BOUDDHISMES
- Se reporter au livre :
Sherpas bouddhistes. Ed. Vajra, Thamel, Kathmandu
- Orthographes simplifiées.
A) BRAHMANISME, HINDOUISME
Voir H sur croquis.
Hindouisme : religion issue du brahmanisme importé en Asie par les Aryens.
Religion polythéiste complexe (née de la foisonnante imagination asiatique), qui met en scène
de très nombreux dieux et déesses. Les trois dieux principaux sont toutefois, les autres ne sont
que des parèdres, des enfants ou le résultat de réincarnations :
- Brahma, le créateur, peu vénéré.
- Vishnu, principalement bienfaiteur. Narayan ou Ram au Népal. Très sollicité.
- Shiva, le redoutable protecteur. Baïrav au Népal. Les sacrifices se font devant ses effigies.
Le clergé est composé de brahmanes qui sont les membres de la plus haute caste, bahun au
Népal (sauf dans le Madesh ou on les nomme comme en Inde brahmanes). Et de moines-
pénitents-itinérants, les sadhou.
Le paradis des hindouistes se nomme nirvana (mot qui en sanscrit signifie extinction).
B) BOUDDHISMES
Il faut écrire le mot bouddhisme au pluriel. Des spécialistes comptent une trentaine de formes
de bouddhismes différents. L’universitaire Louis Frédéric, dans son livre : Les dieux du
bouddhisme (Ed. Flammarion), classe ainsi ces principales formes :
- Bouddhisme des écoles du Sud, qui prolonge la tradition des écoles anciennes (voir dans ce texte au titre
Bouddhisme primitif, théradéva…), et dont les diverses sectes ont évolué en Inde, à Ceylan, et dans les pays
du Sud Est asiatique ;
- Bouddhisme lamaïque et tantrique, plus particulier au Népal, au Tibet et à la Mongolie (voir dans ce texte
aux titres : Bouddhismes tantriques, mahayana, mahayana tibétains) ;
- Bouddhisme du Nord, qui se développa principalement en Chine, en Corée, au Japon et au Viet-nam
(non traités dans ce texte).
Les Bouddhismes sont tous des hétérodoxies du brahmanisme-hindouisme.
1
L’ARBRE DE LA BUDDHI
La buddhi = la connaissance.
2
HETERODOXIE ET BOUDDHISME
Hétérodoxie, le contraire d’orthodoxie qui signifie : conforme au dogme. Le bouddhisme est une
hétérodoxie du brahmanisme qui s’est, à la naissance du bouddhisme primitif, transformé, en se
durcissant, en hindouisme. Comme toutes les hétérodoxies, les bouddhismes sont une critique de la religion
mère mais intègrent de grands pans de ses croyances. L’exemple le plus marquant est la croyance en la
métempsycose, mais on en trouve des dizaines d’autres qui font qu’il est parfois impossible, à un amateur,
de savoir de quelle religion est telle pratique, tel symbole, telle effigie…
METEMPSYCHOSE ET BOUDDHISMES
La métempsychose ( transmission des âmes, réincarnations…) est une doctrine selon laquelle une même âme
peut animer successivement plusieurs corps.
Cette âme, à la mort du corps,
va habiter dans un autre corps auquel elle donne vie. Le corps n’est que le support passager de l’âme.
La métempsychose était admise par de nombreux peuples anciens : Egyptiens, Grecs, Latins, Gaulois…
Hérodote (484, 420 av. J.-C.), l’historien-philosophe-voyageur affirmait qu’
une âme s’incarnait successivement dans le corps de tous les animaux de la création avant d’atteindre le
corps humain, dernière étape avant le paradis. Le cycle mettait 3000 ans à s’accomplir ! Le processus
était indépendant de toute autre condition, en particulier, les qualités humaines n’intervenaient pas.
D’après ce philosophe :
Arrivée au paradis, l’âme s’absorbait en dieu.
Pour le mathématicien-philosophe Pythagore (570-480 av. J.-C.) :
La progression était indéfinie et faisait intervenir (déjà) la notion (qui deviendra très chrétienne) du bien et
du mal.
La progression vers le nirvana pouvait se comparer à l’avancée d’un pion dans le jeu de l’oie. Arrivée au
paradis :
L’âme ne se fondait pas en dieu, mais se plaçait à son côté.
Les adeptes de l’hindouisme et des bouddhismes qui croient en une forme de métempsychose, aux
réincarnations successives, croient donc en l’existence d’une âme. La première question à poser à un
bouddhiste qui vous parle de sa conversion à un bouddhisme-philosophie est donc :
- Avez-vous une âme ?
S’il s’affirme matérialiste et répond :
- Oui.
Il y a contradiction.
3
- 1. BOUDDHISME THERADEVA
ou Primitif ou Initial ou Hinayana ou Bouddhisme de
la voie individuelle.
