AMBASSADE DE FRANCE EN RÉPUBLIQUE DU CONGO
SERVICE ÉCONOMIQUE
2. Situation "dominante" des IDE français au Congo
La France détient un stock d’IDE de 2,957 Mds d’euros à fin 2012 en République du Congo qui la place aux
tous premiers rangs des investisseurs dans ce pays. Les autres sources d’investissements proviennent
essentiellement de Chine (cimenterie, bois), d'Italie (pétrole, bois, or), des Etats-Unis (pétrole, minoterie,
tabac), des Pays-Bas (brasserie) et d’Allemagne (bois). En termes de flux annuels, les IDE de France à
destination du Congo se sont élevés à 362 M€ en 2012, surtout dans le secteur pétrolier où Total et ses
sous-traitants occupent une place visible dans l’économie congolaise, mais également dans les services
(Bolloré) et l’agro-industrie (Vilgrain-Somdiaa).
Actuellement, près de 180 entreprises ayant des intérêts français (capitaux et/ou management) opèrent au
Congo Brazzaville, dont près de la moitié sont filiales d’entités françaises employant environ 15.000 salariés.
Notre présence est particulièrement forte dans le secteur pétrolier et parapétrolier (Bourbon, Caroil, Cgg,
Genoyer, Fouré-Lagadec, Geoservices, Maurel & Prom, Spie Oil & Gas, Technip et surtout Total), mais
aussi dans les transports et la logistique (Air France, Bolloré, Cma-Cgm, Crit, Getma…), l’agroalimentaire
(Somdiaa-Vilgrain dans le sucre), l’ingénierie/services (Cete/Apave, Deloitte, Louis Berger, Egis…), le BTP
et génie civil (Bouygues, Colas, Sade, et surtout Vinci…), les banques et assurances (Natixis/Banques
Populaires, Société Générale, Crédit Mutuel de France, Allianz, Ascoma, Gras Savoye), la distribution
(CFAO, Casino, Eurapharm, Total Distribution), et plus récemment la gestion déléguée des services publics
(Edf, Veolia eau)…
3. La stratégie d’attraction des IDE au Congo
Le cadre juridique et fiscal - marqué par les troubles de la décennie 1990 - reste en cours de reconstitution et les
implantations souffrent pourtant de la concurrence d’un secteur informel de l'ordre de 70% du PIB. De ce fait,
le Congo demeure en queue des classements du type "Doing Business" (Banque Mondiale) - où il occupe le
185ème rang sur 189 pays recensés en 2013 - ou du Comité des Investisseurs Français en Afrique (CIAN).
En 2011, la Banque mondiale a lancé le Projet d’Appui à la Diversification de l’Economie (PADE) dont
l’objectif principal est de soutenir la diversification de l’économie congolaise en encourageant les
investissements en tous genres. Il s’agira essentiellement de travailler sur les secteurs porteurs (bois,
agriculture, produits manufacturés, transports, eau énergie, formation qualifiante, infrastructures) et
d’identifier les contraintes qui empêchent le secteur privé d’être compétitif au Congo. D’une durée de 5 ans,
le PADE est cofinancé à hauteur de 20 MUSD par la Banque mondiale (50%) et le Congo (50%). En
parallèle, les autorités congolaises ont mis en place un Haut Conseil de Partenariat Public-Privé visant à
assurer le dialogue entre les secteurs public et privé.
Par ailleurs, le Congo s’est récemment doté d’une Agence pour la Promotion des Investissements (API).
Etablissement public placé sous la tutelle du Ministère du Développement industriel et de la Promotion du
secteur privé, l’API a pour rôle d'encourager les investissements des entrepreneurs nationaux, tant du
secteur privé que public, et l'implantation d'entreprises étrangères. Doté d’une existence légale depuis août
2012 et de statuts en avril 2013, cet organisme bénéficie de l’appui du Board of Investment (BoI) de l’Ile
Maurice, avec lequel il a signé un contrat de service et de conseil, et se met progressivement en ordre de
marche.
Ces initiatives visent toutes à agir en faveur de l’amélioration du climat des affaires. Cela nécessitera une
série de mesures parmi lesquelles la mise en place des guichets uniques, la simplification des procédures
administratives, la facilitation des opérations de dédouanement et d’exportation des marchandises, ainsi que
la levée d’autres barrières limitant la bonne pratique des affaires…
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