Noyau atomique et radioactivité

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NOYAU ATOMIQUE ET
RADIOACTIVITÉ
Explosion nucléaire dans l’atmosphère
Noyau atomique et radioactivité
Table de matière
Propriétés générales du noyau atomique ............................................................................................................... K1
Modèles atomiques ............................................................................................................................................ K1
Masse du noyau atomique ................................................................................................................................. K2
Taille du noyau .................................................................................................................................................. K3
Masse volumique du noyau ............................................................................................................................... K3
Radioactivité .......................................................................................................................................................... K4
Types de rayonnement....................................................................................................................................... K4
Rayonnement alpha (rayonnement α) ............................................................................................................... K5
Rayonnement bêta (rayonnement ß).................................................................................................................. K5
Rayonnement gamma (rayonnement γ) ............................................................................................................. K6
Ionisation de l'air ............................................................................................................................................... K6
Mise en évidence du rayonnement .................................................................................................................... K6
Loi fondamentale de la désintégration radioactive ............................................................................................ K8
Activité .............................................................................................................................................................. K8
Demi-vie ............................................................................................................................................................ K9
Applications des radionucléides ...................................................................................................................... K11
Datation radioactive ........................................................................................................................................ K11
Isotopes artificiels............................................................................................................................................ K12
Liens internet ....................................................................................................................................................... K13
Formulaire ........................................................................................................................................................... K14
Recueil d’exercices.............................................................................................................................................. K15
Noyau atomique et radioactivité
13GE − 2013/14
K1
Noyau atomique et radioactivité
Propriétés générales du noyau atomique
Modèles atomiques
Les modèles atomiques sont des représentations simplifiées de la réalité
avec lesquelles on essaie de décrire les propriétés des atomes. Au fil du
temps, les modèles de la physique atomique ont pu calculer et expliquer
de manière toujours plus exacte les observations.
Démocrite a établi le premier la théorie que la matière pourrait être
constituée de particules matérielles indivisibles. Sa théorie ne s'appuyait
pas sur des expériences, mais sur la réflexion. Un point central de
l'atomisme de Démocrite était l'existence du vide, dans lequel les atomes
se déplaceraient. L'atomisme a été refusé par Platon et Aristote, parce
qu'ils considéraient l'existence du vide pour inimaginable.
John Dalton a démontré expérimentalement que les composés chimiques
se forment toujours dans des rapports fixes des substances individuelles.
C'est ainsi que 14 g d'azote se combinent toujours avec 16 g d'oxygène
pour former 30 g d'oxyde d'azote. L'idée était ainsi née que des composés
chimiques pourraient se former par la liaison entre eux d'atomes
individuels.
Joseph J. Thomson a découvert en 1897 pour la première fois que les
rayons jusqu'alors inconnus qui sortent d'une cathode incandescente sont
un flux de particules qui proviennent des atomes. Ces particules
s'appellent électrons. On a dû abandonner l'idée de l'indivisibilité des
atomes. Modèle atomique de Thomson (fig. 1): une masse sphérique,
chargée positivement, dans laquelle les charges négatives sont noyées. Le
modèle est également appelé modèle "plum-pudding", parce que les
charges négatives sont comme des raisins noyés dans une pâte de masse
positive.
En 1911, Ernest Rutherford a découvert en propulsant un rayonnement
radioactif de particules sur une feuille d'or (expérience de diffusion,
fig. 2) que les atomes sont constitués en grande partie de vide et que la
matière est concentrée dans le très petit noyau. La plupart des particules
du rayonnement radioactif traversaient sans encombre la feuille d'or, très
peu étaient déviées.
Modèle atomique de Rutherford (fig. 3):
Ø L'atome (diamètre 10–8 cm) est constitué d'une enveloppe et d'un
petit noyau massif (de manière idéalisée, ponctuel) (diamètre 10–13
cm), qui contient pratiquement toute la masse de l'atome.
Ø Autour du noyau chargé positivement, il existe un champ
Démocrite, philosophe grec du 5e
siècle avant Jésus-Christ.
Le nom atome vient du grec atomos et
signifie "indivisible".
John Dalton, chimiste anglais du 18e
siècle.
électrons
particule α
atome
1. Modèle atomique de Thomson
feuille d'or
particule α
2.
Expérience
Rutherford
de
diffusion
particule α
noyau
enveloppe
atomique
électrique puissant; les électrons chargés négativement forment
l'enveloppe atomique.
Ø Le nombre de charges élémentaires positives dans le noyau
(nombre atomique) est aussi grand que le nombre d'électrons de
l'ensemble de l'atome, de sorte qu'il apparaît neutre vis-à-vis de
l'extérieur.
La charge Z du noyau atomique est un multiple entier de la charge
élémentaire e. Z correspond au numéro atomique de l'élément concerné
dans le système périodique.
En 1932, un modèle du noyau a été développé par Ivanenko et
Heisenberg. Selon ce modèle, le noyau atomique est constitué de protons
et neutrons.
3. Modèle atomique de Rutherford
de
Noyau atomique et radioactivité
13GE − 2013/14
K2
Nous résumons les connaissances déjà acquises:
Le noyau atomique a la charge positive Z ⋅ e. Le nombre atomique Z
correspond au numéro atomique de l'élément chimique correspondant
dans le système périodique des éléments. La charge élémentaire e est
égale à la valeur absolue de la charge d'un électron. Le noyau atomique
est constitué de protons et neutrons. Ces constituants du noyau sont
appelés nucléons. Les noyaux atomiques de nombre de masse A sont
constitués de Z protons et N neutrons. On a: A = N + Z.
