait à mettre en place une fonction RH efficace, rigoureuse apte à propulser l'entreprise vers le développement. La réponse à cette interrogation constitue les principaux objectifs de l'étude qui se fera à deux niveaux: Au niveau général : de montrer le bien fondé de la fonction RH dans le processus de développement d'une entreprise ou d'une organisation. Au niveau particulier: d'amener les managers et dirigeants de DHL à s'intéresser à ce nouveau style de management et à l'intégrer dans la gestion globale de l'entreprise . . . .~,J INTERET DE L"'.r.;tude Nous devons dans cette logique faire un véritable diagnostic des ressources humaines afin d'en ressortir les forces et les faiblesses et élaborer une politique et un programme d'action sans toutefois oublier la mise en place d'un système de contrôle. Cette étude qui se présente sous forme de projet professionnel est intéressante à plus d'un titre. Pour DHL Dakar L'analyse de la fonction RH permettra une meilleure connaissance plus fine des métiers et l'optimisation des compétences disponibles en mettant dàvantage en adéquation les agents et leurs postes de travail par des actions de formations et de l'II~I' 4 \ mobilités professionnelles. Aussi, elle permettra de faciliter les procédures de recrutement et un système de rémunération basé sur l'équité aussi bien in~erne qu'externe. Un atout pour le service des Ressources Humaines de DHL Dakar «maître d'ouvrage» de l'analyse de la fonction RH L'analyse de la fonctio\RH favorisera une plus grande cohérence entre la stratégie globale et la Gestion des Ressources Humaines de la compagnie. En effet, il sera un véritable guide de décisio~s permettant d'envisager des solutions globales et individuelles à la fois qualitatives et quantitatives de Gestion des Ressources Humaines et de la compagnie en général. Aussi, il permettra de définir les orientations en matière de récrutement, de formation, de gestion des carrières, de rémunération ... En outre, elle permettra à DHL Dakar de prendre en compte les progrès technologiques et les contraintes économiques. Un atout pour les agents de DHL Dakar L'analyse de la fonstion RH s'inscrit dans une approche dynamique et surtout participative de ....,J}es agents DHL Dakar, à savoir les managers opérationnels et les agents d'opération. Il importe de souligner l'intérêt pour eux de s'impliquer dans la réalisation de ce projet. En effet, grâce à l'identification des filières, il leur offre la ·possibilité d'avoir une vision plus nette de leurs possibilités d'évolution professionnelle au sein de la compagnie, et même ailleurs, dans la mesure où, à partir de l'évaluation du personnel, une analyse de l'écart entre les compétences requises et les compétences réelles des agents met en relief les besoins de formation des agents. Enfin, il faut préciser que le processus d'analyse de la fonction RH permettra aux cadres et managers opérationnels d'affiner leurs compétences, voire de développer 1II1111,i 5 .. une certaine expertise dans l'analyse des emplois, ce qui pourra leur conférer la qualité d'Expert métiers au terme du processus. Pour le CESAG La fonction RH étant une nouvelle exigence de compétitivité, il est intéressant pour le CES AG que l'un de ses «produits» développe une expertise dans un tel domaine qui contribu~ consolider sa position de centre d'excellence et à enrichir sa base de données en gestion des entreprises. Pour les cabinets et autres entreprises Cette étude permettrait aux cabinets et entreprises d'affiner leurs prestations dans ce domaine non suffisamment exploré sous nos tropiques afin de proposer de meilleurs services. En effet, les décisions de recrutement, de formation, de mutation ou d'affectation à un quelconque poste, la politique de rémunération , les entretiens annuels d'évaluation du personnel sont facilités lorsqu'il existe un dispositif de la fonction RH , c'est à dire la démarche, le processus, les outils, les techniques. En un mot le présent projet potpTa être utile à toute entreprise désireuse d'optimiser les ·1 compétences des res:sources humaines, gage de performance, de compétitivité, . . .~,f d'attractivité et d'obtention de valeur ajoutée. Pour le stagiaire Il s'agir~ de développer une spécialisation dans un domaine porteur: celui de l'analyse de fonction RH car l'environnement concurrentiel et le progrès technologique nous laissent pas le choix. Limites de l'étude Quoique s'inscrivant dans le cadre d'une analyse de la fonction RH àDHL Dakar, notre étude porte spécifiquement sur une contribution à la mise en œuvre de cette ingénierie des RH et des mesures d'accompagnement. Il convient de souligner que notre apport se limite à ce niveau et non à la conduite effective; l'application des ! mesures " - correcti~lf de ce projet professionnel. Le management opérationnel à 6 proprement parler relève des attributions de manager des Ressources Humaines au sein de la compagnie. En outre, le choix de DHL Dakar comme site d'accueil de ce projet pourrait trouver son fondement dans : • La place de choix qu'occupe DHL Dakar sur l'échiquier national; et dan' le domaine du transport express. international • L'importance du capital humain de la compagnie • Structure riche et variée du personnel Aussi il convient d'ajouter que le temps impartLà la réalisation de notre mémoire, est relativement insuffisant pour prétendre affiner beaucoup plus notre présente étude. La fonction RH est certes une décision d'ordre stratégique, mais son pilotage au sein de la compagnie relève des attributions de la fonction Gestion des Ressources Humaines. C'est d'ailleurs cette raison qui explique que le service des ressources humaines qui fait office de Direction des Ressources Humaines (DRH)' est le maître 1 d'œuvre du projet. 1 METHODOLO~~ DE LA RECHERCHE Pour atteindre cet objectif de l'étude, nous avons effectué une recherche documentaire et des entretiens avec des responsables. RECHERCHE DOCUMENTAIRE Pour mieux nous situer par rapport à la problématique de l'analyse de la fonction jUf dans les organisations, nous nous sommes occupé dans un premier temps à rechercher et à parcourir les travaux et publications disponibles dans les centres de documentations et structures ci-après: )- La bibliothèque du CESAG où nous avons exploité des ouvrages généraux et des ouvrages spécialisés, et quelques mémoires en rapport avec ·le thème de l'étude. 11I!~11' 7 • )- L'usage de l'Internet nous a été très bénéfique dans notre étude car quelques publications et travaux de recherches sur différents sites Internet ont étayé nos recherches. )- DHL Dakar, qui est la structure que nous avons ciblée pour notre étude. A ce niveau, nous avons disposé de nombreux documents administratifs traitant de la Gestion des ~ssources Humaines au sein de la compagnie. Outre ces consultations bibliographiques, nous nous sommes aussi beaucoup référé à nos notes et supports de cours. Tous les ouvrages exploités dans le cadre de la recherche documentaire ont été présentés dans la bibliographie à la fin du document. La revue de la littérature retrace les principaux centres d'intérêt qui se dégagent de la recherche documentaire. ENTRETIENS A partir des entretiens directs avec le personnel permanent, qu'il soit responsable ... hiérarchique ou alfltorité administrative, agent, chef de département, nous avons --1 voulu sans aucune \~istinction porter notre étude sur cet ensemble afin de mieux - étayer notre étude. Grâce à ces entretiens, il nous a été possible de connaître la position de l'ensemble du personnel de la compagnie à l'idée de l'institutionnalisation de la pratique des études d'opinion pour mieux écouter et mieux prendre en compte les préoccupations des salariés. Les différents entretiens. ont été aussi l'occasion d'approfondir avec les responsables contactés,-le's différents aspects qui font la spécificité de la problématique de la fonction RH comme variables d'ajustement stratégiques dans la politique de la compagnie. Les clarifications obtenues nous ont été très utiles. 8 .. PL-AN DE L'ETUDE Nous avons structuré ~tre étude en deux grandes parties. Dans un premier volet, nous aborderons le cadre théorique de notre étude. En effet, nous étudierons quelques modèles de références théoriques qui nous permettront de voir les différentes étapes pour arriver enfin aux outils et techniques d'analyse. Dans un second volet qui sera le cadre pratique de l'étude nous procéderons au diagnostic des fonctions RH de DHL SENEGAL ; structure qui nous a servie de cadre pour cette étude. Ce diagnostic sera fait selon une approche interne et externe. Le contexte externe nous permettra de mettre en relief les contextes politique, socio-économique et technologique ta,pdis que le contexte interne nous permettra d'analyser les leviers RH de DHL SENEGAL. De cette étude nous ferons ressortir les forces let les faiblesses des pratiques RH ayant cours au sein de cette "1 structure. Enfin~, procéderons à la formulation des recommandations dont la mise en œuvre apportera une valeur ajoutée à DHL Dakar. 9 • . PREMIERE PARTIE 1 LE CADRE THEORIQUE DE L'ETUDE .~,~ 10 CHAPITRE 1: APPROCHE THEORIQUE Les sciences dé l'organisation s'intéressent à l'entreprise conçue comme entité autonome assurant l'allocation des ressources par des modes spécifiques de coordinations, en vue ~ne fin particulière. Depuis plus d'un siècle, les problèmes d'organisation des entreprises sont analysés sous plusieurs angles. Ainsi dans le souci de faire face aux difficultés rencontrées par les entreprises dans l'amélioration des conditions de travail, nombreux sont les auteurs qui ont écrit sur les caractéristiques d'une gestion garantissant le succès. Cette quête a suscité des théories sur la fonction personnel. Le concept théorique de la fonction personnel a pour objectif de dégager les éléments clés de la fonction Personnel . Ces éléments serviront de référence pour porter un jugement sur la pratique de la gestion des Ressources Humaines à DHLSENEGAL. Cette partie nous permettra de suivre la fonction Personnel dans son 1 évolution, son contenu en matière de politique d'administration et gestion du personnel et de l''Irrrhence de l'environnement de travail sur les hommes. Il EVOLUTION HISTORIQUE DE LA FONCTION PERSONNEL 1Intitulés des services Références théoriques Actions privilégiés Administration du Personnel Bureaucratie Réglementation, procédures Service des relations humaines Courant des relations Communication, Culture humaines Développement social Courant socio-technique Organisation, condition de travail , . , , . Source: GRH ; prattque et élément de théone, p8 Loïc Cadm -Francls Guenn -Fredenque Plgeyre 11 La fonction Personnel a toujours existé dans la mesure ou la productivité a constitué la préoccupation de l'homme à travers les âges. L'homme pour produire se constitue dans une dynamique de groupe. Ainsi toutes les fois que des individus se regroupent sous la direction d'un responsable, il y a fonction Personnel. Ce regroupement s'effectue soit sous la contrainte (esclaves), soit sous un accord m~el de condition de regroupement bien établi (contrat). La fonction Personnel revêt divers aspects suivant les formes d'organisations, selon que l'on se situe dans les formes d'organisations esclavagistes ou dans des organisations de travail assez indépendantes (les corporations en Europe du 1geme au 20 eme siècle). Depuis la révolution industrielle, la fonction personnel a connue une évolution touchant aussi bien les hommes qui l'exercent que son contenu. C'est ainsi que certains auteurs sont utilisés dans des angles d'approches souvent différents, des hypothèses et des références disciplinaires multiples. Mais il est cependant possible d'identifier quelques grands courants de pensée correspondant à des représentations 1 dominantes de l' entr~prise. 1-1-11 La pensé'Mlionnelle de l'entreprise Cette pensée de la fin du 1geme siècle, dont les précurseurs sont TAYLOR, VOL et WEBER a suscité beaucoup d'intérêt car c'étaient les premiers auteurs -enFAorganisation. -. Cette période est caractérisée par le développement de la mécanisation et le travail à la chaîne. L 'homme est alors considéré comme un facteur de production au même titre que la machine. Ces chercheurs se proposaient de créer une organisation rationnelle en s'efforçant de systématiser les opérations à effectuer. Taylor, Fayol et Weber ont chacun à sa manière, imposé l'idée de rationalité dans l'analyse et la compréhension des entreprises industrielles. 1 lu""",11' • 12 Taylor quand à lui s'est intéressé aux activités d'exécution de l'entreprise en introduisant la science pour organiser «rationnellement» les ateliers de productions et lutter contre la «flânerie ouvrière» en vue d'optimiser le fonctionnement de l'entreprise. Fayol quant à lui a appliqué l'idée de rationalisation à l'entreprise dans son ensemble. Pour lui, l~émarche rationnelle à l'œuvre dans le domaine technique s'impose aussi en matière d'administration des entreprises. Il est ainsi le premier à définir les grandes fonctions de l'entreprise et les principes généraux d'administration. L'établissement de ces horaires de travail a pour objectif de permettre l'interchangeabilité des hommes ou des groupes de travail. Il montre - gu'administrer, c'est prévoir, organiser, commander, coordonner et contrôler. La démarche de Max weber cherche à travers ses réflexions sur la légitimité de l'autorité à construire une théorie de l'action rationnelle. Il analyse donc le fonctionnement de l'entreprise «bureaucratique qu'il considère comme la forme la plus efficace d'organisation capitaliste du travail par sa notion de discipline' et sa forte hiérarchisation~' Ces règles emPlJqtes et intuitives, dénuées de tout fondement scientifique, notamment quant à l'analyse des raisons profondes de la dégradation de la productivité du travail et de l'efficacité du capital ont séduit plusieurs auteurs dont A. Sloan, ancien pratiquant des affaires ou P. Druçker et O. Gélénier, consultants . qui ont insisté sur la nécessité d'une vision à long terme de l'entreprise et sur les conditions de la cohésion et de la coordination interne c'est à dire la direction participative par objectifs. S'agissant de la motivation des travailleurs, pour les« rationalistes », l'homme était considéré comme un automate dont on peut obtenir d'avantage en mécanisant ses activités et en le n;totivant pour l'appât du gain. Illl~lf 13 Pour les tenant de la thèse du« facteur humain» Les hommes ne sont pas des machinès mais des êtres dotés de comportements complexes, des réactions -affectiVes et sociales souvent irrationnels. 1-1-2/ La Phase psychologique Les réactions aux modèles « rationnels» ne se sont pas fait attendre, car entre en 1920 et 1930 les psyc~logues et les sociologues au vu des enquêtes menées dans les usines de Hawthorn de la West Electric Company dénoncent la conception trop simpliste des «rationalistes» vis à vis de la nature humaine et montrent que la motivation des individus dépend de la capacité de ces derniers à prendre en compte les besoins de l'homme au travail. C'est l'ère dé l'école des « relations humaines », propulsée par Elton MA YO. Il insiste sur l'idée que tout '~ndividu dans son activité de travail éprouve des besoins de relations, de J:oopération, d'appartenance à un groupe, d'ou le développement spontané des relations stables fondées sur la sympathie et la solidarité. 