RESPEL/responsabilité IDE
La conscience morale.
C’est la « faculté de l’homme de connaître sa propre réalité et de la juger » (Dictionnaire
Robert). Autrement dit, c’est la faculté de porter un jugement sur ses propres actes. La
conscience n’est pas une faculté toute donnée, c’est une capacité « qui s’apprend », qui s’éduque,
chacun doit la fortifier.
Chaque homme est sujet de sa propre conduite, la conscience est un point de référence
personnel, intime, qui dicte l’action de chacun.
Si la conscience c’est cela, il est aisé de voir qu’elle revêt une importance considérable pour le
personnel soignant :
-l’infirmier n’a pas de lumière intérieure qui lui dicte la conduite à tenir, mais il doit poser des
actes qu’il estime bons. Bons pour lui certes, mais sont-ils aussi bons pour le bénéficiaire ?
-au sein d’une équipe, des divergences peuvent apparaître et chacun a sa conscience pour soi.
Comment prendre une décision éthique ?
Pour poser un acte responsable, il faut se référer à sa conscience, mais la conscience ne va pas
sans liberté.
La liberté.
Le dictionnaire Larousse la définit comme « pouvoir d’agir ou de ne pas agir, de choisir ». C’est
donc la possibilité de dire oui ou de dire non.
La liberté est donc le propre de l’homme, elle lui permet :
-de décider en conscience de ce qu’il doit faire ou ne pas faire ;
-de poser des actes responsables.
Mais la liberté fait appel à la volonté. En effet à quoi bon décider en conscience et en liberté de
ce qu’il faut faire, si on n’a pas la volonté de le faire ?
La volonté.
On ne peut pas parler de la volonté sans parler de l’intelligence. Dans ce terme, il y a deux
facultés :
-faculté d’analyse, qui permet de comprendre,
-faculté de jugement, qui permet d’apprécier.
Le dictionnaire définit la volonté comme : « comportement de celui qui cherche à agir d’une
manière responsable, en connaissance de cause et dans un but donné ».
La volonté est donc le désir d’agir, de poser un acte réfléchi, conscient et libre.
La responsabilité
C’est la capacité de prendre une décision sans en référer préalablement à une autorité
supérieure, mais en acceptant d’en rendre compte. Elle comporte :
-une réflexion, une analyse qui se feront grâce à l’intelligence éclairée par la conscience,
-un choix qui se fera grâce à la liberté,
-un acte, qui se fera grâce à la volonté.
La responsabilité morale sera la capacité de prendre des décisions, de poser des actes et d’en
répondre devant sa conscience, en se basant sur des références que sont les lois, les normes, la
morale, les croyances religieuses. Ce qui est différent de la responsabilité juridique qui est de
répondre de ses actes devant la société.
Même si le légal privilégie par la richesse de ses textes la reconnaissance d’une responsabilité
morale au corps médical, elle n’épargne cependant aucune catégorie d’agents quotidiennement
confrontée à ce débat.