Les modèles sont très simples et ne conviennent pas pour interpréter des
affirmations plus profondes de la physique nucléaire. Pour cette raison,
Gamov a développé en 1937 le modèle de la goutte liquide (fig. 1) du
noyau atomique, que nous voulons utiliser dans la suite. Dans le modèle
de la goutte liquide, le noyau atomique est considéré comme un ensemble.
Les noyaux atomiques sont considérés comme des petites gouttes d'un
liquide nucléaire constitué de protons et neutrons. Comme les molécules
individuelles sont retenues ensemble par des forces de cohésion dans une
goutte d'eau, des forces nucléaires relient les nucléons.
1. Modèle de la goutte liquide de
Gamov
Les rapports de force qui règnent dans le noyau atomique:
forces nucléaires (énergie de liaison du noyau): 1
forces électriques/de Coulomb (répulsives): 10–3
forces d'attraction gravifique (très faibles): 10–40
Masse du noyau atomique
Nucléide: Les noyaux atomiques (fig. 2) sont caractérisés par l'indication
du nombre de masse A et du nombre atomique Z sur le symbole d'élément
K.
Un nucléide est décrit par un symbole d'élément chimique, un nombre de
masse A et un nombre atomique Z.
Isotope: l'hydrogène se présente sous la forme d'un mélange d'isotopes
(fig. 3). Il est constitué à 99,986 % de l'isotope 11 H , à 0,014% de 21 H et à
10–10 % de 31 H . L'hydrogène le plus abondant ne possède pas de neutron.
2. Désignation des noyaux atomiques
Exemple:
12
6
C
12 nucléons
6 électrons
6 protons
12 – 6 = 6 neutrons
Les isotopes sont des noyaux atomiques avec le même nombre de protons
mais des nombres de neutrons différents.
L'unité de masse inclut les électrons. Ceci est uniquement possible parce
que la masse de l'électron est négligeable par rapport à la masse du noyau.
Deutéron
Deutérium
L'unité de masse atomique u est le
l'isotope de carbone
12
6
!
!"
de la masse atomique mA de
C.
3. Isotope: Noyaux de l'hydrogène
Type d'atome
1 u = 1,6605 ⋅ 10-27 kg
Masse atomique relative: La masse atomique absolue mA donne la
masse d'un atome déterminé en kilogrammes. La masse atomique relative
Ar est le quotient de la masse absolue d'un atome et de la 12e partie de la
masse de l'isotope de carbone 126 C .
Ar =
mA
1
⋅ mA
12
( C)
12
6
Tritium
4. Isotope:
Noyaux de l'uranium
Fréquence
Noyau atomique et radioactivité
13GE − 2013/14
K3
Exemple: Nous calculons à partir de la masse atomique relative du
carbone (mélange d'isotopes) la masse atomique absolue.
Masse atomique relative Ar:
Isotope
A
Ar
Fréquence
12
6
C
12
12,000
98,9 %
13
6
C
13
13,003
1,1 %
14
6
C
14
14,003
3⋅10–11 %
Ar = 0,989 ⋅ 12 + 0,011 ⋅ 13,003 + 3⋅10–13 ⋅ 14,003
Ar = 12,011
La masse atomique relative du mélange d'isotopes de carbone est de
12,011.
Nous trouvons cette valeur numérique fractionnaire dans le système
périodique des éléments en dessous du carbone, bien qu'on doive à
proprement parler s'attendre à une valeur entière sur base de la définition
de l'unité de masse atomique. La cause réside dans l'existence de trois
isotopes et leur fréquence.
Masse atomique absolue mA:
mA = Ar ⋅ u
mA = 12,011 ⋅ 1,6605 ⋅ 10–27 kg
mA = 19,9 ⋅ 10–27 kg
La masse absolue de l'atome de carbone et donc du noyau (la masse de
l'électron est négligeable vis-à-vis de la masse du noyau) est de:
mA = 19,9 ⋅ 10–27 kg
Taille du noyau
Les expériences de Rutherford ont montré que la taille d’un noyau
atomique est extrêmement petite par rapport à l’atome entier. Le diamètre
du noyau mesure moins que 10–4 du diamètre de l’atome (qui, lui, vaut
quelques 10–8 cm).
Corps
Masse volumique en
3
g/cm
Terre
5,55
Soleil
1,41
4
Masse volumique du noyau
Sirius B
10 à 10
10
La densité de la matière nucléaire vaut environ 1015 kg/dm3. Ceci nous
montre les conditions particulières qui règnent dans le noyau atomique
(voir fig. 1).
Pulsars
Noyaux
10
15
5⋅10
6
1. Masse volumique et masses
volumiques d'objets astronomiques
Noyau atomique et radioactivité
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K4
Radioactivité
La découverte du rayonnement de l'uranium
En 1896, le physicien français H. Becquerel (fig. 1) a découvert que des
minerais d'uranium (p. ex. la pechblende) provoquaient le noircissement
de plaques photographiques entreposées à proximité, même lorsque celleci étaient enveloppées dans du papier ou des films métalliques minces.
Des objets métalliques plus épais disposés entre le minerai et la plaque se
détachaient par contre en clair sur la plaque. Il a également trouvé que
l'air était ionisé à proximité de ces minerais d'uranium et que certaines
substances y devenaient luminescentes (sulfure de zinc). Cependant, il
croyait encore que la cause en était l'uranium contenu dans les minerais.
