1 EP 0 581 702 A1 2
La présente invention conoerne le domaine des
circuits intégrés, et plus particulièrement la réalisa-
tion de condensateurs dans des circuits intégrés de
type CMOS à un seul niveau de grille.
Atitre de rappel, la figure 1 représente un transis-
tor 1 à canal N et un transistor 2 à canal P constituant
les composants de base d'un circuit intégré CMOS.
Le transistor 1 à canal N est directement formé
dans un substrat 3 de type P faiblement dopé (P"). Le
transistor à canal N comprend, dans une zone délimi-
tée par une couche d'oxyde épais 4, des régions de
drain et de source 5 et 6 disjointes et formées de part
et d'autre d'une région de canal qui s'étend sous une
région de grille 7 isolée par une couche d'oxyde mince
8. Des métallisations 9 et 10 sont respectivement en
contact avec les régions de drain et de source 5 et 6.
Le transistor 2 à canal P est formé dans un cais-
son de type N faiblement dopé 11 lui-même formé
dans le substrat dans une zone délimitée par une cou-
che d'oxyde épais. Ce transistor comprend des ré-
gions de drain et de source 12 et 13 séparées par une
région de canal s'étendant sous une grille 14 isolée
par une couche d'oxyde mince 15.
Bien entendu, la figure 1 est très schématique et,
comme cela est connu, chacun de ses éléments est
susceptible de nombreuses variantes de réalisation.
Par exemple, d'autres modes de prise de contact que
des métallisations peuvent être prévus pour assurer
les contacts de drain et de source. Les grilles 7 et 14
sont couramment constituées d'une couche de sili-
cium polycristallin à la surface supérieure de laquelle
est parfois formé un siliciure d'un métal réfractaire.
La structure décrite ci-dessus est classiquement
appelée structure CMOS à caisson N. En effet, dans
cette structure le substrat est de type P et les transis-
tors à canal P sont formés dans des caissons N. In-
versement, si le substrat était de type N on parlerait
de technologie à caisson P et ce serait les transistors
à canal N qui seraient formés dans des caissons P
eux-mêmes formés dans le substrat de type N.
On distingue également les diverses technolo-
gies par le nombre de couches de métallisation et de
silicium polycristallin qui sont formées. Dans une
technologie simple telle que celle représentée en fi-
gure 1 , dans laquelle existent simplement des transis-
tors MOS à grille unique, il existe une seule couche
de silicium polycristallin dans laquelle sont gravées
toutes les grilles qui servent ensuite à délimiter les im-
plantations de source et de drain. Il existe en plus gé-
néralement deux ou trois niveaux de métallisation : le
niveau de métallisation représenté sur la figure ser-
vant à la prise de contact sur les régions de source et
de drain et un deuxième niveau de métallisation ser-
vant à réaliser les interconnections nécessaires entre
les divers transistors élémentaires du circuit intégré
pour former les circuits souhaités.
On distingue aussi les diverses technologies ou
filières de fabrication selon le nombre de types de
transistors que l'on peut obtenir. Dans la structure re-
présentée, il existe un seul type de transistor à canal
N et un seul type de transistor à canal P formé dans
un caisson, tous deux à enrichissement. En effet,
5 dans les technologies simples, il n'est pas prévu
d'étapes d'implantation distinctes dans le substrat
sous certaines grilles avant formation de celles-ci. Il
est prévu tout au plus une étape d'implantation géné-
rale du substrat avant dépôt du silicium polycristallin
10 de grille. Dans ce cas, il existe un seul type de tran-
sistor à canal N et un seul type de transistor à canal
P, comme cela est représenté en figure 1.
Si l'on veut réaliser un condensateur dans un cir-
cuit intégré, il existe a priori plusieurs possibilités. On
15 peut examiner toutes les solutions dans lesquelles la
technologie permet d'obtenir de part et d'autre d'une
couche isolante deux régions conductrices. Ainsi, de
façon générale, ces possibilités sont les suivantes.
- Formation d'un condensateur entre deux ni-
20 veaux de silicium polycristallin. De tels conden-
sateurs sont généralement satisfaisants car la
couche d'oxyde prévue entre deux niveaux de
silicium polycristallin, qui correspond à une
couche isolante entre grille flottante et grille de
25 commande, est une couche de petite épaisseur
dont les paramètres sont nécessairement fixés
avec précision dans la technologie considérée.
Ceci permet de fournir des condensateurs de
relativement forte valeur pour une surface don-
30 née mais on se place ici dans le cadre d'une
technologie où il n'existe qu'un seul niveau de
silicium polycristallin et qui ne permet pas l'ob-
tention de tels condensateurs.
- Réalisation d'un condensateur entre la couche
35 de silicium polycristallin et une zone sous-
jacente fortement dopée du substrat ou d'un
caisson. L'isolant d'un tel condensateur serait
constitué par un oxyde formé en même temps
que l'oxyde de grille qui est un oxyde dont
40 l'épaisseur est définie nécessaire- ment avec
précision dans une technologie donnée. A nou-
veau, la réalisation d'un tel condensateur n'est
pas possible dans la technologie envisagée où
il n'existe pas de possibilité de surdopage d'un
45 substrat ou d'un caisson sous une région de
grille particulière avant formation de la grille.
- Réalisation d'un condensateur entre une cou-
che métallique et une autre couche métallique
ou une couche de silicium polycristallin. La réa-
50 lisation d'un tel condensateur est envisageable
dans la technologie simple considérée. Néan-
moins, de tels condensateurs auraient néces-
sairement une surface importante pour une va-
leur de capacité donnée puisque les couches
55 isolantes destinées à séparer deux métallisa-
tions ou une métallisation d'un niveau de sili-
cium polycristallin sont nécessaire- ment
épaisses. En effet, en dehors des emplace-
2