dans ce papier plus descriptif et j’espère tout aussi démonstratif.
Dans le modèle du GIEC et sur les figures jointes l’énergie transférée par le
rayonnement infra-rouge descendant du ciel s'élèverait à un niveau de 320/330
W/m2. Pour déterminer ce flux de chaleur, on utilise la loi de Stephan-Boltzmann
effectivement bien établie mais pour un corps noir (à la rigueur « gris »). Mais a-t-on
le droit de considérer un petit volume d’air comme un corps noir ?
Cela est contestable et contesté théoriquement (voir en particulier les écrits de
Gerhard Gerlich et Ralf D. Tscheuschner ou mon livre1). Et sur un plan pratique, la
mesure de température avec un Thermomètre à IR contrairement à ce qu’affirme
Roy Spencer ne vient pas du tout en appui de l’existence de l’effet de serre. Jean
Cassanet, membre de la SMF-Météo et Climat, dans son article « Peut-on mesurer
la température de l’air avec un thermomètre infrarouge ? » montre bien que la
mesure de température avec ce type de dispositif est d’autant plus fiable et plus
proche de la réalité que l’objet vers lequel on le pointe se rapproche d’un corps noir,
Il peut ainsi mesurer la température d’une étendue d’eau, d’un nuage, d’une
casserole pleine d’eau chaude peinte en noir mais se révèle incapable de mesurer la
température de l’air. Je vous laisse en tirer vous-même la conclusion.
La troposphère est néanmoins « baignée
» de rayonnement IR et on peut se
demander si les IR qui « reviennent » vers la surface de la planète chauffe
réellement celle-ci. Evidemment dira le commun des mortels comme le physicien
pressé. C’est oublier que pour répondre à cette question, il faut se souvenir 1) que
nous avons à faire à un rayonnement électromagnétique et que l’interaction des
ondes électromagnétiques avec la matière peut prendre des formes diverses,
fonctions à la fois des caractéristiques du rayonnement et de la matière. 2) de la
dualité onde corpuscule du rayonnement.
Un rayonnement est caractérisé par sa fréquence ou ce qui revient au même par sa
longueur d’onde et à travers la loi de Wien on relie facilement ces deux entités à une
température. Un rayonnement haute fréquence ou de faible longueur d’onde sera
plus énergétique et correspondra à une température (du rayonnement) plus élevé
qu’un rayonnement basse fréquence ou de grande longueur d’onde. La matière est
caractérisée elle par sa composition, sa structure, sa couleur, son état de surface
etc. Tout le monde sait, par exemple, que certaines substances peuvent laisser
passer le rayonnement électromagnétique. C’est le cas de la lumière visible qui
traverse le verre ou l’atmosphère par ciel clair mais les deux arrêtent les Infrarouges ;
en revanche les verres chalcogénures (KCl, NaCl etc.) sont eux, en plus transparents
aux IR.
La matière peut aussi réfléchir ou dévier le rayonnement électromagnétique sans
affecter son caractère ondulatoire ni modifier son énergie comme les métaux polis
qui sont réfléchissants dans une large gamme de longueur d’onde et ne s’échauffent
pas.
Ces quelques exemples bien connus montrent qu’il ne suffit pas qu’un paquet d’onde
soit dirigé vers une surface pour que celle-ci soit obligatoirement chauffée par cet
« éclairage ».
Dans la basse troposphère dans ce qu’on appelle la zone aveugle ou obscure, les IR vont dans
toutes les directions et c’est sans doute là un des points les plus fondamentaux pour comprendre ce
qui nous occupe.