Université de Montréal
Scepticisme du cinéma, scepticisme de Gus Van Sant :
étude de la tétralogie de Gus Van Sant à partir de la
philosophie de Stanley Cavell
par
Maxime Cherrier
Département d’Histoire de l’art et d’Études cinématographiques
Faculté des Arts et des Sciences
Mémoire présenté à la Faculté des études supérieures
en vue de l’obtention du grade de Maître ès Arts
en Études cinématographiques
avril, 2012
© Maxime Cherrier, 2012
Université de Montréal
Faculté des études supérieures et postdoctorales
Ce mémoire intitulé :
Scepticisme du cinéma, scepticisme de Gus Van Sant : étude de la tétralogie de Gus Van
Sant à partir de la philosophie de Stanley Cavell
Présenté par :
Maxime Cherrier
a été évalué par un jury composé des personnes suivantes :
Michèle Garneau, président-rapporteur
Serge Cardinal, directeur de recherche
Silvestra Mariniello, membre du jury
i
Résumé
Ce mémoire vise à explorer le lien étroit unissant le scepticisme philosophique, le
dispositif cinématographique et la tétralogie de Gus Van Sant : Gerry,Elephant,Last days
et Paranoid Park. À partir de la philosophie de Stanley Cavell, il sera d’abord question de
développer le scepticisme comme condition d’existence et non plus comme doctrine
philosophique. Stanley Cavell fait bifurquer le problème sceptique de la cognition vers
l’éthique et nous verrons comment Gus Van Sant, en proposant un cinéma du
désœuvrement et de la mélancolie où l’individu est en rupture avec le monde, rejoint cette
dimension éthique du scepticisme par le cinéma. Ensuite, il s’agira de voir comment le
dispositif cinématographique est l’expression même du scepticisme cavellien et comment il
permet de tendre vers le perfectionnisme moral en imposant la reconnaissance de son
existence à travers la décision morale. Enfin, nous verrons comment Gus Van Sant, en
réinventant le plan-séquence et le ralenti, répond singulièrement au problème posé par le
scepticisme en réintégrant l’individu dans le monde à force de manipulations formelles qui
sont autant de réponses au désœuvrement contemporain comme condition existentielle.
Ces réponses trouvées par Gus Van Sant ne sont pas des solutions, mais une exploration
des dimensions d’un problème qu’il renouvèle : le scepticisme.
Mots-clés : Cinéma, Scepticisme, Gus Van Sant, Stanley Cavell, Philosophie
ii
Abstract
This thesis aims to explore the close ties between philosophical skepticism, the
cinematic apparatus and Gus Van Sant's tetralogy of films: Gerry,Elephant,Last Days and
Paranoid Park. From Stanley Cavell’s philosophical perspective, we will first address the
question of skepticism as a condition of existence rather than a philosophical doctrine.
Stanley Cavell redirects the skepticism problem of cognition towards ethics and we will
look at how Gus Van Sant meets the ethical dimension of skepticism by offering a cinema
of idleness and melancholia in which individuals are at odds with the world. Furthermore,
we will study how the cinematic apparatus is the very expression of Cavellian skepticism
and how it moves toward moral perfectionism by forcing the recognition of our existence
through moral decision-making. Finally, we will look at how Gus Van Sant, in a singular
manner, addresses the problem raised by skepticism by reinventing the sequence shot and
the slow motion, and therefore reinstates the individual to the world through formal
manipulations that respond to modern idleness as an existential condition. The answers Gus
Van Sant has found are not solutions, but rather the exploration of the dimensions of a
problem he is restating: skepticism.
Keywords: Cinema, Skepticism, Gus Van Sant, Stanley Cavell, Philosophy
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