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AVANT-PROPOS
Par
Son Éminence
le Cardinal Donald Wuerl
Archevêque de Washington
Il n’y a probablement rien de plus ouvertement « catholique » concernant l’Église catholique que
les sept sacrements. L’Église considère les sacrements comme une partie si importante de son
identité qu’elle se dit elle-même sacrement. Qu’est-ce qu’un sacrement ? Et pourquoi sont-ils
aussi importants ? La réponse à ces questions se trouve au cœur même de notre manière de
comprendre, nous catholiques, qui est le Christ et comment Dieu a choisi de nous parler à travers
Lui.
Jésus nous a véritablement sauvés par ses actions de nature humaine, par son amour docile et
son endurance patiente (cf. He 5, 8) et en offrant « sa vie en rançon pour beaucoup » (Mt 20, 28).
L’Église enseigne solennellement que la conséquence tragique du péché d’Adam n’avait de
remède autre que le mérite du Médiateur unique, notre Seigneur Jésus-Christ, qui nous a
réconciliés à Dieu dans son sang.
De même que la Parole prit un corps humain et devint homme, de même l’Église, présence
permanente du Seigneur Ressuscité, prend-elle la chair de la liturgie pour continuer l’œuvre de
Jésus. L’Église, comme le fit son fondateur divin, se sert des mots, signes, symboles et de toutes
les formes de réalité pour accomplir son travail. Sa mission sublime est conduite par des agents
humains. En faisant leur travail, ces gens exécutent des cérémonies sacrées qui sont liées dans ce
que nous appelons les sacrements à des réalités ordinaires de la vie humaine : le pain, l’eau, le
vin, l’huile.
Un sacrement est un signe sacré. Dans l’usage catholique, le mot « sacrement » indique
d’habitude plus particulièrement un des sept sacrements dans lesquels des réalités visibles sont,
par la volonté du Christ, transformées en signes efficaces de ses dons salvateurs. Puisque les
sacrements accomplissent réellement ce qu’ils symbolisent, ils sont de signes uniques. Puisqu’ils