1-1-3/ La phase contemporaine 1 Elle correspond à la>période d'après la deuxième guerre mondiale. L'homme n'est plus considéré c~e une force de travail. L'école des systèmes sociaux va voir le jour, elle est appelée ainsi parce qu'elle considère que l'entreprise est d'abord une organisa~ion soCiale. Les travaux de Mc Gregor et d'Abraham Maslow vont permettre d'analyser les besoins de l'homme au travail pour dégager la politique sociale des entreprises et leur organisation humaine. Caractérisée par la « pyramide des besoins» de Maslow, cette théorie hiérarchise les motivations chez l'homme. Cette pyramide est constituée de cinq niveaux. Nous recherchons d'abord~ selon Maslow, à satisfaire chaque besoin d'un niveau donné, avant de penser aux besoins situés au niveau immédiatement supérieur de la pyramide. Sans surprise on recherche par exemp1le à satisfaire d'abord les besoins psychologiques avant les , 11/,..11 1 besoins de secuntc. Pour lui, le travail est une source de satisfaction et de 14 réalisation. Et la satisfaction d'un besoin (psychologique, primaire, supérieur et personnel) fait apparaître un autre. Pour lui, les besoins psychologiques sont limités alors que les besoins sociaux sont illimités. • Par ailleurs l'employé peut chercher à satisfaire ses besoins: - soit à l'intérieur de l'entreprise lorsque le contenu du travail et les conditions le , permettent - soit à l'extérieur de l'entreprise, si celle ci est perçue comme un moyen de réalisation extérieure par le revenu qu'elle procure. Dans la même lancée, Mc Gregor énonce les théories X et Y qui traduisent les principes de management selon lesquels pour mieux utiliser les capacités des individus, l'entreprise doit leur confier des responsabilités et adopter un style participatif de direction. 1-14/ La phase contractuelle Elle repose sur l'idée que le climat interne de l'entreprise et le rendement de la main-d'œuvre peuvent être améliorés par la réduction du nombre de sources de 1 conflits, grâce à la conclusion de contrat collectif passé avec les syndicats. L'employé est ~~idéré comme faisant partie intégrante de l'entreprise. Par conséquent, la réalisation des objectifs de l'entreprise doit avoir une adhésion totale. Cette phase résulte de la prise en compte des philosophies développées par l'école des relations humaines, l'école des systèmes sociaux et de l'influence prépondérante des syndicats. L'homme ne subit plus l'influence de chef. Toute décision prise par la Direction Générale doit faire l'objet d'une négociation et être appliquée de manière consensuelle. Fondamentalement, ces travaux de l'école des relations humaines enrichissent l'analyse scientifique des raisons profondes de la dégradation de la productivité, du travail et de l'efficactté des Qrganisations, en incitant les entreprises à valoriser la composante huIT\'.dans la recherche de l'efficacité économique. 15 Il ressort donc de ces différentes approches de la Fonction Personnel, que les rapports de l 'homme avec son travail sont extrêmement variables pour deux raisons: le travail et la diversité des motivations humaines. ~ , Le travail: Il est peut être conçu comme une activité pénible ou au contraire comme une occupation agréable, cela dépend des conditions de travail et du contenu. - Les motivations diverses à l'égard du travail sont liées à leur niveau d'aspiration très variables selon les personnalités, le contexte socio-éducatif, le milieu de travail, ect. .. Cette double hétérogénéité à la fois dans le travail et dans les attitudes à son égard a conduit à l'élaboration des politiques du personnel. 1-2/ LE CONTENU DE LA FONCTION PERSONNEL Tableau n02 : l'évolution de la fonction personnelle 1950 Période 1850~1940 Activité Administrati on Négociation 1960 1990 Motivation Adaptation, Dynamisation Prévision, Formation gestion 1 dominante Règlement ~l ye . Relation Sanctions paye, syndicale de Relations Nom cÇ>mmun 1 Service de la fonction sociale, servIce sociales : Relations humaines ResSources . ·' H umames personnel Mots clés 1 i Ordre Droit nominatif Humain quantitatif quantitatif Incertitude, synthèse, EvolutIOn Source: l.s métiers des Ressources Humaines; l'APEC 1998 16 1-2-1/ Les politigues D'aucuns prétendent que parler c'est déjà agir. Une politique claire et comprise ne l'a~on ? et beaucoup de malentendus ne tiennent ils pas à une structure-t-elle pas communication défaillante I? Ainsi donc, une politique explicite est utile et sans doute même indispensable, lorsqu'on cherche à affirmer une volonté ou provoquer un changement. La politique est l'énoncé des objectifs fondamentaux de l'organisation. La théorie de l'organisation scientifique du travail était basée sur une, politique du personnel qui consistait à déterminer le mode de paiement du volume de la tâche accomplie et les attributs de la fonction Personnel étaient purement administratif et juridiques. Avec la pression de plus en plus croissante des syndicats, l'état va réglementer les 1 rapports qui doivent exister entre les employeurs et les employés. L'employeur do1Jl!r~~sormais intégrer les conventions collectives aux politiques du -persOnnel. Le chef d'entreprise n'est plus seul face à un employé isolé mais face à un syndicat; force organisée de travailleurs regroupés. La politique du personnel n'est plus conduite unilatéralement par la direction de l'entreprise mais en liaison avec les syndicats. C'est la phase contractuelle. De ce fait, parallèlement à leur contenu contractuel, les politiques du personnel cherchent l'intégration des Ressources Humaines c'est à dire à faire coïncider et à rendre complémentaires et compatibles les intérêts individuels des travailleurs et 1 GRH Pratique et éléRl_théorie, Loïc Cadi n, Francis Guérin, Fr.édérique Pigeyre, collection des sciences de gestion i me édition, Dunod, Paris, 2002 17 les objectifs de l'entreprise. Le but est d'orienter les énergies des salariés vers les objectifs de l'entreprise en intégrant la stratégie sociale à la politique l'entreprise. Les moyens utilisés s'efforcent de réduire les sources de conflits et de stimuler les forces qui mobilisent le personnel par l'enrichissement des tâches, la direction par objectif, l'identification d'une culture d'entreprise et l'installation des groupes de concertation. La prise ~ compte de tous ces facteurs fait de la Fonction Personnel une fonction stratégique qui se délocalise et s'intègre dans toute l'organisation. On parle de fonction partagée, pour ne pas dire « Tous GRH ». F2.,nction Personnel est une fonction éclairée par sa «pluridisciplinarité », qui la -Latransforme progressivement pour devenir Gestion des Ressources Humaines. 1-2-2/ Le contenu actuel de la politique de GRH Rares sont les fonctions dans l'entreprise qui ont aussi souvent changé d'appellation: du service « paie» des entreprises du 19ème siècle à la Directîon des ressources Humaines (DRH) en passant par l'administration du personnel. Cette longue marche a considérablement changé le contenu de la politique du personnel. 1 Ainsi sa seule finalité est de concilier les contraintes économiques et les besoins de développement iMm'~in et social, tout en coordonnant les divers aspects de la GRH dans une politique sociale. • Pour ce faire, de concert avec les représentants du personnel, la Direction Générale fixe les objectifs dans les domaines de l'administration du personnel par la mise en place des procédures d'administration du personnel (liquidation des droits d'agents, suivi des dossiers, contrôle des absences, retards et application des mesures disciplinaires), et la gestion des pratiques RH par: - le recrutement, l'accueil, la formation, la rémunération, la gestion prévisionnelle, l'évaluation et la gestion de l'information. 18 .... 1'9rganisation du travail par l'analyse des postes, la répartition des ressources, l'enrichissement des tâches, l'amélioration des conditions de travail, de sécurité et de santé - Les relations sociales par les organisations syndicales, œuvres sociales et la culture d'entreprise. La crise économiqu~ la preSSIOn de plus en plus forte des syndicats, le ralentissement de la croissance, obligent les entreprises à repenser les modes de gestion des hommes. Cette nouvelle perspèctive élargit considérablement le domaine et l'importance de la fonction personnel. De plus, ces changements ont bouleversé l' envi~onnement politique, socioculturel, économique et technologique; d'ou l'adoption de nouvelles approches des relations humaines. L'entreprise doit maintenant saVOIr anticiper les contraintes et opportunités présentes dans son environnement, particulièrement celles qui ont trait aux ressources humaines dans les institutions financières. 1 Mais sur quoi portera cette nouvelle approche pour optimiser les RH ? Au vu de l' évormm~ et des différentes étapes de la fonction RH, certains aspects pratiques de la fonction se dégagent : AI La dimension administrative qui contient: - L'administration du personnel - La gestion du personnel BI La dimension énergétique ou on trouve: - Le climat organisationnel - Les problèmes de comportement liés au climat social. L'analyse des ces dimensions nous permettra de faire un diagnostic de «conformité» à DHL SENEGAL en matière de GRH. Mais auparavant, il nous 1 serait profitablell_~ésenter les supports structurels de la fonction RH .. 19 1-2-3/ Le support structurel de la fonction RH Les dénominations étant versatiles pour qualifi<tr cette fonction, il est préférable d'éclairer nos lecteurs sur la différence entre définition de la fonction RH et le service de la fonction RH. La fonction RH est avant tout une fonction de gestion. C'est en cela que le Québécois Marcel CO\2 l'a défini ainsi: « ... la fonction RH est cette partie de l'administration générale qui a pour mission de penser, de planifier, de regrouper, de coordonner, d'intégrer, de diriger, de contrôler les activités de chaque supérieur hiérarchique lorsqu'il vit à se doter d'un personnel compétent, à le conserver, à l'utiliser et à le développer en vue d'atteindre les objectifs de son organisation et ceux de ces collaborateurs d'une manière efficace ... ». Le service de la fonction RH est l'unité administrative spécialisée dont le rôle consiste à fournir des conseils aux chefs linéaires de façon à leur pennettre d'assurer leur responsabilité en matière de RH. La structure du service est inhérente à l'organisation de la place accordée à la Fonction Personnel en son sein et des 1 objectifs qui lui sont assignés. Selon Mc Farland,3 il y a quatre modèles de .....wf structures qui som :' - le modèle intégré Il comprend deus grands regroupements d'activités sous la direction respective d'un directeur général ou des RH. Ces deux regroupements sont sous la direction d'un directeur de relations de travail et d'un des relations avec les employés. - Le modèle de structure scindée Ce modèle établit une séparation nette entre deux regroupements majeurs d'activités. Les relations de travail et les relations avec les employés constituent deux directions séparées qui relèvent du directeur général. Marcel Cote, Gestion d~..§..iH, Montréal: Guérin éditeur, 1976 Mc Farland ; DF ; c3~ion and conflit in personnel administration, New-York, American foundation for management Research, 1962 2 3 20 - Le modèle de structure étendue Il regroupe en plus des directions de relations de travail et des relations avec les employés, une direction des relations publiques.Ce modèle accorde une place prépondérante au RH, à l'emploi dans l'entreprise. - Le modèle de coordination de conseil Il regroupe en plus ~s directions de travail et relation avec les employés un nombre plus ou moins important de services qui ne sont pas forcément liés entre eux. II 1 LA DIMENSION ADMINISTRATIVE OU OPERATIONNELLE DE LA FONCTIONRH 11-11 L'administration du personnel « Le personnel est constitué de cadres, ouvriers,: employés, technicien et agents de 4 maîtrise » ; il estl'objet d'une gestion collective, réglée par les accords collectifs. Le terme d'administration généralement associé à celui de personnel, renvoie à une vision juridique de la gestion de la main d' œuvre (personnel). Dans cette logique, 1 le salarié est considéré comme un ayant droit, soumis à des obligations et exposé à des sanctions et"'!!~rdictions. La référence organisationnelle sous-jacente est celle de la bureaucratie· avec ses caractéristiques de formalisation, de centralisation, de hiérarc~isation et d'impersonnalité. On est donc dans une logique de statuts. La gestion du personnel, pour satisfaire à sa mission doit mener un certain nombre d'activités: L'enregistrement des données individuelles et collectives de l'entreprise; suivi et collede de données, les fichiers de base; la mise à jour des stratégies des effectifs; _le .fespect de l'application des dispositifs légaux, réglementaires ou conventionnelles; veiller à la bonne circulation de l'information de l'entreprise, les relations avec les se~ices administratifs de l'emploi, de l'inspection du travail, des 'u~11· 21 services de documentation et d'équipements; l'administration de la paie, le calcul des charges sociales. La gestion administrative est la base de la GRH. Ceci dit, nous ne nous sommes pas éloignés de la GRH caractérisée par la même mission, mais avec une plus grande variété de problèmes. A savoir: la gestion quantitative des salaires et des avantages sociaux, la gestion qualitative des motivations, la prise e)compte d'aspirations individuelles fortes et l'émergence de nouvelles identités collectives etc .... L'examen des différentes missions traduit clairement la grande diversité des compétences requises: Ainsi l'administration du personnel niquiert des compétences juridiques, comptables, financières. La communication, la motivation, la formation requierent de la psychologie, un certains sens politique. Quant aux relations sociales et syndicales, elles exigent le sens de la négociation, de la stratégie et de la tactique argumentaire. Le développement et les études à moyen et long terme demande la connaissance en statistique et le sens de la prévision. 1 _C'est- pour cette raison que 1 les hommes des RH se doivent d'être 'I·~ .... « polyspécialisteS"'». Après cette description de la fonction RH, il nous revient maintenant de développer la notio~ de la gèstion des personnes ou gestion du personnel. 11-1-2/ La gestion du personnel «La gestion du personnel c'est aussi et surtout la gestion d'hommes et de femmes qui ont tous et toutes, leurs personnalités, leurs talents, leurs aspirations spécifiques» Chacun est un cas particulier. De ce fait la gestion des personnes est constituée de . l'ensemble des processus qui de. son recrutement .au départ, accompagnent la vie 4 Loïc Cardin, Francis Guérin, Frédérique Pigeyre, GRH pratique et éléments de théorie, Dunod, Paris, 2002 22 d'un salarié dans l'entreprise, etc. Il est recruté, intégré, muté, formé, éventuellement sanctionné jusqu'à ce qu'il quitte l'entreprise, etc. Cette démarche suivie par le salarié nous permet d'énumérer les activités de la gestion du personnel: La planification des effectifs, le recrutement, la sélection, l'accueil, la formation et le perfectionnement, la rémunération, les avantages sociaU\X, la gestion ~visionnelle, l'évaluation du rendement, la définition de l'em.l!loi.. Il nous serait nécessaire d'aborder la définition de la notion de processus, -avant d'élucider les différentes étapes de la gestion du personnel qui devrait apparaître dans notre recherche. 11-1-3/ Q'est ce qu'un processus? Le dictionnaire Larousse définit le processus comme« une suite ordonnée d'opérations conduisant à un résultat ».C'est donc une suite ordonnée d'opération, un ensemble d'actes déterminés dont la succession est prévue à l'avance et dont l'ordonnance assure l'obtention d'un résultat. ' En ce qui concerne la GRH, la notion même de résultat -est parfois problématique. Tout va dépendre ,de la précision du résultat çt des critères qui permettent l • d'affirmer qu'il "ePO"tenu. 11- 1-4/ La planification des effectifs «La Gestion des ressources Humaines, c'est la gestion des hommes au travail dans des oraganisations »5 A partir de cette affirmation de Bernard Martory et Daniel Crozet" nous pouvons dire que la GRH est caractérisée par trois vocables : gestion; hommes au travail ; organisati on. Mais qu'attendons nous par hommes au travail ? Comme le soutiennent ces mêmes auteurs, gérer le personnel, c'est effectuer des choix stratégiques, c'est à dire définir des options engageant l'entreprise à long 1 - '1,!