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IP/97/1027
Bruxelles, le 24 novembre 1997
En réponse à la communication des griefs de la
Commission, Microsoft renonce aux restrictions
prévues dans un contrat conclu avec The Santa Cruz
Operation
Microsoft a, de manière unilatérale et irrévocable, renoncé aux droits que lui
confère un contrat auquel la Commission européenne faisait grief
d’empêcher un autre fabricant de logiciels de faire librement concurrence à
cette entreprise. La Commission avait en effet formulé des objections à
l’encontre de dispositions d’un contrat conclu entre Microsoft et l’un de ses
concurrents, The Santa Cruz Operation (SCO). SCO produit des versions du
système d’exploitation UNIX pour micro-ordinateur. Le contrat incriminé
faisait obligation à SCO de baser ses produits UNIX sur les travaux réalisés
par Microsoft en 1987 et, partant, à obtenir une licence de Microsoft sur les
résultats de ces travaux, moyennant une redevance par unité. Il contraignait
également SCO à rendre ses versions d’UNIX compatibles avec certains
programmes d’application disponibles en 1987. Dans sa communication des
griefs, la Commission faisait valoir qu’il s’agissait de restrictions de la
concurrence en infraction avec les règles communautaires de la
concurrence. Ces restrictions portaient atteinte à la capacité de SCO de faire
concurrence à Microsoft pour la fourniture de systèmes d’exploitation,
notamment dans le domaine des systèmes d’exploitation pour postes de
travail et serveurs, où la concurrence est très vive entre le produit NT de
Microsoft et diverses versions d’UNIX. Le fait que Microsoft ait renoncé à
ses droits signifie que SCO peut maintenant concevoir ses produits UNIX à
venir comme elle l’entend, sans dépendre des droits de propriété
intellectuelle de Microsoft sur les futurs produits UNIX, mais en conservant
la possibilité, en vertu des autres dispositions du contrat, de faire usage de
ces droits de propriété intellectuelle moyennant une redevance déterminée.
C’est une plainte introduite par SCO, le 31 janvier 1997, qui est à l’origine de cette
affaire, au sujet d’un contrat conclu entre cette entreprise et Microsoft. Le contrat
en cause avait, à l’origine (en 1987), été signé par Microsoft et AT&T et prévoyait
que Microsoft produirait une version d’UNIX pour micro-ordinateur en fusionnant
les versions de ce type que ces deux entreprises produisaient à l’époque. Santa
Cruz a succédé à AT&T comme partie au contrat en rachetant les activités UNIX
d’AT&T. Les principales restrictions que la Commission avait relevées dans le
contrat et les effets qui en découlaient étaient les suivants:
1) aux termes du contrat, si l’une des parties produisait une version du système
d’exploitation UNIX pour un micro-ordinateur, celle-ci devait être dérivée de la
première version d’UNIX produite par Microsoft en vertu de l’accord conclu
en 1987;