Fleurissement et développement durable

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Fleurissement et développement durable
Alain Rollet, ingénieur territorial principal en
aménagements paysagers
chef du service paysage, espaces verts, milieux naturels et
agriculture à Pays de Montbéliard Agglomération
Contact:
[email protected]
Avertissement liminaire
• Pas d’exposé magistral; un partage
d’expérience et d’interrogations
• Pas de vérité absolue; une mutation de la
société et des cultures-métier, attention
aux affrontements des cultures (cf. genets)
•
Voir dossier « espaces verts » - environnement magazine
Plan d’intervention
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Le fleurissement dans l’espace public: l’évolution du regard sur les espaces verts
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Un facteur nouveau : la prise en compte de la biodiversité
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D’où vient cette notion ?
Qu’est-ce que la biodiversité ?
Une biodiversité immuable?
L’érosion de la biodiversité
La nature remarquable et la nature ordinaire
L’incidence du fleurissement sur la biodiversité
Des techniques de fleurissement adaptées au développement durable
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A l’origine la notion de développement durable
L’attente des habitants en termes d’usage - notion de sociotope
Une évolution des besoins
Les grands types d’espaces verts
La gestion différenciée
Les fonctions du fleurissement
Un fleurissement différencié
La protection des sols
Les zones humides, bords de ruisseau, génie végétal,…
La gestion alternative des eaux pluviales
Les prairies,
Les alternatives au désherbage (entretien des allées, paillages, tours d’arbres,…)
Des plantations autochtones,
Gestion des invasives,
Fleurissement alternatif…
Des pistes d’économie?
Pour aller plus loin
L’évolution du regard sur les
espaces verts
A l’origine la notion de développement durable
L’attente des habitants en termes d’usage - notion de
sociotope
La gestion différenciée
Les fonctions du fleurissement
Un fleurissement différencié
A l’origine, le concept de
développement durable
Un concept qui progresse depuis la fin du XXème: une conception de
l'intérêt public appliquée à la croissance économique:
Se développer en pouvant à la fois réduire les inégalités sociales et
réduire la pression sur l'environnement
Concrètement, en
matière d’espaces
verts
Le concept de développement durable
Des espaces verts…
Qui ne dégradent
pas la nature
Qui compensent la
perte de biodiversité
Adaptés aux attentes
des utilisateurs, de
tous les utilisateurs
Qui ne nuisent
pas à la santé
des jardiniers
A un prix que la
société est prête à y
mettre, localement,
aujourd’hui
L’attente de la population
A quoi servent les espaces verts
Le service au public: les évolutions
des besoins de la population
Qualité de vie, des habitants mais aussi des personnes qui vivent dans la
cité (étudiants, travailleurs…): harmonie des paysages, décor, cycle des
saisons, climatisation, ombrage…
Impact social de l’espace public: renforcement des liens sociaux
Attractivité, notion d’image, vecteur de développement économique,
valorisation de l’habitant
Tourisme, même à petite échelle
Impact environnemental: gestion de l’eau, de la pollution de l’air,
biodiversité
On commence à en parler: la valeur économique du paysage
Le service au public: les évolutions
des besoins de la population
Des perception culturelles différentes
Suivant l’âge
Suivant la catégorie socioprofessionnelle
Suivant le lieu de vie, ville ou campagne
Le service au public: les évolutions
des besoins de la population
La demande sociale à grands traits
Les jeunes:
vie et liberté, nature « naturelle »(aussi les adultes
urbains), idéalisée, lointaine
Les adultes:
nature proche, jardin voire potager, parc paysager
Les agriculteurs:
nature anthropisée, cultivée, marquée par l’homme
Cf « la demande sociale de paysage » Y. Luginbühl
Le service au public: les évolutions
des besoins de la population
Les paysages ruraux plébiscités:
Prairies naturelles 68%
Paysage naturel non travaillé (landes, garrigues, maquis) 59,4%
Vergers ou vignes 57,3%
Champs de grandes cultures (blé, maïs, tournesol) 46%
Paysage naturel travaillé (gazon. arbustes taillés) 36,1%
Jardins potagers 21,2%
Une nouvelle approche: les sociotopes
La densité urbaine induit un habitat en
immeuble ou des jardins plus petits
( c’est moins cher pour les ménages et
la collectivité)
Des lors, la proximité de nature devient
une qualité urbaine; elle est même
valorisée économiquement.