~11' 23 - terme. Pour ce fait, il faut effectuer des choix tactiques car« les hommes sont moins maniables que les choses ». De ce fait, pour satisfaire à ces deux principes, lorsqu'il s'agit de maîtrisér et de piloter les RH d'une organisation, la première question qui se pose est celle de l'identification et de la mesure des effectifs et des compétences dont elle dispose et , peut disposer. Le problème du dénombrement des effectifs des entreprises repose sur des arbitrage souvent délicats qui concernent la définition des • ~ffectifs à retenir et les types de mesures à pratiquer pour maîtriser les compétences au service de la production et des performances. Mais une pratique de mesure exige une démarche systématique explorant d'abord les choix possibles, effectuant des arbitrages sur 1es principes de mesure pour une entreprise donnée, enfin, la réalisation d'une synthèse globale donnant une cohérence à l'ensemble des différentes mesures effectuées. Quelles sont alors les étapes du processus de planification des effectifs? 11-1-5/ Les étapes du processus de planification des Ressources Humaines 1 Avant de présenter les différentes étapes de planification des ressources humaines il nous sera profit~,fde définir les différentes façons d'approcher les effectifs dans une entreprise et de définir le rôle de l'analyse de poste qui attirera la main d'œuvre vers l'entreprise. Pour leur pertinence nous ne retiendrons que ces deux types de mesures conduisant à des résultats objectifs. a-/ Les effectifs inscrits Représentatifs d'une approche légale, ils traduisent les engagements de l'entreprise en terme de contrat de travail. C'est une mesure privilégiée par les services de RH. Cet effectif englobe les personnes faisant partie de l'entreprise ou y conservant un droit de réintégratio~ ..."1 iU~ S soustrait des personnes ayant leurs contrats suspendus pour ,. , Bernard Martory, Daniel Crozet, GRH pilotage social et performances Seme édition, Dunod, Paris, 2002 24 • absence de longue durée. C'est donc les personnes inscrites (et non sorties du registre des mouvements dont on assure ou conserve effectivement la gestion. C'est à dire ceux qui sont inscrits dans le registre du personnel (entrée-sortie). b-I Les effectifs payés Représentatifs d'une approche économique il traduit le coût des salariés pour l'entreprise. Ce type ~ mesure sera naturellement privilégié par les contrôleur de gestion et des financiers. C'est l'ensemble des personnes dont la rémunération est maintenue en totalité ou en partie. C'est à dire tous ceux qui ont perçu une rémunération effective. Car l'embauche d'une personne qui n'a pas les compétences requises pour s'acquitter de ses tâches, occasionnent du coup des coûts supplémentaires à l'entreprise par la non atteinte des objectifs. En outre, si le poste n'est pas adapté au salarié, l'employé lui-même ne trouvera pas dans son travail la motivation nécessaire à son épanouissement, ce qui peut provoquer une démotivation, une perte de confiance en soi qui aboutira à la frustration, caractérisée par un dysfonctionnement par l'absentéisme et le retard. Ainsi dit, cet outÎl ! est le basique de la GRH, car il est au cœur de toutes les pratiques RH. ~~j lui qui va permettre aux responsables de RH d'organiser, de comparer et de classer les postes les uns par rapport aux autres en vue de gérer la mobilité des salariés, de détecter les besoins en formation, de rémunérer de façon équitable. Après ce préalable nous pouvons maintenant décrire les étapes du processus de planification des effectifs. Trois étapes composent ce processus. L'analyse des caractéristiques des effectifs existant et la prévision des mouvements des effectifs. - L'évaluation des effectifs nécessaires en terme d'exigence de l'entreprise pour accomplir les tâches actuelles et celles à créer. ! 11I!~1~' 25 .. - - Calculer les écarts entre l'offre et la demande interne à l'entreprise pour déterminer les besoins futurs en effectifs. Pour l'offre interne du travail, le responsable RH doit établir le profil et planifier ses besoins en main d'œuvre, par catégorie d'emploi et chercher à comprendre les opérations réellement effectuées pour mettre l'homme qu'il faut à la place qu'il ~ faut. Mais comment procéder? 11-2-11 L'analyse du poste ou définition de l'emploi Instrument de base de la GRH, elle permet de définir les tâches et les caractéristiques de l'emploi offert. L'analyse des postes, permet de déterminer le profil du candidat recherché et les critères de sélection qui permettent de mieux mesurer son potentiel de rendement. Pour établir le profil des caractéristiques actuels, les responsable des RH doit s'appuyer sur la catégorie occupationnelle et prévoir le nombre d'individus qui demeureront dans la catégorie étudiée au cours des prochains mois. Cette procédure 'permet de calculer le taux de roulement par catégorie professionnelle .'l'terme de départ au cours de la période de référence et de l'appliquer à la période de couverture du plan. Le taux s'obtient de la façon suivante: D Td= -, x IOO=X% Em - - Départ (D) Taux de départ (Td) = ----xlOO Effectifmoyen (Em) Ml+M2 Em = lill·~I" 26 Ml = nombre d'individus dans la catégorie au début de la période M2= nombre d'individus en fin de période Td = taux de départ D = nombre d'individus ayant quitté la catégorie occupationnelle pour les motifs de retraite, décès, m~die, démission, licenciement, promotion ou mutation dans une autre catégorie. Après la planification des effectifs, on procède au recrutement et à la sélection en fonction du nombre des postes réels à pourvoir et des contraintes budgétaires. 11-2-2/ Le recrutement Le processus de recrutement est un élément essentiel dans la politique RH de l'entreprise. C'est à travers le recrutement que peut être rajeunie la population; l'effeG.tif d'une entreprise, ou que le niveau de compétence peut être ajusté. C'est - - par son intermédiaire que les individus sont évalués, jugés, sélectionnés et enfin intégrés ou au contraire recalés par l'entreprise. Il y a donc lieu de définir clairement les polItiques à suivre en la matière et les moyens à mettre en œuvre pour les condui:l'!P"·• C'est en cela que Bernard Martory, Daniel Crozet,6 soutiennent que «le recrutement doit être considéré comme une greffe d'organe ». En conséquence, un recrutement mal fait prive l'entreprise d'un effectif compétent, motivé, épanoui, efficace et efficient. Cela a une répercussion sur la rentabilité de l'entreprise et du salarié. Pour éliminer ces causes, l'entreprise doit définir sa stratégie d'évolution des effectifs et des compétences, ses campagnes de recrutement et en assurer sa • . mise en place et finalement gérer les entrées dans l'organisation. Ainsi, le but de tout recrutement est d'assurer une meilleure adéquation entre les aptitudes individuelles et les besoins d'un poste. 11I1~111i 27 Une bonne adéquation est rendue possible pour l'existence de l'adaptabilité des savoirs, des aptitudes, des personnalités. Réciproquement, les individus forgent les caractéristiques du poste. Le recrutement est donc bien plus qu'une simple opération de gestion. De ce fait une bonne démarche de recrutement ne peut s'opér'er sans respecter une suite d'étapes bien précises. _Etape 1 : La définiti3t du poste Il s'agit ici de définir les besoins de l'entreprise, ses exigences quant au contenu de l'emploi pour lequel on recrute. Il s'agit de situer le poste dans la réalisation des objectifs de l'entreprise. Le succès du recrutement peut très bien dépendre non pas des seules compétences techniques du futur titulaire, mais aussi de sa capacité à s'intégrer dans une culture organisationnelle. En général, la définition de poste se concentre sur trois principaux axes: la mission, les principales responsabilités et le positionnement dans la structure. Ainsi les récruteurs doivent être vigilants non seulement quant à la capacité du futur employé à réussir 'dans le poste, mais aussi à son potentiel d'évolution au sein de l'organisation.. Etape 2 : Définition du poste et du candidat Il s'agit de tirê'lll!~ la définition du poste d'une part, l'ensemble des qualités (intellectuelles, morales, physiques, de motivations etc .... ) nécessaires pour occuper correctement le poste en question et d'autre part, le profil du candidat idéal, « sa carte d'identité» en quelque sorte (formation, âge, zone d'habitation, expérience, mobilité géographique etc.) L'idée est d'établir des relations entre des métiers et des intérêts professionnels des salariés qui les exercent, pour ensuite recruter ou orienter vers ces métiers des personnes manifestant des intérêts proches de ceux du groupe de référence. C'est donc la première étape de gestion de carrière d'un salarié. 6 Bernard Martory, Daniel rozet, GRR pilotage social et performances Séme édition, Dunod, Paris, 2002 28 Etape 3 : L'identification des sources du recrutement Une fois identifiées, les caractéristiques du poste à pourvoir et du candidat « idéal » susceptible de l'occuper au mieux. La question qui se pose est celle du « marché» ou l'on a le plus de chance de trouver le candiqat en question. Il peut s'agir du marché interne (c'est dire que les individus correspondant au profil de l'emploi sont déjà~ésents dans l'entreprise et c'est vèrs eux que l'on va alors se , tourner dès lors que les pratiques de gestion de carrière de l'entreprise le permettent) ou du marché externe. Dans ce cas on définira plus précisément la source à utiliser en vue de la meilleure performance possible (critère de qualité, de coût et / du délai). Ou alors des bases de données de candidatures 'déjà constituées (candidature spontanée, petites annonces, cooptations etc.). Etape 4 : l'identification des moyens de recrutement Il s'agit de choisir l'opérateur central de l'acte de recrutement. Il peut s'agir du service de recrutement interne, de la hiérarchie, d'un cabinet de recrutement classique ou de chasseur de tête. La décision des moyens dépend surtout du poste pour lequel on recrute, du secteur d'activité, de la rareté sur le marché des profils recherchés et d~~yens dont dispose l'entreprise pour mener le recrutement. Etape 5 : La campae;ne de recrutement C'est le lieu de communiquer vis à vis de la cible choisie pour lui faire savoir que l'entreprise recrute. Cette annonce a pour objet de susciter des candidatures pour le poste à pourvoir et de participer à la construction de l'image de l'entreprise sur le marché de l'emploi. Etape 6 : La sélection Elle est fondée sur une série de filtrage successifs utilisant les techniques diverses (présélection sur CV, lettre de motivation ou' dossiers de candidature, puis test divers et surtout entretiens individuels ou collectifs, mise en situation, etc .... ) C'est 'H~fl 29 donc la phase la plus délicate au cours de laquelle la rigueur ne peut s'appuyer sur des méthodes scientifiques de choix. Cette étape comporte aussi une partie administrative (réception et tri des candidatures, convocation aux diverses étapes de sélection et archivages des résultats, réponse aux candidatures non retenues). Etape 7 : La décisio~ A cette étape, les candidats retenus ont un potentiel équivalent, bien que les composantes de ce potentiel ne soient pas identiques. Il convient donc de trancher et il apparaît naturel que les supérieurs hiérarchiques contrôlant le poste à pourvoir opèrent cette dernière sélection. Etape 8 : L'intégration Une fois l'embauche effectuée, il reste encore à faciliter l'insertion du nouvel employé dans l'entreprise ou dans ses nouvelles fonctions. Pour l'aider, l'entreprise aura à sa disposition tout un arsenal de moyens plus ou moins onéreux et sophistiqués: livret ou vidéo d'accueil, stage d'intégration, tutorat, suivi. Cette phase est importante car de nombreuses oÇ>servations attestent que la réussite d'un candidat d1I!;tn poste, indépendamment de toutes les préoccupations prises lors de la sélection est fonction de circonstances qui ont présidé à son intégration dans ces nouvelles fonctions. - 30 Schéma représentant les différentes phases d'un bon recrutement. DEFINITION DU POSTE , DEFINITION DU PROFIL IDENTIFICA TION DES SOURCES DE RECRUTEMENT MISE EN PLACE DES MOYENS DE RECRUTEMENT • 1 .. CAMPAGNE DE RECRUTEMENT SELECTION DEC ~ION D'EMB~UCHE INTEGRA TION . 31 • Une fois les postes définis, les personnes qui doivent les occuper déterminées, les entreprises, pour rester compétitives, ne doivent plus se contenter des seules pratiques d'embauche, de gestion quantitative des effectifs. Face à la montée en puissance de la concurrence internationale, elles doivent redéfinir dès stratégies adaptées dans lesquel"s la formation est présente. Dans cette perspective, la notion de « besoin de formation» s'intègre totalement au côté de l'entreprise car elle a besoin de compétence et la formation n'étant qu'un moyen parmi d'autres pour l'acquérir. 11-2-31 Formation et perfectionnement La forunation du personnel est un processus par lequel le responsable des RH tente - - de transformer, d'accroître ou d'étendre les habilités professionnelles de ses employés. De ce fait, pour rendre son patrimoine de talents, de savoir et d'expérience efficace, toute organisation doit s'appliquer à gérer son effectif et d'assurer un approvisionnement cohérent en capacité humaine, de mettre en œuvre une juste rétribution et une affectation optimale de ce patrimoine iInmatériel et surtout d'accroî'!lP'~e patrimoine et d'assurer sa pérennité par la formation et la mise en œuvre de la transmission systématique des savoir-faire et de l'expérience acqUIse. La formation du personnel est donc à la base de la plupart des améliorations de .. performance. Alors l'impact le plus évident de la formation est de contribuer à l'élaboration du niveau de connaissance et d'aptitude à la communication des salariés. Elle contribue à une meilleure circulation de l'information entre les unités et son environnement, s'impose lors de la mise en œuvre d'équipèments les plus sophistiqués, de changement. .. 32 Pour dire c'est elle qui a amélioré la technicité des agents qui constituent pour eux même la condition de l'intégration du progrès technique. De plus elle est source de '\ motivation du salarié. - Ma~ il est nécessaire que le responsable des RH prenne des mesures pour préparer ses employés aux exigences et aux responsabilités de leurs postes de travail pour satisfaire et atteindre ~us ses objectifs et missions cités ci-dessus. Et ce n'est pas un hasard si beaucoup de responsables parlent de la formation sans pour autant dégager les moyens de la promouvoir. Il existe plusieurs types de formations (initiale, interne, externe) qui aboutissent aux mêmes résultats qui sont la promotion des agents, l'augmentation de la productivité ou de l'efficacité de l'organisation etc .... C'est pourquoi dans certains pays africains et la Côte d'Ivoire notanunent, les activités de la formation sont organisées .pat des dispositions légales et conventionnelles qui imposent un taux de participation à l'entreprise à partir d'un seuil dans l'effectif. Cette participation est d'environ de 3% de la maSSe salariale en France et 1,2% en Côte d'Ivoire. Des efforts doiftWf"~tre accomplis au Sénégal afin de satisfaire, si possible toutes les demandes dé formation ce qui contribuerait à la motivation des agents et à l'instauration d'un climat social sain. 11-2-4/ Le plan' de formation Le plan est la traduction des objectifs formulés au nIveau de la politique de formation en terme d'actions à mener. Il doit contenir les objectifs, les priorités, le contenu de la formation, les méthodes pédagogiques, le budget, les catégories de bénéficiaires etc .... La formation suscite des attentes de la part du personnel et de l'organisation. Il est donc nécessaire de lui assurer un suivi efficace. L'utilisation d'un tableau de bord l est donc consemd'f 33 11-2-51 Le tableau de bord de la formation • C'est un outil de gestion à court terme qui fait la synthèse de toutes les informations nécessa~s à la prise de décision en matière de formation. Il comporte des indicateurs significatifs qui permettent de piloter de façon efficace les actions de formation. Nous citerons comme exemple d'indicateurs: - Poids de la structure de formation: Masse salariale du service de formation par rapport à la masse salariale globale. - Coût pédagogique de la formation: Salaire des formateurs, personnels administratifs, frais indirects ... La formation en tant que composante de la politique sociale est une activité importante quoi que négligée. Elle devra pour ce faire planifier et organiser un programme de formation, un plan de formation, des méthodes de formation répondant à des b(1soins spécifiques de travail, afin d'améliorer le rendement individuel de se.,bloyés et la profitabilité de l'entreprise. 