A la suite de cela, le couple Pierre et Marie Curie (fig. 2) a examiné ces
processus plus en détail et a constaté que le minerai d'uranium contenait
encore d'autres substances, jusque-là inconnues, émettant des
rayonnements. Lors d'un processus de séparation chimique pénible, ils ont
pu isoler à partir de nombreuses tonnes de minerai d'uranium 1 g d'une
substance émettant des rayonnements, qui était la cause principale de ces
phénomènes. Ils ont donné à la substance le nom de radium (celle qui
rayonne). Ils ont appelé polonium une autre substance rayonnante qu'ils
ont découverte, en l'honneur du pays d'origine de Marie Curie, la Pologne.
1. Henri BECQUEREL (1852 -1908)
Radioactivité: propriété de noyaux atomiques de certains isotopes de se
transformer d'eux-mêmes en émettant simultanément un rayonnement
caractéristique.
Selon que le nucléide qui se décompose est présent dans la nature ou a été
fabriqué artificiellement, on parle de radioactivité naturelle ou
artificielle.
Dans les substances radioactives, les noyaux atomiques se transforment
soit en d'autres noyaux atomiques, soit en des noyaux atomiques
identiques ayant d'autres propriétés (différence de contenu énergétique!).
2. Marie CURIE (1867 - 1934)
Types de rayonnement
Les propriétés du rayonnement nucléaire ont été étudiées dans de
nombreuses expériences, notamment de Rutherford et Marie Curie. On
distingue trois types de rayonnements (fig. 3).
3. Déviation
du
radioactif
dans
magnétique
rayonnement
le
champ
Noyau atomique et radioactivité
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K5
Rayonnement alpha (rayonnement α)
Le rayonnement α (fig. 1) est constitué de noyaux d'hélium chargés deux
fois positivement de nombre de masse 4.
Lors de la désintégration α, le noyau de départ K1 avec le nombre
atomique Z se transforme en un noyau K2 de nombre atomique Z – 2:
Équation de désintégration pour la désintégration α:
A
→ 24α + AZ--42 K 2
Z K1
Exemple: le radium se désintègre en radon
226
88
Ra → 24α +
222
86
particule α
1. Rayonnement α
Rn
L'isotope d'origine K1 se transforme en un isotope d'un autre élément K2,
deux emplacements plus en avant dans le système périodique.
Rayonnement bêta (rayonnement ß)
Le rayonnement ß– (fig. 2) est constitué d'électrons. Un neutron se
désintègre en un électron et un proton n → e– + p. Le bilan énergétique de
ce processus était à l'origine en contradiction avec le principe de
conservation de l'énergie. Cette contradiction résidait en ceci que
l'électron émis avait un montant énergétique nettement plus faible que
celui prédit. Ce montant énergétique correspondait à un tiers de la
différence d'énergie calculée entre le noyau atomique d'origine et le
noyau atomique présent après l'émission. Ceci a conduit au postulat d'une
nouvelle particule, l'antineutrino ν . Cette particule ne possède pas de
charge électrique. Un antineutrino représente une portion d'"énergie".
particule β
2. Rayonnement ß
–
3. Rayonnement β
+
–
Lors de la désintégration ß– (fig. 1), le noyau de départ K1 avec le nombre
atomique Z se transforme en un noyau K2 de nombre atomique Z + 1:
Équation de désintégration pour la désintégration ß–:
A
Z
K1 → -10 β +
A
Z+1
0
K 2 + 0ν
Exemple: le césium se désintègre en baryum
137
55
Cs → -10 β +
137
56
0
Ba + 0ν
L'isotope d'origine K1 se transforme en un isotope d'un autre élément K2,
un emplacement plus loin dans le système périodique.
Le rayonnement ß+ (fig. 3) est constitué de positrons. Lors de cette
désintégration, on a observé qu'une particule était émise qui avait toutes
les propriétés d'un électron, mais qui était chargée positivement : le
positron e+. Un proton se désintègre en un neutron et un positron.
Le bilan énergétique du rayonnement ß+ a conduit à la prédiction d'une
particule à ce jour encore inconnue, le neutrino ν. Cette particule est
comme l'antineutrino non chargée. Lors de la désintégration ß+, le noyau
de départ K1 avec le nombre atomique Z se transforme en un noyau K2 de
nombre atomique Z – 1:
Équation de désintégration pour la désintégration ß+:
A
→ +10 β + ZA-1 K 2 + 00ν
Z K1
Exemple: le phosphore se désintègre en silicium
30
15
P→
0
+1
β +
30
14
Si + 00ν
particule β
+
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K6
L'isotope d'origine K1 se transforme en un isotope d'un autre élément K2,
un emplacement plus en avant dans le système périodique.
L'hypothèse du neutrino exprime qu'il existe deux types presque
identiques de particules neutres qui sont reliées par la désintégration ß.
Chacune de ces particules compense lors des processus correspondants les
différences d'énergie. Cette hypothèse a été confirmée par des expériences
ultérieures.
Rayonnement gamma (rayonnement γ)
Le rayonnement γ (fig. 1) est un rayonnement électromagnétique de
courte longueur d'onde qui est émis par des noyaux atomiques excités.
Suite au rayonnement γ, le noyau K* est transféré d'un état excité dans un
état de moindre énergie, le plus souvent l'état de base K. L'excitation peut
se faire par capture d'un photon. Il ne se forme pas de nouvel élément!
Équation de désintégration pour la désintégration γ :
A *
→ AZ K + γ
ZK
où K* est un noyau atomique à l'état excité.
rayonnement γ
1. Rayonnement γ
Exemple: le baryum va de l'état excité à l'état de base via
137
56
Ba * →
137
56
Ba + γ
Ceci est sans influence sur le nombre de masse et le numéro atomique et
l'isotope K est conservé.