Aussi la densification doit
s’accompagner d’un cadre de vie vert
et d’espaces de liberté.
Une nouvelle approche: les sociotopes
Le sociotope peut être décrit comme
étant à la fois la vie sociale, l'usage et
la signification d'un lieu (en grec :
"topos"), dans une culture ou un
groupe humain spécifique (en latin :
"socio").
Un sociotope désigne un espace
déterminé qui présente des
caractéristiques homogènes au
regard de ses valeurs d'usage et ses
significations sociales.
On peut cartographier comment les
espaces ouverts du territoire sont
utilisés et vécus par les habitants
Une nouvelle approche: les sociotopes
Plusieurs facteurs influencent
« l’efficacité » d’un
sociotope:
 Sa taille
 Sa proximité, en distance
mais aussi en facilité
d’accès
 Sa qualité en fonction des
valeurs d’usage (voir
extrait ci-contre)
Quels sont les grands types
d’espaces verts gérés par les
collectivités?
La gestion différenciée
Définition
Méthode (plan de gestion)
Techniques
La gestion différenciée
• Définition:
– On entretien de façon différente les divers
espaces sur la base de priorités
– Les priorités sont fondées sur des valeurs:
• Une adaptation à la demande sociale, aux usages
de tous
• Une prise en compte de l’environnement,
particulièrement de la biodiversité
• Un souci d’économie permettant de ne pas
restreindre les surfaces
La gestion différenciée
• Cette préoccupation n’est pas nouvelle
dans les services espaces verts: colloque
européen à Strasbourg en 1994
• La différenciation peut s’effectuer à
différentes échelles: à l’échelle de la ville,
à l’échelle d’un parc ou d’une coulée verte
Préserver par la gestion
• Comment?
– En établissant un plan de gestion
– En classant les espaces par type d’usage (ne pas
dépasser 10 classes)
– En définissant une nomenclature d’entretiens
différenciés en fonction de l’usage (de la gestion
horticole à l’entretien extensif); parfois appelée
« code qualité »
– En ayant un suivi analytique (avec des indicateurs de
gestion) et un souci d’amélioration permanente
– Plus le travail est collégial, plus il est riche et pérenne
(usagers+sociologue,élus, jardiniers, écologue)
Les fonctions du fleurissement
Les fonctions du fleurissement
• Concrètement:
–
–
–
–
Une mise en valeur du village, un décor attractif
Une image identitaire (non standardisée)
Une participation des habitants
Une prise en compte de la biodiversité et de
l’environnement
– Un souci d’efficacité
Un fleurissement différencié
Pour viser juste:
1.Etablir un plan du village et des fonctions
2.Caractériser le paysage du village et les objectifs de
mise en valeur, en particulier l’identité
3.Définir les emplacements pour
• Mettre en valeur un secteur,
• Masquer un point noir paysager ou en détourner le
regard
• Guider une vue, l’encadrer
4.Choisir le parti de fleurissement (thème, période,
couleurs…)
5.Définir la palette végétale
Un fleurissement différencié
• La palette à notre disposition:
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•
Les annuelles
Les vivaces
Les bulbes
Les plantes grimpantes
Les arbustes
Les arbres
Les prairies fleuries
La flore indigène
Les vues sur nos beaux paysages
• Et les mélanges peuvent être opportuns; par exemple un écran
d’arbustes pour masquer un mur disgracieux avec un ourlet de
prairie fleurie en premier plan, ou encore un massif de vivaces avec
bulbes complété ponctuellement d’annuelles.
Un fleurissement différencié
• Quelques exemples:
Un fleurissement différencié
• Quelques exemples:
Un fleurissement différencié
• Quelques exemples:
La notion de biodiversité
Qu’est-ce que la biodiversité
La notion de biodiversité
• Concept: prise en compte de la diversité
des formes de vie (contraction de diversité
biologique) et leurs relations aux milieux
• Passé dans le langage courant depuis le
sommet de la Terre à Rio de Janeiro en
1992
La notion de biodiversité
• Précision - la diversité s’exprime en
matière:
• D’écosystèmes,(= de milieux naturels;
notion d’interdépendance)
• D’espèces,(par exemple, une centaine
d’espèces d’abeilles sauvage en France)
• De gènes.
