Sociologie et anthropologie
Chapitre 1 (introduction) : Le champ et la démarche
Anthropologique
L’ethnologie et l’anthropologie font partie d’une même discipline mais les réalités sont
différentes. En France, la tradition terminologique a privilégié l’ethnologie. Il y a un
changement depuis quelques années. L’anthropologie est un terme employé dans les pays
anglo saxons. Les racines des deux mots sont différentes : ethnos = ethnies, met l’accent sur
la pluralité des ethnies et anthropos = Homme, qui étudie l’unité du genre humain. Il y a
donc des conceptions différentes. L’ethnographie est un terme simple car il y a une même
finition pour tout le monde, l’ethnographie est une partie descriptive de l’ethnologie,
c’est la collecte directe la plus minutieuse possible des données recueillies sur le terrain
avec des techniques diversifes (vidéos, enregistrements…).
Claude Levi-Strauss, l’anthropologue français qui a eu un le important pour la discipline,
père du mouvement du structuralisme. Il a une vision particulière et dit que les trois
(anthropologie, ethnologie et ethnographie) sont des étapes successives, l’ethnographie
(premier stade : la collecte des données) puis l’ethnologie (2ème stade : premier niveau
d’analyse, on essaie de faire émerger la logique spécifique de la société qu’on étudie puis
dont on fait la synthèse) et enfin l’anthropologie (2nd niveau d’analyse et intervient la
comparaison entre les sociétés, c’est l’étape ultime pour Levi-Strauss).
La définition de l’anthropologie de Levi-Strauss : « Anthropologie structurale »:
l’anthropologie est « la connaissance globale de l’homme dans toute son extension
historique et géographique aspirant à une connaissance applicable à l’ensemble du
développement humain depuis les hominidés jusqu’aux races modernes et tendant à des
conclusions valables pour toutes les sociétés humaines depuis la plus grande ville moderne
jusqu’à la plus petite tribu mélanésienne. »
L’anthropologie peut s’intéresser aux études récentes et anciennes. C’est une vocation
universelle qui étudie l’homme. La sociologie et l’anthropologie : les disciplines qui étudient
l’homme en société, les disciplines voisines avec des auteurs qui s’influencent les uns les
autres, la frontière est artificielle. Elles sont nées dans la 2ème moitdu 20e s, elles ont pris
des routes difficiles. Les ethnologues travaillaient sur des sociétés « primitives » ie des
sociétés traditionnelles à petit effectif. Les sociologues travaillaient sur des sociétés
modernes, urbanisées, « civilisées », plus complexes et à forte profondeur historique.
L’anthropologie biologique est l’étude des variations, des caractéristiques de l’homme dans
l’espace, le temps, c’est une partie de l’anthropologie, il y a aussi l’anthropologie
physiologique ou linguistique. L’anthropologie sociale et culturelle représente tout ce qui
constitue une société (fonctionnement économie et politique ou organisation sociale).
L’anthropologie est associé à la démarche particulière : le terrain avec matériaux de terrain :
des méthodes d’observation participante, une méthode pas toujours d’actualité, les
premiers anthropologues à la fin du 19e s, était nommés anthropologues de « chambre » ou
de « véranda » car ils travaillaient de chez eux, sans aller sur le terrain, fondent leurs
analyses sur des documents de 2nde main, ce qu’on leur envoie, des récits de voyageurs, de
missionnaires.
Malinowski est un des personnages considéré comme le père fondateur de l’anthropologie
et de la thode de l’observation participante. Il part en 1914 dans les îles trobriandaises
jusqu’en 1918, ça à révolutionner la marche de l’anthropologie, un même homme qui
recueille et analyse les données et innove en publiant un livre « Les Argonautes du Pacifique
occidental » et ne va pas seulement donner ses sultats mais va expliquer comment il les a
obtenu. Il montre la cessité de s’immerger dans la société que l’on veut étudier avec une
implantation de longue durée car il y a l’apprentissage de la langue, participer aux activités
et attendre que la population s’habitue à votre présence afin qu’elle se comporte
normalement. Cette nouvelle méthode constitue une rupture épistémologique, une vraie
révolution dans le mode de connaissance : les anthropologues, avant étudiaient de chez
eux, de l’extérieur, du haut d’une certaine supériorité, avec cette nouvelle méthode, les
anthropologues en demande et étudie les populations de l’intérieur mais les questions de
distance et d’objectivité sont toujours présentes. Donc il faut essayer de combattre
l’ethnocentrisme qui est l’attitude qu’on les membres d’une société à ramener ce qu’ils
observent chez les autres à leurs propres normes, à leurs références culturelles, ce qu’ils
connaissent donc à formuler des jugements de valeurs et une mauvaise compréhension de
l’autre et à l’idée que la norme est notre culture, que l’on a un regard de supériorité et nous
amène à une comparaison entre les cultures. C’est une tendance universelle.
