JEUDI, LE 19 MARS 2009
ÉTHIQUE ET POLITIQUE
SOMMAIRE
Révision Bloc II L'éthique du bien commun
LA MORALE DU DEVOIR & L'UTILITARISME
RETOUR SUR LES AUTRES PHILOSOPHIES MORALES RENCONTRÉES, ----- P. 1
CRITÈRES DES DEUX MODÈLES DE MORALE, ----------------------------- P. 2
RÉCAPITULATIF DES ÉVALUATION
DISSERTATION (15 %), ----------------------------------------------- P. 3
TRAVAIL D'ÉQUIPE (25 %), ------------------------------------------ P. 3
LA DISSERTATION FINALE (40 %), ----------------------------------- P. 5
Éthique et politique (340-GFA-03) 1 Professeur : Sébastien Lacombe
Révision Bloc II L'éthique du bien commun
La morale du devoir & l'utilitarisme
Retour sur les autres philosophies morales rencontrées
Épicure
La Lettre sur le bonheur d'Épicure a été examinée, car on y trouve une conception du plaisir qui se
distingue des doctrines religieuses qui souvent le condamne. En effet, loin de condamner le plaisir ni
même la douleur, Épicure propose, comme dans le passage qui suit, de considérer les conséquences sur
le long terme de manière à obtenir le plus de plaisir possible : « De même, toute douleur est un mal,
mais pourtant toute douleur n'est pas nécessairement à fuir. Il reste que c'est par une sage considération
de l'avantage et du désagrément qu'il procure, que chaque plaisir doit être apprécié. En effet, en certains
cas, nous traitons le bien comme un mal, et en d'autres, le mal comme un bien. »
Ceci dit, Épicure ne sombre pas pour autant dans un relativisme tout finirait pas se valoir, toutes
considérations morales étant ultimement subjectives. D'ailleurs, sa lettre met en évidence que pour
acquérir les plaisirs les plus durables, il importe autant que possible de « ne dépendre que de soi-
même. »
Hume
Nous avons également porté notre attention sur la morale du sentiment de Hume. Bien qu'on ait laissé
quelque peu de côté cette morale qui, du siècle des Lumières jusqu'à aujourd'hui, provoque bien des
réactions négatives, car elle implique une certaine forme de scepticisme par rapport à tout fondement
objectif de la morale, nous avons considéré le passage que Hume consacre au mérite personnel. Pour ce
faire, nous nous sommes donc référés au texte décrivant Cléanthe selon les vertus utiles pour soi et
pour autrui, ainsi que les vertus agréables pour soi et pour autrui. Ce passage, qui se trouve dans le livre
Enquête sur les principes de la morale, décrit une morale qui ne fonctionne pas selon des règles, mais
par ce que j'appellerais l'attrait, c'est-à-dire que nous prenons conscience des avantages qu'il y a à
contribuer à notre propre épanouissement et à celui de la société, car nous constatons qu'il fait bon
vivre dans un tel environnement.
Pour montrer que le scepticisme dont Hume se réclamait ne va pas à l'encontre des intérêt de la
société, envisageons un exemple suivre la loi est manifestement prioritaire selon la morale du
sentiment, soit celui de payer des impôts. C'est que les impôts, outre le fait de servir à répartir la
richesse entre les citoyens, visent à ce qu'il y ait moins de criminalité dans la société, en rendant l'accès
à l'éducation aussi universelle que possible afin que chacun ait la chance de s'épanouir. Ils servent à
aussi à assurer un niveau d'hygiène approprié, car cela permet d'éviter autant que possible les épidémies
dont nos hôpitaux et nos lieux publics sont parfois sujets. Etc. Bref, un partisan de la morale du
sentiment ne peut qu'adhérer à des règles de vie en société qui contribuent au bien être collectif,
puisque c'est grâce à elles que la santé est maintenue, que l'on jouit d'une liberté d'action étendue et que
l'on retrouve de nombreuses conditions favorables pour notre propre épanouissement personnel.
Le tableau de la page suivante met en perspective les deux modèles de morale que vous aurez à
considérer lors des prochaines évaluations. Il est divisé de manière à focaliser sur trois critères qui
caractérise la morale du devoir et l'utilitarisme.