La notion de biodiversité
• On distingue:
• Les especes patrimoniales (celles qui sont
tres menaçées et protégées) et les
habitats rares (ex: tourbières sommitales,
forets alluviales, pelouse sèche à
orchidées…). Un statut de protection
caractérise généralement les milieux
concernés.
• La biodiversité ordinaire
Les services de la biodiversité
• Quels services la biodiversité apporte-telle à l’homme?
La notion de biodiversité
•
La biodiversité apporte des services à l’homme:
•
Fourniture de produits alimentaires, matière premières, médicaments,
matériaux de construction…
Base de toute production agricole
Dégradation des polluants (ex: les eaux usées)
Régulation des grands équilibres de la biosphère (oxygène, carbone)
Perspectives de valorisation dans les biotechnologies (recherche médicale,
pharmacie, traitement eau potable…)
•
•
•
•
La notion de biodiversité
La biodiversité, c'est-à-dire l'extraordinaire variété d'écosystèmes, d'espèces et
de gènes qui nous entourent, est notre assurance-vie; elle nous prodigue
nourriture, eau fraîche et air pur, abri et médicaments, elle tempère les
catastrophes naturelles, les parasites et les maladies et contribue à réguler
le climat.
La biodiversité est également notre capital naturel, source de services
écosystémiques qui sous-tendent notre économie. Sa détérioration et sa
perte menace ces services: nous perdons des espèces et des habitats ainsi
que la richesse et l'emploi qui nous viennent de la nature; au bout du
compte, c'est notre bien-être qui est menacé.
La perte de biodiversité est donc, avec le changement climatique, la plus
grave menace environnementale au niveau mondial, les deux phénomènes
étant inextricablement liés. Si la biodiversité apporte une contribution
essentielle à l'atténuation du changement climatique et à l'adaptation à
celui-ci, il est tout aussi primordial, pour éviter la perte de biodiversité,
d'atteindre l'objectif de «deux degrés», combiné à des mesures d'adaptation
adéquates pour réduire les effets inéluctables du changement climatique.
Extrait de la stratégie européenne pour la biodiversité
La notion de biodiversité
• La nature des relations entre l’homme et la
nature fait partie du concept de
biodiversité
• L’incidence de l’environnement sur la
santé humaine, l’économie, la justice
sociale et même la sécurité fait partie de la
réflexion sur la biodiversité
Le réseau écologique
Exemples de fonctionnement
écologiques de certains milieux
Le fonctionnement des
écosystèmes
La notion de biodiversité
pie grièche écorcheur
Torcol fourmilier
Hirondelle de rivage
Busard Saint Martin
La notion de biodiversité
Canard chipeau
Héron bihoreau
Fuligule milouin
Faucon hobereau
Grèbe castagneux
Calopteryx eclatant
La notion de biodiversité
Orthrétum bleuissant
Conocephale gracieux
Cuivré des marais
Limoselle aquatique
La notion de biodiversité
Butome
Criquet vert échine
La biodiversité peut sembler discrète,
mais elle existe
La biodiversité n’et pas immuable
• La biodiversité s’érode:
• Déclin des espèces (en nombre ou en
extension géographique)
• Tendance à la standardisation des
gammes d’espèces (accroissement des
échanges mondiaux)
• 1 espèce végétale sur 8 menacée
d’extinction, 30% des espèces péchées en
cours de disparition…
Les causes :
1- Perte d'habitat et fragmentation
Menace principale (70 %) pour les espèces en danger
La fragmentation de l'habitat mène à l'extinction si les populations fragmentées n'atteignent pas le
minimum vital
2- Dégradation de l'habitat
Certaines espèces se sont éteintes à cause d'une réduction de la qualité de leur habitat
(pollution, changement climatique…)
Les espèces situées en haut de la chaîne
sont particulièrement vulnérable
(bioaccumulation ex DDT et faucon
pelerin)
3- Les Surexploitations
40 % de toutes les espèces de vertébrés
en danger, menacées ou vulnérables le
sont à cause de la surexploitation
Ex: animaux à fourrure, éléphants, poissons
Les causes :
4- La chasse, le braconnage
Plusieurs espèces sont menacées car considérées comme indésirables
Ex: Loup, Ours, tigre de Sibérie
5- Les introductions d'espèces
Les espèces introduites sont une menace (20%) pour les espèces vulnérables ou en
danger
Ex : surtout sur les îles, comme la mangouste ou le renard
Rem : les espèces invasives
Lire « invasions d’espèces : cause ou conséquence de la perturbation des
écosystèmes ? » Teyssèdre A. et Barbault R. 2009 Pour la science n°376 (fev 09)
22-25
Les causes :
6- La banalisation des habitats
Les populations d’oiseaux
communs (65 espèces) en
France
Les populations d’oiseaux communs s’affaiblissent de puis 1989
Tendance générale -18 %
Espèces de milieux agricoles: -28%
Espèces des milieux bâtis: -27%
Espèces des milieux forestiers : -18%
Espèces généralistes : +10%
Mêmes tendances en Europe..