Ionisation de l'air
Un circuit de courant d'une tension continue de 6 kV est interrompu par 2
électrodes de charbon éloignées de 3 mm l'une de l'autre (fig. 2).
L'écartement des électrodes de charbon est réduit jusqu'à ce que des
étincelles passent de l'une à l'autre (pour environ 2 cm).
Pour un écartement donné des électrodes, il se forme un éclateur: le
circuit électrique est fermé via l'air. Les atomes de l'air sont séparés par la
tension élevée en électrons et ions. Il se produit une ionisation de l'air.
L'accélération des particules est si grande que, lors de l'impact sur d'autres
atomes, elles arrachent ici aussi des électrons. Il se produit une ionisation
par impact: l'air entre les électrodes de charbon est devenu conducteur
suite à l'ionisation se propageant à la façon d'une avalanche. Les
électrodes de charbon sont maintenant suffisamment écartées l'une de
l'autre pour que l'ionisation par impact cesse et provoque la rupture et flux
d'étincelles s'interrompt. On place ensuite une préparation de 226
à
88 Ra
proximité de l'espace d'air intermédiaire: la formation d'étincelles reprend
et subsiste tant que la préparation est à proximité.
Comme seuls des ions ou des électrons sont des porteurs de charges
mobiles, le rayonnement du radium doit avoir ionisé l'air.
Le rayonnement du radium frappe les molécules d'air et détache un
électron de l'enveloppe atomique. Il apparaît ainsi un ion positif et un
électron.
Mise en évidence du rayonnement
Le plus ancien instrument de mesure de la physique nucléaire, qui permet
d'observer le rayonnement à l'échelle macroscopique, est la chambre
d'ionisation. Le rayonnement radioactif pénètre dans une chambre
remplie de gaz dans laquelle est enfermé un condensateur à plaques. Le
rayonnement ionise le gaz. Le champ électrique entre les plaques du
condensateur accélère les ions et les électrons formés. On peut pour cette
raison mesurer une impulsion de courant (courant d'ionisation).
Boîte d’alimentation
à haute tension
Électrodes de
charbon
Éclateur
Isolateur
Préparation de radium
2. Ionisation de l'air
Noyau atomique et radioactivité
13GE − 2013/14
Une chambre d'ionisation d'un type de construction particulier est le
compteur Geiger-Müller (fig. 1). Le compteur est constitué d'un tube
métallique au centre duquel est tendu un mince fil isolé. Une tension
électrique élevée règne entre le fil et le tube. Le compteur est rempli d'un
gaz noble. Lorsqu'une particule chargée traverse le tube, elle ionise sur
son passage quelques atomes de gaz. Les électrons ainsi formés
parviennent dans le puissant champ électrique à proximité du fil. Ils sont
accélérés, frappent d'autres atomes et déclenchent ainsi des ondes
d'ionisation dans le gaz (ionisation par choc). Un courant circule à
travers le compteur, lequel est transformé en un signal de tension à l'aide
d'une résistance placée dans le circuit électrique. Ce signal est ensuite
amplifié électroniquement et est audible sous la forme d'un signal
acoustique.
K7
Particule α
Fenêtre
de mica
vers le compteur
ou le haut-parleur
1. Compteur Geiger-Müller
Pour examiner l'intensité du rayonnement d'une préparation radioactive,
on mesure le nombre d'impulsions enregistrées au cours d'une période de
temps. Ce nombre est le taux d'impulsions ou taux de comptage z.
Même sans préparation radioactive, on dénombre des impulsions. Ceci est
appelé le bruit de fond. Il provient du rayonnement naturel de
l'environnement, auquel nous sommes exposés en permanence. Lorsque
nous déterminons le taux d'impulsion d'une préparation radioactive, nous
devons soustraire le bruit de fond de la valeur mesurée (voir TP).
Propriétés du rayonnement
On peut facilement distinguer l'un de l'autre les rayonnements α, ß et γ en
raison de
Ø leurs différents pouvoirs d'ionisation
Les atomes sont ionisés par le rayonnement nucléaire, ce qui crée
des porteurs de charges électriques dans la substance
correspondante.
Ø de leurs différents pouvoirs de pénétration dans les substances
L'intensité du rayonnement est réduite par les substances. La
diminution de l'intensité dépend du matériau et de la couche de
matériau.
Ø de leurs différentes portées dans l'air
Sans effet d'absorption, le rayonnement diminue avec le carré de la
distance au point de départ. La portée dépend de la nature du
noyau émetteur.
Ø de leur déviabilité magnétique
Les rayons α, ß sont déviés dans un champ magnétique en raison
de la force de Lorentz.
Le rayonnement alpha a un faible
pouvoir de pénétration et peut déjà être
arrêté par une feuille de papier.
Le rayonnement bêta peut être arrêté
par une tôle mince ou par quelques
millimètres d'aluminium.
Le rayonnement gamma peut selon la
teneur en énergie être arrêté par une
plaque de plomb plus ou moins
épaisse.
Noyau atomique et radioactivité
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K8
Loi fondamentale de la désintégration radioactive
Activité A
À chaque émission d'une particule α ou β, un atome de la substance
radioactive se transforme en un autre élément. Ce faisant, le nombre
d'atomes contenus dans une préparation radioactive diminue en
permanence. Le nombre de particules émises correspond donc à la
diminution du nombre d'atomes radioactifs.
Par activité, on entend le quotient du nombre de transmutations
nucléaires ΔN par l’ intervalle de temps Δt :
A=−
ΔN
Δt
(1)
Son unité est le becquerel (Bq) : 1 Bq = 1 s-1
Remarques :
• L’activité A est positive, car ΔN < 0 (diminution du nombre de
radionucléides) et Δt > 0 (intervalle de temps).