L’ethnocentrisme est différent du racisme : le racisme est le fait de dire qu’il existe des races
distinctes, que certaines de ces races sont inférieures et d’autres supérieures et dire que
cette supériorité/infériorité n’est pas culturelle ou sociale mais génétique, biologiquement
déterminée.
Cette méthode (observation participante) privilégie une approche contextuelle. On met
l’accent sur la totalité de la société et l’interdépendance des institutions. Chaque culture est
unique avec des configurations uniques.
Chapitre 2 : Les débuts de l’anthropologie
16e siècle et la découverte du nouveau monde : Christophe Colomb (1492), il pense avoir
découvert les Indes. Les européens découvrent les Amériques, qu’ils ne sont pas seuls, c’est
un moment clef car avant ils n’étaient pas sur de l’espèce humaine. Ils croyaient aux espèces
hybrides donc ils sont surpris de voir des humains et s’ils sont vraiment humains. Ils se
demandent jusqu’où vont les frontières du monde.
C’est une conquête militaire et spirituelle : l’objectif est de conquérir et d’évangéliser les
populations découvertes, les espagnols se donnent cette mission. Les conquérants sont
accompagnés de missionnaires qui auront un rôle clefs, il y a eu des débats entre les
missionnaires sur le critère de leurs apparences physiques et leurs comportements
alimentaires (viande cru>idée du cannibalisme) et leurs croyances. Les missionnaires
veulent civilisés ces « sauvages ». Ils vont avoir des positions parfois opposées, certains
essaient de protéger les indiens comme Bartolomé de Las Casas, il rappelle qu’il est pour
le côté spirituel et non militaire, d’autres pensent que c’est une guerre et une soumission
juste. Ils sont confrontés à l’altérité. Ce siècle Rôle majeur au niveau de la réflexion sur
l’homme et important d’un pt de vue empirique avec des approches de terrain. Les
missionnaires interdisent et détruisent les lieux de culte, les temples… mais ça ne marche
pas, le culte continue, ils doivent assouplir leurs démarches ds un but d’efficacité. Pr faire
passer le message catholique il faut connaitre ces populations, leurs cultures, leurs
coutumes pr adapter leurs méthodes, ils se transforment en linguistes en étudiant les
langues locales dc dico, ethnographe (Bernardino de Sahagun= précurseur de l’ethnographie
moderne pcq il va étudier les aztèques et rédige Histoires des choses de la nouvelle Espagne
-> encyclopédie aztèque, annonce des méthodes contemporaines comme des entretiens
avec des gp de vieillards car les enfants ont déjà été éduqué).