Une protection nécessaire
La nature remarquable et la nature
ordinaire
La nature remarquable n’est rien d’autre que la nature
ordinaire en voie d’extinction; protéger la nature
ordinaire, c’est en étant pessimiste protéger la nature
remarquable de demain
En protégeant la nature ordinaire, on permet le maintien
des habitats éventuellement colonisables par la nature
remarquable
L’incidence du fleurissement sur la
biodiversité
• Le fleurissement peut nuire à la biodiversité, en
apportant des invasives, en remplaçant des
essences indigènes à grande échelle, en
polluant les eaux et sols, en empoisonnant les
animaux…
• Le fleurissement peut participer au maintien,
voire à l’enrichissement de la biodiversité
(essences indigènes, prairies naturelles, mise
en valeur des paysages, sensibilisation…)
Sensibiliser à la biodiversité
• Pour faire comprendre les modifications des
pratiques,
• Pour montrer une dimension de notre travail
encore méconnue
• Pour inciter au respect des aménagements
• Pour former les plus jeunes à leur
environnement
• Montrer l’exemple aux jardiniers amateurs
• Recréer un lien avec la nature, même en ville…
Sensibiliser à la biodiversité
Sensibiliser à la biodiversité
Sensibiliser à la biodiversité
•
•
•
La sensibilisation peut aussi être
menée à l’occasion du
fleurissement, par exemple en
évoquant les haies avec les
habitants.
Celles-ci participent beaucoup au
paysage vu depuis les espaces
publics
Elles peuvent concourir à
façonner un paysage standard ou
au contraire mettre en valeur
l’identité d’un village.
La biodiversité, notre assurance-vie?
Des techniques de fleurissement adaptées
au développement durable
Les périodes d’intervention (préservation de la
reproduction des espèces animales, dates de fauches…)
La gestion des dépendances routières
La lutte contre les invasives (mesures pour éviter la
propagation, comment les éradiquer d’un lieu,…)
Le recours à une palette végétale autochtone, voire à des
végétaux locaux
Les périodes d’intervention afin de préserver
la reproduction des espèces
•
•
•
•
Fauche des prairies:
prairies classiques après 1er juillet
Prairies humides après 1er août
Prairies sèches: soit février- mi mars (pour éviter enfrichement tout
en n’agressant pas les orchis) ou en octobre
•
Foret: interventions hivernales; si chauve-souris: octobre- novembre
pour qu’elles trouvent un gite de remplacement avant grands froids
•
Eau: lit mineur rivière interdit du 31/10 au 1/03 (à cause de la
reproduction des poissons)
Si frayères: interventions en été après le départ des alevins
Mares et fossés humides; pas de curage de printemps pour
préserver les batraciens, pas de curage profond du fait des
libellules, faire en plusieurs fois sur plusieurs années.
•
•
La gestion des dépendances routières
•
•
Les dépendances routières représentent une surface équivalente à celle
des routes
D’où la nécessité de:
– Recours à des essences locales plantées à des distances évitant la taille; par
exception recours à des lamiers à scies et non à des épareuses
– gestion extensive: peu de fauchage, pour favoriser, dans les zones qui s’y
prêtent, la recolonisation naturelle. (exception dans les virages qui nécessitent la
préservation de la visibilité)
– entretien des talus limité à un fauchage annuel, le plus tardif possible ; le
débroussaillement mécanique plutôt que chimique.
– absence de recours aux phytosanitaires
– Lutte ponctuelle contre les invasives et nettoyage des outils pour éviter la
dissémination
– Absence de curage des fossés (rôle de filtre et de dépollution de la végétation),
augmenter si possible leur contenance en façonnant des talus à 2:1; en cas
d’absolue nécessité, ne curer que le tiers inférieur, pour éviter l’érosion, limiter la
vitesse de drainage, et permettre la recolonisation.
