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Le ratio de la dette publique brute est resté inférieur à 60 % du PIB jusqu'en 2001. Il
est passé de 54,4 % en 1999 à 53,3 % en 2000, mais il est ensuite remonté à
55,5 % en 2001, essentiellement en raison de l'accroissement du déficit public et du
ralentissement de la croissance du PIB.
Le nouveau gouvernement entré en fonctions en avril 2002 a présenté au parlement
un budget rectificatif pour 2002, qui a été adopté début juin. Ce budget rectificatif
comporte des mesures d'assainissement pour un montant total d'environ ½ % du
PIB, notamment un relèvement du taux normal de TVA, porté de 17 à 19 %, et une
réduction des dépenses publiques d'investissement. Le nouvel objectif budgétaire
pour 2002 est de 2,8 % du PIB, au lieu des 1,8 % initialement visés par la dernière
mise à jour du programme de stabilité. 2Q SHXW HQ FRQFOXUH TXHQ ODEVHQFH GH
EXGJHWUHFWLILFDWLIOHGpILFLWDXUDLWSXGpSDVVHUòGX3,%HQPour faire
en sorte que le déficit repasse au-dessous de la barre des 3 % en 2002, le
gouvernement a proposé au parlement, outre les mesures d'économie déjà
adoptées, de vendre si nécessaire un certain nombre d'actifs publics.
Si l'on peut s'attendre à une réduction du déficit en 2002, il n'est pas pour autant
certain que la situation de déficit excessif soit corrigée cette année. Un tel constat ne
peut de toute façon être dressé qu'à partir de résultats budgétaires qui ne seront pas
disponibles avant le début de 2003. De plus, au vu des VpULHXVHVGpILFLHQFHVGHOD
EDVH VWDWLVWLTXH qui ont longtemps empêché la détection de certains problèmes
budgétaires, LO FRQYLHQW GH VDVVXUHU TXH OHV FRPSWHV SXEOLFV HQUHJLVWUpV
GRQQHURQWGRUpQDYDQWXQHLPDJHILGqOHGHODUpDOLWp Les progrès à accomplir en
matière d'assainissement dépendront des efforts résolus déployés par les autorités,
mais aussi de l'évolution économique générale. Le ratio de la dette publique devrait
en effet s'élever à 59,3 % du PIB en 2002, frôlant ainsi la valeur de référence de
60 %. Tout dérapage dans l'exécution du budget ou ralentissement dans le rythme
de croissance du PIB nominal pourrait faire franchir au déficit la barre des 3 % du
PIB et à la dette publique sa valeur de référence.
Se fondant sur cet avis, la Commission a adressé au Conseil XQHUHFRPPDQGDWLRQ
(article 104, paragraphe 6) l'invitant à décider qu'il ressort d'une évaluation globale
que le Portugal est en situation de déficit excessif.
Enfin, la Commission a rédigé XQH UHFRPPDQGDWLRQ UHODWLYH j XQH
UHFRPPDQGDWLRQGX&RQVHLOau Portugal au sens de l'article 104, paragraphe 7. Il
est recommandé au gouvernement portugais de mettre un terme à la situation
actuelle de déficit excessif aussi rapidement que possible, et au plus tard en 2003. À
cet effet, les autorités portugaises devront mettre en œuvre avec détermination les
mesures d'économie annoncées dans le budget rectificatif de mai, et prendre les
mesures nécessaires pour que le déficit passe nettement sous la barre des 3 % du
PIB en 2003 et que le ratio de la dette publique reste inférieur à la valeur de
référence de 60 % du PIB. Á cet égard, la Commission note avec satisfaction
l'approbation récente d'une loi de stabilité budgétaire et se réjouit des efforts
consentis par le gouvernement portugais pour mettre en œuvre des réformes
structurelles et ainsi renforcer la croissance et l'emploi. De toute façon, un délai fixé
au 5 mars 2003 est imparti au gouvernement portugais pour prendre toutes les
mesures nécessaires. Par ailleurs, les autorités portugaises doivent présenter avant
la fin de l'année un programme de stabilité actualisé pour 2003 et les années
suivantes, fixant des objectifs budgétaires ambitieux qui permettent d'atteindre à
moyen terme une position budgétaire proche de l'équilibre ou excédentaire et
d'infléchir à nouveau à la baisse le ratio de la dette publique.