Raphaël
Raffaello Sanzio, plus connu sous le nom de Raphaël (Raffaello
en italien), était un peintre et architecte italien de la
Renaissance, né le 6 avril 1483 à Urbin, mort le 6 avril 1520 à
Rome. Il était le fils du peintre Giovanni Santi.
Il a certainement appris les bases de son art auprès de son père
Giovanni Santi, et à 15 ans, Raphaël exécute déjà son
autoportrait.
Cependant, l'influence de son père fut vite délaissée, au profit
de celle du peintre le plus célèbre d'alors, Pérugin auprès duquel,
Raphaël alla étudier à Pérouse, vers 1499-1500.
Il s'imprégna de la manière de procéder de son maître, de ses
codes de lecture des corps, des attitudes de ses modèles.
Maîtrisant rapidement son style, très vite Raphaël s'affirma,
imposa la volupté à travers la couleur et donna à ses
personnages une "grâce élégiaque". Son premier chef-d'œuvre
daté fut Le mariage de la Vierge en 1504.
Mais, en découvrant les œuvres de Michel-Ange et de Léonard de Vinci, il partit étudier à
Florence, berceau de l’art pictural de la Renaissance, de 1504 à 1508 dans le but
d’apprendre les techniques de Léonard de Vinci, de Michel-Ange, de Fra Bartolomeo, mais
aussi de Bernardino di Betto, bref des cadors de la peinture de la Renaissance. Raphaël
parvint à une étonnante synthèse de l'art de ses maîtres, et créa sa propre technique à
travers la femme madone, figure récurrente de ses modèles, dont l’exemple parfait est La
Belle jardinière (1507).
Reconnu pour son génie, Raphaël voyage en Italie du Nord, puis s'installe à Rome en 1509. Il
est introduit par Bramante à la cour de Jules II pour décorer les chambres du Vatican. Il
réalise également des retables d'autel, des madones (La Vierge à la chaise, 1514) et des
portraits (Balthasar Castiglione, 1514-1515).
En 1514, Raphaël succède à Bramante au poste d'architecte de la basilique Saint-Pierre, il
dessine alors les plans de nombreux édifices à Rome et à Florence.
Raphaël, a longtemps été considéré comme le plus grand peintre qui n’ait jamais existé, et
on le tient toujours pour l'artiste en qui la peinture aurait trouvé son expression achevée.
Sa mort précipitée lui donne une certaine ampleur. Ainsi Raphaël est considéré comme « le
plus jeune maître de son temps ». Son art « fait de mesure, de grâce et d'harmonie » a
profondément influencé la peinture occidentale jusqu'au XIXe siècle.
Casanova disait qu'«aucun peintre n'a surpassé Raphaël dans la beauté des figures.»
Delacroix affirmait que le simple nom de Raphaël «rappelle à l'esprit tout ce qu'il y a de plus
élevé dans la peinture».
Autoportrait de Raphaël (1506)