La lutte contre les
invasives
•
•
Définition:
Espèces introduites qui
envahissent un territoire et
causent des nuisances
•
Le cout actuel en Europe de
lutte contre les invasives:
12,7 milliard d’euros /an
Exemple de fiche écologique
d’invasive
Face aux invasives: exemple de la
renouée
• Les précautions préalables (ex: éviter de déplacer des
déblais pollués par des invasives, ne pas réaliser du
bouturage par inadvertance)
• L’ enlèvement (extraction, 2ans de coupe 6x/an pour
épuiser, puis arrachage manuel 3x/an les années
suivantes)
• Les interventions dites “d’entretien régulier” (arrachage
et tonte; traiter d’abord les nouveaux foyers)
• La régulation indirecte par des aménagements et du
génie écologique (planter des concurrents indigènes)
• Le nettoyage des engins (ne pas multiplier)
• Le devenir des déchets (séchage et incinération)
• La restauration du milieu: le retour du cortège originel
Le recours à une palette végétale
autochtone, voire à des végétaux
locaux
• Pourquoi faudrait-il avoir recours à des
végétaux indigène lorsqu’on plante ou
qu’on sème?
La palette végétale
Discussion sur le recours à une palette végétale indigène
en ville:
– Avantages:
» Lutte contre la standardisation
» Maintien des corridors écologiques en ville, favorise la
biodiversité et notamment les concurrents des
parasites
» Image de nature, au moins de campagne
» Évite les invasives
– Inconvénients:
» Parfois, exigence du 100% indigène
» La population attend dans certains espaces verts autre
chose qu’une parcelle de campagne en ville; des
décors, des fleurs…
» Le jardin est le lieu de la nature magnifiée
» Et la découverte des exogènes? le plaisir de la
collection?
– Un équilibre est peut-être à trouver, la palette est à adapter
au paysage environnant, en réservant une part de végétaux
indigènes (1/3?) même en ville… >>voir guide autochtones
La palette végétale
Au-delà du recours aux essence indigènes, il est également intéressant de
privilégier les essence locales pour maintenir un réservoir génétique de
semences locales (une essence indigène peut être multipliée en grand
nombre à partir d’un seul individu).
Deux solutions: recourir aux essences présentes sur le site (transplantation,
semis…) ou avoir recours à des pépinières certifiant l’origine de leur
production.
Les opportunités de la gestion
alternative des eaux pluviales
• Un constat: les surfaces imperméabilisées sont
croissantes en milieu urbain
• Le but de la gestion alternative:
– diminuer les ondes de crues
– Dépolluer
– voire améliorer le rendement des STEP en cas de
réseau unitaire
Les opportunités de la gestion
alternative des eaux pluviales
• Des solutions en lien avec les espaces
verts:
– Les noues végétalisées
– Les parcs qui intègrent la fonction de bassin
d’orage
– Les parkings perméables
Les opportunités de la gestion
alternative des eaux pluviales
Revêtements perméables et noues
engazonnées pour un parking
Les opportunités de la gestion alternative
des eaux pluviales
Un parc de 7ha construit autour de
la gestion des eaux pluviales
>>voir présentation parc jonchets
L’entretien des aménagements pour la
gestion alternative des eaux pluviales
Pour les noues:
A l’image des fossés, ne pas curer sauf exception (rôle de filtre et de
dépollution de la végétation), arracher les éventuelles invasives (type
typha) et les arbustes indésirables et réguler la végétation en cas de
pousse trop importante par arrachage diffus ou recepage pour les
arbustes.
Pour les grandes dépressions:
On peut entretenir comme un gazon, par temps sec, ou faucher
tardivement à l’image d’une prairie humide.
Pour les mares: voir plus loin la gestion des mares
Gestion des mares
• Rappel: toutes les zones humides sont protégées et à
conserver
• Eviter l’envasement
– Limiter l’ombrage (exemple: extension de saulaie blanche)
– Si curage, le réaliser sur cinq ans et à une fréquence minimale
de 20 ans
• Limiter l’envahissement par les lentilles ou les massettes
en les ramassant (à 80%) ou les arrachant
• Maintenir des bandes enherbées pour limiter les
pollutions par les intrants agricoles
Alternatives au désherbage
chimique
• Ne peut-on pas planter, semer, pailler
pour éviter les adventices?