11-2-61 Les différentes méthodes de formation Il existe plusieurs méthodes de formation à savoir: Les méthodes affirmatives, les méthodes interrogatives et les méthodes actives AI Les méthodes affirmatives Ces méthodes ont en commun d'être basées S\lr la transmission d'un savoir du formateur au formé. Il s'agit de : - L'exposé fait de cours ex cathedra - Le TWI (Training Within Industry) : apprentissage par répétition des tâches dans des conditions proches des conditions de travail. '1t1·~11' 34 - Les caractéristiques d'une bonne évaluation - Les méthodes d'évaluation - Les liens entre l'évaluation et les autres pratiques RH 11-3-21 Les objectifs de l'évaluation L'évaluation est très importante dans l'entreprise par ses apports. Elle agit sur l'évaluateur, l' évalué\t sur l'entreprise. C'est en cela que Lewin, père de la psychologie sociale affinnait : « La perfonnance peut être assimilée au produit de la compétence et de la motivation. ». Pour lui, si l'un des deux tennes est nul alors le produit est nul. L'évaluation va de ce fait pennettre à l'évaluateur de mieux expliquer les missions et exigences du poste, d'analyser les résultats et les écarts par rapport aux objectifs prévus; de proposer à la hiérarchie des pistes d'évolution et de fonnation pour l'évalué. Un tel engagement de l'entreprise l'oblige à connaître les tâches et activités accomplies par son collaborateur. Cependant, l'évalué par l'évaluation doit pouvoir s'exprimer sur son travail et la définition des missions pour discuter des moyens et des besoins en tenne d'assistance et~'~ suivi en vue d'atteindre les objectifs et de progresser. L'évaluation doit pennettre à l'évalué d'exprimer ses souhaits d'évolution en tenne de fonnation, de motivation, de rémunération et de reconnaissance. Pour dire que le système d'évaluation doit être en cohérence avec le système de GRR. Alors un système d'évaluation peut pennettre en matière de GRH de: - diversifier l'adéquation des collaborateurs avec les exigences de poste et les obj ectifs fixés - Recenser les besoins en fonnation individuelle et de préparer ainsi le plan de foqnation - Faciliter l'évoluti~n des métiers et des postes de travail .",.. 7 lh~1 1: Manuel de gestion Vol 2, édition ELLIPSES/AUF, A. Dayan et AL, p 389 Chap. 5 38 - Faire la gestion prévisionnelle des compétences - Individualiser une partie de la rémunération sur la base des critères connus des salariés Pour la performance de l'entreprise, la mise en place d'un système d'évaluation permet de: - Réaliser un bilan ~el des activités accomplies et des résultats obtenus sur une période donnée - Accroître la cohérence entre les orientations individuelles et collectives · Créer et enrichir un dialogue qui porte sur les faits et déboucher sur les l'action - Définir de nouveaux objectifs négociés et des plans d'actions, faire adopter une stratégie • Instaurer une dynamique d'amélioration permanente au sein de l'entreprise. 11-3-3/ Les caractéristiques d'une bonne évaluation Pour être efficace, une évaluation doit être: Valide: C'est à dire que les résultats obtenus doivent être conformes à l'instrument de 'mesure · -. Fidèle: C'es'1.'lt"a.1re la constance dans 1'homogénéité sênsible: l'instrument doit être capable de différencier plusieurs degrés de rendement · Suffisant: capable de mesurer tous les aspects du rendement - Non contaminée: L'instrument de mesure ne doit pas être affecté par des éléments qui n'ont rien à voir avec le rendement. 11-3-4/ Les méthodes d'une bonne évaluation Nous avons vu l'importance de l'évaluation, ses apports et ses caractéristiques. Cependant, l'évaluation n'est pas toujours pratiquée de la même façon dans toutes les institutions. Elle diffère d'une entreprise à l'autre, le système est donc relatif. 1 1) Les méthod~ts comparaisons • 39 - Par rang: l'évaluation débute par une liste des employés en commençant par le meilleur et en finissant par le moins bon. Cet outil ne permet pas d'apprécier la valeur réelle de l'employé. - Par distribution imposée: elle consiste à regrouper les employés en cinq (05) classes prédéterminées. Cette méthode compare les classes et non les individus. Elle est considér~ comme abusive, discriminatoire et arbitraire. Certaines entreprises s'en servent pour décider d'augmenter les salaires des employés. - La 'méthode de comparaison des pairs: Les évalués sont classés du meilleur au - rrroins bon, mais chaque individu est comparé à chacun des autres membres du groupe 2) Les méthodes absolues - L'évaluation ouverte Elle consiste à établir les forces, les faiblesses et le potentiel de l'employé. Elle se fait sans encadrement. C'est une méthode qui peut être à la fois avantageuse et nuisible pour l'employé. - L'évaluation par incident critique Mise au point..,.,'~FLANAGAN, cette méthode consiste à l'analyse des faits significatifs concernant le comportement des eI1lP10yés à leur poste de travail dans des situations critiques. Cette méthode est toujours liée à l'emploi. - L'évaluation par incidents prédéterminés L'employeur évalue selon les comportements du travail. L'employé est évalué à partir d'une liste de comportements positifs ou négatifs. - L'échelle de notation Par cette méthode, le rendement de l'employé est jugé sur une échelle graduée de 1 à 5 d'après plusieurs critères précis du travail et permet de quantifier les résultats. Elle est cependant sujette à des erreurs. 1 - L'évaluatioltflf choix obligatoire 40 -Elle'"ëst basée sur la détermination d'une série d'énoncés portant sur le rendement, le comportement et les capacités de l'employé. 11-3-5/ Les nouvelles tendances de l'évaluation - Avec l'évolution technologique, économique et organisationnelle, les chefs d'entreprises vont remettre en cause les méthodes d'évaluation. Ainsi ce système va conna~ en même temps que les formes de travail des évolutions et des révolutions. Les nouvelles tendances de l'évaluation vont s'inscrire à la fois dans le cadre de l'école du management scientifique est des relations humaines, d'où l'introduction de la notion d'évaluation par objeçtif. Cette méthode permet d'évaluer le rendement selon l'atteinte des. objectifs fixés. Les objectifs du rendement sont fixés pour un période donnée. - Le bilan comportemental et le bilan des compétences: Ils s'inscrivent dans une perspective de professionnalisation de l'évaluation, en s'appuyant sur plusieurs techniques: Tests projectifs, tests de personnalité, tests d'intelligence, de discussion de groupe, questionnaire d'auto description, entretien àpprofondis - L'évaluation 3600 : Cette méthode consiste à demander à l'évalué d'indiquer le nom de q u e . personnes avec lesquels il travaille et dont l'appréciateur peut solliciter l'avis . L'appréciateur peut accepter ou refuser les noms proposés en fonction de la pertinence ou de l'indépendance des personnes indiquées. Cette méthode permet d'intégrer plusieurs acteurs à l'évaluation (collègues, subordonnés,clients, fournisseurs ... ) sa confrontation avec l'auto évaluation permet: • D'améliorer l'information des différents évaluateurs, • Al' évaluateur de connaître l'écart entre la façon dont il est perçu et dont il souhai te être perçu • Bâtir un plan d'action et de développement pour remédier à ces écarts Ihl~11 ,r 41 - L'auto évaluation: cette renvoie à la responsabilisation des salariés pour qu'ils , . prennent en charge leur projet professionnels. Elle permet une meilleure connaissance de soi, de ses limites et ambitions professionnelles. Quelque soit l'outil d'évaluation, le responsable des RH n'est pas à l'abri des erreurs de jugements. Avec les méthodes a~olues d'évaluation il doit éviter l'erreur de comparer les employés plutôt les résultats respectifs du rendement de travail. Il doit également éviter les erreurs de tendances, la tendance à être pessimiste, négatif ou positif. L'évaluation doit aussi éviter l'effet «halo» qui consiste à surévaluer un employé en ne tenant compte que des premiers résultats positifs des premières évaluations ou à sous évaluer l'employé parce qu'il était négatif. L'évaluation du rendement est une étape importante dans la vie professionnelle d'un individu et celle de l'entreprise. Elle ne doit pas servir à récompenser ou à punir un employé. Elle doit surtout l'aider à améliorer son rendement, à construire son projet professionnel de manière cohérente et surtout à le motiver dans son travail. . 1 11-3-6/ Liens e"M'fë4 l'évaluation du rendement et les autres éléments de la fonction personnel Les pratiques d'évaluation continuent au fil des temps à se développer et à se professionnaliser. Le processus d'évaluation fait partie intégrante de la GRH et de la gestion des entreprises. C'est l'un des rares domaines qui donne lieu à de nombreux développements pratiques (à une grande recherche) et théorique, dont les principaux axes ont des liens directs avec les autres pratiques. - Au niveau du recrutement et de la sélection Si le meilleur cand~dat ne donne pas les résultats escomptés, l'évaluation du rendement l'indf~~. Alors c'est le processus de sélection qu'il faudra réviser. 42 - Au niveau de la formation L'évaluation du rendement permet de déceler les besoins de formation chez l'employé et de juger si les objectifs du programme de formation ont été atteints - Au niveau de la rémunération Dans certaines entreprises, l'évaluation du rendement sert parfois à accorder des augmentations de sal~ales. - Au niveau des relations Pour éviter des erreurs de jugement qui pourraient conduire le responsable' des RH à prendre des décisions jugées discriminatoires, abusives ou arbitraires, il doit se prémunir contre ces erreurs de jugements en ayant recours à un outil d'évaluation qui mesure les résultats concrets de travail. - Au niveau de la santé et de la sécurité. L'évaluation du rendement permet de voir si les employés ont un comportement sécuritaire au travail. - Au niveau de la psychologie organisationnelle La rétroaction est UN facteur de motivation très important. Fournir une rétroaction signifie réagir a_~vail de l'employé, c'est reconnaître ce qu'il fait, l'informer de son évolution, le renseigner sur sa contribution à l'entreprise. 11-4/ La rémunération Elément explicite du contrat de travail, la rémunération constitue la contrepartie du travail exercé par l'employé. Tout entreprise est donc emmenée à gérer des salaires. De ce fait la rémunération occupe une place importante dans l'éventail des condidons de travail qu'une organisation peut offrir en vue de maintenir la ...participation de ses membres à la réalisation d'objectifs communs. Mais la détermination des rémunérations affecte à la fois l'équilibre financier à long terme d'une organisation, son équilibre social entre différentes catégories de travailleurs 11I1~1' 43 ainsi que la situation individuelle et le degré de motivation de chacun de ses membres pris individuellement. Ainsi le système de fixation et de pilotage des r~munérations et leur évolution sont donc au centre des conflits. Toutesfois, malgré la complexité du système à piloter les rémunérations, les ~achés responsables se sont à définir des règles de fixation et de variations de salaires susceptibles d'être comprises et donc de susciter l'adhésion des salariés (la loi sur le salaire minimum, l'offre et la demande du travail, la concurrence salariale, le rendement des employés, l'évaluation des postes, l'inflation, la force de négociation syndicale et la capacité financière de l'entreprise). Pour cela la question de savoir comment élaborer une politique de rémunération et sur quels principes est essentielle pour toute organisation soucieuse à la fois de motiver son personnel et de ne pas alourdir ses charges de façon excessive. Quelques , soient les politiques salariales mises en œuvre dans l'entreprise, elles résultent toujours du choix entre différents systèmes de rémunération. - 1 11-4-1/ Les différents systèmes de rémunération Ce n'est pas tenfm~nt le choix du système de rémunération de préférence à un autre qui est important dans une politique de salaire, mais plutôt la manière dont un système est administré. On distingue généralement trois modes de rémunération - Le salaire fixé ou rémunération basée sur le temps écoulé Il s'agit d'un salaire au temps. C'est la mise e~ œuvre du principe tant revendiqué par les syndicats: «A travail égal salaire égal ». C'est le système le plus courant. L'employé est rémunéré au taux de sa classification. Pour le nombre d'heures effectivement accomplies au cOurs d'une journée de travail régulière, d'une semaine ou d'un mois de travail régulier accompli, le travail effectué en heures 1 supplémentaires'h~orté en sus. , ' 44 - Le salaire individualisé Il repose sur le principe de faire dépendre une partie plus ou moins importante de la rémunération du salarié de ses apports productifs à l'organisation. Il fait allusion au salaire de rendement mis en place par Taylor. Le salaire au rendement vise à encourager l'ouvrier à travailler encore plus vite pour réaliser un grand nombre de pièces dans le même - t~ps. -Ce système se caractérise avant tout par la relation plus ou moins proportionnelle qu'il établit entre l'efficacité d'un individu, d'un groupe ou d'une organisation et la rémunération. - Le salaire fixé aux résultats de l'entreprise Cette rémunération peut prendre plusieurs appellations: intéressement, partage de bénéfices, programme d'actionnariat. Ces derniers visant à permettre à certains salariés d'acquérir une partie du capital de l'entreprise. Alors que l'intéressement consiste à reverser aux salariés une part du résultat réalisé, il est donc conditionnel. 11-4-2/ Les objectifs d'une politique de rémunération . Pour optimiser sort'I choix, l'entreprise a tout intérêt à définir en premier lieu l'impact recherc~tar la politique de rémunération. Elle doit de ce fait s'appuyer sur les objectifs de 'la rémunération dont les principaux sont: • Attirer le personnel qualifié • Fidéliser les salariés jugés meilleurs • Récompenser les comportements requis, actuels et futurs • Inciter les salariés à se mobiliser pour rendre l'entreprise rentable et efficace La politique de rémunération a des répercussions économiques, sociales et psychologiques indéniables sur l'employé. Elle est donc plus qu'un exercice de mathématique ou l'on définit une structure salariale comprenant des classes et des échelons. Il importe donc aux responsables des RH d'assurer une gestion éclairée et , .tabl e. 114"-11 eqm I-~"fl 1 45 - La dimension administrative nous a permIS de mIeux cerner le contenu administratif de la fonction personnel. 