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industriels (raffinerie, usine automatisée, gros appareils, navires,…), des super-ordinateurs
chargés de résoudre de gros problèmes numériques (prévisions météorologiques,
simulations, ….).
- Des ordinateurs « cachés » qui se présentent comme des composants électroniques évolués
et dont nous ignorons généralement l'existence : surveillance et pilotage de véhicules
(automobiles, trains, avions, fusées), dispositifs de communication et de localisation
(terminaux GSM, répondeurs, GPS), électroménager (chaîne Hi-Fi, magnétoscope,
machine à laver), horlogerie (montres numériques, séquenceurs).
La demande en puissance de calcul des ordinateurs « visibles » semble insatiable. On ne
distingue pas de limite à court terme. Toute application (par exemple un traitement de texte),
peut utiliser des puissances de calcul de plus en plus élevées pour offrir des fonctions dont
nous n'osions même pas rêver il y a seulement quelques années (correction orthographique et
grammaticale en ligne, extraction de sens, génération automatique de texte, entrée vocale, …).
Notre imagination pour ce genre de fonctions semble être sans limite.
Les ordinateurs « cachés » sont de loin les plus nombreux. Ils apportent de l'intelligence aux
objets qui nous entourent et permettent l'occurrence de nouveaux objets inconcevables sans
leur présence (GSM, GPS, …). Ils transforment la nature de beaucoup de métiers en capturant
les connaissances et le savoir-faire qui leur sont associés (par exemple, avec un GPS un
capitaine de navire n'a plus besoin de savoir faire le point astronomique avec un sextant). De
ce fait, ces objets nous deviennent de plus en plus indispensables.
L'ensemble de ces machines influe sur l'évolution de la société. Ils permettent l'interconnexion
des individus et nous donnent accès, via les réseaux, à des informations que nous n'aurions
pas eues autrement. Ceux qui sont cachés transforment subrepticement la nature des objets qui
nous entourent (automobile, électroménager, ….) mais aussi nous écartent de plus en plus de
la connaissance de leur fonctionnement détaillé.
Absorption des gammes d'ordinateur par les microprocesseurs
L'évolution des microprocesseurs se traduit par la mise sur le marché de machines de plus en
plus puissantes, appelées micro-ordinateurs, dont le coût reste au voisinage de 1 000 à
2 000 euros. Lorsque la puissance de ces micro-ordinateurs dépasse celle d'une gamme
traditionnelle d'ordinateurs (généralement de coût plus élevé), celle-ci disparaît et sa fonction
vient s'ajouter à la liste, déjà longue, des applications des micro-ordinateurs. Ce phénomène
s'est d'abord produit pour la gamme des mini-ordinateurs, nés dans la seconde moitié des
années 1960 et absorbés au début des années 1980. De même, les ordinateurs de centre de
calcul, nés avec l'informatique, se sont fait absorber vers le milieu des années 1990. L'histoire
ne s'arrête pas là, car la puissance de calcul des micro-ordinateurs va devenir comparable à
celle des super-ordinateurs avant la fin de la décennie ce qui va provoquer l'absorption de
cette gamme.
Il faut remarquer que ces phénomènes d'absorption ne sont pas recherchés par les concepteurs
des micro-ordinateurs. En effet, ceux-ci visent le marché des applications personnelles et
surtout celui des jeux. Il se trouve que l'amélioration de ceux-ci passe par la capacité de
réaliser des simulations complexes en temps réel et par l'affichage associé de points de vues
mobiles dans un espace tri-dimensionnel. Ces caractéristiques sont très voisines de celles
demandées aux super-ordinateurs.
Structure d'un micro-ordinateur
La technologie micro-électronique fournit des dispositifs pour le traitement de l'information
extrêmement rapides (une transition en quelques centaines de pico-secondes) mais qui sont
aussi beaucoup plus complexes que ceux utilisés pour sa mémorisation (par un facteur de 5 à
50), il est donc naturel de réaliser une unité de traitement sous la forme d'une structure