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Trois groupes d’installations à risque
Selon André Habran, les détenteurs de ces installations dites
«à risque» se répartissent en trois groupes distincts.
Pour une minorité d’entre eux, l’installation n’a
malheureusement pas encore été placée ou mise en service.
Et certains ne disposent toujours pas du matériel pourtant
payé. Ceux-là savent qu’ils devront passer par les curateurs
pour tenter de limiter «la casse » et, selon les sommes déjà
dépensées, trouver un nouvel installateur qui acceptera des
conditions particulières d’exécution des travaux. Ce groupe
n’est pas la cible de l’entreprise de Thimister dans le cadre de
cette proposition de service. Toutefois, A.T.I. ne ferme pas la
porte à certains dossiers « récupérables », c’est-à-dire lorsque
le gros du matériel est disponible mais non encore installé.
Le second groupe comprend les détenteurs conscients d’une situation à risque, ayant déjà fait appel ou non à un installateur
actif ou à un électricien local, mais qui souhaitent une fois pour toute « dormir tranquilles » et savoir leur investissement à l’abri
de tout déboire ou autres futures interventions onéreuses.
Le troisième groupe inclut tous ceux qui ignorent qu’ils se trouvent dans une situation à risque, que la société qui les a installés
est tombée en faillite ou est sur le point de l’être, qu’ils n’ont pas ou plus les prétendues garanties. Pour ceux-là, tant que tout
fonctionne, pas (encore) besoin de faire appel à leurs installateurs. Les plus attentifs constateront bien une baisse de régime,
souvent liée à la défectuosité de l’onduleur. Les autres le découvriront lorsqu’il sera trop tard, c’est-à-dire lorsque leur installation
ne sera plus couverte soit par une garantie légale, soit par une garantie commerciale, ou même par une prétendue extension
de garantie.
Baisse des revenus en cas d’arrêt d’une installation
Les équipes d’A.T.I. ont modélisé tous les principaux scénarios de manque à gagner et ils sont nombreux suivant les régimes
d’octroi des certicats verts :
• Prenons d’abord le cas d’une année d’arrêt d’une installation xe de 6,5 kWc1: elle présente une perte sèche
approximative de 4.850 euros2.
• Imaginons maintenant 30 jours d’arrêt de cette même installation xe de 6,5 kWc, en période d’été: cette fois, le manque
à gagner sera de l’ordre des 640 euros3 (une seule de ces journées d’arrêt pouvant dépasser les 32 euros de perte).
1 Kilowatt crête (kWc) = Puissance dans des conditions standards. La puissance crête d’un système photovoltaïque correspond à la puissance élec-
trique délivrée par ce même système dans des conditions standards d’ensoleillement (1000 W/m²), de température (25°C) et de standardisation du
spectre de la lumière (AM 1,5). Pour la Wallonie, la puissance crête correspond plus ou moins à la notion de puissance maximale. Ex: un module de
200 Wc est un module qui produira une puissance électrique de 200 W si on le place sous en ensoleillement de 1000 W/m².
2 Sous les trois conditions suivantes: l’installation est bien exposée, elle est sous le régime 60CV (10 ans) et l’arrêt survient à la 3e année.
3 Sous les trois conditions suivantes: l’installation est bien exposée, elle est sous le régime 60CV (10 ans) et l’arrêt survient à la 3e année.
Quatre garanties (source: Test-Achat)
Garantie de rendement de 25 ans: la plupart des fabricants garantissent un rendement minimal de 80 % après 25 années
de service. Il ne s’agit donc pas ici d’une garantie avec un éventuel remplacement du matériel en cas de panne, mais d’une
armation quant aux performances futures des panneaux.
Garantie légale sur les panneaux et/ou l’onduleur: en cas d’apparition de problèmes au niveau de l’installation dans les 2ans
suivant son montage, vous aurez en principe droit, grâce à la garantie légale, à la réparation ou au remplacement des panneaux
et/ou de l’onduleur sans frais. Si la panne est sérieuse et ne peut plus être réparée, une compensation pourra être accordée ou
le contrat pourra être dissous.
Garantie d’usine sur les panneaux et/ou l’onduleur: outre la garantie légale, un vendeur pourra également proposer une
“garantie d’usine”, dite commerciale. Celle-ci sera souvent plus large que la garantie légale : les installateurs accordent ainsi le
plus souvent une garantie de 5 à 10 ans sur les panneaux et/ou l’onduleur.
Garantie sur le travail: certains installateurs accordent 10 ans sur la pose, ce qui est correct et représente un complément
important - et même indispensable selon nous - à la garantie d’usine (sur les panneaux et/ou l’onduleur). Cela peut en quelque
sorte être mis en parallèle à la responsabilité décennale dans la construction.