11-4-3/ Planification des RH et communication L'information et les communications Ce domaine d'action s'est particulièrement développé dans beaucoup d'organisations. Il rep\;e sur le principe selon'lequel, le responsable du personnel doit assurer directement la circulation de l'information générale sur l'organisation, le personnel, alors que la communication externe 'sert à renforcer la notoriété de l'entreprise pour lui permettre de se développer dans son environnement. La communication interne cherche à améliorer l'image de l'entreprise auprès de ses salariés au moyen de réunions, d'informations, enquêtes d'opinions, presse d'entreprise ... C'est sur cette conception inspirée du marketing que s'est structurée dans l'entreprise, une fonction «communication interne» s'exprimant notamment à travers des journaux d'entreprise 1 11-4-4/ La gestion des carrières Elle vise à atteiilM"1e meilleur équilibre possible entre les besoins en hommes des structures, les attentes à l'égard du travail et les potentiels et aspiration du personnel. Ainsi face à l'entreprise, le salarié poursuit des objectifs multiples. Il attend d'elle une rémunération mais également des possibilités de se réaliser. Ils attendent que l'entreprise leur offre des carrières plutôt que des emplois. La gestion des carrières comporte deux phases: - La mise en œuvre d'un programme d'appréciation des collaborateurs - L'évaluation du plan .de développement des carrières des salariés. La gestion prévisionnelle de l'effectif est inclus dans le terme génériquè de Gestion Prévisionnelle des Ressources Humaines (GPRH) de Louis Maillet qui affirme la 1 «Gestion prévidlhelle des Ressources Humaines recouvre l'ensemble des 46 • démarches, procédures et méthodes ayant pour objectif de décrire et analyser les divers avenirs possibles de l'entreprise en vue d'éclairer les décisions concernant les RH. La Gestion Prévisionnelle des Ressources Humaines ne peut ignorer l'environnement économique et social dans lequel elle prend, place. Aussi l'évolution générale du travail et des organisations constitue t-elle la toile de fond de tout réflexion prév~nnelle. » La gestion prévisionnelle du personnel est outil de GRH qui consiste dans la «projection pour le moyen et long terme des besoins et des ressources en personnel d'une organisation ». Son objet est de permettre à l'organisation de disposer en temps voulu du personnel ayant les qualifications et la motivation nécessaire, pour exercer des activités et assurer les responsabilités nécessaires à la vie et à l'évolution de l'organisation. L'importance de la GRH est sans doute liée à la notion de planification qui en est la base. La planification reste une des grande fonctions du management et il ne nous apparaît pas superflu d'en rappeler les éléments essentiels à savoir: - les objectifs - '1 l'anticipation.....,~ prévision des conditions futures de l'environnement - la collecte des données, l'analyse des faits, des tendances, des probabilités, des hypothèses - l'ensemble des moyens et modalités de mise en œuvre - plans d'actions et modalités de mise en œuvre - système ou mécanisme de revenues périodiques des résultats, de révision des plans d'actions correctives. Rapportée aux RH, la planification selon Laurent Bélanger « regroupe un ensemble d'activités qui tentent de prévoir les déséquilibres possibles entre les besoins de l'entreprise en resso~rces humaines éventuellement disponibles à l'intérieur ou à l'extérieur de l'o_isation » , - - 47 II-4~51 Mise en œuvre de la Gestion Prévisionnelle du Personnelle Pour sa mise en œuvre, la GPP dispose de moyens techniques qui vont des moyens manuels simples aux techniques sophistiquées. Mais elle dispose également d'outils conceptuels et mathématiques tels que la simulation et l'optimisation que nous allons décrire brièvement, étant entendu que leur utilisation nécessite le recours à des spécialis~s en GRH. La simulation: Il s'agit de simuler de période en période le vieillissement de la population, ensuite on effectue des ajustements pour équilibrer les ressQurces et les emplois. L'optimisation consiste: - soit en la manipulation de la masse salariale en temps T + 1 - soit la différence entre les besoins et les ressources en T+ 1 en tenant compte des ressources disponibles, des possibilités d'embauche ... Après avoir parcouru l'image la plus classique de la fonction personnel, il nous revient maintenant de tabler sur la dimension énergétique de cette fonction. Cette 1 dimension va nous éclairer sur les motivations et le comportement de l'employé à ''''l'~ son lieu de traVaIr.'· 1111 LA DIMENSION ENERGETIQUE DE LA FONCTION PERSONNEL L'expression «dimension énergétique» se réfère à l'aspect motivationnel de la gestion des RH, c'est-à-dire au déclenchement d'une énergie latente ou l'activation , d'un potentiel. Cette dimension fait donc allusion à la dimension sociale. Elle -€onst1tue une préoccupation assez large qui malheureusement n'est pas intégré dans toutes les organisations. En fait elle vise avant tout: - à ne pas placer ou laisser les salariés dans des situations de travail susceptibles d'altérer leur intégrité physique ou leur équilibre mental et ceci renvoie notamment aux prpblématiques des conditions de travail; 'II~~· 48 • - mais aussi à leur apporter soutien qui peut revêtir diverses formes, lorsque des difficultés importantes d'origines extérieures au travail, viennent perturber sa disponibilité et ceci fait généralement l'objet d'actions menées par les service SOCIaux. La maîtrise et la connaissance de ces facteurs par le gestionnaire permet de canaliser les énergies ~s employés vers les objectifs de l'entreprise. 111-1-1 / Le contenu de la dimension énergétique Il n'existe pas de réponses faciles ou complètes à la question de savoir pourquoi des personnes ou des organismes parviennent ou non à fonctionner sans incident. Cependant l'étude du comportement organisationnel fournit une méthode systématique qui aide à comprendre comment se conduisent les individus dans les organi~ations, d'une manière formelle (apparente) ou comportementale (secrète). - énergétique portera sur : -dimension Etant donnée la grande diversité des individus et des organisations, le contenu de la a) le climat organisationnel et les liens entre la satisfaction au travail et la • • motIvatIOn 1 ., ""~ b) les componements possibles d'un employé face à une insatisfaction au travail. 111-1-2/ Le climat organisationnel • Il peut être défini comme« l'ensemble des caractéristique organisationnelles telle que perçues par les individus dans leur situation de travail » La satisfaction et la motivation au travail sont deux phénomènes distincts dont 1 l'appariement . n~_as automatique. Il est de coutume de croire que le maintient 49 des possibilités de satisfaction au travail entraînerait ipso facto le déclenchement et le maintient d'un effort dans la réalisation des objectifs de productivité et de rentabilité de l'entreprise. En outre des études ont montré que l'absence de pratique social~ a un coût, d'abord humain: c'est une raison très suffisante de ne pas ..Jlégliger cette dimension. Mais aussi un coût économique dans la mesure où la non prise en compte des ~oblèmes sociaux se traduit forcément tôt ou tard par une baisse des motivations et de l'efficacité collective d'une structure. C'est pour cela, une fois en situation de travail, les employés revendiquent des conditions de travail stimulantes: une autonomie suffisante pour accomplir le travail correctement; la reconnaissance par les supérieures hiérarchiques et la satisfaction du travail bien fait. La perception que les individus auront des ce's caractéristiques organisationnelles vont développer en eux des attitudes et des comportements. Mais ne considérons pas les attitudes comme un facteur tout simple, tttanifestement lié au comportement individuel. En réalité, les attitudes et leurs effets sur le comportement individuel 1 peuvent se révéler extrêmement complexe: les psychologues défininssent l'attitude comme un enseillrl formé par trois composantes : ' - une composante affective, à savoir, les sentiments, mouvement d'humeur et émotions éprouvés vis-à-vis d'une personne, d'une idée, d'un 'évènement ou d'un objet. - Une composante cognitive à savoir les croyances, les opinions, le savoir et l'information que possède l'individu. Une composante comportementale à saVOIr l'intention d'agir ou la prédisposition à agir. Ainsi donc les composantes d'une attitude n'existent et ne fonctionnent pas séparément. Toute attitude retlète une combinaison de sentiment, de connaissances 'h~lf 1 50 et des tendances comportementales d'une personne à l'égard de quelque chose, une autre personne ou un groupe, un évènement, une idée etc .... De ce fait Kurt Lewin, affirme que le comportement d'un individu est fonction de la relation entre les facteurs de personnalité et des variables d'environnement. Cette définition nous pousse à nous poser la question de savoir s'il existe des facteurs qui agissen~sur la personnalité afin ,d'exercer un effet concret et • identifiable sur le comportement individuel. 111-31 Les facteurs liés à la qualité de la vie dans le travail Ils sont perçus comme une manière d'améliorer la productivité et'la qualité de la production grâce à une plus grande implication du personnel dans l'organisation et une plus grande participation des employés dans les décisions qui 'affectent leurs emplois. Ces facteurs comprennent toutes activités entreprise par une organisation dans le but manifeste d'améliorer une ou plusieurs des conditions suivantes qui affectent la vie quotidienne de l'employé au sein de l'organisation. a) Les facteurs'de personnalité Il est bon de-.pgppeler que la personnalité conditionne la cohérence du comportement avant d'énumérer les variables de personnalité qui sont reliées à la compréhension du comportement des individus au travail. • Les besoins Maslow, classe les besoins en deux grandes catégories: Les besoins de préservation est les besoins de croissance. . Les perceptions L'image que l'individu se fait de son milieu agit sur son comportement beaucoup plus que la réalité objective de ce milieu. C'est un processus psychologique par lequel les personne~ sélectionnent l'information transmise par l'environnent et 1 l'organisent poüil1l'1mer un sens au monde dans lequel il vivent. 51 - Les attitudes La variable attitude est étroitement liée à la perception b) Les facteurs d'environnement interne ou contexte organisationnel Ces variables entretiennent des relations plus ou moins accentuées avec la performance, la 'satisfaction ou les deux à la fois: - La structure de l' or)misation ; - Les objectifs de l'organisation - La nature du travail - Les possibilités d'avancement - La qualité de la supervision - L'indentification au groupe de travail - Les salaires ou avantages sociaux - Les conditions physiques de travail c) Les facteurs d'environnement externe - la législation - la technologie . ...'~ - le mveau de v~ .. - le niveau de scolarité - la culture 111-1-4/ Le climat organisationnel et satisfaction La satisfaction professionnelle est parfois considérée comme une notion toute simple que peut résumer la proposition suivante. Une personne est (ou n'est pas) satisfaite de son travail. Or dans le comportement organisationnel, ce qui présente peut être le plus d'intérêt est l'attitude générale envers le travail ou à l'égard d'une tâche particulière; cette attitude est souvent désignée comme «satisfaction professionnelle ». Dans le sens le plus général, la satisfaction professionnelle est 'll~~ 1 " - 52 « un état émotionnel agréable ou positif découlant de l'impression favorable que l'on retire de son travail ou de ses expériences professionnelles ». Ainsi donc la satisfaction au travail est une résultante affective du travailleur à l'égard des rôles de travail qu'il détient. «Cette résultante est issue de l'interaction dynamique de deux ensembles de coordonnées: les bes~s humains et les incitions de l'emploi ». Cette résultante s'obtient par le biais des satisfactions offertes par l'entreprise et de la conscience des besoins à satisfaire. Frédéric Herzberg a démontré qu'il y a deux catégories distinctes de facteurs qui peuvent engendrer soit le mécontentement au travail soit la satisfaction et la motivation. Une première catégorie comporte les facteurs d'hygiène ou d'incitation externe à la tâche, dont la présence pourrait réduire le mécontentement sans pour autant accroître la satisfaction; une seconde catégorie dite facteurs motivationnels, comprend un ensemble ·d'incitation inhérentes à la tâche elle-même. a. Les facteurs externes 1 - La politique du personnel - La compéten~'fè~hnique - La relation avec' les subordonnées - La \e~ation avec les supérieurs - - La relation avec les groupes -: Les salaires et les avantages sociaux - Les conditions physiques de travail - Le statut de l'individu dans l'organisation b. Les facteurs motivationnels - Le travail lui-même - Les chances d'avancement 1 - Les possibilit~~accomplissement de soi 53 • - Les responsabilités réelles - La possibilité de se sentir apprécié La motivation sert à désigner les forces qui agissent sur une personne ou en elle même, pour la pousser à se conduire d'une manière spécifique, orienté vers un objectif. De ce fait, les éléments de motivation sont les facteurs de satisfaction les plus importants, en ce'ens que; quelque soit le degré d'intelligence, d'aptitude ou de dextérité d'une personne, sa compétence ne lui suffit pas à atteindre une forte productivité. Cependant le processus de motivation commence par la définition des besoins que ressent une personne, car les besoins correspondent à des« manques» ressentis par unè personne à un moment donné. Ils sont donc considérés comme des facteurs ...si 'impulsion. Cela signifie que si un individu ressent des besoins, il est plus susceptible de renforcer sa motivation. Alors la satisfaction augmente au fur et à mesure que les besoins de croissance sont satisfaits par l'entreprise. Ce degré de satisfaction dans l'entreprise peut être apprécié par le biais d'une enquête d'opinion .1 auprès du personnel'. 1 1 '. • " 54 CONCLUSION PARTIELLE L'étude , de la fonction personnelle en général nous a pennis d'aborder son évolution, son contenu qui porte sur les activités administratives par l'acquisition lies ressources, leur affectation dans la structure, son utilisation, sa préservation, son développement et son évaluation dans le cadre d'une planification des besoins. La façon de conduir~es pratiques, s'attache fortement à l'influence du climat organisationnel par l'étude du comportement de l'individu au travail. En effet, à travers ce parcours, nous pouvons aborder la Gestion des ressources Humaines comme un système comprenant un ensemble de séquences d'activités finalisées ou processus en interaction. La fonction personnelle est donc une fonction de gestion au service de l'entreprise comme la fonction financière et la fonction production. Elle concourt avec les autres fonctions à la réalisation des objectifs de' l'tmtreprise en s'assurant que les employés évoluent dans un milieu de travail motivant et propre à satisfaire leurs attentes. , 1 L'etude que nous venons de faire va nous pennettre de faire' diagnostic de confrontation e""'t!'~pprochant les pratiques opérationnelles et la dimension énergétique avec celle de la fonction personnel à DHL -SENEGAL et d'en relever les écarts. 