Lycée Cantonal de Porrentruy.
Examens écrits et oraux de maturité 2003
Discipline : Science des religions
Enseignante responsable : Simone Brandt-Bessire
Expert : Professeur Pierre-Luigi Dubied, Neuchâtel
1ère partie : examens écrits ( durée 2h).
1. Civilisation celte.
Rites funéraires : au Vè et au IVème siècle avant Jésus –Christ. comment enterrait-
on les morts et quelle signification revêtait cette pratique ? Que se passe-t-il à partir
du IIIème siècle avant Jésus-Christ concernant ces rites funéraires ? Les sacrifices
humains faisaient-ils également partie de ces rituels funéraires et dans quel but ?
( 1 point)
2. Le sacré.
Le théologien allemand Rudolf Otto, un des grands maîtres à penser de la Science
des religions fait du sacré une catégorie morale autonome, par-delà la sphère du
moral et du rationnel. Il est le créateur du mot : « numineux » qui contient un double
caractère : celui du mysterium tremendum qui représente l’aspect redoutable et
inquiétant de Dieu, le « Tout Autre » qui n’est pas comparable à aucun être humain
et le fascinosum, ce quelque chose d’attirant, fascinant et béatifiant. Ils formeraient
ensemble le contenu du sacré. Selon Otto1, ce « numineux » constitue le « fond
véritable » de toutes les religions depuis la nuit des temps. Qu’en pensez-vous ?
( 1 point)
3. La question du sacré : Sous quelles formes apparaît la question du « sacré » dans le
christianisme, dans le bouddhisme et dans l’islam.
Comment définissez-vous les termes : fétiche et fétichisme ? Illustrez votre réponse
en donnant des exemples.
( 1 point)
4. Tradition orthodoxe : Qu’est-ce qui nous est dit dans la prière de Jésus ?
« Seigneur, Jésus Christ, fils de Dieu, aie pitié de nous,
pécheur. »
Analysez son contenu et quels liens peut-on établir entre cette prière et
la pratique de l’ascèse ?
( 1 point)
1. Le mythe du « bon sauvage ». De tout temps l’homme a considéré celui qu
l’entourait avec un regard teinté et souvent biaisé. Le philosophe Montaigne (dans
les Essais) s’est efforcé, quant à lui, d’aborder le sujet sans trop d’a priori. Il
constate que l’idée même de sauvagerie est relative. Celle-ci serait, selon ses dires,
un concept purement subjectif. Il ajoute même ceci : « Il n’y a rien de barbarie ni
de sauvage en cette nation, à ce qu’on m’en a rapporté, sinon que chacun appelle
barbarie ce qui n’est pas de son usage(…) Les barbares ne nous sont en rien plus
merveilleux que nous sommes à eux, ni avec plus d’occasions. »2 Bref, on est
toujours le sauvage de l’autre ! Qu’en pensez-vous ? Est-il possible d’actualiser ces
propos ?
( 1 point)
1 In : Das Heilige, Rudolf Otto, 1917.
2 In : Le second regard. Voyageurs et barbares en littérature. Essai. Jean Soublin. Ed. Buchet, Chastel,
Paris, 2001, p.86.