Le 18e siècle et le concept d’ « homme »: les philosophes des Lumières et l’étude des
« sauvages », ces sauvages sont plus proches de l’état de nature, à l’état pur, dc labo
d’étude inespéré pr comprendre la nature hu. La philo fait naitre un intérêt intellectuel pour
l’étude du sauvage avec JJ Rousseau et l’illustration de ce type de démarche. La philo
permet les conditions d’émergences de l’anthropologie. Reconnaissance de relativisme
culturel. Certains auteurs reprennent cette idée comme Montesquieu en cherchant les
variables qui expliquent les différences de culture. Il y a l’idée que ces sauvages sont
paisibles, heureux. Peu d’avancées empiriques, les 1ères expéditions avaient pour but de
ramener des marchandises dc les contacts avec les populations sont limités,
méconnaissances sociales. Une exception : la société des observateurs de l’homme, fin du
18e s, qq pers vont fonder une société savante qui réunit des savants qui tentent de rifier
empiriquement les idées des lumières, sur une courte période (1799-1808). Dans années 70,
J. Jamin et J. Copans, « Aux origines de l’anthropologie… » introduction sur la société et
textes compilés des savants de cette société. L’idée de cette société est d’étudier les
=sociétés sauvages de manière concrètes : l’abbé Dubois 1806 fuit les persécutions de la
France et se réfugie en Inde en rédige un livre sur les coutumes en Inde. LF Jaufrey,
fondateur de la société des observateurs de l’homme. Démarche inductive : partir des
données du terrain pour élaborer une théorie c’est celle des sociologues et ethnologues
contemporains. En 1800, le géographe et naturaliste (bateaux) partent du havre pr une
expédition scti ds les terres australes. A bord il y a des hommes de sc de la nature mais pas
de scti de l’homme, un des mb JM de Gérando se dit qu’il faudrait leurs donner un manuel
sur l’étude de l’homme : considérations sur les diverses méthodes à suivre ds l’obs des
peuples sauvages. Ce texte va apparaitre comme un manuel d’ethnographie avec curiosité
intellectuelle. Sc de l’homme est une sc de l’obs, ramener des faits et les comparer,
discipline empirique. Texte d’étude de l’enfant sauvage de l’Aveyron.
Le 19 e s : l’institutionnalisation de la discipline : la colonisation et le 19e s, conquêtes
coloniales très fortes qui aboutissent lors de la signature de l’acte de Berlin en 1885
(partage de l’Afrique), intérêt politique des sauvages car il faut administrer ces populations,
l’indigène n’est plus un bon sauvage capable de ns renseigner sur le fondement de l’h mais
est considéré inférieur et qui ont besoins de la société occidentale pr avancer vers le
progrès. Rapports rédigés au 19e décrivent des populations qui vivent ds un nuement
moral et intellectuel. Pr administrer ces populations il faut les connaitr dc étudier
coutumes… Dc rigueur scti plus marquée. Ces écrits alimentent les travaux des scti. Les
sauvages deviennent des primitifs (=premiers, moins avancés), ancêtre du civilisé, intét en
se disant que si on va voir ce qu’il se passe chez eux on apprendra des choses sur nos
ancêtres et nos origines. Changements de terme pas anodin. Leurs sociétés sont plus
simples que les notre dc compréhension de plus de choses chez nous : courant
évolutionniste.
Chapitre 3 : De l’évolutionnisme à l’anthropologie moderne.
1. L’évolutionnisme biologique de Charles DARWIN (1809-1882)
Il n’est pas anthropologue ! Contextualisation : 1831-6 expédition sur un bateau à travers le
monde, il part comme naturaliste (collection de plantes et d’animaux), voyage déterminant
pr sa carrière scti, il s’avère être un très bon observateurs. Aux Galapagos particulièrement :
espèces différentes de celles aux Amériques malgré la proche distance. Idée qu’une espèce
naturelle n’est pas fixe, elle évolue et peut se transformer en une autre en évoluant. Idées
constituant une révolution pr l’époque car avant lui, on considérait que les espèces étaient
fixes et éternelles, crées par Dieu ne pouvant pas évoluées. Rupture. Remise en cause de la
création divine. Idée jusqu’en 59, « l’origine des espèces », étape importante, évolution et
comment elles évoluent.
L’origine des espèces en 1859.
Influence de Malthus Essay on the principle of population (1798) : déséquilibre qui conduit
l’humanité vers famine dc moyens destructifs (guerres) et moyens (restriction des
naissances). Sélection naturelle qui explique le comment de la transformation des espèces.
Darwin travaille avec Wallace. Il systématise sa théorie qui consiste en un processus
certaines espèces survivent au détriment d’autres. L’environnement évolue sans cesse, les
organismes doivent donc s’adapter et pr cela besoin de qualités d’adaptation dc organismes
les mieux adaptés vont survivre. Au fil des générations, la qualité qui leur a permis de
survivre deviendra le caractère de l’espèce. L’évolution est un changement
transgénérationnel et idée qu’elle sulte d’une meilleure adaptation à l’environnement.