55 • DEUXIEME PARTIE CADRE INSTITUTIONNEL ET ORGANISATIONNEL DE L'ETUDE , 1 56 La partie précédente, consacrée aux différentes composantes de la gestion des RH, montre l'étendue de cette fonction. Par conséquent, une équipe de gestionnaires des RH doit être composée de compétences diverses et complémentaires entre elles. C'est pourquoi la fonction ressources humaines se trouve généralement éclatée en un certain nombre de'sponsabilités différentes. Ce fractionnement des missions de la gestion des RH peut bien sûr varier en fonction de la taille de la structure. De ce fait, il n'y aura pas d'inconvénient à se demander comment se présente alors cette fonction, dans son organisation, son fonctionnement, sa dimension administrative et énergétique. Mais auparavant nous allons présenter la structure qui nous a servi de cadre à cette étude Chapitre 1 : Présentation de DHL Sénégal 1-1-1/ Historique 1 Créée en 1969 par trois étudiants américains: Adrian Dalsey, Larry Hillblom et Robert Lynn, D~:eprésente les initiales des trois fondateurs de l'entreprise. Ils ont fondé DHL aux Etats-Unis, leur objectif était l'accélération des transports. DHL est donc une société Air Express spécialisée dans le traitement des documents, des colis et du fret urgents et importants. Dès lors les solutions innovatrices et la célérité sont l'image de marque des services DHL. A partir du début des années 2003, DHL fait à cent pour cent partie de Deutsche Post World Net. DHL est donc entièrement intégrée dans le réseau du groupe, au même titre que les marques Deutsche Post et Postbank. Tous les , services du secteur Express et Logistique sont classés dans les quatre segments suivants: DHL Express, DHL Freight, DHL Danzas Air & Ocean et "bHLSolutions:"I!JIfL Express inclura les activités Colis et Express ainsi que 57 l'activité Monocolis de Danzas Eurocargo. DHL Freight réunit essentiellement les activités Charges complètes et Transports spéciaux de Danzas Eurocargo, mais également de Deutsche Post Euro Express et DHL. DHL Danzas Air & Ocean représente les activités réalisées jusqu'ici par Danzas Intercontinental. DHL Solutions réunira les' forces des activités Solut~ons de DHL Danzas Solutions, y compris les projets in~triels, l'entreposage et la distribution. Présente dans plus de 220 pays et territoires, DHL emploie un effectif de 60 000 employés. Ces derniers, pour le bon fonctionnement de leur travail disposent de 16 000 véhicules, de 230 gateways et de 250 avions qui sont soit la propriété de DHL, soit loués. DHL compte plusieurs centres de tri dont le principal se trouve à Bruxelles. DHL est implantée partout en Afrique. Cette implantation a commencé par le Nigéria, puis l'Afrique du Sud, la Côte d'Ivoire, le Cameroun, le Kenya, le Zimbabwé, puis au fil des années le réseau actuel africain s'est constitué. C'est donc dans cette optique que DHL s'est implantée au Sénégal en 1981 et se présente 1 juridiquement cornrrte une société à responsabilité limitée (SARL). Le Sé~égal con~~ avec la Guinée, la Guinée Bissau, le Cap Vert, la Gambie, la - -Sierra Léone, la zone 1, c'est le Sénégal qui assure la supervision de cette zone. 1-1-2/ L'organisàtion de la société Au Sénégal DHL est constituée sous la forme d'une SARL.. ' DHL Sénégal présente la même structure que DHL Paris, DHL Tokyo etc, car il fallait assurer le même service à l'Afrique pour la bonne image de l'entreprise. DHL Sénégal emploie plus de cinquante personnes qui sont réparties dans les différents départements que sont: - la Direction Générale, - le Service des ~essources humaines, le Départed commercial, • 58 - le Département des opérations, - le Département financier, le Département informatique. l' DHL Sénégal est dirigé par un Directeur Général, qUI est en même temps le Directeur de la zone Au niveau de chaque Département nous avons un Directeur qui en assure le bon fonctionnement. '\ Tous les directeurs de département sont sous l'autorité du directeur général. - a- La direction générale Le directeur général assure la gestion globale de la société et il est assisté dans ses fonctions au niveau de la direction générale par une assistante de direction et par un responsable des ressources humaines, et au niveau des autres départements. par les directeurs de département. Sans être spécialisé, le Directeur Général assume la responsabilité pour la stratégie globale à moyen et'long terme, représente la s~ciété auprès des autorités, prend les engagements, as.lla pérennité de l'entité et s'assure que les plans d'actions des départements sont 'effectivement mis en place dans les délais impartis et que les résultats planifiés sont atteints; voire même dépassés b- La fonction Ressources Humaines L'importance des hommes au sein de DHL a été clairement établie. Le service des Ressources humaines a pour mission d'assurer à tout moment l'adéquation entre les obj ectifs de l'entité et les compétences, l'attitude, la motivation. et le nombre d'employés. Il existe plusieurs responsabilités telles que la planification et la gestion des performances. Le service des Ressources Humaines aide la structure à planifier ses besoins en 1 employés. Il ass_a coordination du processus de mise en place des objectifs 59 \ - annuels et met à disposition les outils de suivi de la performance des employés vis à vis des objectifs retenus. Nous avons: ~ Le recrutement du personnel, ~ La formation du personnel, ~ Les relations i~mes (actions d'animation et de communication au sein de l 'entreprise), ~ administration du personnel (procédures de gestion : vacances, avance sur salaire, tenue de dossiers). c- Le département commercial • Il est placé sous la responsabilité d'un commercial manager qui est assisté dans ses fonctions par une assistante commerciale, d'un directeur commercial, d'un superviseur du service clientèle et d'un responsable de l'express center qui se trouve à l'avenue Albert Sarraut. C'est au niveau de ce département qu'on définit les stratégies de vente et de communication à mettre en place. Au sein de ce ,_~rtement il existe un contact permanent avec les clients. Ce département est chargé de la commercialisation des services offerts par DHL. Il regroupe l'ensemble des moyens dont dispose la société pour vendre ses produits à ses clients d'une manière rentable. Il est indispensable pour le chiffre d'affaires (revenu) mais aussi pour la profitabilité car il veille à protéger les marges. Sa mission est de faire du volume certes mais vendu à des tarifs rentables, de promouvoir l'image de DHL et d'assurer le service après vente. Dans ce département nous avons un sous département «SALES» dont le rôle des commerciaux est de gérer un portefeuille clients de DHL en maintenant les clients actuels, en acquérant de nouveaux clients, en développant par la diversification des 1 produits, les cli_xistants. 60 d~ Le département financier Il est placé sous la responsabilité d'un direct&ur financier qui est assisté dans l'exécution de ses tâches d'un chef comptable, d'un responsable de la facturation et d'un responsable du recouvrement. Ce département a pour rôle principal la tenue de la comptabilité de. la société aussi bien au niveau de Da~ qu'au niveau des autres pays de la zone. Aussi appelé département Finance et Administration, reflétant ainsi la double mission de ce département. Nous y avons des gestionnaires financiers qui sont responsables du résultat financier final de l'activité des filiales de DHL. Ils analysent les résultats afin de conseiller la Direction Générale sur les actions à prendre pour augmenter la profitabilité. L'instrument de contrôle, la règle par rapport à laquelle les résultats sont évalués, est le budget annuel, un planning d'exploitation chiffré qui prévoit toutes les rentrées et les dépenses. Dans ce département nous avons: La comptabilité: qui enregistre d'une façon systématique, toute transaction financière au sein de, l'entreprise, L'administratioil'M1~i s'occupe de la gestion du personnel sur le plan admlnistratif (la paie, les impôts, les contributions ... ). Elle gère aussi la fiscalité de l'entreprise. La trésorerie: qui comprend la gestion des comptes bancaires, la gestion de la . . caisse, le règlement des factures fournisseurs, l~ recouvrement des factures émises non encore réglées. La facturation: ce service émet les factures des envois faits par les clients en compte. e- Le département des opérations A la tête de ce département nous avons le directeur des opérations qui est assisté d'un superviseur des routes, d'un superviseur du gateway et d'un analyste. 1 Ih~~ 61 C'est au niveau de ce département que se font les ramassages et livraisons des documents et colis. Ce département est le cœur de DHL. Sa mission est de gérer les ramassages et livraisons à l'import comme à l'export. Les opérations sont composées de trois uni tés qui sont : AIR OPS : constitué\es agents de route, superviseur lead courrier (encadrer les agents de route) ; la radio dispatche chargée de transmettre les informations sur le terrain aux agents de route, l'agent undel (le client vient vers lui parce qu'il y a des informations qui manquent sur l'adresse de livraison du client par exemple). LE GATEWAY: chargé des sacs allant de l'avion vers l'AIR-OPS. Le SERVICE TRANSIT: qui s'occupe du dédouanement des plis. f- Le département informatique Au niveau de ce département, nous avons un directeur informatique, chargé d'en assurer le bon fonctionnement. Il est assisté dans ses tâches d'une assistante et d'un assistant. De ces deux assistants, dépendent un autre informaticien. 1 Ce département a pour rôle principal d'assurer le suivi et la mise en place des logiciels d'appIMm~n. Il regroupe des techniciens de l'informatique qui doivent assurer la transmission des données dans le réseau. Le département doit assurer des moyens de communication rapide. Ainsi les techniciens doivent mettre en place les systèmes et leurs programmes qui permettent de capter les informations transmises dans le réseau, mais aussi de rationaliser et d'automatiser des tâches au niveau des sites dans un pays donné. - 62 1-1-3/- Les produits et services de DHL DHL international propose plus de 50 produits ou servIces à sa ',clientèle, la faisabilité de ces services dépend de la taille de l'entreprise locale. Tous ces services sont proposés dans certains pays tandis que dans d'autres seule une infime partie de cette variété de service est proposée. Les produits et services suivants sont ceux proposés par D~ Sénégal SARL. a) Les produits Deux produits constituent le core business c'est à dire le cœur de l'activité de DHL car ils sont censés apporter à la société l'essentiel de ses revenus. Il s'agit du DOX et du WPX. Le produit IMPEX s'y est ajouté suite aux réalités de l'environnement en 1997. • Le Worldwide Document Express (DOX) C'est le premier produit offert par DHL, il s'agit de transport express de documents plus ~onnu sous le nom de DOX (Document Express). Ce produit concerne tous les Elis (factures, lettres, brochures, rapports ... ) pouvant être considérés comme - 1 document. C'est uh' service de ramassage et de livraison de courriers, documents n'ayant aucun~l~ur commerciale en provenance ou en direction de n'importe quel pays du monde . • Le Worldwide Parcel Express (WPXl Il concerne tout ce qui n'est pas considéré comme document et est plus connu sous le nom de WPX (Colis Express). Cette distinction entre les flux physiques de produits (WPX) des documents administratifs pour la plupart, a pennis à DHL de mieux maîtriser son service et de gagner un temps précieux dans la marche du transport express dont il a su tirer profit. C'~st • un service de livraison de documents, de colis, courriers assujettis à une déclaration à la douane, en provenance ou en, direction de n'importe quel pays du monde. Ih~l' 63 • L 'Import Express (lMPEX) Ce service permet au détenteur du compte IlVIPEX de recevoir de n'importe quel pays du monde quel que soit le poids, des courriers, documents ou colis. Le règlement de la facture se fait à la fin de cha.que mois au cours duquel une expédition a été faite avec le numéro du compte. Ce compte est essentiellement rése~é à l'importati~, il ne peut faire l'objet d'un envoi de l'origine du pays - - d'ouverture du compte vers un autre pays, il ne s'utilise que dans le cas dans la réception des colis ou courriers. b) Les Produits accessoires • Le coupon Express C'est un carnet de 9 ou 18 volets sous forme de chèque constitués dàns un carnet. C'est une formule prépayée offerte aux clients réguliers n'ayant pas un potentiel d'abonnement. Ce carnet peut être utilisé pour des envois de documents ou de colis dont le poids varie entre 0 et 3,5 kg (carnet de 9 volets) et entre 0 et 8 kg. • Le coupon X-Press 1 C'est un carnet dei 3, 5 ou 10 volets sous forme de chèque constitués dans un carnet. C'est a~'r~ne formule prépayée offert; a~x clients réguliers ne faisant que des envois de documents dont le poids varie entre 0 et 200 g. • Le Jumbo Box( Junior, Regular, Méga) Le service Jumbo Box DHL est une solution appropriée à certaines exigences de ce secteur d'activité en raison de son coût fixe et de ses facilités d'emballage. De la pièce de rechange au rapport annuel, le client peut expédier tout ce qu'il souhaite dans 'un emballage résistant et fiable fourni par DHL à un tarif fixe et compétitif. Le client a le choix entre trois (3) formules d'emballages:« Junior », 1 « Regular » eÎh~ega » : chaque kilogramme d'excédent est facturé en plus du 64 ... tarif fixé. Les tarifs appliqués pour les expéditions varient en fonction de la zone de destination. Le Junior Jumbo Box: Il est utilisé pour un envoi dont le poids réel est' compris entre 10 et 15 kg. Le Regular Jumbo ',x: Il est utilisé pour un envoi dont le poids réel est compris entre 15 et 20 kg. . , . Le Mega Jumbo Box: Il est utilisé pour un envoi dont le poids réel est compris entre 25 et 35 kg. • c) Les services • L'assurance Pour la sauvegarde des intérêts des expéditeurs, il leur est proposé de contracter l'assurance DHL qui s'applique sans exception à toute forme d'expédition: document et colis, quelle qu'en soit la destination locale ou internationale. Elle offre une protection financière contre les risques de pertes et les dommages qui peuvent être provoqués par des événements extérieurs, lors du transport. Elle , 1 couvre le COÛ~,4 remplacement, de réparation ou de reconstruction du bien transporté dans la limite du montant de la valeur assurée. Ce service de DHL (<< spécial service ») permet de gérer tous les risques liés aux expéditions. En cas de sinistre (perte, dommage, ... ) DHL rembourse intégralement la valeur déclarée de l'expédition, moyennant le paiement d'une prime d'un montant de 3% la valeur lors de l'envoi. • Customs clearances Services (Dédouanement) En se lançant dans le marché du fret et de l'envoi des colis, DHL a créé un département TRANSIT. Ce département prend en charge le dédouanement des colis taxables à la volonté du client. Le client est ainsi facturé sur la base des frais 'h!~~ 1 65 • de dédouanement payés à la douane et de la prestation effectuée par les transitaires de DHL. • Le Same Day Delivery Ce service est utilisé rarement par les clients car son tarif est très élevé. Les clients de DHL y ont recours en cas de force majeur, par exemple. en cas de court délai dans le dépôt d'un ap~l d'offre. Comme son nom l'indique, le pli ou colis ramassé selon les termes de « same day delivery » sera livré le jour même de son ramassage à son destinataire dans un délai très court. Généralement un pli à destination du Maroc, engendre un temps de transit de 2 jours à compter du jour de son ramassage, dans le cas d'un same day delivery , un pli pour le Maroc sera livré le jour même de son ramassage. • Le transport collect (TC) Ce service permet à un client cash, devrant recevoir quelque chose de l'étranger de payer à l'avance. Ce service est généralement utilisé par les postulants de visa pour des pays n'ayant pas représentation diplomatique ou consulaire à Dakar. 1. Le tracking (le système de traçabilité des envois) Ce service donnll!I~client la possibilité de suivre lui même la position de son envoi ou d'un pli qu'il doit recevoir via Internet en inscrivant simplement le numéro de bordere;:tu d'expédition au niveau du site de DHL (www.dhl.com). • Air freight (fret aérien) De plus en plus· DHL, transporte des marchandises lourdes, le fret aérien est proposé aux entreprises ayant des délais à respecter dans le traitement de leurs commandes de marchandises ou autres matériaux lourds. Le fret aérien suit le cycle normal d'un envoi, et il inclut à la demande du client les services de dédouanement à l'arrivée et parfois même la livraison jusque dans les locaux du destinataire. Ce service est généraleDjlent établi sur la base du «Airport to Airport» (Aéroport à aéroport). 11t!....