De plus, le principe de la prééminence de la réalité économique et financière sur l’apparence
juridique, issu des normes internationales (IAS/IFRS), bien que n’étant pas considéré comme
générique, est néanmoins à la base de la comptabilisation des opérations de crédit -bail.
Ces évolutions prendront dans l’avenir une envergure plus grande avec le développement des
opérations sur titres dont l’activité sera portée par les bourses de valeurs de la CEMAC. Il
n’est pas non plus exclu que rapidement les dérivés de crédits soient créés pour mobiliser
cette nature d’actifs. C’est certainement le sens des projets de lois qui verront bientôt le jour
et qui concernent l’affacturage.
Deux Livres spécifiques fixent les règles applicables en matière de consolidation et de
combinaison des comptes, d’une part, et d’enregistrement des opérations de crédit -bail,
d’autre part. Le premier se veut conforme aux règles internationales en matière d’élaboration ,
de présentation et de publication des comptes consolidés. Le deuxième illustre la prééminence
de la réalité économique sur l’apparence juridique. La réalité économique et financière des
opérations de crédit-bail trouve en effet une traduction dans les comptes de hors-bilan en
complément à l’enregistrement au bilan du fait juridique que constitue le contrat de crédit -
bail.
Le choix opéré par la COBAC est celui de la normalisation : le dispositif comptable
comprend un plan comptable annoté complété par un règlement à caractère général qui
précise les options éventuelles découlant de l’adoption des principes généraux du PCEMF.
Deux autres règlements à caractère comptable déclinent les règles applicables aux titres et à la
cession des éléments d’actifs.
La finalité des comptes est l’image fidèle dont les caractères essentiels sont la régularité ou
respect des règles en vigueur et la sincérité ou application de bonne foi des règles retenues.
Un corps de principes généraux, conventions et règles complète ce dispositif juridique.
Le plan comptable, dans son aspect « liste de comptes annotés », présente un caractère
indicatif, au regard des opérations décrites et ne doit pas être considéré comme exhaustif. Les
opérations de restructuration (fusion, scission, apport partiel d’actifs, liquidation, etc.), en
raison de leur caractère ponctuel, ne sont pas développées. Il est traditionnellement entendu
que leur traitement obéit à des considérations juridiques, financières et économiques arrêtées
par les textes en vigueur, mais que les aspects comptables sont laissés à l’appréciation des
professionnels de la comptabilité. De même, il n’est pas envisageable de prévoir toutes les
imputations possibles d’un compte donné. Enfin, le référentiel a vocation à évoluer pour
intégrer la dynamique implacable et soutenue des affaires.
Pour favoriser davantage la transparence financière et anticiper l’avènement de la discipline
de marché, une place de choix est réservée à la publication des comptes. Ainsi, en plus des
états déclaratifs, un modèle de comptes annuels publiables sera arrêté dans une instruction du
Président de la Commission Bancaire.
TEXTE D’ADOPTION
Sur cette base, la Commission Bancaire de l’Afrique Centrale, réunie au cours de sa session
du 1er avril 2009 à Bata en Guinée Equatoriale, a adopté, par règlement COBAC EMF-
2010/01 relatif au Plan Comptable des Etablissements de Microfinance, le Plan Comptable
des Etablissements de Microfinance (PCEMF) dont les dispositions suivent.