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La densité du flux est maximale à t ≈ 11,6 h, soit un décalage ∆t1 = 5,6 h
par rapport au midi solaire, inférieur à τp (temps de propagation du
fondamental) du fait précisément de la transmission plus rapide des
harmoniques de fréquence élevée.
L'amplitude crête à crête d'environ 0,205 W.m-2 peut être comparée à
l'amplitude j0 de 1 W.m-2 de la demi-alternance, ce qui donne une amplitude
relative de 20,5 % un peu supérieure à l'amplitude relative calculée en 1.4.3
dans le cas d'une sollicitation purement sinusoïdale ; ce dépassement est dû à
la présence des harmoniques dont la vitesse est d'autant plus grande que la
fréquence est élevée. On peut aussi comparer l'amplitude moyenne (égale à la
moitié de l'amplitude crête à crête) à j0/2, amplitude du fondamental, ce qui
revient au même.
I.5.2. La densité du flux de chaleur en surface de dalle de la figure 5 atteint son
maximum pour t ≈ 13,3 h soit un décalage par rapport au midi solaire ∆t2 ≈
7,3 h , plus élevé que ∆t1. On peut interpréter ce retard par le fait que le flux
en surface est proportionnel à l'écart (T-Ti) ; or d'après la loi de Fourier j(x,t)
est en retard spatial sur T(x,t), donc T(x,t) est en retard temporel sur le flux
conductif dans la dalle.
L'amplitude crête à crête de j(H,t) de 0,127 W.m-2 (amplitude relative de
12,7 % par rapport à j0) est plus faible que dans l'hypothèse semi-infinie du
fait de la résistance thermique que procure le film d'air convectif, qui amortit
les variations du flux conductif dans la dalle à sa surface.
On voit donc que la convection en surface modifie de manière importante
l'ensemble du comportement thermique de la dalle en termes d'amplitude et de
déphasage des variations du flux de chaleur solaire imposé, et doit être prise
en compte dans l'étude dynamique du plancher solaire. Le modèle semi-infini
est donc à rejeter en faveur du modèle à épaisseur finie.