~ ~~"n 66 - • Customer automation service Ce service est une plus value spécialement réservé aux abonnés de DHL qui font plus de 60 envois par mois ainsi que toutes les réceptions de DHL. Pour les abonnés, ce service leur permet de suivre le mouvement de leurs envois et d'avoir les détails de livraison en temps réel. Pour les agents de réception de DHL, ce le~ service permet de faciliter le travail, d'éviter les erreurs de codification et d'avoir une base de donnée de la clientèle occasionnelle. Il permet à DHL et au client de gagner du temps au moment de l'expédition. • Ocean freight (fret maritime) Depuis sa fusion avec le groupe DANZAS, ,DHL offre des solutions de fret maritime à des clients ne voulant pas utiliser de l'express mais qui optent plutôt pour une sécurité de leurs envois. CHAPITRE II-DIAGNOSTIC DE L'ENVIRONNEMENT ... Le diagnostic de l'environnement externe et interne de l'organisation VIse à 1 connaître plus précIsément le contexte dans lequel DHL Dakar est appelée à vivre à ~,~ court (l an), moyèn (3 ans) ou long terme (supérieur ou égal à Sans). Par ailleurs, la formulation de l'analyse de la fonction RH de l'entreprise a pour but d'identifier et de choi~ir les pistes les plus prometteuses et ce, pour la période choisie. Ce diagnostic doit faire ressortir les choix stratégiques . .. - - I-DIAGNOSTIC DE L'ENVIRONNEMENT EXTERNE A DHL DAKAR DHL DAKAR évolue dans un environnement politique, économique, social et technique qui n'a cessé de subir les changements structurels, conjoncturels et technologiques liés à la mondialisation de l'économie. 67 1-1-11 LE CONTEXTE ECONOMIQUE Le contexte économique dans lequel évolue DHL Dakar caractérise par: .:. Une meilleure allocation des ressources en faveur des entreprises locales .:. Un développement des activités dans les secteurs exportateurs devenus plus profitables co~te tenu du changement de parité par rapport aux entrées des devises .:. De nouveaux investissements rentables dans les domaines de la valorisation des ressources locales. Les entreprises locales, selon l'importance des intrants importés, ont connu des gains de compétitivité plus ou moins significatifs avec une limitation des effets de volume en relation avec les contraintes des demandes intérieures. De c~ fait le net redressement constaté des finances publiques et des comptes _extéÀeurs est le fait de l'importance des entrées nettes des capitaux extérieurs et l'élargissement significatif de l'activité économique. La consolidation et 1 l'intensification de la reprise économique exige un relèvement substantiel de 1 compétitivité, ~~oncurrence et de mobilisation de ressources financières et humaines conséquents. La libéralisation des prix et des marchés et l'émergence des paliers de décision à des échelles de pertinence réduites (région, commune, communauté) donne à l'activité économique une forme éclatée. Le marché n'est plus un espace de rencontre géographique mais plutôt un temps de création ou de construction de l'offre en fonction de la demande. Au niveau microéconomique, il . faut noter l'alliance des entreprises locales, des partenariats, avec les firmes . étrangères pour se positionner sur le marché. Cela exige des compétences en Ressources Humaines en terme managérial surtout. 68 Par rapport à cet aspect éclaté du marché cela exige des compétences de qualité en terme de production donc des ressources humaines compétentes et performantes pour faire face à ce nouveau contexte économique. I~I~2/oLE CONTEXTE TECHNOLOGIQUE -L'informatisation, l\.temet, les innovations technologiques, les nouvelles techniques de Management et de Marketing sont des outils de travail très prisés de tous et font la différence au niveau des concurrents sur le marché de l'offre. D'où la nécessité de toujours se mettre au niveau de cette tendance pour garder sa place sur le marché. I~1~31 LE CONTEXTE POLITIQUE Au Sénégal, s'il· faut caractériser l'environnement politique, il se situe à deux nIveaux: . . .:. D'une altem1ance de vision politique communautaire socialisante à l'africaine • 1 (coopérat~~.4 associations villageoises de développement, un groupe religieux de production, etc .... ), on glisse progressivement vers tin monde de libéralisation et de marché (émergence d'organisation professionnelle, désengagement de l'Etat dans les secteurs de la production et de la commercialisation, la libéralisation des prix . •:. La fusion des partis politiques, des cadres de concertation pour des projets de société pluriels, les attelages hétéroclites qui sont construits pour mieux voyager. Progressivement on passe de la logique de courant idéologique vers la logique de synthèse. Aujourd'hui on a donc deux tendances, une tendance de recomposition du paysage polit~e.! 'hl. .n en terme de regroupement et une autre tendance qui est 69 l'émergence des pOUVOIrs locaux en terme de décision, d'exécution et d'évaluation (les collectivités locales). Ces collectivités locales ont une force des forces de décision de proposition et de contestation. Ce sont: )i;> La région )i;> La commun~ )i;> La communauté rurale . • Elles ont le pouvoir de contractualisation et d'alliance avec les partenaires à la fois locaux comme extérieurs, ils sont donc libres de leurs choix sans toutèfois être un opposant à l'Etat. Ces tendances exigent donc des compétences et des Ressource~ humaines de qualité, c'est à dire autant ces tendances créent des latitudes de faire, d'agir autant il existe des aptitudes de faire la qualité. I-1-4/LE CONTEXTE SOCIAL Le Sénégal vit un p~adoxe, il s'inscrit dans la logique de lutte et/ou de réduction de la pauvreté ~'~n continuant la solidarité nationale à travers un ministère de solidarité nationale, autant qu'il prône à travers un schéma de développement globale de l'Afrique (NEP AD) l'investissement des capitaux privés. Or la société devrait être tournée vers le libéralisme. La politique sociale au Sénégal reste une ambiguïté dans son orientation comme dans sa pratique. L'analyse de l'environnement interne nous pennettra de mieux appréhender les fondements de notre analyse de la fonction RH. 11- DIAGNOSTIC DE L'ENVIRONNEMENT INTERNE A DHL SENEGAL Il est nécessaire de bien analyser quelques éléments caractéristiques généraux des ressources huws (formation, recrutement. .. ) et aUSSI les mesures 70 d'accompagnement qui existent en matière de ressources humaines dans l'organisation. L'ensemble de ses éléments doit être examiné à la lumière de l'environnement externe afin d'identifier ce qui devra changer et quels en seront les impacts. L'analyse de l'environnement sera abordée suivant deux aspects: , quantitatif et qualitatif. 11-1-11ASPECTS QU ANTITATIFS (effectifs) La connaissance des caractéristiques quantitatives de la population est essentielle pour une meilleure analyse de la fonction RH. Il est nécessaire de bien connaître les effectifs avant toute analyse de la fonction Ressources Humaines. Les caractéristiques à prendre en compte sont nombreuses. Notre étude en retient dans la rubrique «effectif» : l'âge, le sexe, la catégorie,. Il convient de noter qu'il existe diverses qualifications du terme« effectif» comme l'atteste le schéma suivant: , , \ - 71 Figure: les différents types d'effectifs EFFECTIF AU TRAVAIL (personne effectuant dans l'entreprise une période de °travail) + Période dont la situation est assimilée à une période de travail EFFECTIF PRESENT -- + Personnes absentes dont la rémunération est maintenue (absence) -- EFFECTIF PAYE + Personnes absentes dont la rémunération est suspendue (absence maladie non rémunérée, grève, convenance , - - EFFECTIF NON PAYE 1 Source: Jean Marie EFFECTIF INSCRIT ·h.~ Perëtti, Ressources humaines (personnes à temps partiel, CD, départ) • - EFFECTJ PERMANE A - Par sexe DHL Dakar emploie aujourd'hui cent quatre (104) salariés répartis comme suit : Le nombre des hommes: soixante quatre (64) soit 61 ,54 % de l'effectif Le nombre de femmes: quarante (40) soit 38,46 % de l'effectif La pyramide des âges\isse apparaître les résultats suivants: Tranches De 1 à 25 ans De 26 à 30 ans De 31 à 35 ans De 36 à40 ans De 41 ,à 45 ans De 46 à 50 ans De 5j à 55 ans - femmes 05 08 16 07 01 03 hommes 04 20 11 25 03 01 total 09 28 27 32 04 % 08.65 26.92 25.96 30.77 03.85 04 03.85 Total Au vues des différentes données, nous pouvons faire le constat suivant: les femmes représentent 38,46, 1 % de l'effectif de DHL SENEGAL. On les retrouve principalement ~,direction commerciale. B - Par catégorie TABLEAU DE REPARTITION DU PERSONNEL, DE DHL Dakar PAR CATEGORIE • CADRES AGENTS MAITRISE AGENTS !EMPLOYES TOTAL NOMBRE 26 DE 65 ET POURCENTAGE % 25 % 62% 13 13 % 104 100% 73 TABLEAU DE REPARTITION DU PERSONNEL DE DHL SENEGAL PAR FAMILLES PROFESSIONNELLES .. Le tableau montre la répartition actuelle d'effectif par grandes familles -professionnelles. ~ 'r iFAMILLES EFFECTIFS ANNUELS POURCENTAGE PROFESSIONNELLES iADMINISTRATION ET 25 24,04 % OPERATION 50 48,08 % COMMERCIAL 29 27,88 % . TOTAL 104 i FINANCES 100% • II-l-2/ASPECTS QUALITATIFS La connaissance desi aspects qualitatifs a une place très importante et inéluctable en matière dfanaly~~ la fonction RH. Son importance est d'autant plus grande qu'il convient de s'y attacher avec beaucoup d'attention afin de mieux appréhender les problèmes qui s~y trouvent et d'en apporter les solutions. Cela suppose aussi une bonne connaissance des aspects qualitatifs que sont les caractéristiques RH . Les caractéristiques RH que nous analyserons sont: la formation, le recrutement, la gestion des canières et mobilité professionnelle, et la rémunération. Ensuite nous aborderons le dialogue et le climat social qui prévaut à DHL SENEGAL, la motivation des agents. En somme, nous analyserons le projet d'entreprise. a- La formation La valeur d'une organisation se mesure par la qualité des hommes et des femmes 1 qui la compose:iï~\ formation continue du personnel doit constituer une priorité 74 constante des entreprises. Dans un environnement de plus en plus concurrentiel, le développement des compétences doit nécessajrement reposer sur une politique de formation fiable, efficace et dynamique, gage de développement de performance et de compétitivité. La politique de formation est-t-èlle cohérente avec les orientations stratégiques de développement? , Tient-elle compte des exigences du personnel en matière de formation? Il convient de noter que les études menées nous ont montré que la Direction Générale ne fait pas de la formation un axe stratégique dans sa gestion globale. La Direction Générale n'intègre pas la formation comme moyen de développement des compétences donc d'acquisition de valeur ajoutée. Le système de formation à la carte qui a court, ne tient pas compte des exigences de l'entreprise conciliées avec les besoins des agents. Cela est désavantageux pour l'entreprise qui ne tire aucun profit. Le constat est clair, il ressort de notre étude que la formation constitue pour les agents un développement de compétences, d'où son importance pour ceux -ci mais la mauvaise geMm1# du système de formation est synonyme de sa non intégration dans le développement des compétences chez le personnel. Il ressort de notre étude qu'il n'existe pas de plan de formation qui implique les agents, qui tient compte de leur avis et qui suit une véritable ingénierie. Aucune trace formalisée d'une politique de formation. Il n'existe pas de prospection, d'étude, d'analyse saine qui puisse permettre d'élaborer une véritable ingénierie de la formation. Au vu de ce qui précède, il ressort que la formation continue a une grande importance chez l'agent. L'inexistence d'une politique de formation peut s'expliquer par le manque d'intérêt qu'accorde la Direction Générale à la formation 11t1*"'Pl~ 1 75 des agents de la société. Nous pouvons donc aisément affirmer que le besoin actuel en formation est réel pour pouvoir développer les compétences. b-Le recrutement Le recrutement est la recherche des compétences clés à mettre à la disposition de toute organisation en vue de pourvoir à un poste. Il se fait en interne sous forme de mobilité professionne~ et en externe lorsque la recherche interne n'a pas abouti. Le recrutement est la conjugaison d'une définition précise, fine, du poste à pourvoir afin de respecter l'adéquation homme-poste et le suivi d'une procédure de recrutement qui obéit à des procédures préalablement établies. Aucune trace formalisée d'une procédure de recrutement Aucune ingénierie. Ce qui met en exergue le problème d'adéquation horn.ri1e-poste et donc de procédure de recrutement. c -La gestion des carrières et des mobilités professionnelles La carrière, dans une entreprise, est une succession d'affectation pendant la vie professionnelle. Elle marque le parcours professionnel d'un agent au sein des 1 différentes structures de l'entreprise. La Gestion des Carrières est un moyen de fidélisation et ~'~lorisation du personnel. Elle est fonction de l'ancienneté, la performance, le potentiel, la fidélité et bien d'autres critères selon les entreprises. La Gestion des Carrières est généralement mise en évidence par la mobilité professionnelle. Cette mobilité de l'agent peut être de type horizontal ou vertical: » La mobilité horizontale: c'est le fait de changer d'emplois ou de corps d'emplois. Il s'agit d'une reconversion de l'agent. » La mobilité verticale: c'est l'avancement dans un même emploi La gestion des carrières et la mobilité professionnelle de l'agent est le résultat d'un processus du bilan de carrière qui se schématise comme suit , -. 76 FIGURE : LES ETAPES DU BILAN DE CARRlERE Analyse du passé , ~ Analyse des aspirations, motivations et potentialités 1 Choix opérationnels et orientations + Moyens d'adaptation 1 + Stratégie de changement Et plan d'action Source: Jean-~Peretti, Gestion des Ressources Humaines , - • 77 Pour essayer d'approfondir notre étude, nous avons cherché à savoir s'il existe un plan de carrière au sein de l'entreprise. Aucune trace formalisée de gestion des carrières; l'ensemble des agents ne voit aucune trajectoire de leur parcours professionnel. A la lumière de ce diagnostic, les agents n'ont pas une bonne perspective d'avancement Le problème de gest~ des carrières et de mobilité professionnelle se pose au sein de l'entreprise et il est patent. Ce qui ne permet pas aux agents de faire des projections à moyen ou long terme de leur carrière professionnelle. Cette situation peut entraîner des frustrations et créer une certaine démotivation des agents. \ -- d -LJ. rémunération La question de la rémunération tient une grande place dans la politique de Gestion des Ressources Humaines, et la gestion globale des entreprises en général. Les entreprises ressentent de plus en plus la nécessité d'une approche stratégi~ue dans ce domaine, comme· dans les autres domaines de leur gestion. Beaucoup de réflexions et de rec~erches actuelles ont pour sujet cette vision stratégique de la rémunération. ."'. La politique de ,rémunération d'une entreprise est le reflet d'un style de management de ,direction, et d'un système de valeurs qui valorisent l'ancienneté, les responsabilités assumées, ou les performance~ accomplies. Une politique de rémunération efficace réalise une bonne combinaison entre les différents éléments : s~laire de base, bonus ou rémunération variable, périphériques légaux et périphériques statutaires. Ce dosage s'effectue en fonction des données extérieures: la situation de marché de l'emploi, l'état de la concurrence et l'environnement légal. Elle représente aussi une part importante des charges de fonctionnement et mérite qu'on s'y attache. 