2 VIGIER – BOZON – SVT Wittmer 2013 - 2014 Spécialité - Cours bilan – Thème 2 Chapitre n°2.
II) Etudier le système climatique terrestre actuel pour comprendre les variations climatiques.
A) Relation entre composition atmosphérique et variations climatiques.
− Le climat global de la Terre dépend principalement de l'énergie solaire reçue. Ainsi, les températures de surface
lunaire et terrestre devraient être sensiblement les mêmes, ce qui n’est pas le cas. L'énergie thermique issue de l'activité
interne de la Terre est très insuffisante quantitativement pour expliquer cette différence de température de surface.
− Une partie de l’énergie solaire reçue est réfléchie par l'atmosphère et par la surface
terrestre. Le reste de l’énergie solaire, c'est-à-dire l'énergie absorbée, réchauffe la
planète. Ceci est possible car l'atmosphère terrestre est très transparente au
rayonnement solaire visible : une partie importante de ce rayonnement atteint la
surface et la réchauffe. Ensuite (surtout la nuit), la surface terrestre se refroidit en
émettant du rayonnement infrarouge (IR). L'atmosphère étant assez opaque à ce
rayonnement, elle en absorbe l'essentiel, ce qui limite la perte vers l’espace de cette
énergie sous forme d’IR.
− Les gaz atmosphériques responsables de l'absorption du rayonnement infrarouge terrestre sont des gaz minoritaires
dans la composition atmosphérique : la vapeur d'eau principalement, mais aussi le dioxyde de carbone, le méthane, ou
encore l'ozone. Ces gaz sont qualifiés de gaz à effet de serre (GES).
o En climatologie l'effet de serre est le phénomène par lequel les IR émis par la surface terrestre d’une planète sont
piégés par certains gaz atmosphériques, ce qui réchauffe l’atmosphère donc la surface de la planète.
o [La comparaison classique avec une serre de jardinier est incorrecte : dans ce cas, l'élévation de température
observée est principalement due au confinement de l’air chauffé par le sol et à l'absence de convection (=
déplacement de l’air). En fait, l'atmosphère agit comme un isolant, en limitant les pertes radiatives (surtout sous la
forme d’IR) de la surface terrestre vers l'espace].
− La variation de la composition de l’atmosphère terrestre
(en GES) constatée au cours des 800 000 dernières années
permet donc d’expliquer, entre autres, les variations
climatiques constatées lors de cette période géologique.
En effet, l’effet de serre est un facteur influençant le
climat global : plus la quantité de GES est importante et
plus le climat global terrestre tendra vers un
réchauffement et inversement.
B) De l’étude du système climatique terrestre à la gestion de l’influence des activités humaines.
− Le système climatique terrestre est complexe car ses nombreuses composantes (volcanisme, enveloppes fluides,
biosphère, etc.) sont en interaction. La compréhension, au moins partielle, de cette complexité permet de construire des
modèles numériques du système climatique terrestre.
− Les prévisions climatiques doivent être exploitées avec prudence car de nombreuses inconnues persistent : rôle des
aérosols (= particules solides ou liquides en suspension dans l’air qui influent directement sur le climat en absorbant le
rayonnement solaire), des océans, de la vapeur d’eau, des nuages…Les résultats des simulations climatiques permettent
d'envisager une gestion raisonnée de l'influence des activités humaines sur le climat. L’Homme peut notamment agir,
par ses choix de vie et de société, sur les rejets de gaz à effet de serre.
(Climat chaud)
(Climat froid)
Diagramme pollinique d’une tourbière
10 000
ans BP on note une modification rapide et importante du
peuplement végétal de la région. Avant 10
pollen des « herbes
» adaptées au froid sont largement majoritaires (au
moins 50%) ce qui indique que
le climat était froid (ceci correspond à
la période glaciaire du Würm). Entre 10
000 ans BP et aujourd’hui, les
pollens des arbres
adaptés à la chaleur sont majoritaires (entre 60 et 95
%) ce qui indique la présence d’un climat chaud (ceci correspond à la
période interglaciaire actuelle).
Pléistocène supérieur
WURMIEN
0
10 000
Climat chaud
Climat froid
60%
40%
Savoir interpréter des
documents similaires à ceux du
TP14 (diagramme pollinique…).
Comprendre
parfaitement ce qu’est
l’effet de serre (TP15).
Comme les nuages sont composés d’eau
sous forme liquide et solide, leur formation résulte d’un
équilibre constant avec la vapeur d’eau atmosphérique,
responsable, entre autres de l’effet de serre. Ainsi, par
extrapolation, il est possible de trouver dans certains
documents que les nuages jouent aussi un rôle dans
l’effet de serre (voir page 109 unité 3 schéma)