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© Magnard, 2009
parents, les occupations des filles, l’heure du cou-
cher). Dans ce passage, on trouve les valeurs des-
criptive et itérative de l’imparfait. L’expression
« planter le décor » que nous utilisons dans l’objec-
tif de cette activité, prend ici tout son sens : il s’agit
de présenter les personnages dans leur environne-
ment familier au début d’un récit pour les présenter
au lecteur, et pour que le cadre en soit bien défini.
Ensuite, l’action peut commencer.
Étape 2 À toi d’écrire
Le professeur jugera lui-même, en fonction de sa
progression annuelle et du niveau des élèves, de
l’opportunité de travailler d’abord sur les temps du
récit (abordés dans l’unité 12) avant d’aborder
cette activité.
Suggestions pour aider les élèves :
● On peut mener en commun la préparation de
l’écriture en demandant aux élèves de faire une
liste des services que pourrait leur rendre cette fée
(ils ne sont pas nécessairement en rapport avec
les lieux cités, qui, comme le robinet, sont volontai-
rement incongrus) : leur permettre de se faire des
amis, mettre fin aux disputes avec le petit frère, se
procurer des friandises, se réconcilier avec un(e)
ami(e), acquérir le don des langues étrangères ou
le sens de l’orientation… Donner des propositions
permettra d’éviter des récits débridés, trop longs et
s’éloignant du sujet. L’aide peut être proposée,
mais pas réalisée (le récit peut se terminer sur une
interruption de la conversation).
● S’il s’agit d’une première approche, on évaluera
essentiellement les emplois de l’imparfait dans les
passages permettant de « planter le décor » et le
réinvestissement de cette notion vue dans l’étape 1
de l’activité : planter le décor, ce n’est pas seule-
ment décrire les lieux mais aussi parler des habitu-
des qu’on y a prises et des raisons pour lesquelles
on les fréquente : pratique régulière d’un sport au
gymnase, entretien de l’appareil dentaire chez l’or-
thodontiste, promenades dominicales en forêt.... À
cet effet, on pourra fournir aux élèves des formules
telles que : « Tous les dimanches », « Régulière-
ment », « De temps en temps », qui permettent de
présenter des habitudes.
● Après cette présentation d’actions habituelles,
l’arrivée inopinée de la fée apparaîtra encore plus
surprenante ! On évaluera également la prise en
compte du caractère merveilleux de cette appari-
tion et l’expression de sentiments de surprise, de
peur ou de joie face à cette irruption du surnaturel
dans le quotidien.
Activité 2 p. 246-247
Planter le décor d’un conte
en utilisant l’imparfait
Texte
La fée du robinet
P. Gripari, La Sorcière de la rue Mouffetard
et autres contres de la rue Broca, 1967.
➥ Cette activité trouve sa place dans le Parcours
littéraire 1 sur le conte merveilleux européen. Sa
tonalité humoristique peut fournir un prolongement
à l’étude du conte « facétieux » des Frères Grimm,
« Les Trois Fileuses » (texte 2 p. 18-20), pour
amener les élèves vers la notion de parodie.
Étape 1 Lis le texte
1. a. C’est plutôt drôle de placer une fée dans un
endroit pareil.
b. Non, c’est assez original. Les contes tradition-
nels se situent souvent dans un passé lointain,
indéterminé, où les robinets n’ont pas leur place.
c. Elle aurait pu se trouver dans une chasse d’eau,
et serait devenue « la fée des cabinets ».
d. Cela produit un effet humoristique.
2. La fille aînée est « gourmande et mal élevée »
(l. 14-15)
3. a. C’est le conte « Les fées ». Un extrait de ce
conte est présenté dans le manuel ( p. 306).
b. Gripari a transposé le conte à l’époque moder-
ne : le robinet remplace le puits mais c’est toujours
un point d’eau. C’est la fille aînée qui rencontre la
fée en premier, alors qu’elle commet une action
mauvaise (voler dans le frigidaire), au lieu de la
cadette qui fait une bonne action chez Perrault
(donner à boire à une vieille dame).
4. Selon Gripari, les fées ne sortent qu’après
minuit (l. 9-10), ce qui est peu compatible avec le
mode de vie des membres de la famille, tous
couchés à dix heures du soir.
5. Les verbes à l’imparfait sont : faisaient, était,
travaillait, fréquentaient, étaient, ouvrait, était.
6. a. C’est le passage qui va de la ligne 5 à la
ligne 13, dans lequel on trouve le plus de verbes à
l’imparfait.
b. En lisant ce passage, le lecteur a des informa-
tions sur le décor (la cuisine, l’appartement) mais
aussi sur les habitudes de la maison (le travail des