Logique de l’idée du progrès par rap aux étapes antérieures. Evolutionnisme est une théorie
du progrès et idée que progrès est inéluctable, on ne peut pas l’éviter car les espèces n’ont
pas le choix. Darwin inclue l’homme ds ce processus d’évolution mais ne parle pas de
l’homme d’un point de vue social mais d’un point de vue biologique. Confrontation avec
découvertes importantes en 1856 avec l’homme de Neandertal puis de Cro-Magnon. Il
évoque l’évolution de l’homme en tant qu’espèce animale.
Opposition de l’église : révolution car pb de l’origine de l’homme ne se posait pas car idée
de la création divine jamais remise en question, Darwin publie ces textes et remise en
question. L’évêque anglican Wilberforce avait même daté la création divine. 1860 -> débat.
2. L’évolutionnisme en anthropologie.
(A lire texte de Lévi-Strauss sur l’évolutionnisme -> faux évolutionnisme, « race et histoire »,
pas celui sur la famille)
Principes généraux :
Schémas d’évolution, évolution des sociétés et des institutions : idée démarche de simple
vers complexe avec des stades intermédiaires et idée du progrès, d’amélioration.
Renversement idéologique entre les lumières et le 19e s, sociétés sauvages sont moins
avancés, primitives ds mvt évolutionniste, société la plus avancée société occidentale et les
autres sont en retard. Objectif des anthropologues de cette époque : retracer grands
schémas d’évolution des sociétés humaines.
Il existe des sociétés qui ressemblent aux sociétés anciennes, primitives et les
anthropologues vont les utiliser comme exemple vivant/témoin pr savoir comment l’homme
vivait avant, projet de connaitre l’origine de l’homme. Ils vont ordonner ses sociétés sur
échelle d’évolution avec idée de sociétés simples et d’autres plus complexes. Si les plus
avancés sont en Europe, logiquement les sociétés premières ont connus des institutions
inverses. Si maintenant monogame, avant promiscuité sexuelle, communisme sexuel,
monothéiste dc avant sociétés primitives croyaient en plusieurs dieux. Sources à la
disposition des anthropologues pr leurs recherches se diversifient et se solidifient,
s’améliorent : Edward B. Tylor enquête sur le mariage ds 300 sociétés différentes et travaille
avec méthode comparative, précurseur de cette méthode. Ils ne travaillent plus avec des
documents produits par eux-mêmes. Et retrace cheminement depuis l’origine de l’homme.
Typologie intelligible des structures et cultures différentes et définissent des stades par
lesquels tous les groupes humains passent. Avec idée qu’il y a eu direction unique et que ce
chemin mène au progrès. Irrationnel vers rationnel. Théorie évolutionniste repose sur des
jugements de valeurs : intérêt de ces théories, même espèce humaine évolue ds même
direction, tous sur même échelles, pas de différences fondamentales entre ces sociétés, diff
de dvt pas de génétique. Et idée que ces populations sont amenées à atteindre le stade le
plus avancé. Cette conviction va servir d’arguments pr les défenseurs de colonialisme. But
des anthropologues est d’embrasser totalité de culture humaine ds ce sens, correspondre
mieux à l’étiquette d’anthropologue en comparant sociétés entre elles, c’est pourquoi ils
utilisent des méthodes comparatives.
3. Figures majeures du courant évolutionniste.
Lewis Morgan (1818-1881), juriste qui s’intéresse à l’anthropologie et représente une figure
de l’anthropologie. Ancient Society (1877) il tente de dresser tableau complet de l’évolution
des sociétés hu, surtout famille, mariage, mode de gouvernement et de subsistance. Va
concevoir histoire de l’humanité en 3 stades : sauvagerie (inférieure, moyenne et
supérieure), barbarie (inférieure, moyenne et supérieure) et civilisation. Il y a progression
normale et nécessaire d’un stade à l’autre. Idée de marche vers le progrès. le des
inventions ds passage d’un stade à l’autre, homme est un être inventif, induit mode de
subsistance diff -> modification des conditions de vie. Origine unique de l’homme.
Sauvagerie inférieure l’homme vit de cueillette, début de langage articulé-> pas d’exemples
car plus de sociétés restées à ce stade, sauvagerie moyenne : invention du feu et de la
pêche, mode de subsistance change -> aborigènes d’Australie et Polynésiens, sauvagerie
supérieure invention arc et fches-> tribus indienne d’Amérique de Nord, barbarie avec
invention de la poterie. Passage à civilisation avec l’écriture.
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