6.1. À quelles zones géographiques s’intéresse t-elle ? La question géographique est-elle même
pertinente ?
6.2. A quelles musiques, d'un point de vu morphologique ? Est-on encore ethnomusicologue si le
concept même de musique est absent de la société que l'on étudie ?
7. Qu’est-ce qui distingue finalement l’ethnomusicologie de la musicologie ? Sur ce dernier point, faut-
il revendiquer l’ethnomusicologie comme une discipline à part entière, distincte de la musicologie, et
non comme une sous branche de cette dernière ?
8. Concernant la méthodologie, quels sont les outils et procédures la démarche ethnographique en
musicologie ? Utilise-t-on les mêmes outils que pour la musicologie classique ou applique-t-on plutôt
la méthode ethnographique propre de l’anthropologie?
9. Pour en revenir aux origines, il apparaît qu'une première délimitation du champ ethnomusicologique
a été tout naturellement faite à partir de la musicologie classique : l’ethnomusicologie s’intéresse à tout
ce qui n’intéresse pas la musicologie !
10. Signalez VERITÉ ou FAUX:
1. L’ethnologie et la musicologie partagent des ressources communes et s'intéressent de
la même façon à des activités de recherches connexes : l’organologie par exemple.
2. L’Ethnomusicologie ne s’intéresse pas aux musiques rock ou rap actuelles, qui
n’intéressent pas non plus la musicologie classique.
3. L'ethnomusicologie a un aspect anthropologique important
4. L'oralité apparaît comme un trait essentiel de l’ethnomusicologie qui la distinguerait
de la musicologie.
5. Les études ethnomusicologiques actuelles se déroulent nécessairement au sein de
sociétés à traditions orales.
À NE PAS OUBLIER!
Abandonnant l'idée d'une définition formelle, les ethnomusicologues s'accordent, dans certains points
(Bruno Nettlt in "Musics of Many Cultures, an Introduction", University of California press, 1980) :
1. à se déchirer entre deux idéaux :
- l'unité fondamentale que les hommes ont présenté en matière de musique et dans leurs
comportements musicaux, et
- l'infinie variété des phénomènes musicaux présents dans le monde. Ou le débat de l'universel face
à l'exception ;
2. sur la nécessité d'appuyer les recherches sur un travail de terrain ;
3. sur le fait que la musique peut être écrite, transcrite et analysée dans une forme compréhensible par
tous ;
4. à étudier et comprendre la musique comme s'inscrivant dans une culture dont elle est le produit ;
5. à penser que, historiens ou non, il est nécessaire de s'intéresser aux processus qui font qu'une
musique change, évolue, se stabilise ou disparaît, qu'il s'agisse d'une chanson, d'un répertoire ou d'une
culture musicale entière.