Nouvelle méthode de mesure de mobilité par
magnétorésistance sur des transistors MOSFET de taille
nanométrique
Y.M. Meziani, J.P. Cesso, J.Lusakowski, F.Teppe, N.Dyakonova and W. Knap
GES, Université Montpellier II, 34095 Montpellier, France
K. Romanjek, M. Ferrier, R. Clerc and G. Ghibaudo
IMEP, ENSERG, BP 257, 38016 Grenoble, France
F. Boeuf and T. Skotnicki
STMicroelectronics, BP 16, 38921 Crolles, France
Résumé : Dans ce travail, nous présentons une nouvelle méthode de caractérisation des transistors Si-MOSFET
de taille nanométrique. La magnétorésistance permet de mesurer la mobilité à la fois à faible et à forte inversion
indépendamment de la longueur de la grille.
Introduction
La mobilité est un paramètre clé de caractérisation des transistors à base de semiconducteurs. Différentes méthodes
permettent de déterminer la mobilité pour les transistors MOS. On trouve la méthode d’extraction de paramètre
statique [1,2] et celle de Split CV [2,3]. Par contre pour une dimension de la grille nanométrique (L~ 100nm)
l’application de ces méthodes de soustraction devient difficile. Par exemple la méthode Split CV se trouve perturber
par l’apparition de capacités parasites dans le cas des dispositifs nanométriques.
Les mesures de transport sous fort champ magnétique permet la mesure de la mobilité indépendamment de la densité
électronique[4,5]. En Effet, la magnétorésistance permet de soustraire la mobilité à faible et à forte inversion
indépendamment de la longueur de la grille alors que la mesure de la mobilité par les méthodes traditionnels devient
impossible pour des longueurs nanométriques.
2 Rappels Théoriques
L’équation de la densité de courant d’un gaz d’électrons bidimensionnel soumis à un champ magnétque
perpendiculaire au plan de conduction est donnée par :
xx x xy y
yxyxxxy
EE
EE
σ
σσ
+
=+ (1)
Ex et Ey sont les composants du champ électriques dans le plan (xy). σxx et σxy sont les composants de la conductivité.
Dans le modèle de Drude- Boltzman, la variation en champ magnétique est donnée par :
22
0
22
0
/(1 )
/(1 )
xx
xy
µB
BµB
σσ
σσ
=+
=+
(2)
Dans le cas d’une géométrie de Hall (L>>W), le courant suivant y est nul donc jy=0. A partir des équation (1) et (2)
on trouve que Ex = Jx/ σ0. La conductivité ne dépend donc pas du champ magnétique. Par contre dans le cas d’un
dispositif court et large (W>>L) le champ électrique dans la direction y est nul (Ey=0) et Jx = σxxEx. En utilisant les
équations (1) et (2) on trouve Ex=jx(1+µ2B2)/
σ
0. On observe donc un comportement linéaire en B2 de la résistance
(voir Fig.1) (RSD = R0(1+µ2B2) )