• L'unité de l'activité est le becquerel (Bq). Une activité de 1 Bq =
1 s-1 correspond exactement à une désintégration radioactive par
seconde.
Loi fondamentale de la désintégration radioactive
L'activité d'un radionucléide n'est pas constante. Il s'est montré
expérimentalement que l'activité est toujours proportionnelle au nombre
N de radionucléides encore présents :
A=λ·N
(2)
La constante de proportionnalité λ (fig. 1) est caractéristique de l'élément
radioactif respectif. On l'appelle constante de désintégration (unité : s–1).
Combinons les équations (1) et (2) :
−
Avec lim
Δ t→0
ΔN
=λ⋅N
Δt
ΔN dN
=
nous obtenons :
Δt
dt
Nucléide
Polonium 214
Radon 220
Iode 131
Sodium 22
Strontium 90
Radium 226
Carbone 14
Plutonium 239
Uranium 238
Constante de
désintégration λ
en 1/s
3
4,23 ⋅ 10
–2
1,25 ⋅ 10
–7
9,9 ⋅ 10
–9
8,5 ⋅ 10
–10
7,71 ⋅ 10
–11
1,38 ⋅ 10
–12
3,84 ⋅ 10
–13
9,2 ⋅ 10
–18
4,9 ⋅ 10
1. Constantes de désintégration de
quelques nucléides
dN
= −λ ⋅ N
dt
dN
= −λ ⋅ d t
N
Nous intégrons la dernière équation :
N
t
dN
= −λ ∫ d t
N0 N
0
∫
Avec une primitive appropriée il s’ensuit :
ln N − ln N 0 = −λ ⋅ (t − 0)
ln
Désintégration de
Demi-vie 8 jours
131
I
N
= −λ ⋅ t
N0
Nous supprimons le logarithme et nous écrivons finalement :
N = N 0 ⋅ e− λ⋅t
N(t) = N 0 ⋅ e− λ t
Ceci est la loi fondamentale de la désintégration radioactive.
2. Courbe de
l'iode 131
désintégration
de
Noyau atomique et radioactivité
13GE − 2013/14
K9
Nombre d'atomes
À partir de la masse d'un atome, on peut calculer le nombre d'atomes dans
un corps de masse donnée.
N
Nombre des atomes du corps
m
On a :
m
Masse du corps
N=
mA
mA Masse d'un atome
Désintégration radioactive de la masse
N(t) = N 0 ⋅ e− λ t
⋅ mA
N(t)⋅ mA = N 0 ⋅ mA ⋅ e− λ t
m(t) = m0 ⋅ e− λ t
Activité
N(t) = N 0 ⋅ e− λ t
λ ⋅ N(t) = λ ⋅ N 0 ⋅ e
⋅λ
−λ t
A(t) = A0 ⋅ e− λ t
Demi-vie T½
Il est habituel d'indiquer comme mesure pour la vitesse de désintégration
le temps au cours duquel le nombre de noyaux non désintégrés est réduit
de moitié. On appelle ce temps la demi-vie T½ (fig. 1). Pour certaines
substances, la demi-vie est de 1010 ans, pour d'autres seulement d'une
fraction de seconde.
À partir de la loi de la désintégration radioactive, nous déduisons la demivie T½ (fig. 1). Nous partons du fait que, au temps T½, le nombre de
noyaux non désintégrés est uniquement de ½ ⋅ N0. On a alors :
1
⋅ N 0 = N 0 ⋅ e− λ T1/2
2
1
= e− λ T1/2
2
Nous prenons le logarithme :
1
ln = −λ ⋅ T1/2
2
ln 2 0, 6931
T1/2 =
=
λ
λ
La loi fondamentale de la désintégration radioactive donne ensuite pour
l'activité:
A = λ ⋅ N(t)
A=
N(t)
⋅ ln 2
T1/2
L'activité A est ainsi la modification dans le temps du nombre de noyaux
non désintégrés.
Nucléide
Polonium-214
Radon-220
Iode-131
Sodium-22
Strontium-90
Radium-226
Carbone-14
Plutonium-239
Uranium-238
Demi-vie
–4
1,64 ⋅ 10 s
55,6 s
8,02 j
2,6 a
28,5 a
1600 a
5730 a
4
2,4 ⋅ 10 a
9
4,5 ⋅ 10 a
1. Demi-vie de quelques nucléides
Noyau atomique et radioactivité
13GE − 2013/14
K10
La désintégration des noyaux ne peut être influencée ni par des
modifications physiques ni par des modifications chimiques. Lorsqu'une
substance radioactive a été générée, p. ex. dans un réacteur atomique, on
ne peut qu'attendre que son activité diminue d'elle-même. Ce processus
peut demander des dizaines de milliers d'années. La quantité d'un élément
radioactif diminue en permanence par désintégration. Après 10 demi-vies,
il ne reste plus qu'un pour mille de la quantité initialement présente de la
substance. Pour la plupart des transmutations radioactives, les substances
formées sont également radioactives.
Les éléments radioactifs existant aujourd'hui sont des reliquats de la
période de formation du système solaire. Ils se sont vraisemblablement
formés lors de transmutations nucléaires au cours de générations d'étoiles
antérieures. Des restes de ces étoiles étaient des parties du nuage de gaz
qui a donné lieu à la formation du système solaire il y a quelque 5
milliards d'années. Les éléments radioactifs à courte durée de vie se sont
rapidement désintégrés. Quelques éléments à très longue durée de vie,
comme p. ex. l'uranium avec une demi-vie de 4,5 milliards d'années, sont
encore présents. Ils forment le point de départ des familles radioactives
naturelles.