Éthique et politique (340-GFA-03) 2 Professeur : Sébastien Lacombe
Critères des deux modèles de morale
La morale du devoir (Kant) L'utilitarisme (Mill)
Agir par bonne volonté en suivant son devoir prescrit par
la raison (et non par une loi juridique).
Il est impératif d'agir de manière impartiale, c'est-à-dire
de manière désintéressée, car agir selon un intérêt égoïste
c'est immoral.
Donc, il ne faut pas agir par vanité ni pour obtenir une
récompense ou encore pour éviter une punition.
Bref, selon Kant, il faut se mettre dans l'état d'esprit d'un
législateur, soit une personne qui décide quelle loi morale
on doit suivre, et ce, sans accorder une place particulière
à son propre intérêt.
Le principe fondamental de l'utilitarisme est la recherche
« du plus grand bonheur du plus grand nombre ».
Il faut, pour atteindre ce but, procéder à un calcul
d'utilité afin de trouver l'option d'action qui maximise le
bien-être. Il s'agit de l'option qui
1. présente un excédent maximal des plaisirs sur les
déplaisirs,
2. en respectant la règle du « chacun compte pour un ».
(M. p.69)
Bref, l'égalité et l'impartialité sont des valeurs
incontournables pour choisir l'action morale.
Formuler une loi qui peut s'appliquer de manière
universelle. Voici comment Kant exprime ce principe :
Agis uniquement d'après la maxime qui fait que tu peux
vouloir en même temps qu'elle devienne une loi
universelle.
Dit en d'autres mots, pour déterminer une loi morale, il
faut se poser la question : « puis-je vouloir que tout le
monde agisse selon cette règle ? ».
De plus, il faut soumettre cette loi aux trois versions du
principe d'universalisation :
1. l'universalisation de mon action rendrait-elle sa
réalisation impossible ? (ex. mensonge)
2. l'universalisation de mon action entraînerait-elle la
destruction de l'humanité ? (ex. meurtre)
3. l'universalisation de mon action irait-elle à
l'encontre des intérêts fondamentaux de tout
être raisonnable ? (ex. esclavage)
Pour faire l'évaluation d'une action, il faut prendre en
considération notamment son degré d'intensité, sa durée,
sa pureté et son étendue (le nombre de personnes
affectées par l'action. (M., p.69)
Plus globalement, selon Mill, il faut prendre en compte la
souffrance de tout être sensible.
On doit prendre en considération les conséquences sur le
ou les individus concernés, sur la société (tant au niveau
de la famille, du religieux, de la nation, que de la
civilisation humaine dans son ensemble) et, le cas
échéant, sur l'ordre professionnel concerné.
Vous pouvez également vous référer aux différentes
sphères morales déjà vues, sans pour autant devoir les
intégrer globalement dans vos évaluations (la sphère
privée, comprenant la morale intrapersonnelle et la
morale des relations interpersonnelles ; la sphère
publique, comprenant la morale de la vie communautaire,
le morale des organisation et des institutions et la morale
universelle).
La loi établit doit respecter la dignité humaine. Voici
comment Kant exprime ce principe :
Agis de telle sorte que tu traites l'humanité aussi bien
dans ta personne que dans la personne de tout autre
toujours en même temps comme une fin, et jamais comme
un moyen.
Bref, la dignité humaine découlent du fait que les êtres
humains sont des êtres libres et rationnels. Il ne faut donc
pas utiliser une personne seulement comme un moyen,
c'est-à-dire comme de simple instruments pour satisfaire
nos caprices. Cependant, dans la vie de tous les jours, il y
a la plupart du temps un certain consentement à être
instrumentalisé en échange de certains avantages, ce qui
n'est pas le cas avec l'esclavage ou, plus près de nous,
avec le problème de l'accessibilité pour tous à une
éducation de qualité.
Choisir une action au cas par cas, tout en tentant de
considérer les différentes conséquences immédiates et
futures. En conséquence, il faut idéalement prendre une
décision qui pourra servir de modèle pour les décisions
semblables à venir.
La fin peut aussi justifier les moyens, c'est-à-dire que
l'action pour laquelle on va opter peut impliquer le
sacrifice de certains conforts, voir aller jusqu'à la perte de
vies humaines (comme, par exemple, décider de faire la
guerre pour préserver son territoire).
