Chapitre 6 Classe de première STI
Chapitre 6 : Le magnétisme
VI.0 Historique
L’aspect historique de la découverte des lois de l’électromagnétisme est particulièrement intéressant :
Cette partie du cours peut être effectuée comme une activité documentaire durant l’une des séances de
travaux pratiques tournants ( avec par exemple un texte à trous à compléter à l’aide de documents
historiques fournis par le professeur ) ou en préambule à chaque expérience faite ces séances.
1ère partie : l’expérience d’Oersted.
Fin 1820, Christian Oersted fait son cours à l'université de Copenhague.
Il est occupé à montrer l'effet calorifique dans le fil joignant les deux bornes d'une pile de Volta.
Au moment où la pile est mise en action, l'un de ses élèves lui fait remarquer qu'une aiguille aimantée
placée par hasard sur la table se met à osciller.
Une fois le cours terminé, Oersted s'empresse de répéter l'expérience: l'aiguille aimantée dévie
d'autant plus qu'elle est proche du fil reliant les deux bornes de la pile.
2ème partie : La découverte de l’électroaimant.
Vers le 20 septembre 1820, le physicien français Arago montra que la limaille de fer placée à
proximité d'un fil conducteur en fer doux traversé par un courant s'aimante.
La limaille de fer est ainsi attirée vers le fil conducteur, cette propriété cesse lorsque le courant
s'interrompt.
A cette époque, le physicien Ampère venait d'établir une règle (règle du bonhomme d'ampère) qui lui
permettait de deviner à l'avance l'action d'un courant sur une aiguille aimantée (voir 1ère partie).
Il suggéra à Arago de placer une aiguille de fer doux au centre d'un fil enroulé en hélice: celle ci
s'aimanta sous l'influence du champ B crée par la bobine.
3ème partie : l’induction électromagnétique
En 1830, le célèbre physicien anglais M- Faraday étudie l’influence des courants sur les aimants. Il
constate au cours de nombreuses expériences que, lorsqu'il introduit un barreau aimanté dans une
bobine de fil métallique dont les deux bornes sont reliées, il y apparaît un courant galvanique
( l'intensité de ce courant est faible, il est mesuré à !'aide d'un galvanomètre d'où son nom ).
Seulement, ce courant ne dure qu'un instant
De même, lorsqu’il retire l’aimant de la bobine, il observe un autre courant tout aussi éphémère mais
orienté dans l’autre sens
Ce courant est appelé courant induit.
4ème partie : l’induction électromagnétique. (suite )
Dès qu' Oersted eut montré qu'un courant produit des effets magnétiques, on songea tout
naturellement à obtenir, d'une façon inverse, un courant à partir d'un aimant.
Déjà vers 1822, Ampère étudiait l'influence des courants sur les aimants.
Il remarqua qu'un petit anneau de cuivre placé à l'intérieur d'une bobine de fil enroulé en hélice, était
parcouru par un courant au moment où on reliait cette bobine à une Pile de Volta.
Nous sommes maintenant en 1830 Faraday a pris connaissance des travaux d'Ampère sur l'influence
des courants sur les aimants.
Déjà, il a réussi à créer des courants dans une bobine en introduisant puis en retirant un barreau
aimanté à l’intérieur de celle-ci.
Il enroule alors un fil de cuivre isolé autour d'un cylindre de bois.
La bobine (B1) ainsi constituée est reliée à une pile de Volta.
Autour d'un second cylindre, il bobine un autre fil de cuivre. Cette seconde bobine (B2) est reliée à
un galvanomètre.
Lorsqu'il connecte la pile, il s'aperçoit que l'aiguille du galvanomètre dévie puis revient à sa position
de repos.
De même, lorsqu'il déconnecte la pile, l'aiguille dévie dans l'autre sens puis revient à sa position
initiale. Faraday appelle le courant produit dans la première bobine courant inducteur et celui produit
dans la seconde bobine courant induit.
Le magnétisme Page 1 sur 13 Lommele / Martinez