-----~---------Bible
au
scanner-
(BFC
et
BS),
le
traduisent par
un
réfléchi
dans tous les autres passages
(Ps
72.17 ;
Es
65.16 ;Jr 4.2)(7).
Le
tra-
ducteur de
la
version grecque des Sep-
tante n'emploie
le
passif qu'en
Ps
72.17.
Deux
de
ces exemples
sont
d'autant
plus significatifs que leur formulation est
proche de celle de
la
promesse patriar-
cale
(Ps
72.17 :«Par
lui
on se bénira
mutuellement, toutes
les
nations
le
diront
bienheureux» et surtout Jr 4.2 :«Alors
les
nations
se
diront bénies
en
lui
»)
;tra-
duire par
le
passif
en
Gn
22.18
ou
26.4
et par
le
réfléchi
en
Ps
72.17 et
Jr
4.2
apparaît incohérent. Certes
la
traduction
par
le
passif
n'est
pas impossible,
puisque
le
hitpaël peut parfois avoir ce
sens, c'est même celle que proposent
Waltke et O'Connor pour Gn 22.18 et
26.4
(§
23.6.4), mais elle est peu pro-
bable pour
les
deux raisons qui viennent
d'être évoquées (sens habituel du hit-
paë/,
autres emplois du verbe bénir
au
hitpaë0
et pour celle que l'on aavancée
précédemment
en
faveur du sens passif
du nifal :
il
est logique de penser que
le
changement de conjugaison
(hitpaël
à
la
place du
nifa0
n'est pas fortuit.
1/
est
logique de penserque le
changement
de
conjugaison
n'estpas fortuit.
De cet examen laborieux
on
peut
conclure
(8)
:
-que
les
traducteurs anciens ont pro-
bablement négligé une nuance de sens
apportée par l'emploi d'une autre conju-
gaison
en
Gn
22.18
et
26.4 et ont ainsi
traduit
les
5passages par
le
passif,
-que
les
lexicographes et
la
majorité
des commentateurs modernes commet-
tent l'erreur symétrique, et plus préjudi-
ciable
au
sens,
en
proposant
le
réfléchi
aussi
bien
pour
le
nifal
que pour
le
hitpaël,
-
la
solution qui respecte
le
mieux
les
nuances du texte consiste àtraduire
le
nifal par le passif
(Gn
12.3
;
18.18
;
28.14) et
le
hitpaël par
le
réfléchi
(Gn
22.18 et 26.4), comme
le
font deux
des quatre versions françaises citées
(TOB et
Be).
Après avoir affirmé par
deux fois
que
les nations de la terre
seront bénies
en
Abraham
(Gn
12.3 ;
18.18), Dieu affirme deux fois que ces
mêmes nations «se béniront »
en
sa
descendance, ce qui signifie que cons-
ciemment
elles
feront référence à
sa
des-
cendance lorsqu'elles prononceront une
bénédiction, s'estimeront bénies
ou
sou-
haiteront l'être
(9).
(7)
La
note étrange de BS sur Jr 4.2 : " autre tra-
duction se béniront par l'Eternel" alors que
le
texte porte exactement cette même traduction,
signale, àune étape de
la
rédaction, l'intention
de traduire autrement, peut-être par
un
passif,
mais cette intention
n'a
pas été suivie d'effet
dans l'édition actuelle.
(8)
La
question est examinée dans
un
article récent
par
un
consultant de
la
Société Biblique qui mal-
heureusement reste indécis J. Ellington,
"Translating God's Promises
to
Abraham"
in
Practical Papers for the Bible Translator 44
(1994),
p.
201-206.
(9)
Trois
sens possibles du hitpaël.
On
ne
possède
guère d'éléments susceptibles de choisir ou
d'exclure l'une
ou
l'autre de ces possibilités.
Fac-Réflexioll
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