'lh~l1' 78 L'entJ;.eprise qui dispose des Ressources Humaines compétitives et motivées est - au maximum. Parmi les moyens nécessaires à ce développement, la -développer considérée comme bénéficiant d'un avantage comparatif qu'il lui appartient de rémunération figure en bonne place. Il est aujourd 'hui admis que « c'est en adoptant une approche stratégique que l'organisation pourra~ire des choix qui permettront au système de rémunération de contribuer significativement à la performance organisationnelle 8» Essayons donc de découvrir l'existant en matière de rémunération à DHL SENEGAL Nous constatons qu'en la matière les avantages de l'entreprise sont satisfàisants et respectent ceux prévus par la législation en vigueur. , Ce constat laisse apparaître que DHL SENEGAL ne se limite pas qu'aux prescriptions légales pour être en conformité avec la loi. Cet aspect est un véritable atout pour l'entreprise. Par contre l'augmentation salariale est encore dans un flou. Il existe peut-être d'autres formes d'augmentation salariale. Il nous est donné l'occasion de noter que l'ancienneté esl'W!fli'·critère d'augmentation de salaire. Même si l'on admettait que l'ancienneté était un critère d'augmentation, il convient de relever le fait que son processus est lourd et reste encore flou. L'ancienneté n'est pas une donne suffisamment explicative de l'augmentation des salaires. Une lecture que nous faisons est que la rémunération ne tient pas compte de la dynamique de l'entreprise. Cela montre également que le système de rémunération ne tient pas compte des parts variables car les résultats de l'entreprise étant variables cela devrait être intégré dans cette partie du salaire, la partie variable. sOenis Chênevert, Michel Tremblay, La rémunération est-elle un élément stratégique? centre de 1 recherche en gestioQl,.ment 20-2001, juillet 2001 79 III! SYSTEME D'EVALUATION DU PERSONNEL • Le système d'appréciation du personnel en vigueur est un outil moderne et efficace. En effet l'entretien d'évaluation est en vigueur dans l'entreprise. Cet outil moderne de la fonction RH pe~et de tenir compte des avis du personnel et de faire de lui un acteur dans la gestion globale de l'entreprise mais malheureusement les résultats de cet outil ne sont pas intégrés dans la gestion globale de l'entreprisè encore moins des ressources humaines. La mise en place de cet outil laisse transparaître un snobisme; un effet de mode en la matière. III-l-ll-Motivation La mise en place d'une bonne stratégie d'entreprise n'est possible qu'avec des travailleurs motivés qui s'investissent à fond dans leurs activités professionnelles. La motivation aU I travail étant une condition essentielle de l'efficacité et la , 1 performance. ~fST DICHTER qui est le président de 1'« Institute for motivationnal Reaserch », institut spécialisé dans la recherche sur la motivation nous indique que « l'attrait habituel du salaire, la dimension de l'entreprise et le lieu de travail ne sont que des éléments de motivation relativement faibles. Il faut des techniques nouvelles qui concernent essentiellement la satisfaction du moi », C'est aussi le point de vue de CLAUDE VERMONT-GAUSS qui incite les managers à motiver les salariés autrement que par le salaire. En général, lorsque le personnel est démotivé, il ne manifeste aucune gène vis à vis des résultats de l'entreprise. Qu'ils soient négatifs ou positifs, les agents ne se sentent pas concernés par cet aspect. 80 Les agents de DHL SENEGAL dans leur quasi totalité sont engagés à hisser plus haut l'image de marque de la compagnie. Les agents se sentent concernés par la vie de l'entreprise et s'efforcent pour mener à bien les missions qui leurs sont confiées. Mais ils convient de noter que cette motivation n'est nullement la résultante d'une action ou d'une quelconque politique de la Direction Générale. Cela est le fait d'un engagement personn~ et propre aux agents. Il revient donc à l'entreprise de prendre en compte cet aspect afin de mettre en place des actions suscitant une meilleure implication des agents, gage de compétitivité, de performance et de ren tabili té de l'entreprise. 111-1-2/- DIALOGUE ET CLIMAT SOCIAL La vie sociale dans une entreprise est un facteur d'équilibre, d'épanouissement, de motivation et de solidarité. En effet, il convient de noter que l'entreprise développe une bonne politique sociale en son sein" ce qui permet de créer une bonne ambiance, un bon climat social gage d'u~~n esprit d'équipe. Le personnel formera une grande famille solidaire et qui va 'œuvrer pour une bonne marche de l'entité dans l'intérêt de tout un chacun. Notre étude montre l'existence d'une bonne relation entre les agents qui nouent de véritables relations d'amitié, de fraternité et de solidarité. Il faut noter que ce constat est un véritable atout pour l'entreprise qui doit en tirer le maximum de profit le personnel vit en bonne harmonie au plan social. Nous "vons effectivement constaté cela lors de notre passage dans cette entreprise, les ajents sont solidaires les uns des autres, hospitaliers et entretiennent de très -bonnes relations, ce 9ui favorise l'esprit d'équipe. 'It!~~ 81 CHAPITRE III: RESULTATS DE L'ETUDE I-LES FORCES Ces forces se présentent sous les aspects suivants: )Jo- Une solide rép~tion de service )Jo- Un label de qualité de renommée mondiale avec une expertise et une garantie de fiabilité )Jo- Une clientèle de choix friande de qualité (organismes internationaux, missions diplomatiques, Banques, Hôtels etc. )Jo- Un personnel qualifié et compétent. Un système d'évaluation du personnel moderne et efficace )Jo)Jo- Une bonne hannonie sociale au sein de la compagnie )Jo- Un personnel engagé ... II-LES FAIBLESSES i - )Jo- ~'~ Politique de ,pilotage à vue du fait de l'inexistence d'une stratégie définie par le management au plan global )Jo- Rôles, missions, activités et tâches des agents mal connus des agents et même souvent de leurs supérieurs. La documentation écrite existe, mais elle 1 n'est pas mise à jour. Existence de fiches postes mais pas de référentiels de compétences. )Jo- Absence d'un système de rémunération. variable et stratégique, cohérent et motivant : le système de rémunération actuel donne la prépondérance à l'activité même s'il retient le niveau d'études et l'emploi occupé comme fi 'h"",,,rt • 82 critères de classification. Ce système s'efforce surtout de ne pas rester en deçà des minima légalement ou conventionnellement imposés. )0> Pas de mise à profit du système ou procédure, d'évaluation des compétences permettant d'objectiver la gestion des salariés: les salariés n'ont aucun feed back de la façon dont ils sont appréciés dans leur travail de sorte que les meilleurs et les~oins bons sont mis dans le même sac. )0> Pas de plan de formation, pour l'accroissement des compétences ou ) 'accompagnement stratégique de l'organisation. Les seules formations - - dispensées sont le plus clairement du temps commanditées et qui sont guidés par le souci de préserver leur label et le prestige de leurs marques. )0> Pas de plan de carrière pour les emplois fondés sur un modèle de détection des différentes catégories (piliers, stars, bois morts et problèmes). ' )0> Philosophie d'entreprise basée sur un centralisme du pouvoir de décision. )0> Prédominance de la gestion du court terme, absence de réflexion stratégique sur l'évolution du contenu et des exigences des emplois. Le management en place fait peu fi de l 'environnement exte~e. )0> Aucun m",~ d'action RH objectivement justifié du fait de l'absence d'outils de gestion opérationnelle des Ressources Humaines (recrutement, promotion, mobilité, formation, etc.) )0> Faible niveau d'attractivité de la compagnie qui ne cherche nullement à créer de la valeur ajoutée pour ses salariés, et qui ne se préoccupe pas de leur développement social. Toutes ces insuffisances relevées conduisent le personnel à se convaincre de ce qu'il y a une diéhotomie entre les intérêts de l'employeur et les leurs propres. Ainsi nous ferons des recommandations allant dans le sens et la cohérence d'une 1 bonne politique 'I!f~atière de management des ressources humaines. 83 111/ RECOMMANDATIONS Au regard de toutes les insuffisances que nous avons relevées, nous avons jugé opportun de faire des recommandations en vu de réajuster la méthode de Gestion des Ressources Humaines afin de la rendre efficace et efficiente. i~essort des recommandations issues des Dans cette optique, insuffisances des pratiques RH diagnostiquées. Ces recommandations doivent contribuer à améliorer le fonctionnement de DHL Dakar en mettant à la disposition des managers opérationnels des outils adéquats. Une remise à jour du style de management des , . . RH plus flexible, motivant et (re)valorisantafin de donner à la GRH sa dimension stratégique. 111-1-1/ ELABORATION DES OUTILS MODERNES DE MANAGEMENTS DES RH: LES FICHES POSTES ET REFERENTIELS DE COMPETENCES Les fiches postes td les 4 référentiels de compétences doivent être utilisés comme " . des RH . out!'1 s de b ase d··· e ce nouveau sty1e d" Ingemene A partir des fiches postes, les managers devront pouvoir faire la matrice de l'ensemble des activités exercées à DHL SENEGAL et dans les différents domaines d'intervention. Cela permettra d'avoir une fine connaissance des activités exercées à un poste donné. De même, les référentiels de compétences vont permettre de faire les matrices de compétences. Ces référentiels permettront de connaître l'ensemble des compétences développées. Ces deux outils permettront de faire une véritable mise à plat, un état de lieux au niveau des emplois, qes activités exercées et des compétences développées. 'h~'f. 84 • III-1-2/ACTIVER LES LEVIERS RH Pour ajuster les RH le service des RH doit activer les leviers RH. Ces ajustements pourront être faits de façon interne ou externe. a - La gestion des carrières et la mobilité professionnelle Le premier levier qu" faudra utiliser en interne est la gestion des carrières et la mobilité professionnelle. Dans cette optique, il faudra mettre en place une gestion des carrières basées sur une logique de compétence. A cet effet, il faudra donc utiliser la nomenclature et la classification qui puisse permettre les différentes conditions de mobilités professionnelles. Il faudra une utilisation effective et efficiente des outils que sont la nomenclature et la classification des emplois qui mettent en relief les différents parcours professionnels possibles entre les emplois, entre les familles professionnelles tout en indiquant les niveaux de proximité des compétences requises et donc des facilités d'accès à un emploi. b - Améliorer le système de formation Le droit des em~~s à la formation doit se caractériser par la mise en place d'une politique hardie qui intègre les besoins de formation de l'ensemble du personnel .A cet effet,. DHL SENEGAL doit mettre à la disposition de ses agents 1 à 2 % de sa , masse salariale pour les besoins de formation. Il s'agira de prendre en compte les objectifs opérationnels. Mais pour accomplir convenablement cette tâche, le service des RH doit s'assurer de l'application d'une ingénierie de la formation qui permet de : - Etablir un plan de formation et de perfectionnement au même titre que le budget de la compagnie; - Eviter d'utiliser la formation comme récompense pour ne pas frustrer ceux qui en ont le plus besoi~l~viter les conflits " 85 \ Une telle démarche peut permettre d'augmenter le niveau de productivité et à l'amélioration des compétences de la société et sa communication. c - Améliorer la procédure de recrutement La procédure de recrutement en vigueur reste floue et n'est pas formalisée. Dans la perspective d'un nou"u style de managent des RH, DHLSENEGAL, en absence de compétence en interne, doit pouvoir combler cela en s'octroyant des compétences en dehors de son organisation. Le recrutement sera donc une étape importante. Il faudra effectuer avec rigueur, ce qui repose essentiellement sur une ingénierie de recrutement. Cette ingénierie doit avoir pour objet: .:. De prévoir les répercussions possibles ~ court, moyen et long terme du recrutement sur l'organisation . •:. De procéder à la pesée des postes: déterminer le nombre exact de personnes à recruter. .:. De procéder à une triple évaluation ./ Evaluàtion du poste à pourvoir considérée dans son environnement, ./ Evàlt!t1on de la compétence et des possibilités d'adaptation de l'agent qui occupera le poste ./ Evaluation du degré d'adéquation entre l'individu et le poste. d - Améliorer le système de rémunération Dans une optique de· motivation des agents, DHL SENEGAL ne doit s'en tenir " - uniquement aux prescriptions légales en matières de rémunération. Elle doit par le ""biais du service des RH introduire une variabilité de la rémunération, de façon à récompenser et reconnaître les efforts particuliers liés soit à l'individu, soit à une équipe. 86 Le servIce des RH devra trouver des éléments qUI visent à faire bouger la rémunération tels que les primes: prime de bilan, prime de rendement ou de mérite, prime collective, prime individuelles, etc. Mais, il convient de préciser que cette politique de rétribution devra être cohérente avec les objectifs de l'entreprise. Ainsi, pour éviter les ,"compréhensions et le mécontentement parmi les employés, la transparence et l'équité doivent être de mise. L'idéal serait d'arrêter les règles et les conditions d'octroi des primes et autres gratifications par écrit et d'y, soumettre. 111-1-3/ REDACTION D'UN MANUEL DES RESSOURCES HUMAINES Pour avoir une vision fine de toute les procédures en vigueur au sein de la compagnie ; il serait opportun de rédiger un manuel qui fera ressortir tout les leviers RH avec les ingénieries appropriées. 111-1.::3/ PERSPECTIVE DE MISE EN ŒUVRE - 1 Il convient de . 1 s~er que la mise en œuvre de toutes ces recommandations n'est possible que dans un bon climat social. Ainsi il reviendra à la Direction Générale de maintenir l~ bon climat social. Aussi un réajustement de la structure organisationnelle est nécessaire. La mise en place de ces recommandations pourra s'étendre sur une période de un an. Aussi l'usage des outils qui seront réalisées (fiches poste, référentiel de compétences, nomenclature des emplois, classification des emplois) doivent être mis à profit. Les nouvelles pratiques du management des Ressources Humaines doivent être . intégrées suivant les recommandations faites plus haut. C'est pourquoi les . managers doivent être formés dans ce sens, c'est à dire être capables d'utiliser les outils mentionn,~rs les recommandations. 87 Le service des Ressources Humaines doit favoriser toutes ces actions RH afin de mieux les intégrer comme variable d'ajustement stratégique. La recommandation doit être basée sur un processus rigoureux du contrôle des politiques et programmes d'actions RH. Chaque étape revêt une importance capitale et exige une attention particulière pour atteindre le stade de développement désiré.' , - Les .Lecommandations faites plus haut sont des prmCIpaux outils qUI visent l'efficacité et l'efficience de l'entreprise par le choix des politiques capables de soutenir le développement. Ils prennent en considération la vie de l'entreprise en lui permettant de modifier à tout instant ses objectifs et ses actions par les contrôles effectués La mise en place de ces recommandations nécessite une flexibilité et un esprit cri tique de la part des dirigeants. Cette mise en place des recommandations doit être faite en collaboration avec les partenaires sociaux, les délégués du personnel, les représentants de la Direction . Générale. Le maître! d'œuvre sera le service RH. ,La mise en place doit prendre , environ six moi~h an, avec une marge d'erreur de trois mois. Aussi, il convient de noter qu'elle (la mise en place des recommandations) a un coût financier qu'il appartiendra à la' DRH en collaboration avec la direction financièrè de déterminer, . et chercher les moyens d'obtention de ces fonds. ' Aussi il serait important de commencer par un service ou un département afin d'être mieux outillé pour l'étendre à toute l'entreprise. 88 CONCLUSION GENERALE Cette contribution a tenté de montrer la place croissante de la fonction ressources humaines dans les réflexions et les processus de décisions stratégiques. Le capital humain et intellectuel est la principale source d'avantage concurrentiel. Cette étude souligne ~e la fonction RH n'est' sans doute pas la clé de l'avantage concurrentiel, mais qu'elle peut par contre permettre de développer un capital humain qui représente une ressource valorisante, spécifique, non imitable et non substituable. Dans cette perspective, la tâche principale de la fonction RH n'est pas de calculer un optimum socio·économique. 89 • BIBLIOGRAPHIE OUVRAGES 1- A. DAYAN ET AL. Manuel de gestion, vol2 P. 391 édition ELLIPSESIA1)F 2- A. MEIGNANT, ,nager la fonnation, édition liaisons 2001 3- A. 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