serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu’au bout du monde. "
2 Cor. 3.18 : " « Nous tous, qui le visage dévoilé, reflétons comme un miroir la gloire du Seigneur, nous
sommes transformés en la même image, de gloire en gloire, comme par le Seigneur, l’Esprit. "
Parce qu’ils ont l’Esprit saint, et qu’ils reflètent le Christ, les chrétiens ont un ministère de « poteau indicateur »
supérieur à celui de Jean-Baptiste. C’est la meilleure manière de voir le texte. Mais réalisez-vous ce que cela
implique ?
Il n’existe pas de plus grand appel que de faire connaître le saint Evangile du Christ.
Il n’y a pas d’existence plus « prophétique » que celle qui se consacre à être témoin de Jésus Christ.
Jean-Baptiste pointait vers Jésus, mais son témoignage était encore inférieur à celui qui provient des chrétiens
ayant reçu l’Esprit saint, le consolateur chargé de représenter Christ au cœur même du croyant.
Précurseur du royaume (11.12-15)
" 12 Depuis les jours de Jean-Baptiste jusqu’à présent, le royaume des cieux est soumis à la violence, et
ce sont les violents qui le ravissent. 13 Car tous les prophètes et la loi ont prophétisé jusqu’à Jean ; 14
et, si vous voulez l’admettre, c’est lui qui est l’élie qui devait venir. 15 Que celui qui a des oreilles entende
! "
Jean-Baptiste était aussi le précurseur du royaume.
Le verset 12 est extraordinaire. On peut le comprendre de deux manières, car le temps grammatical du verbe
« soumettre à la violence » peut se traduire de deux façons :
Le verbe pris dans le sens passif : Le royaume des cieux est violenté. Jean-Baptiste est sujet à une critique
violente. Il est contesté par les chefs religieux. Une opposition nette, une rivalité précise s’est établie entre le
royaume des cieux et le royaume du monde.
Le verbe pris dans le sens actif : Le royaume des cieux exige des gens violents, c’est-à-dire des gens
passionnément désireux d’y entrer. Jésus ferait remarquer ici la difficulté de faire partie de ce royaume ; les
tièdes ne peuvent y entrer parce que leur cœur est rempli de compromis.
D’une certaine manière, ces deux sens sont de bonnes pistes :
En venant sur terre, Jésus effectue un raid pour arracher des hommes au monde des ténèbres (Col. 1.13.)
Selon la parabole du semeur, les oiseaux du ciel (les démons) dévorent la semence de l’Evangile en empêchant
que les gens comprennent (Matt 13.19). 2 Cor. 4.4 nous dit que Satan a aveuglé les pensées des hommes de
notre temps pour qu’ils ne voient pas l’Evangile. Dieu propose un royaume qui est rudement contesté, car ses
valeurs sont opposées aux valeurs du monde : " car tout ce qui est dans le monde, la convoitise de la chair, la
convoitise des yeux et l’orgueil de la vie, ne vient pas du Père, mais vient du monde " (1 Jean 2:16.)
Et selon la seconde perspective, il est nécessaire d’être entier pour Jésus-Christ. Seuls les gens qui « poussent »
y mettant toute leur énergie y pénètrent. Bien évidemment, il ne s’agit pas d’une flambée d’œuvres mais d’un
cœur confessant clairement son attachement à Jésus Christ.
Jean-Baptiste est le brise-glace qui ouvre le chemin au Christ, il est le service d’ordre qui force un passage, il est
l’éclaireur qui révèle le cœur des hommes et leur besoin de Jésus. Remarquez ce que dit Jésus : " 14 et, si vous
voulez l’admettre, c’est lui qui est l’élie qui devait venir "" . "
Pourquoi Jésus parle-t-il d’Elie ? Retour à Malachie 3.23 (ou 4.5 pour la Nouvelle Edition de Genève). " « Voici :
moi-même je vous enverrai le prophète élie, avant la venue du jour de l’éternel, (Jour) grand et redoutable. Il
ramènera le coeur des pères à leurs fils Et le coeur des fils à leurs pères, De peur que je ne vienne frapper le
pays d’interdit ".
Est-ce à dire que Jean-Baptiste est Elie ? Non, et pour plusieurs raisons : Tout d’abord Jean-Baptiste dit lui-
même qu’il ne l’est pas (Jean 1.21) Ensuite, parce qu’Elie n’est jamais mort — il est monté au ciel. Par contre,
Jean-Baptiste est né d’une femme. Ses jours ont commencé d’une manière normale qui ne fait pas suite à la vie
d’Elie. Enfin parce que Elie doit revenir.
Vous avez remarqué, je l’espère, le conditionnel : " si vous voulez l’admettre, c’est lui qui est l’Elie. » Parce
qu’en fait, Jean-Baptiste est venu « avec l’esprit et la puissance d’élie " (Luc 1.17.) C’est-à-dire qu’il y a dans la
personne et l’œuvre de Jean-Baptiste, l’esprit et la puissance d’Elie, c’est-à-dire les caractéristiques de la
fonction d’Elie. En sorte que si Israël l’avait reconnu, les conditions étaient réunies pour l’accomplissement
complet des prophéties.
Qu’en est-il de cette promesse qu’Elie reviendra en Mal 3.23 ? Est-ce une promesse accomplie symboliquement par
Jean-Baptiste ? Il y a un passage surprenant dans l’Apocalypse. Au chapitre 11, l’écriture prophétise la venue de deux
témoins proclamant l’Evangile à Jérusalem près du temple." 1 On me donna un roseau semblable à une baguette, en
disant : Lève-toi et mesure le temple de Dieu, l’autel et ceux qui adorent là. 2 Mais le parvis extérieur du temple,
laisse-le de côté et ne le mesure pas, car il a été donné aux nations, et elles fouleront aux pieds la ville sainte