Compte-rendu de la réunion avec M. Tiemoko KONE, Directeur de Cabinet, Primature,
Abidjan, le 6 juillet 2009
Le Directeur des Opérations de la Banque mondiale en Côte d’Ivoire, M. Madani M. Tall, a
ouvert la discussion avec une introduction de la mission menée par Mme. Joëlle Dehasse, Chargée
principale des opérations, pour lancer la préparation de la Stratégie d’Assistance au Pays (Country
Assistance Strategy, CAS). Messrs Richard Doffonsou, Economiste principal ; Daniel Sellen,
Coordonnateur des programmes de développement durable ; et Stephen Mink, Economiste principal,
Secteur agricole, pour le compte de la Banque mondiale, ont également participé à la discussion.
M. Tall a expliqué qu’à travers cette nouvelle Stratégie, la Banque définira son engagement
pour appuyer la mise en œuvre du DSRP, adopté par le gouvernement en février 2009. Le Document de
Stratégie pour la Réduction de la pauvreté couvrira la période de 2010 à 2013. La Stratégie élaborée
conjointement avec la partie Ivoirienne et les partenaires techniques et financiers proposera une
assistance technique et financière, qui prenne en compte les avantages comparatifs de la Banque
mondiale. Ses interventions seront basées aussi sur les travaux analytiques et les principales réformes qui
sont appuyés dans le contexte des programmes de gouvernance économique, aussi bien que celles liées à
l’achèvement du programme PPTE.
La stratégie servira aussi d’instrument pour fédérer et mobiliser les partenaires au
développement. Dans ce contexte, M. Tall a mentionné qu’il voyagerait au cours des mois de juillet et
d’août pour rencontrer les responsables des bailleurs de fonds principaux. La Stratégie proposera des
résultats concrets, alignés sur les objectifs du DSRP à atteindre avant la fin de 2013. Le Directeur a aussi
saisi l’occasion pour rappeler que si la guerre en Côte d’Ivoire n’a pas été un facteur de destruction, la
crise qui s’en est suivie a eu des impacts négatifs au niveau de l’administration publique, des services de
base et de la compétitivité économique du pays dans la sous région.
Le directeur a ensuite présenté les quatre objectifs stratégiques autour desquels la stratégie allait
s’articuler :
1. Le Renforcement de la Gouvernance Economique : En privilégiant l’efficacité dans l’utilisation
des ressources publiques et en accentuant la transparence et la rigueur dans la gestion des secteurs
café-cacao, financier, électrique et des hydrocarbures.
2. La Renaissance des Infrastructures: La mise à niveau des infrastructures essentielles telles que le
revêtement des routes, le renforcement du réseau électrique, de l’accès à l’eau potable et des services
d’assainissement.
3. L’Amélioration des Performances de l’Agriculture: Il s’agira d’accroître la performance du
secteur en y apportant une valeur ajoutée par la transformation locale des matières premières.
4. Le Développement du Secteur Privé : En multipliant la compétitivité et créant un climat des
affaires favorables aux investissements. De plus, il faudra adapter le système éducatif à la relance
d’une économie post-crise, orienté vers les nouvelles technologies.