
l'ordre de 20 à 400 kV généralement) est établie entre deux électrodes. Il se produit alors un
courant d'électrons de la cathode vers l'anode (parfois appelée « anticathode » ou « cible »). Les
électrons percutent la cible côté anodique, il se produit alors une émission de rayons X par
rayonnement de freinage (effet Bremsstrahlung). Aussi appelé « générateur de rayons X », le tube à
rayons X émet un rayonnement secondaire d’énergie n’excédant pas la centaine de keV.
Les applications du tube à RX sont nombreuses, la plus courante étant la radiographie médicale. Un
tube cathodique est un tube à RX, le verre stoppant le rayonnement induit de faible énergie.
1-3 Cavité accélératrice
Il s’agit d’une cavité sous vide permettant d’accélérer les électrons jusqu’à l’énergie désirée selon
différents principes physiques. Dans les cas les plus simples, cette cavité est incluse dans le tube à
rayons X, transformant l’ensemble en un accélérateur. Pour des accélérations plus importantes, elle
est connectée à un canon à électrons et fonctionne par champ électrostatique (accélérateur
électrostatique type « Van de Graaf ») ou par champ électromagnétique (accélérateur linéaire type
« LINAC » et circulaire type « cyclotron »). Le détail des différentes technologies permettant
d’accélérer la particule sera précisé par la suite.
2 Sources de particules primaires
2-1 Sources d’électrons
A la base de tout accélérateur il y a une source de particules. Que ce soit des électrons ou des ions,
leur production est nécessaire pour donner un sens à l’accélérateur. Ce sont ces particules qui vont
être accélérées et former le faisceau primaire. Leur rencontre avec une cible peut produire un
faisceau secondaire, ou engendrer une réaction nucléaire.
La figue 1 ci-dessous représente le schéma d’une source d’électrons. Des électrons libres sont émis
par un métal placé dans une enceinte à vide poussé et portée à une température élevé. Une tension
continue est maintenue entre l’anode et un fil métallique constituant la cathode. Cette dernière
portée à incandescence émet des électrons qui sont recueillis par l’anode. A température
constante, l’intensité du courant thermo-ionique augmente avec la tension mais atteint rapidement
sa saturation.
Cette source d’électrons émet des particules de manière continue et régulière. La quantité
d’électrons produite ne va donc dépendre que de l’intensité du courant de la cathode.
Afin de créer des « pulses », il est possible de rajouter une électrode connectée à un potentiel
variable entre l’anode et la cathode. La variation de polarisation dépendant de la tension
alternative du courant appliqué permettra de laisser passer ou non le faisceau d’électron.