Voir P sur croquis.
Cette forme de bouddhisme a été formulée par Siddhârta Gautam, Le Bouddha, quelques
500 ans avant J.-C. Fils de notable, il était, dans le brahmanisme-hindouisme, de la caste des
ksatrïa (ou rajpout, la deuxième dans l’ordre de puissance, celle des guerriers, nommée
chétri au Népal).
Sa vie a été découpée en trois phases :
- 1. Il mène une vie insouciante de fils de seigneur.
- 2. Après la découverte de spectacles de la mort et de la souffrance, il mène, en compagnie
d’autres anachorètes qui recherchent comme lui une voie conduisant à la suppression des
souffrances de l’homme, une vie d’ascète :
Il se nourrit certains jours d’un seul grain de riz.
Ces deux vies ne lui permettent pas de la trouver :
D’accéder à la compréhension.
- 3. Il mène alors une vie normale, il suit La voie du juste milieu. Et c’est dans son parcours
qu’il découvre ce qui conduit à la suppression des souffrances.
Il a compris, il a été illuminé, il a eu la buddhi.
Cette illumination, qui n’est pas une révélation de type chrétienne, il l’expose à ses
compagnons de route (Buddha n’a jamais rien écrit). Pour Louis Frédéric :
Buddha ne fit que concrétiser les pensées et les réflexions de nombreux ascètes errant comme Lui à la
recherche de la vérité.
Cette buddhi peut se résumer ainsi :
La juste compréhension et l’explication des réalités, la solution des problèmes de l’homme, la vérité.
Toutes choses qui constitueront l’assise de tous les bouddhismes.
Le résultat de ses réflexions est concentré dans les mots : Les quatre vérités.
Qui sont :
- 1. Tout dans l’existence est souffrance : la naissance, la vie, la mort.
- 2. Ce sont les désirs qui causent les souffrances.
- 3. Pour supprimer les souffrances il faut supprimer les désirs.
- 4. Pour se libérer des désirs il faut suivre le : Noble chemin octuple, à huit embranchements qui sont :
- la Noble parole…
- les Nobles actions…
- la Noble concentration…
- …
Noble, c'est-à-dire droit, juste, pur.
Voici des compléments sur ce bouddhisme primitif-théradéva…
4
- REINCARNATIONS ET NIRVANA
Le nirvana est rarement obtenu à la fin d’une vie, plusieurs se succèdent qui se terminent par
des réincarnations et conduisent à des améliorations ou à des dégradations du support
physique : revenant, vie humaine, vie animale… L’âme, l’atma, l’atman, le sem
(bouddhiste), va de corps en corps. Ces successions de vie se nomment samsara.
L’amélioration ou la détérioration se décident en fonction d’un karma qui est une sorte de
bilan comptabilisant les bonnes et les mauvaises actions (de la dernière vie mais aussi des
précédentes), jusqu’à la délivrance ultime, le moska qui ouvre la porte du nirvana. Mais ce
paradis-nirvana n’est plus un lieu de félicité, il se caractérise par :
L’absence complète de souffrances.
- DIEUX
C’est dans le refus, non pas de la croyance en l’existence des dieux, mais dans la croyance
aux pouvoirs de ces dieux sur l’homme que le bouddhisme initial se démarque profondément
de l’hindouisme.
Les dieux sont des génies de la nature, inférieurs aux hommes en ce sens qu’ils s’avèrent incapables de
l’éveil (illumination-compréhension).
Il est faux de croire que des forces surnaturelles, les dieux, aient une influence sur notre vie.
Voir encadré Métempsychose. Pythagore a affirmé cela avant Buddha, d’autres le reprendront
après lui comme Epicure (341-271 av. J.-C.) :
Il n’est pas vrai que des forces surnaturelles (les dieux) aient une influence sur notre vie… L’immortalité
est la mise en forme d’un désir qui vient à ceux qui ne sont pas capables de goûter la douceur de leur vie
présente…
Ainsi l’homme ne doit rendre de compte à personne Aucun être supérieur ne lui trace un
chemin à suivre, ne lui impose des règles à respecter. Il n’a personne à adorer, devant laquelle
il doit se prosterner… Il est libre. Conséquence primordiale, s’il est libre, seul face à son
destin, il est responsable de ses décisions et de ses actes. Il ne doit espérer aucune assistance,
aucune forme de rédemption des fautes qu’il a commises.
- LES TROIS JOYAUX DU BOUDDHISME
Ce sont :
- le Bouddha,
- le Darma : le dogme,
- le Sanga : les règles monacales.
- LA ROUE DE LA VIE
Symbole graphique ou sculpté sur lequel figurent les différents états d’une existence :
- le monde des hommes,
- le monde des revenants,
- le monde des enfers,
- le monde des animaux,
- le monde des dieux,
- …
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