manger. Donc si leur chat ne mange aucun de ces aliments, ils
doivent revenir à n’importe quel aliment fourni précédemment.
Stimulants de l’appétit
Les stimulants de l’appétit peuvent contribuer à fournir l’apport
calorique nécessaire et à diminuer, voire éviter, l’alimentation par
sonde.
La mirtazapine (Remeron®0) peut être utilisée hors AMM à la
dose d’¼ de comprimé de 15 mg une fois tous les trois jours.
La cyproheptadine est autorisée pour l’utilisation chez les chats,
mais doit être administrée 2 fois par jour.
Glucocorticoïdes
Les chats atteints d’une pancréatite présentent souvent d’autres
maladies concomitantes. Le terme « triade » est utilisé pour dé-
crire le complexe cholangiohépatite, maladie inflammatoire chro-
nique intestinale et pancréatite. Le traitement aux anti-inflamma-
toires (prednisolone, prednisone ou dexaméthasone) n’est pas
contre-indiqué chez ces chats, et peut être efficace. Lorsque les
pancréatites chroniques sont isolées, les chats peuvent en fait
bénéficier des effets anti-inflammatoires des corticostéroïdes.
Antibiotiques
La pancréatite féline est normalement un processus stérile et les
antibiotiques sont rarement indiqués. Les indications pour leur
utilisation incluent les septicémies (peuvent résulter de la trans-
location bactérienne à partir du tractus gastro-intestinal), les pé-
ritonites bactériennes, d’autres infections (par ex. infections du
tractus urinaire) et peut-être dans les cas de cholangiohépatite
suppurée où une pancréatite suppurée est suspectée. Il existe
en outre des raisons pour ne pas les utiliser, car ils peuvent cau-
ser des nausées et des vomissements.
Antiacides
Les antagonistes des récepteurs H2 (ranitidine ou famotidine)
ou les inhibiteurs de la pompe à protons (pantaprazole) ne sont
pas conseillés en routine, mais doivent être considérés s’il existe
un risque d’ulcération gastro-intestinale.
Antioxydants
Il est raisonnable d’envisager un traitement aux antioxydants lors
de pancréatites félines. Il est possible de prescrire les vitamines
C et E, la silybine, la S-Adenosylmethionine (SAMe) et les acides
gras omega-3. Les produits vétérinaires Marin™ (vitamine E et
Silybine), Denosyl® (SAMe) et Denamarin® (SAMe et silybine),
fabriqués par les Laboratoires Nutramax, Inc, sont disponibles
pour les chats.
Supplémentation en cobalamine (Vitamine B12)
La cobalamine (vitamine B12) est une vitamine hydrosoluble ab-
sorbée par l’ileum. Il est possible d’observer une diminution des
concentrations sériques en cobalamine chez les chats atteints
d’affections gastro-intestinales, telles que les maladies inflam-
matoires intestinales. Chez les chats avec une pancréatite, il
est commun d’observer des maladies gastro-intestinales ; c’est
pourquoi il est conseillé de doser les concentrations sériques en
cobalamine chez ces chats. Si une déficience en cobalamine
est mise en évidence, elle doit être supplémentée par injection
parentérale. Les formulations génériques de cobalamine sont
Diététique
Les spécialistes recommandent un support nutritionnel chez
tous les patients atteints de pancréatite. La recommandation de
ne pas alimenter per os les animaux avec une pancréatite n’est
plus d’actualité. En outre, les chats peuvent développer une lipi-
dose hépatique si l’apport calorique est inadéquat. Le nouveau
consensus actuel est celui-ci : si le tractus intestinal fonctionne
: utilisez-le ; et si le patient vomit, administrer un antiémétique
afin de pouvoir garder l’aliment. La nutrition entérique stabilise
la barrière gastro-intestinale, améliore la santé des entérocytes
et la fonction immunitaire, le péristaltisme intestinal, empêche
le catabolisme et diminue la morbidité et la mortalité. Chez les
chats atteints d’une pancréatite et n’ayant pas d’appétit, l’ap-
port calorique est insuffisant. Une alimentation forcée n’est pas
conseillée car il est difficile d’atteindre le niveau calorique ap-
proprié, et cela peut conduire à une aversion pour la nourriture
[7]. La nutrition entérique peut être réalisée avec de nombreuses
sondes alimentaires, comme les sondes nasogastriques, na-
sooesophagiennes, œsophagiennes, gastriques ou jéjunales.
Si les vomissements ne peuvent pas être contrôlés, la nutrition
sera alors parentérale partielle (NPP) ou totale (NPT) afin de cou-
vrir tout ou une partie des besoins caloriques du patient. La NPT
n’est généralement disponible que dans les cliniques ouvertes
24h/24 alors que la NPP est plus facilement accessible. Toute-
fois, bien que la nutrition parentérale couvre les besoins calori-
ques du patient, elle ne nourrit pas les entérocytes. Ainsi, cer-
tains spécialistes recommandent de fournir une « micronutrition
» entérique avec un « filet » de liquide alimentaire en utilisant une
sonde d’alimentation pour nourrir le tractus gastro-intestinal. Il a
été montré que même une petite quantité d’aliments administrée
par voie entérique peut prévenir les complications de l’absence
totale d’alimentation orale.
Sélection d’aliments
Il n’y a pas d’études permettant d’orienter les choix alimentaires
lors de pancréatites félines. Les experts en nutrition ne croient
pas que les aliments riches en graisses sont à l’origine des pan-
créatites félines. Toutefois, certains internistes évitent les aliments
riches en graisse car ils ont mis en évidence une association de
manière empirique. Les aliments liquides sont utilisés avec des
sondes nasogastriques, nasooesophagiennes et jéjunales. L’ali-
ment liquide Clinicare® Chien/Chat (Abbott) est riche en graisse
mais communément utilisé. Les aliments liquides de médecine
humaine sont trop pauvres en protéines pour être utilisés chez
les chats. Les aliments en boîtes « pauvres en résidus », pauvres
en graisse et faciles à digérer peuvent être utilisés avec les son-
des œsophagiennes et gastriques.
Les recommandations pour nourrir les chats avec une pancréa-
tite sont fondées aussi sur l’opinion personnelle. Il est souvent
nécessaire d’essayer et de se tromper avant de trouver l’aliment
adéquat pour un chat donné. La difficulté, c’est que les pancréa-
tites félines sont souvent associées à d’autres maladies. Un ali-
ment pauvre en résidus pourrait être l’aliment idéal chez un chat
avec seulement une pancréatite, mais si une maladie intestinale
est associée, il serait peut-être préférable de choisir un aliment
riche en protéines « nouvelles ».
Il faut insister avec les propriétaires sur le fait que le chat doive