On a trouvé essentiellement trois familles radioactives naturelles, une
!"#
!"!
partant de !"#
!"𝑈 (fig. 1), une partant de !"𝑈 et une partant de !"Th
(fig. 2). Elles aboutissent toutes à un isotope du plomb, la pre-mière au
206
, la deuxième au 207
, la dernière au 208
. Le plomb naturel est
82 Pb
82 Pb
82 Pb
un mélange d'isotopes principalement de ces produits finaux.
Ces familles commencent chacune par un élément à longue durée de vie,
dont la désintégration donne lieu en continu à la formation de nouveaux
éléments radioactifs. Les éléments à courte durée de vie, comme p. ex. le
radium avec une demi-vie de 1600 ans, sont de la sorte recréés en
permanence.
1. Famille de l'uranium 238
Les éléments radioactifs sont contenus en concentrations diverses dans
toutes les roches. L'énergie libérée lors de la désintégration est la source
principale de la chaleur souterraine. Le granit est particulièrement
radioactif. Un mètre cube de granit fournit 2770 watts.
Exemple:
Pour le radium, la constante de désintégration λ = 1,382 ⋅ 10–11 s–1.
Combien de grammes de radium d'une masse de départ d'un gramme sont
encore actifs après 50 ans et en combien de temps l'activité du radium estelle retombée à 10% de la valeur de départ?
Demi-vie du radium:
T½ =
ln 2
ln 2
=
= 1,59 ⋅ 103 a
λ 1,382 ⋅10 −11 s −1
Après environ 1590 ans, l'activité du radium est retombée à la moitié de la
valeur de départ.
Si m0 est la masse de départ du radium au moment t0 = 0, on a au moment
t1 = 50 ans l'équation:
m = m0 ⋅ e –λ·t = 1 g ⋅ e − (1,382 ⋅10
−11 −1
s ⋅50 ⋅ 3,16 ⋅107 s)
= 0,978 g
D'un gramme de radium, après 50 ans, 0,978 g sont encore actifs.
2. Famille du thorium
Noyau atomique et radioactivité
13GE − 2013/14
K11
L'activité de 1 g de radium est A = 3,7 ⋅ 1010 Bq = 1 Ci (1 curie). Par
conséquent, il contient encore
A
N=
= 2,68⋅1021 noyaux
λ
dont, après 50 ans,
ΔN = A ⋅ Δt = 5,83 ⋅ 1019
sont désintégrés. Cela correspond à environ 2,1 %.
Si l'activité du radium doit retomber dans un temps donné à 0,1 de la
valeur de départ, on a
0,1 = e −1,382⋅10
−11 −1
s ⋅t2
Pour t2, nous obtenons
ln 0,1 = −1,382 ⋅10−11 s −1 ⋅ t2
t2 = 1,666 ⋅1011 s = 5,280 ⋅103 a
Après 5280 ans, l'activité du radium n'est plus que de 0,1 de sa valeur de
départ. 3,3 demi-vies se sont donc écoulées pour obtenir cette diminution
d'activité.
Applications des radionucléides
Datation radioactive
Une des principales méthodes de détermination de l'âge de trouvailles
archéologiques est la datation au 14C (fig. 2). L'atmosphère de la Terre
contient une faible teneur en carbone radioactif 14C (fig. 1). Cet isotope se
forme lorsque des neutrons venant de l'espace (rayonnement cosmique)
heurtent des noyaux d'azote. Ils se transmutent alors en noyaux de
carbone radioactifs avec émission de protons:
14
7
N+01 n→146 C+11p
Les noyaux ainsi formés se désintègrent avec une demi-vie de 5730 ans.
Les noyaux désintégrés sont remplacés en permanence par des noyaux
nouvellement formés, de sorte qu'il s'établit une répartition d'équilibre du
carbone radioactif dans l'air. Celui-ci se combine avec O2 pour former du
C*O2. Celui-ci est assimilé par les plantes sous la forme de CO2
exactement comme le carbone normal, tant que la respiration de la plante
se maintient. De la sorte, il se forme dans les plantes vivantes une teneur
déterminée en 14C. Après la mort de la plante, il n'y a cependant plus de
nouveau carbone radioactif absorbé et le 14C accumulé se désintègre peu à
peu.
14
6
Evolution des teneurs en isotopes
dans les organismes morts
Moment de la mort
1. Développement des teneurs en
isotopes
0
C→−10β +147 N+ 0ν
Dès lors, la teneur en 14C du matériau végétal mort diminue avec une
demi-vie de 5730 ans. Le noyau d'azote formé est stable.
Par la détermination de la teneur en 14C, on peut pour cette raison
déterminer depuis quand une plante n'a plus assimilé de CO2. De cette
manière, des datations sont possibles sur des restes de bois, et également
sur d'autres matériaux organiques (os, cuir,...). Tous les êtres vivants se
nourrissent de ces plantes et le 14C parvient ainsi également dans leur
organisme (p. ex. os).