Éthique et politique (340-GFA-03) 3 Professeur : Sébastien Lacombe
Récapitulatif des évaluation
Consignes générales
Pour vos prochaines dissertations, vous devez suivre les indications données dans votre Guide de
méthodologie à l'usage de l'élève, à la page 7, c'est-à-dire la section Comment rédiger un texte et la
section Erreurs communes (qui se termine à la page 8).
Dissertation (15 %)
Semaine 9, soit le 26 mars.
Exigences
- Sensiblement les mêmes questions que la dissertation précédente.
- En plus, le modèle de la morale du devoir et de l'utilitarisme à intégrer.
- Nombre de mots : 500 (ou 550 mots si c'est à l'extérieur de la classe).
- Durée : deux heures.
Travail d'équipe (25 %)
Plan de recherche (5 %),
dissertation pour la préparation du débat (10 %) et
participation au débat et plan de recherche (10%)
Exigences - en trois étapes
Vous devez vous référer encore au Guide de méthodologie à l'usage de l'élève, non seulement pour
la rédaction du texte, mais aussi pour les parties suivantes : Préparer et organiser un travail de
recherche (p.11-15), La présentation matérielle d'un travail (p.16-20) et L'exposé oral (p.28-29). Voir
les précisions.
1) Plan de recherche
>> À remettre pour la semaine 10, soit le 2 avril.
Objectif : Remise d'un plan pour la préparation et l'organisation du débat
Dans un premier temps, consultez la section Le travail en équipe (p.26 et 27) du Guide, afin de
planifier votre rencontre d'équipe en dehors des cours.
Lors de cette ou ces rencontres, vous aurez à attribuer certains rôles à chacun des membres. Parmi les
différentes ches qui vous aurez à faire, considérer celles-ci (voir p.26) : la coordination, l'animation
des rencontres, la prise de note par un ou une secrétaire. N'oubliez pas non plus de discuter de vos
différentes habiletés, comme celle de posséder une bonne maîtrise du traitement de texte ou de la
langue française.
Éthique et politique (340-GFA-03) 4 Professeur : Sébastien Lacombe
Le plan de recherche à remettre doit comprendre:
a) Répartition des tâches
Il s'agit d'exprimer en quelques mots ce que chacun des membres va avoir commeche à faire pour
contribuer à la préparation du débat.
b) Médiagraphie
Une bibliographie aussi vaste que vous le pouvez est aussi à remettre. Celle-ci doit comprendre trois
bibliographies commentées par membre de l'équipe (voir l'encadré de la p.14, avec ces deux
exemples).
Le bref aperçu du contenu que vous avez à rédiger est d'environ 50 mots.
2) La dissertation pour préparer au débat
>> À remettre pour la semaine 13, soit le 24 avril.
Le modèle de la dissertation reste le même que celui proposé jusqu'à maintenant, bien que dans ce
cas-ci vous n'avez pas à répondre à une mise en situation, alors votre texte va ressembler davantage à
un plaidoyer en faveur de la position que vous avez à défendre.
Vous devez aussi respecter les consignes du Guide, dans la section La présentation matérielle d'un
travail, soit un page titre, une table des matières et une médiagraphie.(voir p. 16-20)
À noter que c'est dans la table des matières que vous indiquerez le nom de la personne ayant rédiger
la partie de texte, si vous avez optez pour faire la rédaction de manière individuelle.
La longueur est de 400 à 500 mots par participant. De plus, votre texte doit avoir une introduction et
une conclusion d'environ 150 mots chacune.
IMPORTANT : si vous avez bien lu la section Le travail en équipe, vous savez déjà, comme c'est
précisé à la page 27, que « La rédaction finale ne doit pas donner l'impression d'un collage de parties
individuelles, mais d'un texte unifié. »
3) La participation au débat
>> Dates à confirmer.
Première phase :
Chaque membre de l'équipe devra faire un exposé de trois minutes.
Un temps est également accordé pour l'équipe.
Deuxième phase :
Les deux équipes entre en débat.
Troisième phase :
Le débat est ouvert à l'ensemble de la classe.
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