Séminaire « The NEETs need us »
Jeudi, 23 avril 2015
Atelier 1 : Vers une transition efficace entre le système scolaire et le
marché du travail
Orateur : M. Massimiliano MASCHERINI,
chargé de recherches à l’EUROFOUND,
chargé de recherche sur la participation des jeunes au marché du travail et l’inclusion
sociale. Il a publié en 2012 une cartographie sur les jeunes qui ne sont ni en emploi, ni à
l’école, ni en formation présentant leurs caractéristiques, leurs coûts et les réponses
politiques en Europe.
Après l’étape « école », on devrait passer à l’étape « travail ». Actuellement, ce passage
peut prendre du temps et provoquer des blessures. Différents facteurs entrent en ligne de
compte : l’éducation, l’environnement, le caractère personnel, etc.
Cette étude conclut sur le fait que davantage de données seraient nécessaires au sujet de la
phase de transition. En effet, on constate qu’il existe de nombreuses données sur la phase
avant le travail et sur la phase après l’entrée sur le marché du travail. Mais pas sur la période
de transition !
De quelles données disposons-nous ?
Par exemple, sur le nombre d’étudiants qui travaillent durant leurs études. Ils sont nombreux
à exercer un travail durant leurs études dans les pays du Nord de l’Europe (ex. au
Danemark : 40%). Dans les pays méditerranéens, très peu travaillent pendant leurs études
(très peu = 5 %). En Belgique aussi, le taux est relativement faible.
On dispose aussi de données à propos du nombre d’heures de travail. Là où beaucoup
d’étudiants travaillent, ils travaillent peu d’heures. Là où peu d’étudiants travaillent, ils
travaillent beaucoup d’heures.
Qu’en est-il de la durée nécessaire pour trouver du travail ?
En 2009, au début de la crise, il fallait 10 mois en Grèce pour trouver du travail, 9 mois en
Italie. Un an après l’obtention du diplôme, en Allemagne, aux Pays-Bas, au Danemark,
beaucoup de jeunes décrochaient un job. Au Royaume-Uni et en Belgique, aussi. Au Sud de
l’Europe, en Espagne et en Italie, la moitié n’a pas de travail au bout d’un an.
On constate donc qu’il y a une corrélation entre les pays dans lesquels les étudiants
travaillent pendant leurs études et les autres pays dans lesquels les étudiants ne travaillent
pas pendant leurs cursus scolaire. L’emploi permet d’acquérir des compétences, une éthique
du travail, la connaissance du fonctionnement du travail, et des valeurs relatives au travail.
Mais quelle est la qualité de cet emploi ? Un temps plein ? A durée indéterminée ?
Plus de 50 % des demandeurs d’emploi obtiennent un temps plein à durée indéterminée. 50
% ont un travail intérimaire, temporaire. Mais de nombreuses combinaisons existent. Par
exemple, dans les Pays baltes, 50 % ont un temps plein. Dans les pays méditerranéens, 50
% ont un temps partiel.