Rapport de mélange des
isotopes de carbone dans l'air
et dans les organismes vivants
2. Formation de 14C dans la haute
atmosphère
Noyau atomique et radioactivité
13GE − 2013/14
Indicateurs radioactifs
On peut facilement déterminer la position et la propagation de matériaux
radioactifs à l'aide du rayonnement qu'ils émettent. Pour cette raison, les
isotopes radioactifs servent de nos jours d'indicateurs dans de nombreux
domaines de la physique, de la chimie, de la biologie, de la médecine
(fig. 1) et de la technique. Ils permettent de suivre les processus du
métabolisme en médecine. A cet effet, on doit introduire dans l'organisme
une faible quantité d'un isotope radioactif approprié. Cet isotope, p. ex. de
l'iode radioactif, ne se distingue pas par son comportement chimique
(celui-ci est déterminé par les électrons et pas par le noyau) des isotopes
stables de l'élément et suit dès lors le même chemin dans l'organisme.
Comme l'iode radioactif émet en permanence un rayonnement, il peut à
tout moment être localisé à l'aide d'appareils de détection appropriés.
Les isotopes radioactifs ne sont cependant pas utilisés uniquement dans le
diagnostic, mais également pour la thérapie. Par l'inclusion de substances
radioactives et par irradiation, on peut influencer la croissance des
cellules. Dans la thérapie du cancer, on essaie par une irradiation ciblée de
détruire les cellules cancéreuses sans endommager les tissus sains
environnants.
K12
1. Scintigramme d'un poumon obtenu
par
l'utilisation
d'indicateurs
radioactifs.
Isotopes artificiels
En plus du rayonnement radioactif naturel considéré jusqu'à présent, on
distingue également le rayonnement radioactif qui est provoqué
"artificiellement" par un événement extérieur. On désigne une telle
radioactivité par le nom de radioactivité artificielle. Les noyaux
atomiques ainsi générés sont des isotopes artificiels, qui ne sont pas
présents dans la nature. Ils se forment en ceci qu'une particule ou un
noyau atomique entre avec une énergie suffisante en collision avec un
autre noyau atomique. On déclenche ces réactions nucléaires dans des
accélérateurs spécialisés.
Exemple:
Une particule α entre en collision avec un noyau d'aluminium. Il se forme
un noyau intermédiaire fortement excité de l'élément phosphore. Ce
faisant, un neutron est émis.
Equation de la réaction:
α+
27
13
∗
1
Al → 30
15 P + 0 n
Un neutron libre est instable. Il se désintègre en un proton et un électron
ainsi qu'un antineutrino:
1
0
n → 11 p +
0
−1
0
e + 0ν
Les noyaux phosphores fortement excités se désintègrent avec une demivie T1/2 = 150 s en noyaux de silicium, avec émission d'un positron.
Equation de la réaction:
30
15
P∗ → 30
14 Si +
0
+1
e + 00ν
L'apparition d'un rayonnement ß+ lors de réactions nucléaires est la
différence la plus marquante entre la radioactivité naturelle et artificielle.
Un positron peut se former lors de la radioactivité artificielle. Un positron
libre ne peut pas exister longtemps, vu qu'il se combine avec un électron
et rayonne.
Comme notation abrégée pour cette
équation de réaction nucléaire, on
utilise la composition suivante:
27
13
Al (α;n)
30
15
P*
Noyau atomique et radioactivité
13GE − 2013/14
K13
Lors du processus observé, un proton dans le noyau atomique se
transforme en un neutron. Lors de la réaction, il se forme également un
neutrino:
1
1
p → 01n +
0
+1
e + 00ν
Pour la génération d'isotopes artificiels, on utilise le plus souvent le
rayonnement neutronique intensif qui se forme à l'intérieur des réacteurs
atomiques. Ces isotopes servent non seulement d'indicateurs radioactifs,
mais également à la génération d'énergie. La chaleur libérée lors de la
désintégration radioactive sert de source d'énergie pour les satellites,
stations météo, etc.
Liens internet
Physique sur le web pour les classes de collège K12 et K13
http://www.leifiphysik.de/web_ph12/
Développement de la représentation de l'atome
http://www.leifiphysik.de/web_ph12/geschichte/10atomvorstellung/atom.htm
Datation radioactive
http://www.leifiphysik.de/web_ph12/umwelt_technik/11altersbestimmung/c14_methode.htm
Exemples d'exercices
http://www.leifiphysik.de/web_ph12/musteraufgaben/10atom/index.htm
Environnement et technique
http://www.leifiphysik.de/web_ph10/umwelt-technik/13kkw/index.htm
Noyau atomique et radioactivité
13GE − 2013/14
K14
Formulaire
Désignation d'un noyau atomique
(1)
A
Z
A nombre de masse A = N + Z (N neutrons; Z protons)
Z nombre atomique (nombre de protons, nombre d'électrons)
K noyau atomique
K
Masse de l'atome
1
12
m( 6 C ) = 1,6605⋅10-27 kg
12
m
Ar masse atomique relative : Ar = A est un rapport (sans unité).
u
u unité de masse atomique u =
(2)
mA = Ar ⋅ u
Nombre d'atomes
(3)
N=
m
mA
m masse du corps
mA masse de l’atome
Volume du noyau
(4)
4
V = π ⋅ r3
3
rayon du noyau atomique r = 1,28 ⋅ 10-15 ⋅ m ⋅
r
3
A (A nombre de masse)
Masse volumique du noyau
(5)
1
m ( 126 C ) = 1,6605 ⋅ 10-27 kg
12
m
Ar masse atomique relative Ar = A est un rapport (sans unité).