• Ne peut-on pas supporter les
« mauvaises »herbes?
• Ne peut-on pas désherber manuellement?
• Ne peut-on pas herser?
• Ne peut-on pas passer la balayeuse?
Alternative aux désherbages et arrosages:
les paillages et couvre-sols
•
Avoir recours au paillage au pied des arbres et
arbustes pour:
– limiter les pertes hydriques
– Limiter les adventices
– apporter éventuellement de la matière organique
•
Solutions:
•
•
•
Écorces de résineux ou broyats de bois (15cm)
Paillette de chanvre (4cm)
Nappes de paillage
biodégradables/photodégradables
Collerettes de paillage
biodégradables/photodégradables
Semis de légumineuses type trèfle blanc
Semis de graminées couvre-sol à faible
développement
•
•
•
Fleurissement alternatif
• Planifier le fleurissement à l’échelle de la
ville entière:
– Quels objectifs (Recherche de cohérence ? Mise en
valeur de spots? Participation du public?...)
– A quels moments? (moments forts?)
– Avec quels moyens (estimer aussi la gestion)
– Cartographier le projet
– Viser l’amélioration efficace du cadre de vie, en
prenant du recul (éviter par exemple d’attirer l’œil sur
des horreurs, gérer le regard des passants)
En matière de fleurissement
•
•
•
•
La participation peut être favorisée
(fleurissement en pied de mur,…)
Certains espaces peuvent être colonisés sans
grand entretien (pieds d’arbres par exemple)
Certains secteurs peuvent être fleuris de façon
pérenne (arbustes, vivaces demandant peu
d’entretien)
D’autres peuvent recevoir une prairie adaptée
limitant l’entretien (terre-plein, périmètre de
protection…
En matière de fleurissement
• Enfin s’agissant des annuelles, on peut viser celles qui demandent peu de
chaleur pour leur production, celles qui sont très résistantes, et surtout très
décoratives,
• On peut avoir recours à des substrats avec rétenteur d’eau pour limiter les
arrosages et pailler avec des paillettes de chanvre
• On peut également réaliser son substrat sans tourbe, en ayant recours à son
propre compost,
• Outre les godets et terrines réutilisables, il existe aussi des godets
• sans tourbe,
Préserver par la gestion
• La gestion différenciée, c’est aussi:
– Limiter les intrants (engrais minéraux, désherbants)
et supprimer les pesticides
– Limiter les arrosages et la consommation d’eau
(adaptation des végétaux, paillage, peu
d’aspersion…)
– Limiter l’usage des engins à moteur
– Lutter contre le bruit des engins
– Avoir recours à des fournitures et consommables
respectueux de l’environnement (tuteurs, huile de
chaîne,… )
Préserver par la gestion
• La gestion différenciée, c’est aussi:
– Gérer les déchets verts en les limitant, en les
réutilisant, voire en les compostant
– Avoir recours aux auxiliaires en alternative aux
insecticides, en favorisant leur présence (mise en
place de nichoirs pour oiseaux et chauve-souris
– Transformer certaines pelouses, du gazon soigné aux
prairies
– Avoir recours à la flore indigène
– Prendre en compte les oiseaux et insectes pour les
dates d’intervention
– Limiter le salage des voiries
Des pistes d’économies
Le fleurissement est-il beau et
inutile, donc trop cher?
• Pour en juger, il faut connaître le coût et pouvoir
le comparer
Le fleurissement est-il cher?
• Autre mode d’estimation du coût: Au m2:
•
•
Fourniture: entre 0,35 et 0,50€/u
Base: 20u/m2 ; 2 décors/an
• Soit entre 14 et 20€/m2.an de seule fourniture
• Plantation et entretien: 40€/m2.an (2h/m2.an)
• Soit au total: entre 54 et 60 €/m2.an
Le fleurissement est-il cher?
• Combien coûtent les autres espaces verts?
• En investissement, entre 30 et 60€/m2
• En fonctionnement, en moyenne 0,60€/m2.an
• (mais 0,06€/m2.an pour une prairie fauchée 1x)
• Soit au total, si on amorti l’espace vert sur
20ans, 9€/m2.an au maximum.
Pour aller plus loin
Bilan de l’intervention
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