Guide Technique d'Hygiène Hospitalière – 2004 Page 3 / 6 C.CLIN Sud-Est – Fiche n° 8.10
Attention : la sonde est fixée de façon à ne pas être dans le champ de vision du patient et à ne pas offrir de
boucle trop importante qui augmenterait le risque d’arrachement.
Remarque : il n’existe pas de consensus à ce jour quant au rythme de changement de la sonde, seulement
des indications de durée de pose en lien avec la nature du matériau de la sonde. Néanmoins, Il est
nécessaire de les prendre en compte afin de choisir la sonde adaptée à l’indication.
Astuce pratique : En raison de la souplesse des sondes en polyuréthane et en silicone, des difficultés de
pose peuvent être rencontrées. Pour limiter ce désagrément, la sonde peut être placée au réfrigérateur 30
minutes avant la pose afin de la rigidifier.
III – SURVEILLANCE ET SOINS D'HYGIENE
La mise en place d’une sonde naso-gastrique peut induire secondairement l’apparition de complications
d’ordre mécanique ou infectieux. Une surveillance et la mise en œuvre de soins d’hygiène doivent être de
rigueur, ces derniers sont consignés sur la feuille de surveillance.
1) Surveillance
Position de la sonde
L’emplacement de la sonde est vérifié quotidiennement. Cette vérification se fait par recherche du repère
initialement déterminé et son maintien en bonne position, complétée par une vérification du bon
positionnement de la sonde dans l’estomac par injection d’air et écoute au stéthoscope.
Renouveler systématiquement cette opération lors de toute utilisation de la sonde à des fins nutritionnelles
ou d’administrations thérapeutiques ou hydriques.
Perméabilité de la sonde : il est indispensable de veiller à une bonne perméabilité de la sonde. Afin de
prévenir toute obstruction, un rinçage à l’eau après toute utilisation de la sonde est systématique avec une
quantité comprise entre 30 et 50 ml.
Il est nécessaire de noter les quantités d’eau ainsi apportées ou de se référer aux quantités d’eau prescrites.
En cas d’obstruction, la désobstruction se fait par un rinçage à l’eau sous pression à la seringue, mais
attention : la sonde peut être déplacée, une radiographie peut s’avérer nécessaire avant toute manœuvre de
désobstruction dans cette situation.
Attention : ne jamais entreprendre de manœuvre de désobstruction avec un mandrin.
Reflux gastro-œsophagien : la prévention de la survenue d’un reflux gastro-œsophagien passe par
l’installation du patient en position demi-assise lors de toute utilisation de la sonde.
Intégrité des muqueuses nasale et buccale : surveillance de l’apparition d’ulcération, de point de nécrose. La
prévention s’assure par des soins d’hygiène locaux quotidiens.
2) Soins d’hygiène
La mise en place d’une sonde naso-gastrique induit très rapidement une modification de la muqueuse
bucco-pharyngée par l’apparition d’une sécheresse buccale consécutive à la suppression de toute
absorption alimentaire ou liquidienne. Ce phénomène favorise la multiplication d’une flore microbienne.
La prévention de l’apparition de complications est assurée par le maintien, dans la mesure du possible,
d’apports hydriques par la bouche et de soins d’hygiène réguliers.
Soins de bouche
Ce soin est pratiqué au minimum deux fois par jour. Si la coopération du patient est suffisante, le bain de
bouche peut être préférable
Soins du nez
Changer quotidiennement l’adhésif ou le cordonnet : c’est l’occasion de modifier le point d’appui de la sonde
afin de prévenir l’apparition d’une escarre de l’aile du nez.
Pratiquer régulièrement des instillations de sérum physiologique dans les narines.