u
u unité de masse atomique u=
m
u ⋅ Ar
ρ= A =
V
V
Types de rayonnement
(6)
A
Z
K1 → 24α +
(7)
A
Z
K1 → β +
(8)
A
Z
K1 →
0
+1
(9)
A
Z
K* →
A
Z
A-4
Z-2
0
-1
K2
0
0
équation de désintégration pour la désintégration α
A
Z+1
K2 + ν
équation de désintégration pour la désintégration ß–
A
Z-1
K 2 + 00ν
équation de désintégration pour la désintégration ß+
β +
K +γ
équation de désintégration pour la désintégration γ
Activité
(10)
A=–
ΔN
= λ⋅N
Δt
ΔN nombre de transmutations nucléaires se déroulant
λ
constante de désintégration
Loi fondamentale de la désintégration radioactive
(11)
N(t) = N0 ⋅ e−λ⋅t
(12)
m(t) = m0 ⋅ e−λ⋅t
(13)
A(t) = A0 ⋅ e−λ⋅t
N(0) nombre de noyaux présents au temps t = 0
T1/2 demi-vie
m(0) masse au temps t = 0
A(0) activité au temps t = 0
Demi-vie
(14)
T1/2 =
ln 2
λ
λ constante de désintégration
Noyau atomique et radioactivité
13GE − 2013/14
K15
Recueil d’exercices
1.
Donnez les réactions nucléaires pour les transmutations suivantes:
31
Si en 31P
U en 234Th
238
2.
22
Na en 22Ne
60
Co en 60Ni
Vérifiez l'exactitude des équations de réaction suivantes!
a)
b)
c)
d)
14
4
14
1
7 N+ 2 He→ 7 O+1 H
9
4
12
1
4 Be+ 2 He→ 6 C+ 0 n
210
210
−
84 Bi→ 84 Po + e
10
1
6
4
5 B+ 0 n → 3 Li + 2 He
3.
La constante de désintégration du radium est λ = 1,43⋅10–11 s–1. Combien de temps faut-il pour que la moitié
des noyaux de radium soient désintégrés?
T1/2 = 1536 a
4.
La demi-vie de l’uranium
un kilogramme?
238
U est de 4,5⋅109 ans. Combien de noyaux se désintègrent-ils par seconde dans
A = 1,235·107 Bq
5.
Le 131Cs se désintègre avec une demi-vie de 9,7 jours. Quel pourcentage du matériau de départ est présent:
a) après un mois,
b) après un an?
a) N(t) / N(0) = 11,7 %; b) N(t) / N(0) = 4,62·10-10 %
6.
Pour le radium-226, la constante de désintégration λ vaut 1,38⋅10–11 s–1.
a) Combien de grammes de radium sont encore actifs d'une masse de départ d'un gramme après 50 ans?
b) Quelle est l'activité de 1 gramme de radium-226?
c) En combien de temps l'activité du radium a-t-elle diminué de 90 %?
Combien de noyaux atomiques se sont-ils désintégrés au cours de ce temps?
a) m(t) = 0,978 g; b) A = 3,676·1010 Bq; c) t = 5287,3 a; ΔN = 2,4·1021
7.
Combien de grammes d'iode-131 faut-il pour obtenir une activité de 108 Bq?
8.
Calculez le temps après lequel l'activité d'une préparation a diminué de 95 %, si sa demi-vie est de 140
jours?
t = 605,2 d
9.
L'uranium aujourd'hui présent dans la nature est constitué à 99,29 % d’uranium-238 et à 0,71 % d’uranium235. Estime l'âge de la Terre, si l’on suppose que lors de la formation de la Terre les deux isotopes étaient
présents en quantités égales. Les demi-vies respectives sont: T1/2(238U) = 4,5⋅109 a; T1/2(235U) = 7,1⋅108 a.
t = 6,01·109 a
m = 2,18·10-8 g
10. On a tiré un échantillon de carbone d’une vieille armoire en bois dont on ignore l’âge. Il s’est montré que
1 g de ce carbone présente une activité de 14,5 Bq. Or, 1 g de carbone tiré d’un arbre fraîchement abattu a
une activité de 16,2 Bq. La demi-vie de l’isotope 14C vaut T1/2 = 5730 a. Déterminez l’âge de l’armoire en
bois.
t = 916 a
Noyau atomique et radioactivité
13GE − 2013/14
K16
11. Un étudiant mesure avec un compteur de Geiger-Müller le rayonnement radioactif émis par une source de
223
Fr.
Il laisse le compteur fonctionner en continu et écrit à des intervalles irréguliers le nombre d'impulsions
affiché. Les mesures sont données dans le tableau suivant. Le rayonnement de fond est de 26 min-1.
Détermine le taux de comptage zQ. Porte ln(zQ) en fonction du temps et détermine à partir de là la constante
de désintégration et la demi-vie. Compare tes résultats avec les données du tableau à la page K9 et calcule
les écarts relatifs.
Temps (s)
0
10
80
90
200
210
320
330
500
510
600
610
800
810
Nombre
d'impulsions
0
1000
7800
8791
18986
19884
29470
30300
43960
44742
51450
52196
65310
65978
12. Lis, en partant de l'activité de départ A0, 3 valeurs pour la demi-vie à partir du graphique.
Noyau atomique et radioactivité
13GE − 2013/14
K17
13. Lis, en partant une fois de A et ensuite de B, 2 valeurs pour la demi-vie T1/2.
14. Un autre étudiant a mesuré la désintégration radioactive de l'isotope 249Fm et porté ses résultats dans le
tableau ci-contre.
Le rayonnement de fond est de 26 min-1. Interprète également ces mesures: représente le taux de comptage
zQ en fonction du temps et mesure ensuite la demi-vie.
Calcule l'écart relatif avec la valeur exacte de 2,6 min.
Temps (s)
0
20
50
70
100
120
130
150
170
180
210
Nombre
d'impulsions
0
1877
4390
5893
7913
9110
9684
10741
11720
12190
13470
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